jeudi 15 novembre 2007

Et on tuera tous les blogueux

Guidé par Mélina "bob on the head" Loupia, je viens de découvrir un nouveau blog au concept intéressant et annonçant franchement la couleur. Il s'appelle J'irai cracher sur vos blogs. On ne peut être plus clair. Le jeune homme qui en est le tenancier s'appelle Jean-Patrice Verdennet, ce qui n'est pas à porter à son crédit, certes.

En dehors du fait que, dès ma première visite, je lui ai balancé deux petites claques virtuelles, parce qu'il avait eu le mauvais goût de s'en prendre à l'une de mes Trois Grâces, je trouve que son initiative mérite d'être encouragée, surtout dans la mesure où Jean-Pat' semble décidé à ne s'en prendre qu'aux blogs de filles. C'eest la sagesse même : un blog-de-fille, quand c'est bon y a pas meilleur ; et quand c'est mauvais, y a pas plus pitoyable et grotesque. S'il me le demande gentiment, j'en ai même une botte à lui recommander.

Et puisque nous parlons de blogs, c'est l'occasion de vous remettre un vieux texte dans lequel j'abordais frontalement la question des petits gestapistes de la blogosphère - en pantalons ou en jupe, peu importe : le mirador est le même.

L'occasion est d'autant mieux trouvée que, pas plus tard que ce matin, je me suis fait interdire de séjour dans la bonne ville de Châteauroux, pour cause d'humour un peu grinçant et sexuellement incorrect. On m'a même signifié mon indésirabilité en vers de mirliton : on n'est pas plus charmante. Vous me direz que personne n'a envie d'aller à Châteauroux de son plein gré. Vous aurez sans doute raison, mais il se trouve que, moi, il m'arrivait d'y échouer, allez savoir pourquoi.

Bref, revenons à l'été 2007...


jeudi 23 août 2007


De la digestion des
sentinelles de mirador



I


Sans même s'appesantir sur le fait qu'il a probablement des choses plus intéressantes et moins stériles à faire, il est bien dommage que René Girard ait passé l'âge d'aller flâner dans la blogosphère : il y trouverait de merveilleuses illustrations et confirmations des deux grandes hypothèses qui soutiennent toute son oeuvre : il n'y a quasiment qu'à se baisser.

Sur les blogs, tout d'abord, il lui serait loisible de vérifier la nature profondément et exclusivement mimétique du désir. Il constaterait assez vite que, à quelques exceptions près (et encore, je dis ça par indulgence...), personne ne lit personne, ou alors par devoir, parce que c'est le passage obligé si l'on veut se faire connaître et reconnaître de l'autre. Car la grande affaire n'est jamais de découvrir un nouveau blog. C'est d'amener son tenancier à découvrir le sien.

Le désir le plus intense se porte alors, non sur les textes eux-mêmes, qui ne jouent pratiquement aucun rôle dans l'engrenage mimétique qui va se mettre en place. La seule et unique chose que remarque le blogueur visitant une terre étrangère, ce sont les commentaires. Eux seuls sont capables d'allumer instantanément son désir.

Tous ces pseudonymes qui lui sont encore inconnus, et qui viennent rendre un hommage-lige au patron des lieux, transforment ce personnage en modèle-rival, avec lequel il faut absolument, là, tout de suite, se mesurer. Notre blogueur, pris d'une sorte de fièvre, va donc passer chez tous les commentateurs en question, y laisser un petit mot en courant, afin de tenter de les attirer chez lui.

S'il y parvient - et il y parviendra presque à coup certain -, le tenancier du premier blog visité va très vite s'en apercevoir et se demander avec une certaine angoisse ce que le nouveau venu peut bien avoir de plus admirable, de plus aimable que lui. Ce faisant, il va à son tour le transformer en modèle-rival, usant avec lui, alternativement, sur un rythme de plus en plus rapide, de câlineries et de morsures.

À partir de là, ils sont dans la spirale mimétique et, tôt ou tard, ils finiront par se haïr et par se lancer des insultes et des menaces à la tête - devenant chaque jour de plus en plus semblables l'un à l'autre.

Toutefois, sur les blogs, cette rivalité mimétique ne peut jamais atteindre le paroxysme de la crise, dans la mesure où le processus d'indifférenciation entre les rivaux-modèles n'a pas les moyens de jouer pleinement son rôle dissolvant : quoi que l'on fasse, chaque blog reste le territoire d'une seule personne, où les autres ne sont qu'invités, il ne peut donc y avoir de réciprocité parfaite - et de ce fait meurtrière.

