vendredi 30 juillet 2010

La tête comme un compteur de visites

Comme chaque année, l'anniversaire de l'Irremplaçable a eu ses dégâts collatéraux, à savoir en premier lieu une certaine lourdeur cérébrale, ce matin, qui m'a conduit à mépriser ostensiblement le BM à peine commencé, lequel pourtant n'attendait que moi pour croître en taille et vigueur.

La seconde conséquence était moins prévisible. Consultant dans l'après-midi le Statcounter que j'avais cru devoir installer sur le blog du journal, j'ai tout d'abord été surpris, ne me sachant pas si populaire, de constater que les visites s'élevaient à près de deux cents depuis la fin de la matinée, dont une soixantaine de visites multiples. J'ai compris en me penchant sur leur détail : 90 % d'entre ces “visiteurs” étaient restés zéro seconde : des spams, en un mot. Là-dessus une sorte de rage m'a pris, dirigée essentiellement contre moi : comment pouvais-je être assez stupide pour accorder le moindre intérêt à ces foutus compteurs ? Et, d'une manière plus générale, pour en avoir quoi que ce soit à faire du nombre de gens passant par ce blog ou cet autre ? Que me faisait de savoir que j'avais un lecteur à Perthes-lès-Hurlus et un autre à Bamako ?

C'est la raison pour laquelle, ce matin, j'ai tout balancé par-dessus bord : Statcounter, Blog-it et consorts. Vous concernant, lecteurs, je ne veux plus rien savoir hors ce que vous jugerez bon de me dire vous-mêmes. Pour le reste, votre nombre journalier, les pages que vous avez lues ou non, vos adresses IP, votre origine géographique et la marque de votre bécane, j'ai décidé de m'en battre les gonades et de retourner dans ce bienheureux brouillard d'avant les compteurs de visites.

36 commentaires:

  1. Je suis passé lire. Ca fait +1.

    Pour le détail : je suis à la défense, je fais 97 kg (si !) et j'avais environ 2 grammes hier soir.

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  2. Bien parlé ! Au fait, quid du repas, réussi sans doute...?

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  3. J'ai eu le même comportement, obsédé par ce foutu compteur pendant deux jours, le scrutant comme les politiciens les sondages quotidiens... Avant de le balancer par-dessus bord. Depuis, je respire.
    Votre unique lecteur de Washington DC.

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  4. Nicolas : ah, c'est malin !

    (J'ai bien ri, merci...)

    Pluton : délicieux déjeuner, parfait en tout point. Du reste, lorsque vous vous déciderez enfin à transporter vos miches jusqu'en Normandie, nous irons y passer un moment...

    Yibus : tiens, ça tombe bien que vous passiez, vous : j'ai quelque chose à vous envoyer, mais je ne retrouve plus votre adresse (j'ai changé d'ordinateur...) : vous voulez bien me la rendre par mail ?

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  5. Au fait, Didier ! Connectez vous ici. C'est la future version de blogger. Pour votre blog, vous trouverez un machin "statistiques".

    Si ça vous manque...

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  6. Nicolas, je n'ai pas compris comment mettre une photo à partir de draft blogger. On a le choix entre une adresse url et picasa, mais pas de notre ordinateur !

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  7. Ouh la ! je vais attendre de voir ce que ça donne chez Catherine, c't'affaire...

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  8. Mais je ne suis pas sur draftblogger, je n'arrive pas à mettre mes photos. J'aurais dû demander à Néfisa de me montrer.

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  9. Mais si, Catherine, c'est même la première option, celle qui est sélectionnée par défaut.

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  10. Georges, je ris de me voir si bête ! Mais oui, ça y est, j'ai compris.

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  11. Merci. Test effectué, ça marche.

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  12. Catherine,

    Il n'y a pas de changement, c'est juste l'écran qui est déconcertant. Dé mémoire, il faut choisir Picasa puisque ça permet d'ajouter des photos.

    Mais pour tous vous dire, je n'utilise le draft que pour accéder aux statistiques (qui montrent des trucs plus intéressants que les machins habituels).

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  13. Si, il y a bien des changements, c'est nettement plus merdique qu'auparavant. (Ce qui est un exploit.)

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  14. Je viens de me faire couper les cheveux.
    Ca se voit sur les statistiques et les compteurs?
    J'ai failli m'acheter une Durandal faisant une croix en pendentif. Mais jai eu peur de me percer un silicone ^^. Blogger l'a lu dans mes pensées?

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  15. Georges, il arrête pas de me tchaker mes commentaires chez lui.
    Heureusement que j'arrête!

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  16. Le lecteur de Chavignolles, c'est pas moi, c'est l'autre !

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  17. Non seulement vous êtes incapable d'écrire une chose simplement, Carine, mais en plus vous délirez. Mais j'ai remarqué que les deux choses allaient souvent ensemble, notamment chez les profs de français.

    Là où je m'ébaubis grave, en revanche, c'est en constatant que vous continuez à "commenter" chez Georges alors que vous avez proclamé à plusieurs reprises que c'était la dernière fois.

