Chez l'ami Plouc, je tombe sur ceci :
« Le parlement français examine en ce moment le texte visant à adapter nos lois aux directives européennes relatives au commerce des armes. Ces directives stipulent notamment que les pays vendeurs doivent s’assurer que le matériel militaire ne risque pas de nuire aux Droits de l’Homme. »
Je suis comme vous : mon premier réflexe a été d'éclater de rire (à la relative surprise de mes compagnons de chaîne levalloisiens). Mais en y réfléchissant, je trouve que tout cela part d'une excellente intention et devrait être étendu à d'autres ustensiles, voire généralisé. Les quincailliers notamment, mais aussi les mercières (elles vendent des ciseaux), les marchands de bonbons – on peut étouffer quelqu'un avec le sac en plastique –, les vendeurs d'encyclopédies très lourdes et bien d'autres encore vont désormais avoir intérêt à se pencher sérieusement sur l'attachement de leur pratique aux droits de l'homme. Sinon, leur licence, on la leur taillera en pointe et…
On peut même aller plus loin et, dès l'âge de raison, faire signer à tous les enfants de la terre un document solennel, que l'ONU nous concoctera, par lequel il s'engageront à ne jamais étrangler ni même gifler qui que ce soit au moyen des deux dangereuses armes préhensibles qu'ils portent aux poignets. Ceux qui refusent, tant pis, on leur coupera les mains (mais sans souffrance et proprement) : les droits de l'homme avant tout.
« Le parlement français examine en ce moment le texte visant à adapter nos lois aux directives européennes relatives au commerce des armes. Ces directives stipulent notamment que les pays vendeurs doivent s’assurer que le matériel militaire ne risque pas de nuire aux Droits de l’Homme. »
Je suis comme vous : mon premier réflexe a été d'éclater de rire (à la relative surprise de mes compagnons de chaîne levalloisiens). Mais en y réfléchissant, je trouve que tout cela part d'une excellente intention et devrait être étendu à d'autres ustensiles, voire généralisé. Les quincailliers notamment, mais aussi les mercières (elles vendent des ciseaux), les marchands de bonbons – on peut étouffer quelqu'un avec le sac en plastique –, les vendeurs d'encyclopédies très lourdes et bien d'autres encore vont désormais avoir intérêt à se pencher sérieusement sur l'attachement de leur pratique aux droits de l'homme. Sinon, leur licence, on la leur taillera en pointe et…
On peut même aller plus loin et, dès l'âge de raison, faire signer à tous les enfants de la terre un document solennel, que l'ONU nous concoctera, par lequel il s'engageront à ne jamais étrangler ni même gifler qui que ce soit au moyen des deux dangereuses armes préhensibles qu'ils portent aux poignets. Ceux qui refusent, tant pis, on leur coupera les mains (mais sans souffrance et proprement) : les droits de l'homme avant tout.
J'ai googueuliser "commerces d'armes" et il semble que les Sénateurs aient "triché" pour ne pas prendre en compte la directive qui pourrait nous interdire de vendre des armes à des forces de l'ordre.
RépondreSupprimerC'est mal.
(et j'ai répondu à votre machin à propos de Jean Lecanuet au comptoir).
Et les fabricants d'annuaires téléphoniques qui malgre internet ont commerce florissant avec les commissariats ?
RépondreSupprimerFaut pas plaisanter avec ça: lisez bien les modes d'emploi et autres avertissements sur n'importe quel objet que vous pouvez acheter. Vous verrez qu'on est déjà dedans!
RépondreSupprimerLe truc, d'ailleurs, parce qu'il ne faut pas déconner, quand-même, ce n'est pas tant d'empêcher d'agir l'individu qui serait tenté d'arracher l'oeil de sa femme avec une pompe à vélo. Non! Ce qui est important, c'est que le fabriquant de l'objet soit protégé, au cas où un bon esprit - autant dire un avocat ou une association de défense des gentils contre les méchants - s'aviserait de lui reprocher de n'avoir pas averti qu'on n'enlevait pas les yeux avec les pompes à vélo.Faut pas plaisanter avec ça: lisez bien les modes d'emploi et autres avertissements sur n'importe quel objet que vous pouvez acheter. Vous verrez qu'on est déjà dedans!
