lundi 31 mai 2010

La langue française dans tous ses éclats

Je viens de tomber, au hasard (!) de mes titubantes pérégrinations, sur ce titre de billet :

ChasséEs d'ici, pilléEs là-bas et niéEs à Nice, la fin de la Marche des Sans-Papiers

Je ne m'étends pas sur le fond du sujet, une histoire de traîne-babouches exotiques qui se sont mis au sport d'endurance : sans intérêt. (Et, oui, je fais exprès d'être désagréable, bordel !) Mais tout de même, ce titre... Il n'y a pas quelque chose qui vous choque, dans ce titre ? Un truc parfaitement inadmissible, rétrograde, nous renvoyant aux photos jaunies les plus sombres de notre histoire, chères à ce bon M. Méoule ? Mais oui, bien sûr, vous l'avez vu comme moi, et les bras vous en sont tombés :

Où sont donc passéEs les Sans-PapièEres ?

Est-il supportable d'occulter d'une manière aussi cynique, et si typiquement sarkozienne, nano-vagaliste, le juste et bouleversant combat qu'elles mènent avec, pour toute arme, leurs immenses yeux clairs et leurs merveilleux sourires, face aux fusils à répétition de la réaction néo-libérale et pro-sioniste ? Certes, M. Sans-Papier est important, et il convient de se mobiliser. pour lui, hic et nuncE. Mais Mme Sans-PapièEres, pardon, c'est pas du sorgho light non plus ! Or, on semble bien la passer par pertes et profitEs avec un cynisme rare !

Il est temps de réagirE, mes sœurEs ! La France doit retentirE de nos clameurEs, entendre notre soifE de justice. De Mont-de-Marsanne à Strasbourge et de Perpignanne jusqu'à Arrasse.

35 commentaires:

  1. Des liens bordel!!
    Vous savez le français est une langue excèssivement modulable.
    Ce que je déteste le plus ce sont les anglicismes présents partout et les fantaisies du genre "caffé", "bistro"; "Kfé" etc....la liste est hélas très longue.

    Où sont donc passéEs les Sans-PapièEres ?

    Elles préparent le couscous dans la voiture balai.

    RépondreSupprimer
  2. Le "Ministère de la régularisation des sans-papiers"? Pffiouuu...

    Mais c'est vrai qu'en France, on aime beaucoup les "Ministères" bidons et autres "Hautes Autorités" soviet-suprêmoïdes.

    RépondreSupprimer
  3. Ah, la la....

    Voleur de billets !

    RépondreSupprimer
  4. De toute façon, quoi qu'ils écrivent (le classique « chassé(e)s », le crétin « chassé-e-s » ou l'abominable « chasséEs » que je découvre ce soir, effaré), le e surnuméraire résiste, furieusement sexiste, insupportablement contre-égalitaire, atrocement antidémocratique, et toujours mieux exhaussé par ces coquetteries orthotypographiques qui le haïssent...

    RépondreSupprimer
  5. Cher Didier, c'est foutu depuis bien longtemps en fait.
    Sans ou avec papier, c'est comme quand je râle lorsque je suis au chiottes ! Eh ! Il est où le rose ou blanc ? Et sans guerre de sexe ! Du papier c'est dénué de genre.

    RépondreSupprimer
  6. « Le français est une langue excèssivement modulable » ? Et mon cul, il est modulable, mon cul ?

    RépondreSupprimer
  7. Mon pauvre ami. Comme vous avez le souci louable de nous alimenter quotidiennement de votre prose que nous attendons tous avec impatience, il y a forcément des jours plus laborieux… Là, vous vous êtes forcé à trouver quelque chose. Mais faites quand même attention à votre santé !
    Ce n’est ni vous ni moi qui avons fixé les règles du français, règles que ces braves sans-papiers ont scrupuleusement respectées sans aucune arrière pensée machiste. Pour bavasser sur la chose, en ne trouvant à relever que ça, vous sombrez corps et âme dans l’hystéro-pinaillisme pathologique et déjà désuet des chiennes de garde et autres MLF. Bref, vous filez un mauvais coton et ça m’inquiète. On a déjà des défenseures, des préfêtes, y a-t-il aussi des écrivaines en bâtiment ?
    PS Pour le ministère des SP, de fait le maroquin existe sûrement déjà

