mercredi 4 novembre 2009

Ce fracassant silence autour de Lévi-Strauss

Je ne peux pas dire que je sois très surpris. Je ne m'attendais certes pas à ce que la blogosphère consacre autant de temps, d'énergie et de larmes à Claude Lévi-Straus qu'elle n'en accorde à des gens réellement importants comme Alain Bashung ou Michael Jackson lorsqu'ils leur prend de mourir. Mais à ce point-là, c'est grand.

Je mets bien entendu de côté cet inénarrable rodomont d'Olivier Bonnet qui, jouant la voix de son maître pour le non moins pérorant Edwy Plenel, a eu tôt fait de nous enrôler le mort encore tiède sous la bannière de l'antisarkozysme militant : lorsque la cuistrerie satisfaite atteint de ces sommets, il n'y a plus qu'à saluer.

On peut toutefois se demander pourquoi un tel silence, cette sorte de gêne-aux-entournures. Qu'est-ce qu'il leur a donc fait, Claude Lévi-Strauss, pour les mettre mal à l'aise au point de provoquer ce large détour par-delà sa fosse et ces regards obstinément rivés à hauteur d'horizon ? Je pense que la raison en est claire. Pour la mettre en évidence, il suffira de reproduire deux citations de l'anthropologue – les voici :

« Je m’insurge contre l’abus de langage par lequel, de plus en plus, on en vient à confondre le racisme et des attitudes normales, légitimes même, en tout cas inévitables. Le racisme est une doctrine qui prétend voir dans les caractères intellectuels et moraux attribués à un ensemble d'individus l'effet nécessaire d'un commun patrimoine génétique. On ne saurait ranger sous la même rubrique, ou imputer automatiquement au même préjugé, l’attitude d’individus ou de groupes que leur fidélité à certaines valeurs rend partiellement ou totalement insensibles à d’autres valeurs. Il n’est nullement coupable de placer une manière de vivre et de la penser au-dessus de toutes les autres et d’éprouver peu d’attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s’éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché. Cette incommunicabilité relative peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent, et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement. Si comme je l'ai écrit ailleurs, il existe entre les sociétés humaines un certain optimum de diversité au-delà duquel elles ne sauraient aller, mais en dessous duquel elles ne peuvent non plus descendre sans danger, on doit reconnaître que cette diversité résulte pour une grande part du désir de chaque culture de s’opposer à celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’être soi : elles ne s’ignorent pas, s’empruntent à l’occasion, mais pour ne pas périr, il faut que, sous d’autres rapports, persiste entre elles une certaine imperméabilité. » (Le regard éloigné, 1983.)


« Sans doute nous berçons-nous du rêve que l’égalité et la fraternité régneront un jour entre les hommes sans que soit compromise leur diversité. Mais si l’humanité ne se résigne pas à devenir la consommatrice stérile des seules valeurs qu’elle a su créer dans le passé, capable seulement de donner le jour à des ouvrages bâtards, à des inventions grossières et puériles, elle devra réapprendre que toute création véritable implique une certaine surdité à l’appel d’autres valeurs, pouvant aller jusqu’à leur refus sinon même à leur négation. Car on ne peut, à la fois, se fondre dans la jouissance de l’autre, s’identifier à lui, et se maintenir différent. Pleinement réussie, la communication intégrale avec l’autre condamne, à plus ou moins brève échéance, l’originalité de sa et de ma création. Les grandes époques créatrices furent celles où la communication était devenue suffisante pour que des partenaires éloignés se stimulent, sans être cependant assez fréquente et rapide pour que les obstacles indispensables entre les individus comme entre les groupes s’amenuisent au point que des échanges trop faciles égalisent et confondent leur diversité. » (Race et culture, 1971.)


Nous y voilà, n'est-ce pas ? Mrs Clooney vend plus ou moins la mèche, un peu malgré elle, en tout cas sans intention de nuire : dans ce billet, elle imagine un Lévi-Strauss soulagé de finalement quitter “ce monde qu'il n'aimait plus”. Ce que l'on est invité à comprendre, là, c'est que le monde n'a rien à se reprocher, qu'il reste tel qu'en lui-même, mais que Lévi-Strauss, en revanche... le grand âge qui vous change... l'amertume de la vieillesse... l'amoindrissement des facultés, n'est-ce pas ?

Alors, par simple et élémentaire charité, face à un tel accès de gâtisme le poussant à rejeter absurdement autant de nos indiscutables valeurs, il est bien préférable de faire silence autour du catafalque. Un long, lourd et fracassant silence.

