Rien à noter ici, mais alors rien de rien ; et si m'y voilà tout de
même, c'est bien pour justifier qu'il me faut retarder au maximum le moment
de mon premier verre, Catherine ne devant rentrer de messe qu'à huit
heures : le drogué ruse avec sa seringue. Néanmoins, puisque nous y
sommes, autant essayer d'y laisser quelques traces. Mais que dire, nom d'un blog, que dire ? Devrais-je vraiment parler du numéro de clowns de l'UMPiste aux
étoiles ? Du mariage pourtousse ? Des quatre feuillets écrits cet
après-midi ? Des cinq qui le seront demain ou dimanche ? De la pluie
qui n'a cessé de choir depuis ce matin ? Faut-il revenir sur la sublime queue de bœuf aux carottes qui fut mangée hier soir ?
Est-il permis d'évoquer le silence quasi tombal de ce bureau ? La lampe
suspendue qui marque le coin ouest de la maison telle une lanterne de
boxon Belle Époque ? La satisfaction des chiens digérant au salon sous
l'œil ennuyé du chat assis sur le radiateur ? Le fouillis de post-it et
de relevés bancaires qui encombrent ce bureau ? La corbeille à papiers
qui déborde, et dont je sens bien que je ne la viderai pas encore ce
soir ? De quoi peut-on s'entretenir tout seul ? D'Édith Piaf ? Du docteur Jivago ? Des livres, lus ou non, qui
s'entassent et se taisent ? Des symphonies comprimées dans cet
ordinateur béant ? Des traces qu'ont laissées certaines gens dans des
chemins immatériels, et qui s'effacent ?
Zut de zut, une certitude : malgré "la sublime queue de boeuf aux carottes", c'est la rechute !
RépondreSupprimerVous voulez dire quoi, là, au juste ?
SupprimerSerait-ce que vous soyez atteint de déprime saisonnière pour nous écrire un tel billet...au demeurant et comme toujours, bien écrit ?
RépondreSupprimerVous avez ENCORE bouffé des carottes !
RépondreSupprimerOui mais alors, là, mon gros père, vous auriez été à la maison, que vous en auriez oublié de boire, tellement c'était bon !
SupprimerMéfiez vous des carottes ! ça rend aimable (de gauche quoi!), ou pire encore : ça fait des belles cuisses…
SupprimerFredi Maque (que je viens de virer, un fois de plus) : je ne sais pas, moi, ouvrez un blog, trouvez-vous une gonzesse, ou un mec, ou une chèvre. Mais cessez de venir me casser les couilles ici. Est-ce que cela vous semble suffisamment explicite ?
RépondreSupprimerVous devenez grossier, vous. Un de ces jours je vais pouvoir vous confier les clés de mon blog.
SupprimerQuand vous virez les cons, prenez soin de les déclarer comme spam chez Blogger. Si on est plusieurs à le faire, leur adresse IP sera repérée par Goux Gueule.
C'est vraiment efficace, la spamification ?
SupprimerVotre mariage pourtousse me fait désormais penser à un mariage-patrouze. C'est malin !
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