    RépondreSupprimer
  8. Je crois qu'un jour viendra l'instant de règler quelques comptes avec vous .
    Rassurez-vous, je suis plus du genre à une roulette russe genre vodka qu'à balles réelles.
    Lesquelles ne savent qu'inscrire que le mot "Fin " ce qui manque d'intérêt pour celui qui s'en sort et qui croit à l'immortalité clownesque de la langue..
    Non, pour être sérieux, votre billet est rapide,genre prurit, vous en conviendrez, et en votre for intérieur vous l'admettrez même si la bravache interdit quelque retour sur soi-même .
    La mauvaise foi, la bile, un zeste de Céline, un saupoudrage de réaction libertaire, ça fait un peu bander.Mais peu.
    Il y a quelques années je visitais Sigmaringen. je vous aurais lu à cette époque, j'aurais pensé à vous - épave échouée sur un récif de l'histoire - et, sincèrement, avec une réelle compassion.
    Vous y auriez été en bonne compagnie et peut-être nous serions nous salués.
    Ils sont si nombreus ceux qui sont atteints d'une maladie de l'âme.
    Un jour je vous convoquerai donc en duel avec quelques virgules, quelques points mais sans point final. Ou alors la bouteille de vodka fera l'affaire.
    Vous êtes plus intéréssant que vous ne le croyez.Votre talent est à l'ombre de vous-même. Compliment qui tue ou le contraire?
    Je m'arrête car votre cas nécessite beaucoup de pages et une psychanalyse sérieuse sur laquelle je reviendrai quand j'aurai un moment.Comme beaucoup de gens brillants vous pourissez à la racine. Bien sûr, vous n'êtes pas progressiste.
    Un singe en hiver?
    Bonne soirée quand même!

    RépondreSupprimer
  9. Et mon cul, il est modulable, mon cul ?

    Ca, vous seul le savez mon vieux.

    RépondreSupprimer
  10. « Rassurez-vous, je suis plus du genre à une roulette russe genre vodka qu'à balles réelles. Lesquelles ne savent qu'inscrire que le mot "Fin " ce qui manque d'intérêt pour celui qui s'en sort et qui croit à l'immortalité clownesque de la langue.. »

    Ça doit sûrement vouloir dire quelque chose…

    RépondreSupprimer
  11. @Georges
    J'aurais pu ajouter que dans le sillage de l'excellent Didier Goux se précipitait la meute des vilaines canines qui le suivaient à la trace. Sans son talent. Vous me le rappelez. Merci.

    RépondreSupprimer
  12. Sans vouloir rentrer dans la meute hystérique des pratiquants, j'ose vouloir donner mon crédit à Georges. Mes commentaires peuvent être insipides et dénués de talents (si j'en cherche un, au moins...) mais j'aime l'ironie. Le style en plus c'est mieux, mais bon.. Allez les réacs, un peu d'énergie bon dieu ! Vous allez bientôt puer la naphtaline, la terre et le sapin...

    RépondreSupprimer
  13. 13...
    Voilà.
    Ceci pour les superstitieux qui hésitent à fanchir ce cap toujours un peu délicat.

    RépondreSupprimer
  14. Le Plouc-émissaire a dit...
    Mon pauvre ami. Comme vous avez le souci louable de nous alimenter quotidiennement de votre prose que nous attendons tous avec impatience, il y a forcément des jours plus laborieux… Là, vous vous êtes forcé à trouver quelque chose.

    Mr Goux fait oeuvre utile: il lève son cul du coin de la cheminée, s'approche de la fenêtre où trone l'ordi, en profite pour jeter un coup d'oeil sur la pelouse et les cleps, nous livre une pensée pour nos cerveaux en friches, puis retourne siroter son vin jaune au coin du feu de peur que ses hémoroïdes ne prennent froid.
    Saluons ce grand homme.

    RépondreSupprimer
  15. Je vous lis, Monsieur Goux, parce que vous m'amusez. Non pas que je sois systématiquement en désaccord avec vous, mais je trouve dans votre journal un petit zeste proustien ... Je respecte néanmoins vos idées, vous avez le droit de vous tromper, moi aussi, et c'est parfois joliment dit. Et non, Monsieur Goux, je ne suis pas maso, bien au contraire, mais vous suivre au jour le jour n'est pas fatiguant, mis à part votre leitmotiv liquoreux ... Pour Sandrine Bonnaire, votre esprit vous aurait-il joué des tours ou est-ce le vent, le vent coquin ?

    RépondreSupprimer
  16. Ben c'est que nous les commentateurs rentrant d'une rude journée de labeur épuisant ( 2h d'Odyssée, même pas en grec et 2h de Molière) et tombant sur les , comment dire? bavassages transparents et incolores sinon in-sensés déposé ça et là , nous doutons grandement, en plus que de savoir que dire, éloignés que nous sommes des questions de genre - car dessous ou dessus est-ce que ça compte? quand baiser ça fonctionne- de l'importance de nos interventions: sans- papières : transformerons- nous l'accent? N'en mettrons nous pas? Faut- il un tiret? Ou bien point? [ pendant ce temps / je fais là une incise / cher Claude Hagège parle de son travail de terrain chez les Algonquins- ah! son accent anglais! - en comparaison avec le travail de Dumézil ( son vieux maître ) qui n'est pas linguiste ]
    par ailleurs, vrai problème , n'aurais- je pas plutôt mis la majuscule à la pénultième : sans- papièrEs , et voilà que le Correcteur d'orthographe, sans doute gouverné par les Manes de Kafka, me propose d'autorité l'accent grave. Serions- nous sans le savoir gouvernés à travers nous et au delà de nous mêmes par le passage de la langue et de son langage.