31 commentaires:

  1. Soit !
    Mais mon pôvre Mr Goux qui se soucie aujourd'hui de Levi-Strauss que même les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître ?
    Moi ce qui me fait franchement marrer c'est avec quelle surabondance nous entendons parler de lui, maintenant dans les médias. Médias qui depuis au moins 10ans n'en n'avaient pas grand chose à foutre de votre grand homme.

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  2. Nicolas : faut pas rêver non plus !

    Corto : les médias n'ont jamais rien à foutre des grands hommes ! Et je ne trouve pas que l'on parle de Lévi-Strauss avec "surabondance"...

    Ce qui est amusant, c'est la manière dont on parle de lui dans les journaux de "révérence". On va exalter l'anthropologue partant à la découverte d'autres cultures (qu'il ne s'agit pas de nier, bien entendu), le "structuraliste", etc. Mais on se gardera de faire savoir à quelles conclusions l'avaient amené sa familiarité et sa profonde connaissance de ces cultures et des mécanismes les régissant.

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  3. faudrait appeler françoise lhéritier (sans jeu de mots) pour savoir ce qu'elle en pense!

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_H%C3%A9ritier

    elle qui définit si bien le féminisme!

    @unouveaucompte

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  4. "je ne trouve pas que l'on parle de Lévi-Strauss avec "surabondance"... Vous ne devez pas lire la presse du jour, c'est pas de la surabondance, c'est l'innondation: la croix, le fig, l'express, le point, pour ceux que j ai pu voir sans compter la blogosphère qui se réveille !

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  5. Sacré bonhomme en tout cas ! Merci Didier .

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  6. mais j'avais compris didier, arrêtez de me prendre pour une blonde...:^) j'ai aimé ces 1mn 30 d'itw et je n'ai pas la prétention de connaitre Levis Strauss...

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  7. ps : je me suis juste mal ou trop vite exprimée, vous êtes impitoyable et moi fatiguée ce soir :^)

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  8. Je crois que ce n'est pas tant qu'on ne parle pas de la mort de Claude Lévi-Strauss, c'est plutôt qu'on essaie de nous le vendre comme un chantre de la bien-pensance. Je vous recommande d'ailleurs la lecture de cet article de Philippe Cohen, qui vous fait l'honneur (vous apprécierez cela comme il vous plaira) de citer votre blog, ainsi que celui de Hank. En ce qui me concerne, je crois qu'il ne faudra pas longtemps avant qu'on enrôle Jeanne d'Arc (dont l'amour des étrangers, en particulier des Anglais, est bien connu) sous la bannière de l'antiracisme. Revenant à Claude Lévi-Strauss, je remarque qu'il avait manifestement pris ses dispositions pour être inhumé rapidement, à croire qu'ils avaient commencé à l'enterrer alors qu'il respirait encore. Il est vrai qu'on peut comprendre qu'il n'ait pas eu particulièrement envie qu'on lui inflige, par-delà l'au-delà, si je puis dire, le concert des belles âmes pleurant cet incomparable antiraciste et ami du genre humain. Il y a des limites à ce qu'on peut supporter, même lorsqu'on est mort !

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  9. Mrs Clooney : je ne vous prends pas pour une blonde ! j'essaie juste de comprendre ce qu'il peut y avoir derrière les mots que vous avez écrits.

    Philippe Lemoine : dans ce domaine, Plenel, relayé évidemment par le matamore Bonnet, a allègrement franchi le mur du çon.

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  10. en ce moment sur Arte, une spéciale CLS. Etonnant ses propos..... parfois mots pour mots du Bernanos sur la direction du Monde.

    Beau billet Didier.

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  11. ce ne fut pas le cas ce matin dans mon cours : j'ai demandé à mes étudiants (un Suisse, responsable administratif et prof dans une école supérieure dans l'agro-alimentaire, une Anglaise et une Américaine) de parcourir les infos à la "une" et de me désigner la plus importante... ils tournèrent en rond avant que je leur dise que pour moi (et comme je suis leur prof ;-))) c'était bien le décès de Claude Lévi-Strauss qui dominait le reste. Ce fut drôle ensuite de vérifier s'ils savaient ce qu'était l'ethnologie, et qui était Lévi-Strauss (l'Anglaise, directrice marketing d'une société de com' m'indiqua que bien sûr il s'agissait des jeans... mais qu'à part ça...). Je leur indiquai que ce fut sans doute l'un des penseurs majeurs du XXe siècle.

    Alors... je regarde aussi Arte (Lévi-Strauss après Mitterrand...)