Pour parvenir au stade suivant, celui du meurtre collectif du bouc émissaire - toujours selon René Girard -, il nous faut abandonner les blogs et passer sur les forums.




II


Le forum est, chacun le sait une place où les citoyens libres viennent pour s'entretenir des affaires de la Cité et débattre des problèmes qui entravent son bon fonctionnement. Dans la blogosphère, ça ressemblerait plutôt à une maison de jeunes du 9-3, où l'on vient pour papoter entre gens sympas, éventuellement s'échanger un peu de came, comparer les marques de ses baskets - et aussi parce qu'on n'a rien d'autre à foutre.

Ici, comme il n'y a pas d'unique propriétaire, mais de nombreux intervenants a priori égaux, les risques de crise mimétique sont très élevés. Dans les périodes de calme, les forumeurs (parfois, on les nomme ainsi, de très antiques traditions en témoignent) tentent d'endiguer les rivalités mimétiques en ne parlant absolument de rien. De rien, c'est-à-dire de sujets sur lesquels ils savent très bien que tout le monde est déjà pleinement d'accord avant même qu'ils soient lancés - en gros, il s'agit des thèmes que l'on retrouve dans vos magazines féminins habituels.

Hélas, parfois, saisi d'une démangeaison d'intelligence, d'un prurit de profondeur, l'un des membres du forum a la funeste idée de lancer une discussion "sérieuse", entendez un de ces sujets "sociétaux" sur lesquels il ne peut y avoir qu'une opinion exprimable - inutile de les énumérer, vous les connaissez tous.

Celui qui lance cette discussion inhabituelle se pose évidemment comme modèle et, de ce fait polarise immédiatement les désirs des autres. Le ton va progressivement monter, s'animer - mais, dans un premier temps, en restant rigoureusement consensuel, guimauvesque, rose bonbon, "mou du genou", comme ne dirait certainement pas René Girard - ou alors, c'est que j'ai pas tout lu.

Survienne alors un esprit non prévenu, et probablement un peu niais, s'imaginant qu'il a affaire à une véritable discussion, qu'il peut donc y donner son avis, exposer ses arguments, réfuter ceux des autres, etc., et la crise va alors rapidement monter vers son paroxysme, où chacun s'en prend à son voisin, sans plus même savoir à qui il répond ni qui l'attaque lui-même. Bref, la communauté des forumeurs est en voie de dissolution violente. Que faire, pour éviter ce suicide collectif ?

C'est alors que le sanhédrin va entrer en scène. En blogosphérien moderne, ces docteurs pharisiens se nomment des administrateurs et des modérateurs. Pour éteindre le feu qui, de proche en proche, menace de dévorer toute la baraque, ils n'ont qu'une seule solution, en tout cas ils n'en voient qu'une : désigner un bouc émissaire et le mettre à mort, avec l'assentiment général et sous les applaudissements des gentils membres. Lesquels, grâce à l'excitation, puis à l'apaisement que leur procure l'acte sanglant, en oublient instantanément toutes leurs querelles privées. Le calme et la sérénité reviennent, on peut à nouveau discuter gentiment de sex toys, de rock progressif ou de l'été pourri...

Sur les forums, lorsque le fauteur de troubles est éliminé, on dit qu'il est banni. Comme Oedipe de Thèbes. C'est assez souligner son rôle de bouc émissaire. Les raisons qu'on lui donne (quand on les lui donne), c'est qu'il a osé parler de sujets "délicats", s'aventurer sur des terrains "glissants" et a tenu des propos qui pourraient choquer certains participants. On a bien noté, n'est-ce pas ? Qui pourraient choquer. Pourquoi attendre que l'un ou l'autre se déclare choqué, puisqu'on peut couper la chique au mauvais esprit avant ?

C'est exactement le raisonnement qu'a dû se tenir le fonctionnaire du KGB lorsqu'il a balancé le manuscrit de Vie et Destin à la corbeille.

L'intérêt de ce genre de meurtre collectif (outre le fait que, comme dans tous les jeux d'enfants, on ne meurt pas "en vrai"), c'est qu'il permet à certains visages de se révéler. De petits jeunes gens "tolérants z'et conviviaux" soudain vous rassurent : si on devait, dans l'avenir, rouvrir des camps, on ne manquerait pas de personnel dans les miradors. Et on peut imaginer qu'ils jouiraient d'une parfaite digestion, puisqu'il agiraient dans l'intérêt commun - forcément dans l'intérêt commun - et au nom de la morale.

