dimanche 12 janvier 2025

Des impératifs wokiformes dans les séries télé


 J'ai déjà noté ailleurs qu'ici (journal de ce mois de janvier, entrée du 7 : un peu de patience, quoi…) que, dans la première saison de Departure, série canadienne et netflicarde, le pilote de l'avion s'écrasant dans l'Atlantique nord était bigame : un couple à voile, l'autre à vapeur, pour faire bon poids. Amusante particularité qui n'apporte rien à l'intrigue générale, et qui reste en soi assez peu crédible, même avec beaucoup d'indulgence post-moderne. 

Dans le premier épisode de la seconde saison — où l'avion de la première a été remplacé par un train —, on nous fait découvrir dès les premières minutes un couple de lesbiennes, en revenant plusieurs fois sur ces deux greluches, qui n'arrêtent pas de rire bêtement, sans doute pour qu'on comprenne bien, stupides armoires à préjugés que nous sommes, à quel point c'est merveilleux et ô combien épanouissant d'être ce qu'elles sont. 

Or, la première de ces deux demoiselles meurt au bout d'un quart d'heure (mini-spoiler : dans le déraillement du train), et la seconde, n'ayant rigoureusement aucun rôle prévu par les scénaristes, disparaît définitivement avant même la fin de l'épisode initial. Il est caricaturalement visible qu'elles n'ont été placées dans leur voiture ferroviaire, et filmées avec tant d'application et d'insistance, que pour “cocher la case” homosexuelle, afin que les producteurs soient bien en règle avec les diktats en vigueur. 

Lesquels diktats ne sont rien d'autre qu'une sorte de nouveau Code Hays, tout aussi imbécile que son ancêtre, lequel fut et reste abondamment moqué par tout ce que nos contrées comptent d'esprits forts.
 
Mais chaque génération de crétins a le code qu'il mérite, n'est-ce pas ?

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