- Les enfants de 18 ans qui passent le bac ont fait sept ans d’anglais, et soit ils ne le parlent pas, soit il l’ont appris ailleurs, à une époque ou la moindre boîte rend bilingue en six mois un cadre qu’elle veut envoyer aux USA.
- La presque totalité des gens n’ont appris à l’école qu’à lire, écrire et compter…. Soit ils sont incultes malgré leurs très longs passages sur les bancs de l’école, soit ils ont tout appris dans les livres…
Si l’on estimait calmement ce que les enseignants enseignent vraiment, ce qui reste dans les têtes après leur passage, si l’on s’interrogeait sur le rapport qualité/prix et si on lançait des appels d’offres pour voir si l’on ne pourrait pas trouver mieux ailleurs, alors on s’apercevrait que, vraiment, les fonctionnaires de l’éducation nationale sont des parasites.
Le petit con de 18 ans qui passe le Bac, il faudrait lui faire passer un audit pour évaluer les connaissances acquises sur les bancs de l’école et demander à un institut privé pour combien il aurait pu faire ça, avec le petit-déjeuner et le repas du midi inclus dans le forfait.
Ça se passe là-bas ; et il est juste de dire que le camarade XP est ensuite contré assez efficacement par un autre jeune ami à moi, Prolo de la Lite, qui sait de quoi il parle. Bref, le billet et l'échange qui s'ensuit sont bien intéressants – même si je ferais mieux de me mettre au boulot plutôt que de suivre leurs élucubrations, à tous ces réactionnaires drogués.
Mouarf ! Comme si c'était mieux dans le privé...
RépondreSupprimerOh mais je ne pense pas que XP trouve ça mieux dans le privé.
RépondreSupprimer(Cela dit, oui, je crois qu'on peut trouver mieux dans le privé, mais que ce n'est pas garanti d'avance.)
Le problème avec les profs de langues vivantes, c'est qu'ils ont pour consigne de ne pas enseigner les langues vivantes.
RépondreSupprimerParce que enseigner en "immersion" à raison de 3 heures (collège) voire 2 par semaine (lycée), avec des élèves qui viennent faire tout sauf apprendre, je voudrais bien vous y voir, vous.
Le tout sans avoir le "droit" (consigne de l'Inspection Régionale au collège) d'enseigner du vocabulaire ni le fonctionnement de la langue (grammaire), ni faire apparaitre de la traduction, bien sûr.
Tout dans la persuasion ! Faut un sacré talent !
Ensuite, au lycée, ils vous disent qu'ils n'ont rien appris au collège.
Donc, le vrai travail se fait clandestinement, comme il se doit. Et le prof n'a pas d'avancement. Bien heureux quand il ne démissionne pas. Mais ça, c'est juste à cause du chômage massif des jeunes et moins jeunes.
En revanche, le bon mime doué en dessin ou en marionnettes progresse vite dans sa carrière. Merci pour lui.
"Je paie des impôts, moi, Monsieur, et au tarif où je paie j'estime que les profs peuvent s'occuper de l'éducation de mes gosses."
RépondreSupprimerÇa ralentit bien les choses quand même...
Carine,
RépondreSupprimer"le vrai travail se fait clandestinement, comme il se doit. Et le prof n'a pas d'avancement. "
Ceux qui travaillent ainsi m'étonneront toujours : pourquoi ne pas afficher haut en couleurs (y compris les jours d'inspection) ses propres convictions, puisque qu'on désapprouve les consignes en vigueur ? Ainsi, il n'y a pas d'avancement (et encore à bien y regarder, qu'est-ce que l'avancement du fonctionnaire de l'E.N. si ce n'est celui de compter ses petits points d'indice - ridicule !) mais au moins il reste l'immense satisfaction de se foutre de la gueule de l'Instance Supérieure qui a daigné poser ses Très-Saintes Miches dans votre salle de classe.
Ben alors, il ne dit pas que des conneries XP.
