vendredi 23 novembre 2012

Ballade des menues incertitudes



Rien à noter ici, mais alors rien de rien ; et si m'y voilà tout de même, c'est bien pour justifier qu'il me faut retarder au maximum le moment de mon premier verre, Catherine ne devant rentrer de messe qu'à huit heures : le drogué ruse avec sa seringue. Néanmoins, puisque nous y sommes, autant essayer d'y laisser quelques traces. Mais que dire, nom d'un blog, que dire ? Devrais-je vraiment parler du numéro de clowns de l'UMPiste aux étoiles ? Du mariage pourtousse ? Des quatre feuillets écrits cet après-midi ? Des cinq qui le seront demain ou dimanche ? De la pluie qui n'a cessé de choir depuis ce matin ? Faut-il revenir sur la sublime queue de bœuf aux carottes qui fut mangée hier soir ? Est-il permis d'évoquer le silence quasi tombal de ce bureau ? La lampe suspendue qui marque le coin ouest de la maison telle une lanterne de boxon Belle Époque ? La satisfaction des chiens digérant au salon sous l'œil ennuyé du chat assis sur le radiateur ? Le fouillis de post-it et de relevés bancaires qui encombrent ce bureau ? La corbeille à papiers qui déborde, et dont je sens bien que je ne la viderai pas encore ce soir ? De quoi peut-on s'entretenir tout seul ? D'Édith Piaf ? Du docteur Jivago ? Des livres, lus ou non, qui s'entassent et se taisent ? Des symphonies comprimées dans cet ordinateur béant ? Des traces qu'ont laissées certaines gens dans des chemins immatériels, et qui s'effacent ?

10 commentaires:

  1. Zut de zut, une certitude : malgré "la sublime queue de boeuf aux carottes", c'est la rechute !

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  2. Serait-ce que vous soyez atteint de déprime saisonnière pour nous écrire un tel billet...au demeurant et comme toujours, bien écrit ?

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  3. Vous avez ENCORE bouffé des carottes !

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    1. Oui mais alors, là, mon gros père, vous auriez été à la maison, que vous en auriez oublié de boire, tellement c'était bon !

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    2. Méfiez vous des carottes ! ça rend aimable (de gauche quoi!), ou pire encore : ça fait des belles cuisses…

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  4. Fredi Maque (que je viens de virer, un fois de plus) : je ne sais pas, moi, ouvrez un blog, trouvez-vous une gonzesse, ou un mec, ou une chèvre. Mais cessez de venir me casser les couilles ici. Est-ce que cela vous semble suffisamment explicite ?

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    1. Vous devenez grossier, vous. Un de ces jours je vais pouvoir vous confier les clés de mon blog.

      Quand vous virez les cons, prenez soin de les déclarer comme spam chez Blogger. Si on est plusieurs à le faire, leur adresse IP sera repérée par Goux Gueule.

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    2. C'est vraiment efficace, la spamification ?

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  5. Votre mariage pourtousse me fait désormais penser à un mariage-patrouze. C'est malin !

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.