mardi 13 septembre 2011

Couver l'enfant grandi de son œil maternel

Le bas du rez-de-chaussée de l'immeuble abritant mes coupables activités professionnelles est de nouveau en train de se recouvrir de tags, depuis qu'a eu lieu la rentrée “scolaire” au lycée le jouxtant. Au milieu de cette forêt renaissante, je suis tombé sur celui-ci, tout modeste, dans un recoin de fenêtre, ne se poussant nullement du col, à peine sûr de sa propre existence – un tag chuchoté, si l'on veut :

Sabrina
Nique ta maman

Comment qualifier cela, cette euphémisation, cet adoucissement du réel ? D'insulte light ? D'imprécation bisounours ? De blasphème câlin ? Ou plus simplement faut-il y voir une déclaration d'amour à la limite de l'autisme ?

Autiste, autiste était mon âme
À cause, à cause d'une femme…

17 commentaires:

  1. J'en conclus que de votre billet aphoristique précédent il n'y en avait déjà plus rien à en dire...

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  2. Je constate que ce blog a désormais des horaires de fonctionnaire. Par conséquent, il me paraîtrait logique d'exiger une subvention.

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  3. En tout cas ce Marchenoir doit avoir une sacrée planque lui aussi pour traîner ainsi sur tous les blogs.

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  4. Goux, vous êtes un ange de veiller ainsi au service public de l'éducation.

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  5. En tout cas ce Marchenoir doit avoir une sacrée planque

    La moyenne d'âge des commentateurs de ce blog dépasse l'âge légal du départ à la retraite.
    Les autres sacrifient aux joies du travail à temps partiel.
    Dans les deux cas ils ont le temps pour eux.

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  6. Tout à fait, Léon : j'ai d'ailleurs la même planque que vous, puisque vous traînez apparemment sur les mêmes blogs que moi, et au même moment.

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  7. Nicolas : oui, hein ?

    Fredi Maque : vos conclusions n'engagent que vous, heureusement.

    Marchenoir : Et mon passage automatique à l'échelon 414 ?

    Léon : il doit être fonctionnaire, comme tout le monde au paradis socialiste.

    Romain : Si personne ne s'en occupe, n'est-ce pas…

    Fredi Maque : Et en plus, on gagne trois fois plus de blé que vous !

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  8. Je suis fonctionnaire,un de ces planqués du paradis socialo-communiste comme dirait Bob Blackmarket, mais moi travailler la nuit pendant que vous misérables libellules vous roupillez et maintenant que Môssieur Goux a des horaires de bureaucrate, je me cogne les yeux sur la lumière blafarde de mon écran.

    Il parait selon des sources bien informées, mes d'jeunes sauvageons de collègues que " nique" voudrait dire "je t'aime " dans l'idiome "ziva".

    Je suis soumis à des cours de rap avec des profs comme le groupe Sniper donc je sais de quoi je cause.

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  9. à mon avis, le graffiti est à prendre au second degré. Sans doute a-t-il été rédigé par un jeune se sentant décalé et voulant se moquer de ses confrères. Le prof de lycée que je suis vous engage à ne pas sous-estimer la capacité d'ironie des meilleurs éléments de notre par ailleurs triste jeunesse.

    Je note aussi, Didier, que les vers de Verlaine que vous citez sont souvent tirés des poèmes chantés par Ferré. Ai-je tort ? Léo Ferré reste grand pour toute son oeuvre, mais sa mise en musique de Verlaine et Rimbaud mérite particulièrement admiration.

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  10. "Tout à fait, Léon : j'ai d'ailleurs la même planque que vous, puisque vous traînez apparemment sur les mêmes blogs que moi, et au même moment".



    Oui, Marchenoir, mais moi je ne bave pas à longueur de blog sur l'assistanat des autres

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  11. Merveilleux, Léon ! Vous venez donc d'expliciter le credo de la gauche : seuls ont droit à la parole ceux qui soutiennent le socialisme.

    Vous êtes d'une naïveté sidérante. Vous auriez pu au moins dissimuler le fond de votre pensée. Vous auriez pu au moins faire semblant.

    Le niveau baisse...

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  12. Marchenoir, je me tape de la droite ou de la gauche, je me contente de vous mettre face à vos contradictions.

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  13. Marchenoir : ne vous laissez pas mettre face à vos contradictions, sinon Léon va en profiter pour faire des trucs pas propres dans votre dos !

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  14. Didier,

    N'intervenez pas quand deux personnes s'engueulent sans moi !

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  15. C'est fait M.Goux, mais l'envers ne vaut pas mieux que l'endroit.

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  16. Marco Polo : c'est finement observé ! J'ai en effet tellement écouté ces disques dans mon adolescence que ce sont ces poèmes chantés qui, de préférence aux autres, simplement lus, me restent en mémoire.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.