RépondreSupprimerTenez aux infos hier, une jeune fille d'environ 17/18 ans vient de serrer la main de Frédéric Mitterrand. Le perfide journaliste lui demande qui est-ce ?
La jeune fille répond: " ben c'est Frédéric Mitterrand"
Et il fait quoi comme métier: "Président de la république"
C'est pas de l'in- culture, ça ?
Et pourtant...
RépondreSupprimerSi trois Français sur quatre possédaient vraiment un niveau fin de CM2, tel qu'il est défini par les programmes officiels, nous serions autrement plus instruits que nous le sommes !
L'article a été supprimé ? Avec le lien on tombe sur lexil financier en Suisse ? Geargies.
RépondreSupprimerGeargies,
RépondreSupprimerNon.
J'avais écrit un commentaire bien frappé, mais je ne sais pas pourquoi, il n'a pas été enregistré ?
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerPuisque cela à l'air de vouloir marcher, je recommence.
RépondreSupprimerJ'ai un petit voisin de palier (18 ans) qui vient tous les dimanche soir chez moi, et nous essayons de faire du français.
Il est né en France.
Il fréquente l'école publique depuis toujours.
Il est en seconde.
Il lit assez bien mais ne comprend pas ce qu'il lit. (Je me demande s'il ne faudrait ps que nous passions de Modiano à un de ces BM de Didier qu'il comprendrait peut-être mieux ?)
Il a du mal à trouver le verbe dans une phrase.
Je lui ai quand même dit que si je tenais ses profs de primaire je les mettrai contre le mur et...
"Comme si c'était mieux dans le privé..." (Nicolas)
RépondreSupprimerC'est mieux dans le privé. La preuve : on y fait la queue pour tenter d'y inscrire ses enfants.
Cela dit, vous avez partiellement raison : la privé n'est pas aussi bon qu'on pourrait le souhaiter. Mais vous vous abstenez soigneusement de dire pourquoi : c'est parce que le "privé" est largement sous la coupe du public. Les programmes sont ceux imposés par l'Education nationale, les professeurs suivent la même formation que ceux de l'Education nationale... et c'est l'Education nationale qui les paye.
Le vrai privé est le privé hors contrat, c'est à dire libre. Et celui-là, il fait des "miracles". C'est à dire ce qui était simplement considéré comme normal il y a un siècle.
Bien entendu, on fait la queue pour y accéder. Les écoles privées hors contrat marchent du feu de Dieu et n'arrivent pas à répondre à la demande.
Alors qu'au collège Aimé Césaire, avenue Jacques Duclos, à Bougnoule-Land, on fait la queue pour en sortir.
Même la diversité se désole d'y être. L'autre jour, reportage à la télé sur les deux collèges de Montreuil en banlieue parisienne, l'un situé en zone blanche, l'autre en zone occupée.
La caméra s'attarde sur les élèves, en cour de récréation. A vue de nez, 100 % de Noirs. Le journaliste demande aux élèves si c'est une bonne école, s'ils sont contents d'être là.
Une petite Négresse répond, d'un air fataliste et désolé : "Ben, non... Y'a que des Noirs et des Arabes, ici".
Le plan d'avant, la petite fille blanche dont la mère avait réussi à l'inscrire à l'école blanche (tout en assurant au journaliste apprécier la richesse de la diversité), disait à la caméra, en parlant de l'autre école : "C'est plein de racailles...".
La vérité sort de la bouche des enfants.
C'est vrai l'école de la république fabrique des cancres : J'en suis la preuve…
RépondreSupprimerMais à mon avis, c'est le résultat recherché par nos gouvernants qui ne rêvent que d'une société de consommateurs incultes d'où qu'ils viennent…
"C'est le résultat recherché par nos gouvernants qui ne rêvent que d'une société de consommateurs incultes d'où qu'ils viennent…"
RépondreSupprimerNon, ça c'est le fantasme néo-marxiste. Rien ne vient accréditer cette thèse, qui aurait dû être prouvée depuis longtemps si elle était exacte, vu l'ancienneté des politiques suivies.