Les masques tombent, donc. Ou, pour employer une image plus moderne, les traits changent brusquement, comme sous l'effet d'un parfait morphing de cinéma hollywoodien. C'est ainsi qu'une jeune miss, au sourire angélique et au visage charmant, est sous nos yeux la proie d'un étrange phénomène, vaguement effrayant. Ses traits se dissolvent, se brouillent, se mêlent, avant de retrouver une netteté nouvelle.

Mais ce que nous avons maintenant sous les yeux, c'est le faciès carré et obtus d'un oberscharführer de carrière.

Il sort tout juste du mess des sous-officiers, il remonte dans son mirador, en réprimant un léger rot. C'est pas tout ça, mais il a encore du boulot...

20 commentaires:

  1. Bonsoir honnête Didier!
    Je ne suis pas vraiment d'accord avec votre billet ressuscité. Disons que je ne suis qu'à moitié d'accord.

    1 - La première remarque tombe sous le sens, le désir mimétique en effet tiraille la majorité des blogueurs (moi le 1er).

    Mais en fut il autrement pour la littérature? Je ne dis pas que les écrits blogotétraédriques soient de la littérature, notez! Mais le père Totor (qui est loin d'être mon auteur préféré ne voulait il pas être Chateaubriand ou rien? ;)

    Je n'aime pas les expressions toutes faites mais pour le coup il n'y a pas grand chose de nouveau sous le soleil me semble-t-il.

    Le point important c'est qu'à un moment ou à un autre la littérature sort de ce désir mimétique (je n'ai pas lu Girard, honte à moi!)

    Il peut sans doute en être de même en matière de blogs.

    2 - C'est sur votre analyse du phénomène forum que je suis en contradiction totale avec vous. Ou disons non je suis d'accord mais vous vous trompez à mon humble avis de coupable.
    Pour avoir fréquenté moult forums je puis vous assurer que la modération est indspensable et salutaire, quand elle est bien faite.

    Un forum sans modération est ABSOLUMENT condamné à pourrir sur pied. Surtout si le forum est par ailleurs rigoureusement anonyme (sans identification): auquel cas c'est par le jeu des usurpations de pseudos et autre attaques anonymes que la peste s'abbatra sur le forum.

    J'ai beau être de sensibilité nettement anarchiste (de gauche dirait on) je suis bien convaincu que la modération est inspensable et doit veiller à faire s'appliquer une charte explicite et relativement simple (pas d'insultes, pas d'attaques ad hminem ce qui est souvent négligé hélas, et la nécéssité d'argumenter ses points de vue tranchés).

    Si la modération fait tout cela et que cela le forum vivra et drainera en général des débats intéressants (y compris entre des pts de vue aussi opposés que celui d'un réac de droite et celui d'un progressiste de gauche, pour peu que l'un et l'autre aient plus de 80 de QI...)

    Surtout je trouve que votre analyse pèche en négligeant la seule véritable source de censure: celle qui vient de clans d'habitués ayant pris leurs marques sur LEUR forum et se comportant avec un ostracisme effrayant envers toute individualité forte qui oserait pointer le bout du mulot chez eux.

    c'est aussi et peut etre surtout pour cela qu'il est important que le forum ait une police de modération. L'ennui c'est que les modo parfois sont aussi des forumeurs qui prennent leur marque et peuvent aussi créer un clan...


    J'ai vraiment fréquenté pas mal de forums et très différents les uns des autres: un forum sans identification de fans de Renaud (oui 'ai honte), un forum identifié et modéré de "geeks" de l'audio numérique (compression etc), un forum de profs, un forum de dandy royalistes ou anarchiss...

    Bref pas mal de choses assez différentes tant sur le contenu que sur la forme...

    J'espere que cela éclairera un peu le débat...

    Tanguy

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  2. Encore un anarchiste modéré ... peuff !

    Vous pourriez pas faire quelque chose Didier pour éliminer ce genre de bestioles, moi franchement je préfère une bombe sexuelle à un faux ravachol !

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  3. ===> Tang : vous dites que vous n'avez pas lu Girard ? Cela se voit (pas ne le dis pour vous le reprocher...) ! Sinon, vous sauriez qu'il y a un "bon" mimétisme, celui que notre auteur appelle la médiation externe et une mauvaise qui est, vous l'avez deviné, la médiation interne.

    La médiation externe est celle où le sujet ne peut pas entrer en conflit avec le modèle qu'il imite. C'est le cas (cité par Girard) par exemple de Don Quichotte par rapport à son modèle de chevalier, Amadis de Gaule : aucune rivalité mimétique possible, le second étant entièrement imaginaire. C'est le cas aussi de tous les enfants qui imitent leurs parents : sans imitation, point d'apprentissage du langage, de la culture, etc. Dans ce cas, le temps de la rivalité viendra peut-être, mais pas avant l'adolescence.

