samedi 8 septembre 2012

La littérature vue de la gauche verdurin

Qu'est-ce qu'une bigote ? Dans le langage populaire, c'est une femme frustrée pour qui la bite est l'ennemi. La bite en question, évidemment, est protéiforme selon les époques, la bigote étant toujours le plus sûr soutien de l'idéologie dominante. De plus, précisons que la bigote peut parfaitement être un homme : dans ce cas, on parle d'un bigot. Par exemple, au mitan du XIXe siècle, la bigote type pouvait très bien être procureur impérial, s'appeler Me Pinard et condamner Baudelaire et Flaubert, au nom de toutes les bigotes qui le poussaient dans les reins. Il ne faut pas se moquer des oukases de Me Pinard : il était parfaitement représentatif de son temps et exprimait les indignations de la majorité bêlante alors en place.

De même, il serait trop facile de se moquer de Mamie Rosa, chaisière moderne : à l'instar de Pinard, elle est incapable d'envisager un livre pour sa valeur propre : s'il ne veut pas être immédiatement brûlé en place publique, un roman se doit, dans le petit camp de rééducation qu'est la société dans la tête de Mamie Rosa, de promouvoir les aberrations mentales en vogue, à l'exclusion de toute autre. Un romancier “responsable” doit s'interdire d'aborder certains thèmes ; et s'il le fait tout de même, il doit bien entendu se refuser à tenter de les comprendre et se contenter, comme font toutes les Mamies Rosa de la planète Europe, de les condamner vigoureusement, pour l'édification des masses. Ainsi, Mamie écrit :

« Il y a quelques années en arrière, je suis tombée par hasard sur un livre qui avait quand même eu le Prix Renaudot et dont l'auteur a un style effectivement très bon, le roman est de bonne facture littérairement parlant.
Cela s'appelle Isabelle ou l'Arrière-Saison, de Jean Freustié: le titre est poétique, c'est clair.
Mais cela s'arrête-là: ce truc est un torchon idéologique malsain. Cela raconte l'histoire d'un type de 45 ans tombant amoureux de sa fille (qu'il ne connait pas(!) l'auteur est bien sûr hypocrite...on est pas à cela prêt), et tout le long la gamine de 15 ans (et pas 17 comme on voit sur les résumés), joue une espèce de séduction dont le brave gars de père est victime...à vomir...puisque l'auteur joue sur la fameuse légende de l'allumeuse...vous savez, celle qu'on nous sort pour justifier le viol...bien sexiste avec ça...
Le père se "guérit" en se tapant la copine du même âge.

Et bien, ce torchon infect ne semble pas avoir traumatisé grand monde à l'époque, si jamais vous vous rappelez d'un quelconque parfum de scandale, faites-moi signe. »

Passons bien entendu sur le côté folklorique de la syntaxe de la dame. Je précise que je n'ai jamais lu la moindre ligne de Freustié, mais il va de soi que ce genre de crapulerie morale me donne irrésistiblement envie d'y aller voir, ce qui n'est déjà pas si mal. Comme Freustié est mort depuis près de trente ans, il devrait se remettre sans trop de peine de cette attaque en bigoterie modernœuse. Mais on sent bien que si le bas-bleu dont on cause pouvait le faire rayer des listes d'Amazon et de la Fnac réunis, il ne s'en priverait pas. Du reste, la dame a des alliés de plus en plus nombreux parmi les “petits libraires” dont je vois mal comment un individu normal pourrait ne pas souhaiter la mort la plus rapide et la plus douloureuse, tant ils sont devenus acharnés à se transformer en commissaires politiques plutôt qu'en vendeurs de livres.