C'est à dire que, concrètement, des historiens auraient dû retrouver des documents, des déclarations, des comptes-rendus de réunions, des rapports, des articles, enfin bref toute la panoplie des sources sur laquelle se base cette science que l'on nomme histoire, qui auraient démontré une intention, un plan concerté suivi d'effet.
Parmi les milliers de blogueurs ou "d'intellectuels" qui ont avancé cette thèse, je n'en ai jamais vu un seul qui ait cité des faits étayant son affirmation.
Je veux bien être démenti, naturellement. Mais il faut apporter des preuves. Si le "complot" existe, il doit être facile à prouver, avec la masse énorme de documents générée par les systèmes éducatifs nationaux depuis un demi-siècle.
Tous les mouvements historiques et sociaux ne sont pas dûs à des chefs appliquant une stratégie délibérée.
Au demeurant, il faudrait aussi prouver que "nos gouvernants" ont intérêt à disposer d'une "société de consommateurs incultes", ce qui est loin d'être fait.
L'intérêt des "gouvernants", c'est de rester au pouvoir pour toucher leur traitement. On voit mal en quoi la consommation ou l'inculture garantirait un poste aux hommes politiques.
La révolution de 1917 a été provoquée dans une large mesure par les masses paysannes pauvres et analphabètes de Russie.
Ce qui me fait marrer ( rire jaune mais bon faut pas stigmatiser...) c'est que visiblement aucun de vous ( et des autres ailleurs ..) ne vous demandez jamais si les enfants VEULENT apprendre... Hahaha... Ni non plus s'ils sont CAPABLES d' ingurgiter les substantifiques moelles qu'on essaie subrepticement de leur injecter dans les neurones...
RépondreSupprimerEt bien pour les résoudre ces deux questions fondamentales de l'accès au savoir et à la culture, sur quoi on tombe? Et bien les mêmes pourcentages qu'il y a 40 ans.. En clair parmi mes 120 élèves il y en a 2à4 qui accèderont à un niveau bac + 5 à9 ... Oui 3% donc.. Taux que j'ai pu vérifier dans les classes de mes propres enfants ... Les bac +4 étant de l'ordre de 20%...
Une autre fois je vous explique " ne veulent pas apprendre + M6 tv...
Geargies.
Robert Marchenoir : entièrement d'accord avec vos deux commentaires.
RépondreSupprimerPour le second point : le problème ce n'est pas le complot de nos gouvernants, ce n'est pas le "libéralisme" ou que sais-je, c'est l'égalitarisme. Il suffit de parcourir les innombrables réformes subies par l'éducation nationale depuis plus de quarante ans pour le comprendre. Tout cela a été dit, raconté, et documenté mille fois, et par les profs eux-mêmes.
Sur le premier point, petite anecdote personnelle. Nous envisagions de changer d'école notre fils ainé. Il n'y a aucun problème de "diversité" dans la petite école de notre commune, juste un problème de travail : les sorties nature et autre cours sur le développement durable ou le respect de l'autre ont pris la place de la grammaire, de la conjugaison, etc. Nous visitons donc une école privée (sous contrat) fort réputée. Le directeur, homme charmant, nous fait les honneurs de son établissement, en nous expliquant spontanément à quel point son école s'attache à ouvrir les enfants au respect des différences, à l'apprentissage des règles du vivre ensemble, et blablabli et blablabla. Pas un mot sur le travail demandé aux enfants, avant que nous n'abordions nous-mêmes la question. Résultat : nous avons estimé que ce n'était pas la peine de quitter notre école publique pour retrouver la même chose ailleurs. Nous envisageons le hors contrat. Mais évidemment ça coûte les yeux de la tête.
« La révolution de 1917 a été provoquée dans une large mesure par les masses paysannes pauvres et analphabètes de Russie. »
RépondreSupprimerNon, les masses paysannes n'ont été absolument pour rien, ni dans la révolution de février, ni encore moins dans le putsch bolchévique d'octobre.
