Au soir du 11 septembre 1683, Vienne s'apprêtait à tomber aux mains du Grand Vizir Kara Mustafa, dont les troupes étaient plus de deux fois supérieures en nombre à celles de Charles V de Lorraine, qui tenait encore la ville assiégée, augmentées de celles du roi de Pologne, Jean Sobieski, qui, respectant à la lettre ses engagements, se portait à son secours.
À quatre heures du matin, le 12 septembre, le combat s'engage. Les Turcs sont proches de l'emporter lorsque Jean Sobieski lance son infanterie à l'assaut. Après douze heures de combat, les Ottomans sont défaits et se retirent dans le plus grand désordre.
Cette victoire des chrétiens fut le point de départ d'une reconquête qui allait durer seize ans, permettre aux Habsbourg de récupérer la Hongrie et la Croatie, et surtout marquer la fin des prétentions turques sur l'Europe centrale. Il faudra ensuite trois siècles aux mahométans pour mettre en place de nouvelles modalités de conquête, moins voyantes, et pour comprendre tout l'intérêt d'avoir des alliés sûrs dans les places à prendre, afin d'endormir les velléités de résistance qui leur avaient coûté si cher en 1683.
Avec tout cela, nous sommes le 12 septembre.
Toute colonie finira un jour par faire sa guerre d'indépendance… et aura ses Harkis…
RépondreSupprimerJe vois que ce début de matinée est à l'optimisme…
SupprimerAh ! Et c'est pour masquer cette horrible tueries engendrées par des Chrétiens que les services secrets Américains ont créé les attentats du 11 septembre 2001 après l'échec de leur diversion par le coup d'état de Pinochet contre Allende le 11 septembre 1973 ?
RépondreSupprimerVous avez tout compris !
SupprimerDidier, peut-être ne faut-il pas oublier Eugène de Savoie (qui a son château à Vienne)
RépondreSupprimerLouis XIV adopte une attitude de stricte neutralité et interdit à ses officiers d'aller aider l'empereur. Eugène de Savoie-Carignan déroge à cette règle et passe définitivement dans le camp impérial.
Eh bien, d'accord, hommage à Eugène !
Supprimer(Et shame on fucking Louis !)
Je me doutais bien que mon épicier, avec sa tronche de mahométan trop cuit, complotait sévère en endormant mes velleités de résistance.
RépondreSupprimerIl cache bien son jeu, le fourbe.
D'abord l'épicerie de Montigny-le-Bretonneux puis, la France et, enfin, le monde.
En revanche, vous avez tout bon sur la date d'aujourd'hui.
Vous n'êtes donc pas passé entièrement de l'autre côté même si, visiblement, ils tirent fort.
"En endormant mes velleités (sic) de résistance".
SupprimerVoilà qui ne doit pas le fatiguer beaucoup.
Vous qui aimez les belles lettres, je vous invite, à cette occasion à lire le sublime "Chant de Mort et d'amour du Cornette Christoph Rilke" de Rainer Maria Rilke. C'est un poëme en prose qui évoque la marche vers la bataille et la mort face au turc d'un jeune hobereau allemand de 16 ans.
RépondreSupprimerJe le fais lire a mes enfants pour qu'ils comprennent ce qu'est l'héroisme, la bataille, la grandeur.
C'est noté !
SupprimerPuisqu'on parle de grandeur à propos de tueries:
RépondreSupprimerCes mêmes héros viennois, après les Turcs, se reconstituèrent des ennemis en développant un antisémitisme au 19ème siècle, au 20ème (et aujourd'hui encore au 21ème), que celui de leur congénère allemand ne put jamais égaler.
Brave petit Ludo, qui pense que l'antisémitisme est né au XIXe siècle dans les faubourgs de Vienne…
SupprimerNon, certes, mais c'est là qu'il a acquis sa dimension moderne et nourri les futurs industriels de sa "solution"
SupprimerDonc à vous en croire, monsieur Ludovic 12, si les Turcs assiégeaient Vienne (capitale de l'Autriche) c'était parce que les autrichiens les avaient tellement pris en grippe qu'ils avaient mérité une petite expédition punitive? A vous en croire également, les Autrichiens, ces pervers pathologiques unanimement reconnus, ne peuvent s'empêcher de se faire des ennemis?
SupprimerJe vous en prie, relisez-vous avant de valider des commentaires aussi navrant!
Popeye
petite erreur me semble t-il, Charles V n'était pas roi mais "seulement" duc titulaire de Lorraine et de Bar
RépondreSupprimerMais bien sûr ! Qu'est-ce qui m'a pris ?
SupprimerEt pour célébrer le bottage de fesses, on confectionna une pâtisserie aux traits de l'ennemi.
RépondreSupprimerLe croissant.
C'est pas beau ça ?
Et croyez-moi, les Viennois se souviennent de cette guerre…
RépondreSupprimerD'où la colère de se voir ré-envahis par ces mêmes turcs, avec l'appui de l'UE.
Je pense que vous vous souvenez de la vidéo de ce député autrichien, que vous aviez postée.
La description de la charge des cavaliers polonais lors de cette bataille me fait toujours penser à la charge des cavaliers de Rohan dans la bataille de Minas Tirith, qui ouvre le 3ème volet du Seigneur des Anneaux.
RépondreSupprimerMinas Morghul serait Byzance.
2 questions sans rapport l'une à l'autre:
Peut-on être turc et aimer Tolkien?
Est-il raisonnable de comparer l'Histoire avec cette histoire (qui finit à l'avantage du camp du Bien)?