Milan Kundera dit dans l'un de ses essais critiques (je ne sais plus lequel) que le roman est ce “territoire où le jugement moral est suspendu”.  Demander à une aigre bigote de suspendre son jugement moral revient à la condamner à mort, car alors il ne lui resterait rien ; ce qui serait déjà un effet hautement bénéfique du roman. Dans le monde de Mamie Rosa, il n'y a pas de place pour le roman, pas de place pour la littérature, pas de place pour rien de véritablement humain : juste des barbelés et des idées ; idées à l'intérieur des barbelés, idées en dehors (chargées de surveiller celles qui sont à l'intérieur).

On va dire que je m'acharne sur cette pauvre fille : je ne crois pas. Elle est loin d'être la seule à “penser” sur ces rails-là, la blogosphère en fourmille. Simplement, comme elle est stupide et candide, ça se voit beaucoup mieux chez elle que chez d'autres : Mamie Rosa est notre mètre étalon, c'est en cela qu'elle fascine. Et comme on est finalement assez longanime, bien que nauséabond, on ne dira rien de cette fierté qu'elle étale lorsqu'elle prend les spams qui fourmillent sur son blog, comme sur les nôtres, pour des lecteurs véritables.

Mamie Rosa doit continuer à vivre et à s'exprimer (comme on le dit d'un furoncle qui perce enfin) : telle est notre croix.


(Je reconnais qu'assimiler la gauche à Mamie Rosa, dans mon titre, est un coup bas de ma part : j'en sais qui savent lire, et comment. C'est comme si on ramenait la droite à Andres Breivik.)

80 commentaires:

  1. Vous dites ça parce que vous n'avez pas de fille de 15 pour vous taper les copines.

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  2. Vains dieux, c'est torché ! Toujours un peu excessif sur les bords, mais quoi, notre chaisière l'a bien cherché ! Cela dit, votre juste vindicte ne va servir qu'à renforcer les aberrations mentales de votre bêlante victime. Ne vaudrait-il pas mieux la rééduquer ? ( comme on disait chez Pol Pot)

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    1. Avec, comme slogan fédérateur et citoyen, Touche pas à mon Pol Pot ?

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  3. En fait si je comprends bien , la folledingue ne recommande rien d'autre qu'une remise en cause de la liberté d'expression dans l'écriture. Un comble pour une gauchiste.
    Il serait bon qu'elle nous communique, histoire que nous nous éduquions, une liste de " serviettes idéologiquement saines ".

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    1. Ce n'est pas un comble, c'est parfaitement logique.

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    2. Etant allé 2 fois à la fête de l'huma, pour voir Iggy Pop, j'ai compris mon malheur.
      Vous avez pas intérêt à dire que vous êtes plutôt de droite, sinon c'est lynchage assuré.
      Alors ces "humanistes" sont de parfaits imposteurs! Ils ne méritent pas leurs étiquettes,
      comme Rosa qui est bien plus fasciste que n'importe lequel d'entre nous.

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    3. Remarquez Pierre, allez voir Iggy Pop n'est déjà en soi pas une bonne idée
      J'ai rien contre la musique "Tchc poum poum, Tchac poum poum" , mais quand même!

      Pour le reste : "Rosa qui est bien plus fasciste que n'importe lequel d'entre nous.", monsieur, je ne suis pas fasciste…

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    4. Mais ce n'est pas à vous de décider si vous êtes fasciste ou non ! C'est la lourde tâche de nos amis progressistes, cela. Eux, ils savent : pas vous (ni moi)…

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    5. Mais vous êtes tous fascistes, ici. Si vous n'avoie pas je vous mets au goulag.

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    6. Vu l'heure, je préférerais me mettre au goulash.

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    7. Tiens ! Au niveau de l'orthographe avec l'iPhone je ne progresse pas, moi.