(Pour le reste, désolé tout le monde, mais je manque de temps pour répondre, si je prends celui de vous lire.)
La Gerbille:
RépondreSupprimerMerci de me répondre et merci du conseil, Gerbille.
Je ne l’ai néanmoins pas attendu pour agir comme bon me semble, sinon comment survivre ?
Je n’ai aucun intention de me sacrifier par le feu, comme le font les mecs de France Télécom.
Donc je bosse selon ma conscience, en disant merde aux pédagogistes à la Philippe Meirieu (mais pas encore à l’Inspecteur, voyez-vous), dont l’influence sur les IUFM a causé leur mort et la dégénérescence de l’ educ ex nationale.
Mais il faut avoir une assise dans un établissement pour ne pas suivre les circulaires et les consignes. Les jeunes collègues non-titulaires ne le peuvent pas. Et malheureusement, ils ne peuvent pas compter sur la solidarité des collègues, tous occupés à acheter la paix sociale avec tout le monde (élèves, parents, hiérarchie), quitte à charger les plus faibles et les moins aguerris.
Les profs sont des gens peu fréquentables, pour une bonne partie d’entre eux.
Les exceptions existent aussi, heureusement. Il y a des gens géniaux parmi eux, faut juste faire le tri.
En attendant, le quart des jeunes certifiés démissionne. Ce n’est que à cause du chômage massif des jeunes que l’on peut encore trouver des candidats aux concours de recrutement..
L’institution est en train de crever (voir le billet de dxdiag sur les programmes et les méthodes). Il y a de moins en moins de convaincus pour se battre pour elle, ses fossoyeurs tiennent le haut du pavé, sûrs de leur bon droit. Tout est fait pour qu’à l’école, on n’apprenne rien de nos acquis et de notre passé. L’éduc n’est évidemment pas un monde à part, coupé du reste de la société. Il est normal que le formatage des esprits soit aux mains des fossoyeurs.
Quant à notre avenir, vous savez ce que j’en pense.
"Non, les masses paysannes n'ont été absolument pour rien, ni dans la révolution de février, ni encore moins dans le putsch bolchévique d'octobre." (Didier)
RépondreSupprimerGnééé ?
""La révolution d'Octobre 1917 nous apparaît comme la convergence momentanée de deux mouvements : une prise du pouvoir politique [...], par un parti [les bolcheviks] [...] ; une vaste révolution sociale [...] [qui] se manifeste sous des aspects très divers : une immense jacquerie paysanne [...] ; une décomposition en profondeur de l'armée [...] ; une minorité [...] agissante, [...] le monde ouvrier [...] ; l'émancipation des nationalités [...]."
(Le livre noir du communisme)
Je voulais dire par là que la culture et l'éducation ne sont nullement un gage que "le peuple" va renverser "le pouvoir" (ce que nous sommes implicitement censés souhaiter, d'après le raisonnement gauchiste).
A preuve, une masse numériquement très importante comme la paysannerie russe a fortement contribué à déstabiliser le pouvoir tsariste (même si ce sont les bolcheviks qui ont organisé les choses et tiré les marrons du feu).
C'est sa violence et ses instincts de base qui ont joué (s'approprier la terre), et non une supposée éducation qui est censée être bonne parce que révolutionnaire, puisque que celui qui tient ce raisonnement est en général un professeur, un intellectuel Degauche ou assimilé.
C'est l'obsession éducative gauchiste : l'école, c'est bien, parce que ça apprend aux enfants à haïr le pouvoir et à le renverser.
J'aime beaucoup la conclusion d'un commentaire de fascisme Fun, chez Ilys:
RépondreSupprimer"Comme l’on dit dans ma famille. L’Education Nationale est la seule armée commandé par des déserteurs. ^^"
C'est tout à fait vrai. Je connais une IPR qui n'a jamais enseigné: major de sa promo à l'agrégation, formatrice en IUFM et direct Inspectrice Pédagogique régionale. Sans avoir mis les pieds devant des élèves, sauf lors de ses visites.