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  12. Cher M. Goux, je n'ai pas encore lu ce qu'avait commis M. Plenel, l'analphabète le plus prolifique de France, sur Claude Lévi-Strauss, mais je n'ai aucun doute quant au fait qu'il s'est appliqué à donner le pire de lui-même, ce qui n'est pas rien, à cette occasion. En revanche, je n'ai pas le plaisir de connaître M. Bonnet, mais quelque chose me dit que ce n'est pas une grande perte. À moins que je ne sois déjà tombé une fois sur l'animal, et que, choqué par la bêtise de son propos (après tout, vous me dites qu'il a suivi M. Plenel, ce qui est un signe très certain de débilité), je n'en sois venu à effacer son nom de ma mémoire, par une sorte de mécanisme psychologique de défense auquel je dois probablement d'être encore (plus ou moins) sain d'esprit. Quoi qu'il en soit, un imbécile chassant l'autre, je viens de tomber sur un entretien de Philippe Descola dans le torchon de référence, où l'on s'empresse de parer à toute éventualité d'une interprétation politiquement incorrecte des thèses de M. Lévi-Strauss.

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  13. Le nombre d'imbéciles qui se prennent pour plus intelligents que les autres me surprendra toujours.

    Pourtant, ça tient du pléonasme.

    Didier,

    Il faut s'inscrire où ?

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  14. Selon moi et d'après mes sources, c'est pas parceque le mec a inventé un pantalon qu'il faut en faire tout un plat.
    Heureusement, il nnous reste Bernard Henry-Levy, Beigbeder et Jean-Pierre Foucault et David Douillet.

    Signé Le Vieux Jacques

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  15. Selon moi et d'après mes sources, c'est pas parceque le mec a inventé un pantalon qu'il faut en faire tout un plat.
    Heureusement, il nnous reste Bernard Henry-Levy, Beigbeder et Jean-Pierre Foucault et David Douillet.

    Signé Le Vieux Jacques

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  16. Tonnégrande,

    Bordel ! Si tu commences à troller Didier Goux, il va être perdu.

    David Douillet, c'était pas un gros noir, aussi ?

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  17. Didier,

    C'est vous qui avez réveillé le gros ?

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  18. Non, David Douillet c'est un gros con qui n'arrive pas au niveau de la cuisse à Jupiter de Levi-Strauss.
    cependant je vous conseille de n'en rien lui dire.

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  19. J'avoue que je ne connais pas bien le bonhomme d'où mon absence d'hommage.
    Je vois ses citations comme une des visions possibles d'un avenir que même madame Soleil ignore. Ce qui ne veut pas dire, je précise, que la question du mélange des cultures à marche forcée mérite d'être posée.
    :-))

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  20. Fracassant silence des blogs...
    Lévi-Strauss n'a pas sa place dans le territoire des blogs. Il est à l'opposé du bavardage, de la légèreté, de l'éphémère.

    Cent nargueurs vous guettent au passage.Vous voulez dire les jeans ? Ha ha ha. Ce vieil atrabiliaire cité par tous les réacs qui se la pètent n'a pas une pensée d'avenir. Il était bien, pourtant, du temps qu'il magnifiait les sauvages, mais la vieillesse, n'est-ce pas...

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  21. Pour dire vrai, l'ayant lu li y a longtemps, j'ai du mal à me prononcer sur Lévi-Strauss. Mais ce qui m'agace dans votre texte (par ailleurs superbement écrit) c'est cette idéalisation d'un auteur très contradictoire... et dont je ne suis pas certain qu'il restera si important... Et parler du silence de la blogosphère, c'est faire un mauvais procès: un blog est dans l'actuel, le réactif et ce n'est pas le lieu de rédiger l'éloge funèbre de tel ou untel avec des trémolos dans la voix qui n'apporteront pas grand chose. Laissons les médias "officiels" faire ce travail. Ils le font très bien et avec une parfaite hypocrisie.

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  22. Hermès : comme je vous l'ai dit chez le Coucou, je ne prétends pas davantage que vous être en mesure de porter un jugement sur l'œuvre de Lévi-Strauss. Encore moins sur ses chances de postérité. Et je revendique le droit à une certaine dose de mauvaise foi...

    D'autre part, concernant les blogs, je n'ai pas dit que je m'attendais à des analyses magistrales de l'œuvre. Et mon "fracassant silence" du titre concernait avant tout ses différentes prises de position sur les cultures diverses, le métissage obligatoire, l'islam, etc. Tout cela enfoui sous quelques maladroites tentatives de récupération. Je dois dire que, de ce point de vue, les sieurs Plenel et Bonnet m'ont comblé au-delà de mes attentes...