Le truc, d'ailleurs, parce qu'il ne faut pas déconner, quand-même, ce n'est pas tant d'empêcher d'agir l'individu qui serait tenté d'arracher l'oeil de sa femme avec une pompe à vélo. Non! Ce qui est important, c'est que le fabriquant de l'objet soit protégé, au cas où un bon esprit - autant dire un avocat ou une association de défense des gentils contre les méchants - s'aviserait de lui reprocher de n'avoir pas averti qu'on n'enlevait pas les yeux avec les pompes à vélo.
Laurent l'Anonyme
Corto : j'y ai pensé !
RépondreSupprimerLaurent : Il est un peu curieux votre commentaire. Il est un peu curieux votre commentaire.
Didier, Corto,
RépondreSupprimerDans le début des années 90, les policiers faisaient la gueule à cause du minitel qui avait remplacé l'annuaire.
Pourtant, un bon coup de 3615 – parle, crevure ! dans le plexus, ça doit faire réfléchir !
RépondreSupprimerJe me disais ça aussi en l'écrivant, mais... en le relisant, je ne l'ai trouvé qu'à moitié à côté de la plaque. Alors...
RépondreSupprimerLaurent l'Anonyme
Je ne crois pas qu'on frappe avec un annuaire messieurs.
RépondreSupprimerOn frappe à travers lui, pour augmenter la zone d'impact et minimiser d'autant les marques de coups (la douleur reste, elle).
Enfin je dis ça je ne suis ni flic ni habitué des commissariats hien...
Ouh la ! vous vous défendez bien vite, je trouve…
RépondreSupprimerJe tiens à mon statut d'amateur, tout simplement...
RépondreSupprimerC'est frais et léger l'illustration de l'article.
RépondreSupprimerj'en connais une qui a failli se faire débarquer d'un avion à cause d'un coupe-ongles, en effet cela devait être pour "une insupportable atteinte aux doigts de l'homme".
RépondreSupprimertu prépares un billet sur Cendrars ??
Manches courtes ou manches longues comme on demandait dans le temps en Sierra Leone ou au Liberia (je ne sais plus...).
RépondreSupprimer"faire signer à tous les enfants de la terre un document solennel, que l'ONU nous concoctera, par lequel il s'engageront à ne jamais étrangler ni même gifler qui que ce soit au moyen des deux dangereuses armes préhensibles qu'ils portent aux poignets."
RépondreSupprimerVous ne croyez pas si bien dire : dans les chartes que les élèves de primaire et secondaire signent dans leur école, au début de l'année, "pour le bien-vivre ensemble", il y a ce genre de réflexion.
Mais j'ai eu mieux cette année : interdiction absolue de mettre des écharpes aux enfants cet hiver sous risque de jeux dangereux (étranglement) avec. J'étais très énervée et j'ai fini par aller voir la directrice en lui disant de continuer sur cette voie et de faire retirer les lacets de chaussures, les ceintures, etc... Et j'ai conclu en disant: il faudrait les faire venir en slip au cas ou.
Personne n'a plus l'idée de commencer par éduquer l'enfant.
Rarement il m'était arrivé, sur mon lieu de travail (enfin travail ...), d'éclater aussi spontanément et d'un rire aussi sonore et grinçant ! Jamais, oh grand jamais.
RépondreSupprimer(j'ai lu votre billet cet am).
je ne lis jamais Didier Goux sur mon lieu de travail car nous sommes fliqués ! j'adore le retrouver à l'apéro chez moi.
RépondreSupprimerEt il est super trop bien de la mort qui tue (je suis polyglotte et je parle racaille aussi..)
et je crois qu'il devrait écrire...
@anonyme
RépondreSupprimerD.Goux écrire ?! ah mais n'y pensez pas !