Les profs qui veulent quitter les classes deviennent chefs d'établissement (ce n'est pas la planque) ou inspecteurs (la planque).
Oh, ce n'était pas un conseil, Carine - juste une question par rapport à une attitude qui m'étonne et qui consiste à croire qu'on est un clandestin quand on a des pratiques non prescrites par les instances supérieures.
RépondreSupprimerGerbille
RépondreSupprimerDans le secteur privé, si vous ne faites pas ce que l'on vous demande, vous êtes viré.
Dans le secteur public, si vous faites AUTREMENT que ce qui vous est demandé, vous êtes sanctionné, d'une façon ou d'une autre: sur votre salaire par stagnation de l'avancement ou par la "ringardisation" de vos méthodes aux yeux des abrutis modernoeuds. Vous êtes hors-norme et vous êtes "servis" dans vos classes. La décision en revient à chacun, mais ce n'est pas facile au quotidien.
Mais qu'y a-t-il de facile dans le monde du travail ?
Je ne suis pas en train de me plaindre.
JE Constate qu'une fois de plus, tous le monde il est responsable (la société, l'époque, le Mammouth, les parents, les inspecteurs de l'EN... ) sauf les profs...Une espèce de tabou religieux. En aucun cas ces gens doivent être critiqués.
RépondreSupprimerVous m'avez lue, XP ?
RépondreSupprimerXP,
RépondreSupprimerVous pouvez répondre "oui" à Carine, on saluera votre courage.
Carine,
RépondreSupprimerMais quelqu'un demande-t-il quelque chose aux professeurs ?
Allez voir le lien de Suzanne donné plus haut, et dites-moi si vous trouvez, dans cette série de consignes, la mention d'un chef quelconque - vous n'en trouverez aucune trace. Même le professeur semble avoir disparu des textes officiels, c'est dire.
Dans les consignes ministérielles, toutes les gammes de l'expression impersonnelles sont employées, et, parfois, on trouve la mention des "élèves" - histoire de rappeler qu'il y a au moins un destinataire (un sens). Mais globalement, tout doit se réaliser comme par magie.
J'ai donc pris le parti d'en déduire que les trucs, les trappes, la machinerie, les mouches, les astuces appartiennent au professeur, et à lui seul... unique détenteur de la marche à suivre dans sa classe, seul maître et seigneur des lieux. Personne ne lui impose quoi que ce soit, finalement.
Si des gens comme Merieux ont trouvé audience, c'est parce que la liberté absolue dont jouit le professeur a quelque chose d'effarant, de monstrueux, dont les esprits les plus effarouchés se détournent pour suivre un sentier balisé, bien propret - collectif, quoi : celui des masses, avec piétinements, bêlements et meuglements.
Mais vous avez raison sur ce point : votre carrière piétine, vous n'avancez pas bien vite. On lui trouve assez vite une sale gueule, à votre liberté. Ceci dit, ce n'est pas très grave, car la "carrière" d'un enseignant ressemble à un exercice au boulier : faut compter les points, et si on est bien sage, il y a les super bon-points à la clé. A chacun de voir ce qui l'excite, après ça...
Prétendre que nos gouvernants veulent faire de nous une masse de consommateurs incultes, c'est surtout se placer dans une optique keynésienne, et donc, fausse, de l'économie.
RépondreSupprimerPour les économistes keynésiens, nous vivons dans un état permanent de surproduction, et le principal problème à résoudre est : comment faire pour consommer toute la production ?
Pour les économistes non-keynésiens, c'est-à-dire les vrais économistes, ceux qui ont compris la (au demeurant simplissime) "loi de Say", le seul problème est celui de la sousproduction (laquelle est toujours relative), de sorte que la question à résoudre est : comment faire pour mieux répondre aux désirs des individus (pris en leur qualité de consommateurs) ?