    Coucou à Georges !

    RépondreSupprimer
  17. Ah d'accord, ça ne pouvait venir que de...

    RépondreSupprimer
  18. Ca suffit ! Qu'est ce que vous voulez que je défende, moi ? Mon boulot est de pourfendre vos conneries, mais là, je suis un peu sec.

    RépondreSupprimer
  19. Fredo: clebs , c'est un mot arabe par ailleurs. ;-) je dis ça en passant.

    RépondreSupprimer
  20. transformerons- nous l'accent? N'en mettrons nous pas? Faut- il un tiret? Ou bien point?

    Oui bon...
    Vous êtes tatillon et mal luné.

    RépondreSupprimer
  21. ...et va pour clebs.

    RépondreSupprimer
  22. Pour le moment, seize fautes orthographiques, grammaticales, syntaxiques ou typographiques relevées dans votre soute à commentaires, cher Didier.
    On a vu pire, on a vu mieux, la routine quoi.
    La plus drôle ? Assurément celle-ci : "Vous savez le français est une langue excèssivement modulable." Mais bon, c'est peut-être fait expréé.

    RépondreSupprimer
  23. Chr. Borhen a dit...
    Pour le moment, seize fautes orthographiques, grammaticales, syntaxiques ou typographiques relevées dans votre soute à commentaires, cher Didier.

    Rassurez moi Maître: hormis cet accent inopportun elles ne sont pas toutes de mon fait?
    J'suis inquiet pour le coup..
    Très.

    RépondreSupprimer
  24. Putain c'est vrai...
    Moi le fauteur je vois plein de fautes.
    Qu'est-ce que ça doit être en vrai...

    RépondreSupprimer
  25. Bon allez... comme j'aime pisser dans un violon, réécouter Sloop John B des Beach Boys. Rien à voir avec la française des sans papiers. Mais quel bonheur c'te chanson. On a peut être fait mieux au moyen âge, mais moi, ça me bande ! Comme Alfred Deller. Rien à voir mon bel ami ! Mais c'est juste pour la forme. Sans prose... PUTAIN, J'ENCHAINE AVEC 'GOD ONLY KNOWS' et son mellotron M400. Ah les négros et leurs basses assassinantes, allez coucher ! Mea Culpa !

    RépondreSupprimer
  26. C'est intéressant, on s'aperçoit que Brian Wilson n'est pas le seul à être taré...

    RépondreSupprimer
  27. Tatillon et mal-luné? … et non je suis tout le temps comme ça. Je pourrais travailler pour Le Dictionnaire ( de l'Acad)

    RépondreSupprimer
  28. Et puis, tiens, tant qu'on y est, Clothaire, "basses assassines", c'est un peu plus élégant que "basses assassinantes"...

    RépondreSupprimer
  29. Bon, vu le côté légèrement anecdotique et superficiel du billet, ne comptez pas sur moi pour une réponse personnalisée à chacun.

    Juste ceci, pour le Plouc émissaire : quand on parle du ministre des sans-papiers, on ne dit pas un maroquin, mais un Marocain.

    (Je sais, je sais...)

    RépondreSupprimer
  30. Hum...
    Les ablutions au Cahors (rapeux le Cahors) ça donne ce qui précède.
    Désolé.

    RépondreSupprimer
  31. Qui a commencé à mettre des E pour féminiser des mots qui ne demandaient rien à personne?(al, les travailleurEs...) J'ai lu il y a longtemps une discussion en ligne à ce sujet mais je n'arrive pas à la retrouver.

    Quand cette idée a-t-elle germé, et dans quels ciboulot faiblards ou torturés ?

    Quand j'ai vu le titre du billet hérissé de E dans la blogroll de Nicolas, hier, je me suis dit merde, tout le monde va s'y mettre ou quoi ?

    RépondreSupprimer
  32. Et les dames patronesses aux yeux clairs et à la retraite prête au bénévolat, elles sont où? Elles repassent les t-shirts de leurs jeunes, très jeunes protégés pendant que le ragout mijote. Dépêche-toi de rouler la banderole Moussa, ça va être trop cuit!

    RépondreSupprimer
  33. Ils sont partis où, tous?
    Je ne vous les ai pas tués, quand même, Didier?

    RépondreSupprimer
  34. Carine,

    Vous êtes comme l'armée des Huns, après votre passage, rien ne repousse.

    A part le chiendent transalpin !

    RépondreSupprimer
  35. carine, on est toutes chez Corto....

    RépondreSupprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.