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    8. Non non, je ne suis pas fasciste.
      je ne pense pas que le multiculturalisme soit une bonne chose
      je suis contre l'immigration de masse,
      mais Je ne suis pas raciste
      Je pense que nous avons largement donné notre part à la misère du monde
      Maintenant c'est assez, nous saturons
      Je suis contre le "grand remplacement"
      pour l'écologie y compris l'écologie culturelle
      Je ne suis pas nostalgique du troisième reich
      ni de quoi que ce soit
      Je suis catholique rarement pratiquant
      j'aime Bach, Ravel, Debussy et la glace au chocolat
      Léonard De Vinci, Caillebotte, et Klimt
      et tant d'autres choses
      Je suis gentil avec mes prochains
      Je ne chante pas Haïli Haïlo Haïla le soirs dans des caves secrètes avec
      des andouilles néo truc ou néo machin
      Voilà
      je ne suis pas fasciste
      et j'emmerde les bigotes et Nicolas du Machin
      Oh non, lui je l'aime bien
      Voilà
      je n'ai pas grand chose d'autre à avouer
      Même sous la torture…


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    9. entièrement d'accord avec vous, sauf pour klimt parceque là quand même....


      nico

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  4. Ce qui est fascinant, ce sont les commentateurs. Cette nana est un aimant à débiles mentaux plus ou moins légers.

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    1. C'est tellement fascinant que j'ai pensé à un fake... C'est en effet la cour des miracles là-bas. Ou alors Didier Goux suit les traces de Norman Bates et c'est son double nocturne qui alimente ce terrible cloaque. Enfin ce n'est qu'une théorie faite pour me rassurer, car la perspective de leur réelle existence, à Rosaelle et ses sectateurs, me terrifie.

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    2. Mon cher, vous me supposer plus de talent que je n'en ai : je serais incapable d'écrire le français comme elle.

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    3. Mais je reste capable de confondre un infinitif et la deuxième personne du pluriel…

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  5. Excellent!
    La différence entre un réac et R(osa)aël?
    Le réac admet qu'une Rosa a sa place dans le paysage, même si on trouve qu'elle dit des âneries.
    Rosa soihaiterait qu'il n'y ait aucune place pour les réacs.
    A partir de là, on voit bien qui est tolérant, réellement, et qui veut interdire, imposer.
    Elle me rappelle les cours d'histoire, où il était question de "police politique". Ca fait peur.
    Imaginez que quelqu'un de sa famille vote à droite, il doit s'en prendre plein la tronche à Noël!

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  6. Mamie Rosa se rebiffe.

    (Et prouve, en passant, qu'elle ne sait pas lire, même des choses assez simples.)

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    1. "Il y a de quoi s'interroger...comment associer Droite et Breivic...et comment cet esprit si "brillant et sain" arrive à me comparer à un criminel pareil?"
      nan mais mdr quoi !
      Il y a vraiment de quoi s'interroger.

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    2. Vous devriez la rencontrer comme elle le propose !
      Si ça se trouve, elle ressemble à Jude law !

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    3. Mais il n'a jamais été question d'une quelconque rencontre, ailleurs que dans son cerveau en surchauffe permanente ! Ou alors c'est moi qui deviens alzheimer…

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    4. "son cerveau en surchauffe permanente"

      Voulez-vous dire qu'elle serait une sorte de Padre Pio laïc (et stigmatisé) ? Ah ça c'est sûr, le changement, c'est vraiment maintenant. J'avais beau être prévenu, je ne l'attendais pas de ce côté là -et je doute qu'il en sorte quelque chose de bon, d'ailleurs.

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    5. Avez-vous remarqué, au bas de la page, juste en dessous de la zone réservée aux commentaires:
      EXPRESSION LIBRE
      N'inclut pas forcément les trolls, ceux-ci sont soumis à tolérance

      (Je souligne)?

      Soumettre les propos à la tolérance, voilà tout un programme.

      René D.

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  7. Robert Marchenoir8 septembre 2012 à 12:24

    A Mamie Rosa, je préfère Mama Rosin :

    http://www.tudou.com/programs/view/TFfobUKSqqw/

    http://www.zacharyrichard.com/lyrics/mamarosin.html

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  8. Comme je m'absente jusqu'à demain midi (environ), je ferme complètement les commentaires.