Or, seule la seconde de ces deux optiques est en adéquation avec la réalité. En effet, les désirs de consommation des êtres humains sont illimités : qui ne souhaiterait disposer d'une nourriture plus raffinée, de quatre ou cinq appartements à Paris, d'une collection de toiles de maître, d'un chauffeur, d'une cuisinière, d'une masseuse, d'un orchestre philharmonique personnels ? Si l'on ne s'offre pas ces services ou ces biens, ce n'est pas que l'on ne les désire pas, mais qu'on n'a pas les moyens pour se les payer ; ou, plus exactement, que l'on a d'autres priorités dans l'utilisation de notre argent.
Le seul problème de l'économie est donc celui de la production ; de la production des moyens de consommer. Présenter la consommation comme le "moteur" de l'économie (alors que c'en est la fin) est donc du pur charlatanisme.
Concrètement, tant que nous vivrons pas au pays de Cocagne, la crainte d'un "peuple de consommateurs abrutis" ne sera pas réaliste.
La répartition des rôles dont les hommes politiques rêvent vraiment, c'est la suivante : le peuple produit, les élus consomment.
Dans un pays où la dépense publique représente plus de 50% du PIB,on peut dire que ce rêve est largement réalisé.
"qui ne souhaiterait disposer d'une nourriture plus raffinée, de quatre ou cinq appartements à Paris, d'une collection de toiles de maître, d'un chauffeur, d'une cuisinière, d'une masseuse, d'un orchestre philharmonique personnels ? "
RépondreSupprimerPersonnellement j'ai déjà tout cela… sauf l'orchestre bien sur… je n'ai pas de chauffeur non plus, la masseuse c'est moi, quant aux appartements j'en ai …même pas un. La nourriture raffinée je me la fais.
C'est pour cela qu'ils faut faire rentrer des centaines de milliers de "consommateurs" (SIC Alain Minc Jacques Attali, Medef)
Je dis ça je dis rien…
"Le peuple produit, les élus consomment." (Baraglioul)
RépondreSupprimerTûtafé, tûtafé.
L'association Sauvegarde Retraites a enquêté sur les retraites des hommes politiques : des montants de 20 000 à 30 000 € par mois ne sont pas rares.
Non seulement c'est de la retraite "par répartition" (au sens où le voleur "répartit" les biens de sa victime à son profit), mais dans bien des cas il n'y a pas de caisse de retraite du tout : c'est directement payé par vos impôts.
des solutions proposées sur H16
RépondreSupprimerAu lieu de perdre votre temps à critiquer l'emploi des majuscules chez Corto, vous feriez mieux de nous écrire un autre billet !
RépondreSupprimerPas le temps !
RépondreSupprimerMais je ferai peut-être tout à l'heure un mini-billet pour expliquer pourquoi je n'ai pas le temps de faire un billet…
Je ne doute pas que cela va nous passionner !
RépondreSupprimerJe ne comprends pas le titre ("en deux coups les gros" ??) ...
RépondreSupprimerLaissez-moi deviner : vous préparez votre voyage à Rome pour la béatification de Jean-Paul II.
RépondreSupprimerVeinard va !
La directive de 2008 suggère des élèves ayant tous un QI acceptable, polis, bien éduqués, qui ne perdent pas de temps à autre chose que l'écoute des paroles de l'élève...
RépondreSupprimerC'est de l'utopie, comment faire rentrer tout ce socle de connaissances dans une classe de 27 élèves où vous avez au moins déjà trois niveaux de compréhension ? Même en trois ans d'études !
Il est vrai que l'on donne ainsi les résultats demandés, mais que l'on indique rien, absolument rien des moyens mis à la disposition des enseignants pour y parvenir, je comprend le point de vue de Carine, (dans ce domaine bien sûr).
XP déteste (à raison) l'Educ. nat. mais est assez naïf ou ignorant pour croire qu'on puisse devenir "bilingue" en six mois.
RépondreSupprimer