jeudi 10 mai 2012

Hollande ne pourra pas donner du travail à tous ceux qui n'en veulent pas


Et nous parlions, un apéritif en appelant un autre, des retours de bâton hallal qui attendaient le président. On se disait que se faire élire en partie par ce genre d'agiteurs de drapeaux exotiques impliquait soit un renvoi (blurp !) d'ascenseur immédiat, soit de sérieux problèmes dans les semaines et les mois à venir : ces Français-à-part-entière ne semblent pas déterminés à la patience. Mais il est vrai qu'ils ont diablement souffert durant les cinq ans de fascisme larvé (larvé ? LARVÉ ???) qu'ils viennent de subir. Bref, il est question qu'ils touchent rapidement les dividendes de leur vote – et je suis d'accord avec eux, de ce point de vue : la France ne les intéresse pas ? Pas plus que l'Algérie, la Turquie, le Maroc, etc. ne me font bouger une oreille ni une couille, et, donc, s'ils ont pris la peine de faire élire un type qui a promis de leur offrir ce pays sur une sorte de plateau (je sais que j'en rajoute un peu, je sais, mais pas plus qu'un peu…), il s'agirait que les choses bougent – le changement c'est maintenant (double geste avec les petits bras).

Et c'était le sujet de notre discussion, à la Nauséabonde irremplaçable et à moi-même. Comment va-t-il faire, ce président, qui a choisi comme patron de campagne Manuel Valls, dont, il n'y a pas si longtemps, les blogosphéreux de gauche nous expliquaient qu'il était en réalité de droite ? 

(En réalité est une expression typiquement de gauche :  elle sert à dire que la réalité que vous voyez n'est pas la réalité. Par exemple, si vous pensez bêtement que les communistes avalisent cent millions de morts et l'éclipse totale de l'Europe au XXème siècle, c'est que, en réalité, vous n'avez rien compris au communisme et que, en réalité, vous êtes un sympathisant pro-nazi.)

Reprenons. Je rappelais à Catherine que Manuel Valls était, pour les “vrais” socialistes (fonctionnaires, “profs” (c'est-à-dire “simplets” si l'on se réfère à Blanche-Neige), ou chômeurs de longue durée), une saloperie de droite dont on se demandait comment le PS pouvait le garder en son sein. Je peux vous retrouver les références chez nos amis progressistes, si vous voulez.

Mais voilà que ce Valls est devenu directeur de campagne (avec le succès que l'on sait), que l'on parle de lui comme Premier ministre possible (il ne le sera pas : trop marqué à droite), et qui pourrait fort bien être nommé ministre de l'Intérieur pour rassurer la police.

Je m'égare. Nous parlions, Catherine et moi, de ces gentils Français-comme-vous-et-moi déployant leurs drapeaux de joie, de bonheur et de diversité multi-mes-choses, et nous nous disions que ce pauvre président, à la première explosion prévisible, allait avoir bien du mal à calmer les enthousiasmes violents de vitalité de ces nouveaux citoyens, sauf bien sûr, s'il consentait – et il y consentira – à lâcher quelques centaines de millions d'euros supplémentaires où douze plans Marshall ont déjà été engloutis en pure perte. À  ce moment, Catherine me fit cette remarque, violemment synthétique :

Hollande ne pourra pas donner du travail à tous ceux qui n'en veulent pas.

En effet. La phrase était tellement superbe que nous nous sommes tus, impressionnés par notre propre lucidité. Et je crois bien qu'on a repris un verre.

28 commentaires:

  1. Robert Marchenoir10 mai 2012 à 20:15

    L'intelligence abîme le foie.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alors que l'alcool, contrairement à ce qu'un vain peuple pense, stimule les neurones.

      Supprimer
  2. Ah bon ?!!
    Ce n'est pas du travail qu'ils réclament ?
    Mais ils veulent quoi au juste ?
    Ceci explique sans doute celà.

    RépondreSupprimer
  3. Donc, si je comprends bien, il faudra toujours plus d'immigrés pour faire le travail que nos immigrés ne veulent plus faire.
    On est mal barré.