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    1. Alors un petit Chablis pour moi.
      Qu'en avons nous à foutre de ces moralisateurs qui fêtent (qui fêtent...)la loi la plus liberticide au nom de la prétendue lutte contre le racisme, la loi Pleven ?
      Rosa, Sopo & Co qui prétendent comme Staline et d'autres limiter notre liberté de penser, d'écrire, qui veulent nous encager. Ces haineux qui font commerce de la haine.

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  10. Mamie Rosa : Angot est cependant quelqu'un qui est agréable à lire.

    Ah ?

    Extrait :

    Je suis allée pisser aux waters et j’ai vu que c’était sale. J’ai compris qu’Oscar était un homme malade, car ses matières sont molles. Il avait éclaboussé tous les waters. Je ne voulais pas de saleté, j’ai pris une brosse et j’ai nettoyé la saleté. Avoue que c’est génial.
    "Les Autres", Christine Angot

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    1. En effet, ça impressionne. Mais ne perdez pas de vue que nous avons affaire, avec Mamie, à une personne qui pense que Jimi Hendrix est l'un des plus grands musiciens de tous les temps…

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    2. Et que Mao est un grand penseur.

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    3. Cela aurait pu être pire, elle aurait évoqué Johnny Hallyday ou Clayderman.

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    4. Je ne suis pas sûr de faire grande différence entre Hendrix et Hallyday. Mais je suis probablement bouché à l'émeri.

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    5. Selon France-Culture c'est même carrément mieux que Richard Millet.
      Je vais donc lire Richard Millet.

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    6. Hallyday, c'est du Hendrix de 3éme zone et encore je suis gentil.

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    7. Je rigole comme Phillipe Bouvard dans les grosses têtes!

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  11. Didier, avec vos conneries, vous m'avez encore fait lire cela : Dans un environnement qui change, il n'y a pas plus grand risque que de rester immobile.

    Après le laïus sur le monde qui a changé et cætera, je ne sais toujours pas s'il faut vous en remercier ou vous maudire !

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    1. Personnellement, j'aurais plutôt tendance à me maudire…

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  12. Ayons une pensée pour les maris des bigotes, les femmes des bigots (je précise pour faire la parité). Ayons une pensée émue pour tous les Papys Rosa de l’histoire de la bigoterie. La plupart autrefois allaient s’encanailler dans les maisons closes ou avec quelques bons ou quelques bonnes amies, de celles qui lèvent la cuisse en riant, de ceux qui lèvent le verre en chantant. Les Papys Rosa modernes doivent se taper la grande imprécation matin midi et soir. Sous peine d’excommunication, ils ou elles doivent se farcir la morale et les psychodrames petits bourgeois de leurs bergères, leurs luttes insatiables pour le camp du « bien » sans moufter : « Dans un monde sans mélancolie même les rossignols se mettent à roter » disait Cioran.
    Puis un jour, ils craqueront et iront s’encanailler à leur tour, si ce n’est déjà fait. Ce jour la sera leur "Libération"… Finis les « stigamatisateurs», adieu les « presque nazi », terminé les « racistes et xénophobes », adieu le « fascisme rampant », dehors le "mal nauséabond", en gros fini le « Diable »…

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    1. Une seule solution : que le conjoint soit atteint de la même bigoterie. Sinon, à part le suicide à court terme, je ne vois pas.

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    2. Croyez-vous qu'il existât, dans le cas qui nous préoccupe, un "Papy Rosa" ?

      J'en doute. Et je crains fort que cette personne ne finisse comme ses soeurs : Arlette Laguiller, Nathalie Arthaud, etc.

      Il est triste de constater que ce sont les personnes qui font bénéficier la Terre entière de leur amour infini qui en "récoltent" le moins.

      Il y a là un paradoxe à disséquer.

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    3. Mais si, je crois bien qu'il y a un papy Rosa ! Et même des enfants Rosa, ce qui est plus préoccupant. En tout cas, c'est ce qu'elle prétend…

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    4. Peut-être qu'elle a divorcé.
      Éh!

