Il se passe toujours quelque chose, à Levallois-Perret. Ce matin, descendant sur le parvis de l'immeuble, un gobelet de café dans une main, une cigarette dans l'autre, je me suis retrouvé à côté d'une jeune femme brune, téléphone soudé à l'oreille droite. Je suppose qu'elle devait être aux prises avec un interlocuteur excessivement bavard, car tout le temps que nous sommes restés l'un près de l'autre, elle n'a prononcé en tout et pour tout que six mots, et encore groupés par trois. D'abord, elle a dit : « Si, si si… ». Puis, après deux à trois minutes de silence total, elle a dit : « Non, non, non… » Là-dessus, je suis remonté ne pas travailler.
Vous ne deviez pas traité Anouk Aimée, vous ? Moi, j'ai déjà fait mon billet de compte rendu sur le blog bistro.
RépondreSupprimerLa jeune fille, c'était moi parlant avec ma mère.
"traiter" (je corrige mes fautes, sinon, je vais encore me faire engueuler par vos commentatrices qui ne comprennent pas les dégâts provoqués par le vin blanc).
SupprimerPaître, Nicolas, souvenez-vous, paître !
SupprimerJe viens de terminer à l'instant !
SupprimerDidier,
SupprimerIl est temps.
Mildred,
Didier ne va pas paître Anouk Aimée, quand même !
Vous avez raison, elle a largement dépassé l'âge pour ça !
SupprimerPersonne ne s'est lancé là-dedans, mais finalement vous avez raison cette fille est une "incorrigible bavarde" puisque par deux fois elle répète trois fois, un coup "si" et l'autre coup "non", alors qu'elle aurait pu se contenter de ne le dire qu'une fois.
RépondreSupprimerJ'ai bon, là ?
On peut dire ça, oui, oui, oui…
SupprimerElle aurait pu simplement ânonner "Han !"
SupprimerCela aurait-il changé grand chose ?
Une poupée qui dit non, non, non, Polnareff n'est pas loin...
RépondreSupprimerJe m'empresse de préciser que la vraie fille était beaucoup moins jolie" que celle de la photo…
SupprimerJe le regrette pour vous.
SupprimerLa vraie fille a peut-être été frappée de sidération en vous voyant.
Je cherche juste une explication, hein. Parce que comme vous un vraie fille quasi- muette au portable, je trouve ça fort étrange.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerAh, je viens de penser à un synonyme, qui a je trouve une belle sonorité: pipelette!
RépondreSupprimerJe trouve ce mot très séduisant.
A propos de Renaud Camus et de l'émission sur France3.
RépondreSupprimerJuan Asensio se déconsidère totalement. C’est à croire qu’il n’a pas lu le lien à la fin de son « article » renvoyant à l’affaire Camus… Il faut dire qu’il a une vieille histoire à régler avec l’écrivain et les camusiens (Scigala etc., sans parler de Goux) et que son jugement est complètement à côté de la plaque.
Et il nous ressort l’antienne sur le trou noir de l’Holocauste, quelle nouveauté ! Evidemment que c’est une horreur. Mais justement.
Asensio, ou la revanche d’un ex-favori éconduit. Ah, si Camus avait pris fait et cause pour lui en 2007 lors de la polémique des Infréquentables, soyez certains qu’aujourd’hui il le comblerait de louanges.
Il a changé de maître. En donnant des gages à cette immonde Colombe, il est assuré de revenir sur les plateaux pour parader…
Triste fin pour un Bloy de pacotille.
Fredd :Je me demande comment vous avez fait pour comprendre ce que pense l'Asensio Juan, moi je n'ai jamais rien compris à sa prose et encore moins à ses "idées"...
RépondreSupprimerNom d'une pipelette, de quoi qu'on me cause là ?
RépondreSupprimerMildred :
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=A7FMkqrVn3k
Courageux Camus contre le lâche Asensio
J'ai été voir. J'avais entendu parler de cette manif avant, mais rien de rien après.
SupprimerMerci pour le lien.
Les commentaires ci-dessus défigurent ce qui s'est passé réellement chez Taddei mardi dernier.