    RépondreSupprimer
  4. En parlant de Valls, c'est bien lui qui estimait qu'il n'y avait pas assez de Blancs sur le marché de son patelin, non ?
    Célestin

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, non, non. Il voulait parler des classes moyennes. Il l'a dit. Sa langue a juste fourché, c'est tout. C'est vrai que les sonorités sont proches, il faut le reconnaitre.

      Supprimer
    2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

      Supprimer
  5. Merde ! Je croyais être chez Gauche de Combat, je suis chez Didier Goux. Ca devient grave.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tiens ! J'ai laissé ce commentaire en rentrant d'un Kremlin des Blogs.

      Supprimer
    2. Je vais vous avouer une chose : JE SUIS Gauche de combat.

      Supprimer
  6. Bof, c'est une simple gifle, ça fait mal sur le coup,vous couinez, mais dans six mois vous n'y penserez plus. Courage va!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, non onctueux Léon, par cet orifice-là et sans vaseline ça ne s'appelle pas une gifle !

      Supprimer
    2. Oh mais j'y pense déjà très peu, vous savez !

      Supprimer
  7. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

    RépondreSupprimer
  8. << Le travail n'épouvante que les âmes faibles ! >> Louis XIV

    Il est certain que lorsqu'on voit entrer en Grèce un parti néo-nazi au parlement à 8% si mes oreilles sont bonnes, vient le temps de la première nécessité : Le droit à la vigilance et celui de veiller au grain.

    La prochaine fois, on leur demandera de lever des drapeaux blancs, histoire de laisser le champ libre à vos yeux fatigués, et pauvres, d'avoir trop travaillés !

    RépondreSupprimer
  9. Blagounette nauséabonde : Moktar va au pôle emploi. " bonjour, je cherche du travail" " Vous avez des diplômes, une expérience professionnelle ?" " Euh... j'ai mon permis de conduire" " Voyons voir... oui, j'ai là quelque chose qui pourrait vous convenir. Chauffeur d'une rock star. Deux heures par jour, pour l'accompagner en boîte de nuit et de temps en temps sur la côte. Elle est très jolie, mais elle est peu nympho" " Et c'est payé combien ?" " 5000 euros pas mois" " Vous vous foutez de moi ?" Silence. Et l'employé de conclure " Dites moi, qui a commencé ?"

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah c'est malin ! Ce blog va encore passer pour un temple du racisme frénétique…

      Supprimer
    2. Ou néphrétique ?
      :)
      Mes hommages au vieux.

      Supprimer
  10. Valls c'est le seul socialiste pour qui j'aurai pu voter et cela pour une simple raison : c'est un réaliste pragmatique, tout le contraire des autres.

    Pour avoir suivi sa campagne aux primaires, ses propositions étaient logiques, cohérentes, réaliste et ne mettaient pas en péril notre pays (moins que les autres en tous cas).

    Pour le reste, je n'ai toujours pas compris comment les centaines de milliers d'offres d'emplois que l'on peut trouver un peu partout (y compris à pôle emploi) pouvaient ne pas être pourvues...

    Il y a clairement un énorme décalage entre l'offre et le demande d'emploi. Qu'il y ait autant de demandeurs qui ne soient en adéquation avec l'offre est un problème sur lequel il est urgent de travailler...

    C'est vrai que l'argent de la formation professionnelle est presque entièrement pompée par les syndicats, il est donc difficile de former les gens à de nouveaux métiers...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il ne faut pas dire du mal des syndicats : c'est très mal.

      Supprimer
  11. C'est vrai qu'avec tous ces africains qui viennent piquer le travail des arabes qui l'on eux-mêmes piqué au Portugais on se demande comment il y a encore des offres d'emplois non satisfaites…

    RépondreSupprimer
  12. Beau billet en tout cas.
    Mais pourquoi avoir choisi la place tahir pour l'illustrer ?

    RépondreSupprimer
  13. Tahrir, après vérification.

    RépondreSupprimer
  14. Vous êtes sûr ? a peu de choses près, c'était Trahir.

    RépondreSupprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.