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    5. Ses enfants? Si leurs œdipes se passent mal, ils finiront à l'UMP parce que maman n'y était pas… s'ils se passent bien aussi…

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  13. "La souveraineté totale de la littérature" Duras.

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  14. http://www.liberation.fr/metro/0101204959-saint-ouen-l-aumone-les-relents-bruns-de-la-bibliotheque-du-lycee-un-collectif-de-profs-se-mobilise-contre-les-ouvrages-aux-idees-d-extreme-droite

    "Cette ancienne professeur de français, reconvertie il y a sept ans dans la documentation, «par esprit d'ouverture», choisit alors de faire part de ses découvertes. Au mois de décembre 1996, une trentaine de professeurs abasourdis par ses révélations décident de passer au peigne fin le CDI. Ils recensent de nombreux ouvrages aux «idées monarchistes, pétainistes, d'extrême droite"»."

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    1. Eh bien, en voilà des “profs” qui doivent faire chaud au cœur de notre Mamie fétiche ! De bons petits kapos zélés comme on aimerait en avoir davantage.

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    2. Aaaaaah M. Patate ! Il est magnifique cet article de Libération !
      Ils recensent de nombreux ouvrages aux «idées monarchistes, pétainistes, d'extrême droite"». Le doute s'installe au lycée Edmond-Rostand.
      Pour nous le doute n'est plus de mise: ce pays est une dictature maoïste avec ses zélés délateurs amoureux de la liberté surveillée.
      Kapos zélés en effet.

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    3. -Madame.
      -Oui...
      -Je suis gênée d'avoir à vous le dire mais j'ai surpris le petit Claude en cours de récréation: il lisait du Péguy.
      -Quoi ! Comment ! Ca ne se passera pas comme ça ! Convoquez moi les parents ! Conseil de discipline et exclusion pour le petit Claude ! Sale môme ! Graine de fasciste !

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    4. En tant qu'ex-documentaliste, les bras m'en tombent ! Je ne pensais pas qu'on pût pousser la bigoterie à un point si extrême. Cette dame serait devenue documentaliste «par esprit d'ouverture» !

      Qu'elle soit folle est une chose mais qu'elle ait pu entraîner dans son sillage une trentaine de professeurs est beaucoup plus inquiétant. Surtout lorsque ceux-ci se lancent dans une chasse aux sorcières. Il faut retrouver les coupables, les châtier ! Dans quel monde vivent-ils ?

      En admettant que les livres incriminés aient contenu des passages contestables et susceptibles de contaminer les esprits des chères têtes (plus ou moins) blondes, n'était-il pas possible de se contenter d'un simple "désherbage" (dans le jargon des bibliothécaires : mise au pilon d'ouvrages abîmés, dépassés ou sans intérêt) ? Pourquoi aller mêler la hiérarchie de l'E N à cela ?

      Ces méthodes rappellent l'hitlérisme et ses autodafés.

      On peut se consoler en se disant que cela aura tout de même eu un côté positif : donner l'occasion aux membres du "collectif d'enseignants" de pratiquer cette activité peu ordinaire dans la profession et qu'on appelle la lecture.

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    5. Robert Marchenoir9 septembre 2012 à 20:22

      "Cette ancienne professeur de français, reconvertie il y a sept ans dans la documentation, «par esprit d'ouverture»...

      Donc par esprit d'ouverture, elle censure les livres qui ne sont pas de son bord politique.

      La servitude, c'est la liberté.

      L'ignorance, c'est le savoir.

      La mort, c'est la vie.

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    6. "Les représentants du collectif, eux, ont obtenu le soutien de plusieurs associations et mouvements antiracistes"

      Le comité de salut public antiraciste a répondu présent, comme toujours, tel des commissaires du peuple contrôlant et sanctionnant les paroles et pensées hérétiques.