    Le cas de Victor Hugo (et en effet de tout apprenti écrivain) ressortit de cette médiation externe : même si Hugo a eu l'occasion de se frotter à son illustre modèle, il ne pouvait être question de prendre sa place.

    La médiation interne, néfaste, provoquant l'affrontement des doubles, on la trouve notamment (pour rester dans la littérature, chez les personnages de Proust et, de manière encore plus dramatique, chez ceux de Dostoïevski. (Pardon, mais je n'ai pas trop le courage de développer. Lisez plutôt Mensonge romantique et vérité romanesque de Girard.

    Pour sortir de la littérature et prendre un esxemple actuel de médiation interne allant s'accentuant chaque jour, on pourrait justement citer ces (jeunes) gens de droite et ces (jeunes) gens de gauche qui se haïssent d'autant plus qu'ils sont chaque jour un peu plus semblables, que chacun n'est plus que le miroir de l'autre - miroir que chacun croit déformant, en raison des phénomènes hallucinatoires déclenchés par les crises mimétiques.

    Pour ce qui est des forums, il faut différencier (discriminer !). Interdire de parole des gens dont les propos tombent sous le coup de la loi, on n'y est bien obligé. Mais les bannir simplement parce qu'ils sont d'un avis différent du vôtre en est une autre. Et il m'avait semblé que c'était la deuxième proposition qui était de loin la plus courante.

    De toute façon, pour en finir, ce texte était plutôt à prendre comme une sorte de pastiche de René Girard que comme l'amorce d'une discussion "de fond", à quoi je ne prétends nullement, ni n'ai jamais prétendu.

    En réalité, je pense que nous sommes d'accord sans que vous le sachiez. Simplement, nous n'avons pas pris le phénomène de la censure (pardon : de la modération...) au même endroit. Vous décrivez des phénomènes et j'essayais, moi (très caricaturalement) d'en exhumer les causes.

    Mais il se fait tard et je suis bien vieux : pardonnez-moi d'en rester là pour ce soir...

    Didier

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  4. Uh les filles, décidément, ça fait causer.
    Des bizettes, j'attends le comm' de Jean-Pat!

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  5. ===> Mélina, je ne pense pas que ce garçon commente beaucoup chez les autres. en tout cas, ici, ça ne s'est jamais produit.

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  6. Merci Didier,
    Votre post est des plus intéressants. Et en effet il serait bon que je me penche sur René Girard...

    Avec ces précisions j'en conviens nous étions d'accord mais mon analyse manquait de finesse (faute d'vaoir lu Girard) ou se perdait dans l'observation minutieuse de phénomènes contingents( encore que le phénomène de clans dont je parle me semble très intéressant et mérite sans doute que l'on 'y attarde, mais je ne suis pas sociologue!)

    A bientôt


    PS: Pourquoi diable me rappeler ainsi que je suis un jeunhe con ? Je ne le sais que trop, assez de ce racisme anti jeunes cons (je suis bien certain que vous prendrez cette boutade pour ce qu'elle est et que vous n'ignorerez pas la référence gfaite à un intéressant billet de votre ancien weblogis... ;)

    PPS: Au passage le lien qui motive votre billet est de s plus sympathiques, je me garderai de le lier pour ne pas attirer trop vite les foudres du lascar...

    En tout cas son concept est vraiment terrible. J'en meurs de "médiation interne" je dois le dire. (ca pète quand même lus qu'un vulgaire "j'en crève de jalousie" ;) )

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  7. Grande découverte scientifique : Les cafards ne sont pas girardiens-compatibles !

    "Soit une communauté de cafards américains (Periplaneta americana). Placez-la dans un environnement clos et circulaire, vivement éclairé et agrémenté de deux ombrelles rigoureusement identiques. Amour de l'obscurité et esprit grégaire obligent, les sympathiques dictyoptères finissent invariablement par se regrouper sous l'un des deux abris. Lequel ? Impossible à prévoir.

    A chaque renouvellement de l'expérience, les insectes élisent aléatoirement l'un des deux refuges, comme à un jeu de pile ou face. Pour découvrir les ressorts secrets de l'organisation sociale de Periplaneta americana, des chercheurs belges, suisses et français ont recouru à des robots miniatures qui se sont fait accepter par les cafards comme leur pairs et ont réussi à influer sur leur comportement collectif. L'expérience, qui pourrait être le premier exemple de prise de contrôle d'une communauté d'êtres vivants par des machines, est publiée, vendredi 16 novembre, dans la revue Science.