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  23. Une barre à gauche Une barre à droite. Il est difficile d'instrumentaliser un libre scientifique. Ainsi doit-on lire "Claude Lévi-Strauss pensait aussi que les cultures pour survivre, doivent conserver une certaine imperméabilité les unes aux autres" chez Philippe Cohen-Mariane. ou "Cultures : pour qu'elles persistent dans leur diversité, il faut qu'il existe entre elles une certaine imperméabilité" tel que je l'avais reprise. Il y a une légère différence et pourquoi comme le premier cité faire de cette pensée une pensée réactionnaire? Ne pas aimer la pensée unique même quand elle est H&M ou United Colors est-ce être automatiquement réactionnaire.

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  24. Mais il m'a semblé, moi, que l'article de Philippe Cohen était assez ironique, non ? En clair qu'il se moquait gentiment de ceux qui allaient en profiter pour dire que, etc.

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  25. simplement j'ajoute que la famille a différé l'annonce du décès "craignant d'être débordée par la médiation" (les obsèques ont eu lieu lundi... )

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  26. Bonjour.
    Sur Stalker, un article sur Lévi-Strauss, justement.
    Bien à vous.

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  27. Juan : je l'ai lu ce matin, et avec grand intérêt. Si je suis resté muet et n'ai pas laissé de commentaire, c'est que je m'estime totalement incompétent pour le faire...

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  28. Un article qui date : Claude Lévi-Strauss aujourd’hui de Gérard Lenclud : http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/38/18/07/PDF/EtudeCEFRES12.pdf

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  29. «Car on ne peut, à la fois, se fondre dans la jouissance de l’autre, s’identifier à lui, et se maintenir différent. Pleinement réussie, la communication intégrale avec l’autre condamne, à plus ou moins brève échéance, l’originalité de sa et de ma création.»

    Cela me fait penser à Freund (les pensées sur le conflit), à Teilhard de Chardin ("l'union différencie"), à Heidegger ("la Différence rassemble les deux en les appelant à venir dans le déchirement qu'elle est elle-même") et à Simone Weil ("aimer c'est s'anéantir consciemment et volontairement à mesure qu'on prend de soi conscience d'avantage").

    En fait, la parole de Lévi-Strauss sur le rapport que l'on entretient avec l'autre est tout à fait juste si l'on s'en tient à un plan "politique", "conflictuel". Mais le rapport à l'autre se révèle également dans la modalité de l'amour.

    En gros : lorsque je m'intéresse à l'autre, je découvre quelqu'un qui n'est pas moi ; refuser de reconnaître cette différence, cette inégalité, c'est refuser l'autre, et se refuser soi.

    Mais se souci de l'autre est une forme de l'amour (au sens large), et donc un rapprochement : c'est en reconnaissance en autrui ce qui n'est pas moi que je me rapproche de lui. Ce qui poussé à bout, dans l'amour, revient à dire avec Teilhard : "l'union différencie".

    Pleinement réussie, la communication intégrale, l'union, ne condamne donc pas la personnalité, elle la réalise.

    C'est tout le sens du Christ "super-personne" de Teilhard de Chardin.

    Je vais même aller un peu plus loin. Pensons au "tu aimeras ton ennemi comme toi-même", phrase célèbre du Christ que l'on entend bien trop souvent aujourd'hui comme une justification de l'égalitarisme forcené. Or Jésus parle bien de l'ennemi, il faut aimer son ennemi. C'est un appel à reconnaître autrui pour ce qu'il est, à ne pas se mentir sur ses intentions etc.

    Tu aimeras ton adversaire comme toi-même : La différenciation unie.

    Pour le dire plus brutalement : le conflit, dans l'amour, unie. Et l'union, différencie. L'amour devient le lieu du déchirement (dans sa part souffrante) et du ravissement (dans sa part joyeuse) : n'est ravi que ce qui est tiré par les bras de l'autre dans le maintien de sa personne propre.

    Le nirvana ne ravie pas, le bouddhisme ne peut ravir puisqu'il est dissipation de la personne, effacement de l'individu, il ne peut non plus déchirer. Or l'amour ravit et déchire ; le conflit, la guerre, ravit et déchire ; Dieu ravit et déchire, car il est Amour, mais cet amour implique la guerre : "Je ne suis pas venu apporter la paix mais l'épée".

    Pour résumer ces pensées éparses et brouillonnes : l'amour de l'autre suppose le conflit, le déchirement et la guerre aussi bien que le ravissement, le don, et la paix.

    Refuser le conflit, refuser la guerre, par principe, c'est refuser par principe l'amour, l'amour de l'autre...

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