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    7. Robert Marchenoir9 septembre 2012 à 20:36

      Un jour de novembre, elle tombe sur un livre «à la couverture vieillotte sur l'histoire de Vendée», puis sur un exemplaire de Hitler et ses généraux.

      Quoi quoi quoi ? Un livre à la couverture vieillotte ? Des livres anciens se seraient donc glissés dans cette bibliothèque ? Le proviseur ne sait donc pas que tout ce qui est vieux est fasciste ?

      Un livre à la couverture vieillotte, à tous les coups, c'est un livre dont le contenu n'a pas été validé par la direction de la propagande du parti socialiste. C'est beaucoup trop risqué.

      Et puis quelle idée, de s'intéresser à l'histoire de la Vendée ! La Vendée n'a pas d'histoire. La Vendée n'existe pas. La Vendée a été éradiquée par la Révolution : la question a été réglée, le sujet n'a pas à être évoqué.

      Et comment peut-on autoriser un livre qui parle de Hitler et de ses généraux ? Je ne vois pas le mot Shoah dans le titre. Il ne manquerait plus que ça, qu'on s'intéresse à l'histoire, qu'on étudie ce qui s'est passé.

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    8. Bagatelles pour un CDI...

      Jacques, cette engeance pullule de nos jours dans les établissements scolaires. Et on serait surpris en faisant le tour des bibliothèques municipales de la rectitude idéologique des ouvrages qu'on peut y trouver. Petit exemple : cherchez "Charles Maurras" dans le catalogue des médiathèques de la communauté de communes dont Palaiseau fait partie et vous tombez en premier choix sur "Maurras, prisonnier de ses haines", puis sur "L'Extrême-droite en France : de Maurras à Le Pen". Bien entendu, aucun ouvrage de l'auteur recherché. Louis de Bonald ? Pas de résultat pour cette recherche. Joseph de Maistre ? Pas de résultat pour cette recherche. Etc.

      Bien entendu, il faudrait être totalement branque pour penser qu'il y a là-dedans une quelconque idée de formatage.

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    9. Mes ancêtres étant vendéens, je peux vous dire que je me fais pas la même idée de la République que ladite dame.
      C'est idiot, mais je suis super fier de mes origines.
      Tous les faits négatifs, historiques, qu'on préfère taire aux élèves sont une insulte à tous les gens libres de notre pays, à tous ceux qui sont morts.
      J'ai l'impression que seule la mort pour la république est honorable.
      Ils ont déifié la République ces gros pourris.

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  15. Il fut un temps ou la gauche Vert du Rhin alimentait les rangs de la collaboration, les membres de la Légion Charlemagne étant le fer de lance de la gauche vert-de-gris.

    Bon, je sors.

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  16. Ah, monsieur Didier, j'ai beau être loin, j'ai beaucoup ri à la lecture de votre billet et des commentaires qui l'accompagnent. Une faute de Goux, néanmoins : Johnny Hallyday est à Jimi Hendrix, relativement à la musique populaire, ce qu'une brouette est à une chaise à porteur dans le domaine des transports individuels !

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    1. Ouais, enfin, tout ça, ça reste des trucs sans moteur, sans confort et très lents : pas mon affaire.

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    2. Sans doute.
      Je crois bien que l'un s'enorgueillit d'avoir découvert l'autre.

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    3. Hendrix comme Halliday, les Stones et tant d'autres sont les dignes représentant de ce que l'on appelle le Show Bisness… C'est bien parfois d'écouter et puis pour danser le samedi soir en boite c'est mieux que Bach ou Mahler. c'est certain. Y a du hard step sur le dance floor! Comme on dit à M6…
      Passez trente ans on s'emmerde un peu…
      C'est un peu la même "Experience" que lorsque l'on passe du Coca au Chablis.
      Chacun ses petits plaisirs à la hauteur de ses aspirations…

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    4. Hendrix était un excellent musicien, ce que n'est à l'évidence pas le chanteur auquel vous associez son nom.