RépondreSupprimerEn fait,c'est à la fin du débat que Juan Asensio a qualifié de "dangereuse" la thèse du "Grand Remplacement". Le comédien Philippe Caubère a voulu poser une question à R.Camus, "juste une" a dit Taddéi qui venait d'annoncer Gad Elmaleh. Caubère a demandé à Camus s'il entendait par "Grand Remplacement" l'immigration massive, Camus a répondu oui, et là dessus, Caubère est parti. Posture ridicule puisque de toute façon, le débat était terminé, que les 10 invités du débat allaient partir ou du moins, disparaître de l'écran. Il n'y a donc eu aucune manifestation à part la posture de Caubère.
Je note que Didier Goux ne prend pas parti contre Asensio, ici, de même que Camus n'a pas pris parti pour Asensio au cours de la dispute des Infréquentables. Je note que Renaud Camus n'a pas pris parti contre le mariage Gay, vrai grand remplacement: non pas le remplacement d'une population par une autre mais le remplacement d'une civilisation et plus encore, d'une anthropologie par une autre.
Les choses ne sont pas aussi simples que certains commentateurs le voudraient.
Si je puis me permettre, vous avez mal regardé cette émission : Caubère n'a jamais quitté le plateau et il a écouté jusqu'au bout la réponse de Renaud Camus, à qui il s'est d'ailleurs adressé de façon fort courtoise en reconnaissant qu'il était "un très grand écrivain, et donc un très grand esprit". On voit nettement à la fin de l'émission que Caubère est toujours assis à sa place et qu'il n'a pas participé à cette ridicule débandade finale...
SupprimerQuant à Juan Asensio, j'avoue que je n'appréciais guère le personnage, mais que j'ai tout de même trouvé remarquable son intervention dans l'émission de Taddei.
Camus a été exellent, c'est l'essentiel.
RépondreSupprimerLes reglements de compte par médias interposés c'est mesquin.
Cet Asienso a tout de l'égocentrique de bas étage.
Emmanuel, il me semble pourtant que Caubère est parti le premier puisque que Gad Elmaleh en arrivant a fait la remarque, "quelqu'un s'est énervé?". Tout s'est passé très vite, j'ai peut-être mal vu. Comme vous le dites, Caubère s'est d'abord adressé courtoisement à Camus: politesse feinte, teintée d'ironie?
RépondreSupprimerQuoi qu'il en soit, comme vous, j'ai trouvé l'intervention de Juan Asensio remarquable, d'un bout à l'autre de l'émission.Il n'y a là aucun règlement de compte. Asensio est l'auteur du seul ouvrage français sur Steiner, sa réflexion sur la Shoah vient de loin, depuis des années,elle traverse tous ses livres, en particulier "La littérature à contre-nuit",elle ne vient nullement d'un ressentiment envers Camus.Enfin, si Asensio a loué avant la dispute des Infréquentables les thèses de Camus sur la langue française et la déculturation, il n'a jamais changé d'avis sur ce point. Il n'a JAMAIS, non plus, cautionné la thèse du grand renversement. Il dénonce l'égotisme narcissique de Camus, ce qui est parfaitement cohérent avec sa conception de la littérature.
Asensio n'a jamais été un "favori" de Camus, je crois que Camus le dit quelque part dans son journal. Si cette dispute des Infréquentables n'avait pas eu lieu, le jugement d'Asensio aurait probablement évolué de la même manière, il y a trop d'incompatibilité dans leurs conceptions respectives de la littérature, leurs visions du monde et de la politique.
Fredi m., je croyais que vous étiez interdit de séjour ici. Vous n'avez probablement jamais lu ni Camus ( beaucoup trop subtil pour vous) ni Asensio ( beaucoup trop élevé pour vous). Le mesquin, c'est vous, vous êtes pire que les léons, c'est dire.
Il n'a JAMAIS, non plus, cautionné la thèse du grand renversement.
SupprimerEt bien il a eu tort.
Quand à la shoah je ne me sens nullement concerné et mes enfants encore moins.
Mes parents et grands-parents n'appartiennent pas à un peuple de génocideurs.
Comme tous les français de cette époque et beaucoup d'allemands, ils sont aussi les victimes de ces deux guerres absurdes.
La shoah n'est pas notre horizon indépassable, encore moins notre crime.
Et, avant, il y a eu le génocide de mes ancètres, à Verdun.