    "INSECTE PRÉ-SOCIAL"

    "On aurait par exemple pu penser que le groupe dispose d'une sorte de leader qui décide, de manière aléatoire, vers quel abri il se dirige et qu'il est ensuite invariablement suivi par les autres, raconte José Halloy (Service d'écologie sociale de l'Université libre de Bruxelles), co-auteur de la publication. Ou, au contraire, comme c'était notre conviction, que les cafards cherchent uniquement un endroit ou le nombre de leurs congénères est maximal."

    Auquel cas l'effet est le même : tous les insectes finissent ensemble, sous le même abri. Pour valider leur hypothèse, les scientifiques ont programmé des petits robots pour qu'ils se comportent précisément comme des cafards : en cherchant le nombre et l'ombre. Et, pour leurrer les insectes, ils ont paré leurs engins des phéromones caractéristiques de ces animaux, "nous les avons aspergés de parfum de cafard", résume M. Halloy.

    Les chercheurs ont, ensuite, différencié les deux ombrelles de manière à ce que l'une soit légèrement plus opaque que l'autre. Lorsque les cafards sont entre eux, ce n'est alors plus un jeu de pile ou face qui décide du choix : dans 75 % des cas, les animaux se regroupent sous l'ombrelle opaque et dans 25 % des cas, finissent sous l'autre, même si elle laisse passer plus de lumière. Lorsque 12 cafards vivants sont mêlés à 4 cafards cybernétiques, les choses ne changent pas. Jusqu'à ce que le programme pilotant les petites machines soit modifié de manière à ce qu'elles préfèrent l'abri le plus perméable à la lumière et non l'autre.

    Résultat : dans 60 % des cas, la communauté mixte se retrouve sous l'abri le moins opaque. La preuve est donc faite que le Periplaneta americana est un "insecte pré-social" relativement fruste mais aussi que quelques robots habilement grimés peuvent contraindre fortement le fonctionnement d'une communauté animale trois fois plus nombreuse.

    Stéphane Foucart"

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  8. Mais, moi, l'attitude de ces cafards ne me semble pas du tout contradictoire avec ce que dit Girard, au contraire...

    (Lequel Girard, d'ailleurs, ne s'est jamais penché sur le règne animal, trop peu mimétique pour l'intéresser vraiment. Et puis, son projet avoué est une anthropologie générale, donc...)

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  9. Il y a tant d'hommes qui ressemblent à des bêtes que ce qui est bon pour les cafards doit être bon pour les hommes.

    Au fait Didier vous vous qui imitez qui ? Georges ?

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  10. Vous vous qui imitez qui ? C'est ça qui qui est une question qui est diffile qu'il y a d'y répondre !

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  11. Ah ! non, moi j'imite personne j'innove !

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  12. Châteauroux mon amour!!! Mais je vous y emmenerai un jour, dans la city of Loca, car avec un bon guide, même les plus ennuyeuses villes de province deviennent des bordels thaïlandais (c'était trop sexe ça? Non sans rire arrêtez de vous faire virer de partout on ne va plus savoir où aller....)

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  13. Eh ! dites, Lina : je fais pas exprès de me faire lourder, moi !

    (Mais pour le boxon thaï, j'ai gros d'accord...)

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  14. Vous resterez le bienvenu chez moi tant que je ne me décide pas à la fermer... A la fermer au fond. ;)

    Mais blague à part c'ets de Chateauroux c'est fou que vous vous fites lourder?

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  15. Virer de Châteauroux c'est fou, farpaitement, Monsieur ! Pouvez aller vérifier, c'est dans les commentaires (à la fin) du message intitulé "épilation définitive" (je n'avais pas compris que le poil (à gratter), c'était moi, en l'occurrence.

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  16. impossible de trouver le dit bllet... effacé?

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  17. ===> Tang : méprise de ma part ! Le billet s'intitule "Le Tarmac est-il laid ?" C'est le deux ou troisième.

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  18. en effet une réaction confondante...

    Je ne vais pas la bannir chez moi mais ignorer superbement ses commentaires...

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  19. Le plus étrange, c'est que, d'ordinaire, Ellie (ou Alayaya sur son autre blog, "sauvons la terre") n'est pas du tout dénuée d'humour. Enfin, tout cela est sans importance ni intérêt.

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  20. Oui c'est la raison de mon étonnement, mais c'est sans importance au fond.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.