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  17. Pour revenir au fond, je tiens à signaler que ce roman de Freustié est très bon.

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    1. Eh bien, tiens, je vais me le commander de ce clic ! Rosaelle aura au moins servi à ça.

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  18. Ah ! ha ha ! Oui, oui bien-sûr ! La faute de GouX ! Ha ha ! Ah mon Dieu, je n'avais pas compris tout de suite ! Personne n'avait jamais osé ! C'est follement drôle. Il est vrai que la place de Léon est libre.

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    1. Oui, elle est bonne, hein ? Et en plus, on ne me l'avait jamais faite : imaginez ma stupeur…

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  19. Didier, pourquoi continuez-vous de lire le blog de Rosaëlle ? Certes c'est un indicateur amusant d'un certain air du temps, mais c'est stupide, mal écrit et prévisible. Alors ?

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    1. Pourquoi continue-t-on à fumer ? À boire ? À se droguer ? À violer des petits garçons ? À dépecer des bonnes sœurs ?

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    2. Pour tous les accrocs au blog poubelle de mamie rosa :
      essayez le baclofène ^^, c'est radical !

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    3. Cela relève de l'addiction, comme traité dans un précédent billet.
      Tant de bêtise n'est-il pas fascinant? En plus, ça ne nuit pas à la santé pour qui est armé dans sa tête.
      Alors, profitons-en!
      Yyyiihhhaaa! Tous chez Roro!

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    4. Pourquoi continue-t-on à fumer ? À boire ? À se droguer ? À violer des petits garçons ? À dépecer des bonnes sœurs ?

      Oui, pourquoi donc, hein ? Enfin, tout cela pour une même personne, si en plus elle attrape une rosaole, c'est vraiment pas d'bol !

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    5. Je trouve effectivement étrange de se delecter de la prose Rosaellienne.
      Je ne trouve pas les cons amusants mais inquiétants.
      On peut négocier avec un salaud si on a des moyens de pression, avec un con c'est impossible il ne comprend même pas le sujet du désaccord.

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    6. Je pense que vous devriez tout de même vous en tenir aux petits garçons et aux bonnes soeurs.

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  20. Encore un peu de philosophie :L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

    Cela me rappelle furieusement les maximes qu'on pouvait lire sur les plumiers et sacs US au collège, lycée. Il y avait aussi "l'instant ou l'on naît est un pas vers la mort".

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  21. Madame Strauss n'a jamais été un modèle pour Madame Verdurin. Et avant de se moquer de cette dernière, il convient de se souvenir qu'on rencontrait Elstir et qu'on écoutait du Vinteuil dans son salon.

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    1. Vous avez raison, je me suis méchamment planté : confondre Mme Verdurin avec Oriane de Guermantes, il fallait tout de même le faire…

      Cela dit, c'est Straus, avec un seul s (on se venge comme on peut !).

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  22. Comme Mamie Rosa va très probablement caviarder le commentaire que je viens de laisser chez elle, le voici :

    Je viens de commencer ce roman, que vous m'avez fortement donné envie de lire. Je suis au regret de vous dire que, dès la troisième page, il est écrit noir sur blanc qu'Isabelle a 17 ans, et même qu'elle les avait “l'hiver dernier”. Comme, dix pages plus loin, elle se fait bronzer nue en début de matinée et qu'on entend des cigales, il est probable qu'elle est déjà plus près de 18 que de 17. Par conséquent, votre indignation convenue à propos de je ne sais quelle pédophilie, qui était déjà hors de propos avec une Isabelle de 15 ans, devient parfaitement absurde dans la réalité.

    Peut-être cela explique-t-il d'ailleurs que, malgré vos souhaits ardents, le roman de Freustié soit encore en vente libre…

    (Comme vous allez caviarder ce commentaire qui vous ridiculise quelque peu, je le reproduis chez moi, à la suite du billet que je vous ai consacré dans un moment de bonté.)

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.