Je pense à eux.
Basta !
Désolé mais je ne peux pas admettre que l'histoire de mon pays commence à Auswitch.
SupprimerC'est Rachid Djaïdani qui est parti subitement.
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerNon, le personnage que l'on voit se lever et partir est le "prof de lettres" qui est intervenu plusieurs fois pendant l'émission pour ne pas dire grand chose : c'est de lui que parlait Gad Elmaleh. Merci des intéressantes précisions que vous nous donnez dans la suite de votre commentaire.
RépondreSupprimerAsensio s'est montré, il suffit de regarder la vidéo, très agressif, voire insultant, à l'égard de Renaud Camus, lui, affable et posé comme à son habitude.
RépondreSupprimerAsensio a utilisé le mot "loufoque" et non pas "dangereux" pour (dis)qualifier la théorie du Grand "Remplacement" et pas "Renversement".
Asensio a utilisé les termes "loufoque" ET "dangereux" pour qualifier les thèses de Renaud Camus. Il suffit de réécouter la vidéo. Ensuite, il suffit de relire ce qu'il écrivait de Camus avant la polémique des Infréquentables pour voir que son discours s'est complètement renversé à son propos. D'ailleurs Camus lui-même le dit dans son Journal : Asensio qui trouvait "superbe" son Rannoch Moor trouve à présent nullissime l'auteur ; il faudrait savoir. Asensio écrit désormais que l'oeuvre de Camus est "frivole, festive", etc., insignifiante quoi, ce qui est en TOTALE contradiction avec ce qu'il écrivait de ses livres auparavant. Si ce n'est pas un retournement de veste... Un grand lecteur comme Emmanuel F. m'étonne de trouver soudain remarquable Asensio, même dans cette émission où il n'a fait qu'étaler des platitudes vagues ou ampoulées, et en plus n'a pas pu s'empêcher de glisser sa petite pique venimeuse à l'endroit de Camus. Asensio était aimable avec Camus quand tout allait bien entre eux ; il SOUHAITAIT être un favori. Il le fut, puisque Camus lui avait fait confiance sur les Infréquentables. Puis la polémique suivit, Camus lui dit merde (de façon polie...), et Asensio changea d'avis sur l'oeuvre, de façon ridiculement partisane. Le narcissique, c'est bien lui. Asensio n'est pas franc du collier.
RépondreSupprimerEn lisant les derniers journaux de Camus on apprend en effet des choses tout à fait passionnantes, il possède des testicules non symétriques, les portes et les robinetteries des hôtels sont bruyantes, on ne se lève pas dans le métro (les Arabes surtout) pour offrir sa place aux vieilles dames, et certains font pisser leur chien dans des abbayes du moyen-âge.
RépondreSupprimerMais n'insistez pas, la pusillanimité stalkerienne du maître des lieux ne le fera pas bouger d'un pouce, les noirs et les Arabes sont plus faciles à estoquer.
Ludovic12, n'êtes-vous pas un peu injuste ? Réduire le Journal de Renaud Camus à des histoires de couilles, de robinetterie et d'incivilité de la part de nos CPF adorés, quand même... Si vous l'avez vraiment lu, vous savez bien qu'il y est question de bien d'autres choses, c'est vous, si j'ose dire, qui ne voyez que les couilles...
RépondreSupprimerOui, il y a en plus maintenant ses délires "loufoques" comme le dit si bien Asensio sur les peuples et les civilisations et si vous voulez connaître un autre jugement sur lui, voici:
RépondreSupprimerJ’ai horreur des crispations identitaires, des enracinements jaloux, des prés carrés, je crois et j’aspire aux influences, aux interpénétrations, aux renaissances, aux aggiornamento, j’aime le mouvement, le déplacement des lignes, les nouveautés, l’art ne me rassure pas, ni la culture, ni la civilisation, ils ne me désespèrent pas non plus, je veux qu’ils me révolutionnent. Les millésimes passent, ils m’enchantent certains vieillissent au fond de ma cave, je les oublie presque, d’autres apparaissent qui m’enthousiasment à leur tour et vont rejoindre les premiers, ainsi vont les plaisirs de ma vie, d’éblouissements en éblouissements, à la rencontre des prodigieux hasards de la nature et des créations des hommes. Ce qui fait l’éclat d’une civilisation c’est sa destruction probable et non les lésineries et les égoïsmes qui tentent de la proroger, ou les délires peureux et malhonnêtes que l’on propage sur ceux qui sont censés la ruiner, j’admire l’insouciance des civilisés, je préfère danser sur un volcan que veiller sur une cassette.
Pardon pour le lapsus: remplacement, bien sûr.
RépondreSupprimerEmmanuel, effectivement, j'ai sans doute mal vu cette émission. Comme quoi on peut se tromper en toute bonne foi, c'est le fameux problème du témoignage!
Le commentaire de Fredd développe un point de vue parfaitement respectable que je ne partage pas. Je ne pense pas qu'Asensio voulait devenir un "favori", c'est un esprit trop libre pour nourrir ce désir, sinon, il ne se ferait pas autant d'ennemis.
Je maintiens aussi, sans revenir sur la dispute des Infréquentables et nier qu'elle a joué un rôle dans son évolution,qu'il aurait fini par juger l'œuvre de Camus frivole, de même que son jugement a évolué pour d'autres auteurs (Nabe, Dantec et d'autres). Il a admiré Rannoch Moor parce qu'il découvrait Camus, la qualité de son écriture qu'il n'a jamais niée.De même, on peut être ébloui par une première rencontre puis déçu ensuite.Si Asensio juge cette œuvre frivole, c'est parce qu'elle ne correspond pas à sa conception de la littérature qui est, selon lui, quête de Dieu. Sans cet enjeu, la littérature est frivole. La bathmologie est subtile, elle donne lieu à des jeux d'esprit érudits mais elle est sans enjeu EXISTENTIEL. D'où la critique de l'égotisme de Camus et plus largement du genre de l'autofiction, genre que pour ma part, je vois comme une dégradation du genre autobiographique tel que l'ont conçu Rousseau puis Proust. Proust n'est pas dans l'autofiction, il est dans le roman autobiographique où TOUT est transposé, transposition qui permet un discours d'ordre symbolique ce qui 'est pas le cas de l'autofiction, laquelle vise une transparence mensongère. La vérité n'est pas dans la transparence, elle en est même le contraire.
Vous l'avez compris, je partage les conceptions d'Asensio et je pense que contrairement à ce que vous semblez tous penser ici, Renaud Camus reste un moderne très imprégné de la rationalité des Lumières. Sa proximité avec la "communauté" gay, le fait que le magazine Têtu l'ait toujours soutenu et qu'il accepte ce soutien,par exemple, l'inscrit dans la modernité.
La thèse du grand remplacement est dangereuse (sinon loufoque) parce qu'elle occulte l'essentiel. L'islamisme radical, qu'il ne faut pas confondre avec l'Islam, religion que je considère comme inférieure au christianisme mais qui a tout de même donné une civilisation brillante dans le passé, l'islamisme radical disais-je, s'engouffre dans le vide laissé par la déchristianisation et, en ce qui concerne les banlieues, dans le vide laissé par l'effondrement du communisme. L'idéologie du communisme maintenait une espérance commune dans le milieu populaire. C'était un mensonge dont nous payons tous le prix aujourd'hui.
Camus est lui aussi un agent de la déchristianisation par ses choix, éthique, philosophique, littéraire. Je maintiens que le vrai grand remplacement qui n'est pas une hypothèse improbable mais imminent avec le "mariage pour tous" est le remplacement d'une anthropologie par une autre, aboutissement du nihilisme occidental. Ce que doit retrouver notre société occidentale judéo-chrétienne, c'est le sens du sacré.
erratum: lire "ce qui N'est pas le cas"
RépondreSupprimerSerait-il inconcevable que la progression de cet islamisme radical ne fût, précisément, la conséquence du Grand Remplacement en cours?
RépondreSupprimer"No culture has appeared or developed except together with a religion".
RépondreSupprimerT.S.Eliot, "Notes towards the definition of Culture" (1948)
En guise de réponse,Hans Hansen, je vous invite à méditer cette phrase afin d'en vérifier la justesse,et permettez que je me retire du débat: notre hôte silencieux a été bien patient de tolérer de longs discours sans rapport avec sa note;-)