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  18. J'ai lu avec attention votre journal et j'ai remarqué un passage où, sauf erreur de ma part, vous brocardez la psychanalyse. A ce titre, je me permets de vous recommander l'écoute de l'enregistrement des cours de Michel Onfray, diffusés tous les soirs d'Aout de 19h à 20h sur France Culture.
    En particulier celle de vendredi dernier http://www.franceculture.com/emission-conferences-de-michel-onfray-questions-reponses-14-2010-07-30.html
    Cette année ses cours sont consacrés à "l'imposture Freudienne" dont il fait des parallèles avec l'infantilisation religieuse. Bien entendu, certaines choses devraient vous plaire et d'autres vous déplaire fortement.
    Et le simple fait d'écrire ici le nom d'Onfray devrait déclencher quelques réactions épidermiques. D'autant plus que je ne fais pas partie de la famille de ce blog. J'en assume les conséquences.

    Duga

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  19. Duga : par le passé, j'ai lu quelques livres d'Onfray qui ne m'avaient pas déplu, loin de là. Certes, ses postures "gauchisto-hédonistes" m'agacent assez fortement, et je crains que son livre contre la psychanalyse relève plus de l'occupation du terrain médiatique que d'autre chose. Mais enfin...

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  20. Si je puis me permettre, Didier, je crois que vous vous trompez.

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  21. Onfray est un philosophe très pénible car son engagement lui fait très souvent proférer des idioties, mais on peut lui reconnaître certaines qualités qui font défaut à beaucoup d'autres. En l'occurrence, ce qu'il nous apprend sur le Freudisme (et sur Freud) et qui, aux dires des Freudiens indéracinables sont "bien connues et depuis longtemps" (mais alors pourquoi s'offusquer qu'on les rappelle ?) ne sont pas inintéressantes. Onfray historien des idées n'est pas si mauvais que ça.

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  22. Ah, c'est fort possible, ça ! Cette impression que j'ai ressort de deux ou trois interventions télévisées de l'auteur. Par conséquent, ma vision doit être quelque peu "biaisée" pour ne pas dire plus.

    Vous avez lu le livre ? Ou entendu les émissions dont parle Duga ?

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  23. Historien des idées, voilà qui est parfait. C'est "philosophe" qui, dans son cas, me semble toujours très exagéré.

    Et, encore une fois, j'ai lu plusieurs livres de lui, qui m'avaient bien intéressé, à l'époque.

    Et puis, tout ce qui fait piailler les psychanalystes est sans doute bon à prendre, finalement...

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  24. Pas lu le livre, non, mais depuis des années j'écoute son cours à Caen, en piquant des crises…

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  25. Il faut également reconnaître, en faveur d'Onfray, que si son anti-christianisme est le plus souvent horripilant, il est l'un de nos rares "laïcards" à se montrer tout aussi sévère, voire davantage parfois, avec l'islam.

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  26. Georges, loupé!
    Vos statistiques ont la berlue. Je ne suis PAS prof de Français!

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  27. Georges,
    Je suis une habituée du truc.
    Demandez à Didier. Il pense s'être définitivement débarrassé de moi et paf, me revoilà. C'est d'un triste!
    En revanche, vous, vous avez censuré mon commentaire de réponse sur une note où je disais tchao... C'est mal!

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  28. ... et cher Georges, ça s'appelait "la guerre" , justement...

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  29. mais bon, ce petit dialogue n'a rien à voir avec Onfray. Excusez-moi d'avoir coupé le fil.

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  30. Vous savez Georges, là où vous me disiez " Vous rendez-vous bien compte de ce que votre décision cruelle va entraîner dans la vie du pauvre Georges ? "
    Je ne suis pas un monstre, j'ai cédé devant tant de détresse ^^

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  31. En fait, Onfray dénonce plus particulièrement les religions, plus particulièrement monothéistes qui ont en commun le fait de se fonder sur des textes recyclés, pré-existant à la révélation de ces religions et de leurs divinités et qui ont la particularité d'infantiliser leurs adeptes (Vous avez des problèmes ? nous avons toujours la solution moyennant…et sous réserve que…et gare à vous si….)
    Par ailleurs, Onfray ne professe aucune philosophie qui lui soit propre. Il se contente de prolonger son ancien métier de prof de philo, en dénonçant la philosophie officielle (Kant, Hegel, Platon…), en révélant l'hypocrisie ou le double langage de philosophes officiels comme Voltaire ou Rousseau. En contrepoint, dans sa Contre-histoire de la philosophie, il révèle des philosophes oubliés ou écartés de la nomenclatura universitaire. Tout cela au travers de cours gratuits professés dans son Université populaire normande. En d'autres termes, il ne se proclame pas philosophe mais se réclame d'une vie philosophique, inspirée en particulier de l'épicurisme et de l'hédonisme et surtout de l'ataraxie. Pour le moins, il n'est pas plus ni moins philosophe que Ferry ou que le fantoche BHL.
    Sur le plan politique, il se déclare libertaire, notoirement anti-sarkozyste – ce qui est à la mode et devrait plaire à beaucoup de monde. Ce qui ne l'empêche pas de dénoncer avec vigueur le conformisme intellectuel pavlovien de la gauche bien pensante. Il a au moins cela en commun avec notre hôte qui se livre aussi brillamment à cet exercice salutaire.

    Duga

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  32. Nous avons un autre point commun, et qui est d'avoir vécu, entre 1998 et 2001, à dix ou douze kilomètres l'un de l'autre, lui à Argentan et moi près de Mortagne-au-Perche...

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  33. Qu'est-ce que vous êtes bavarde, Carine ! Cinq messages consécutifs pour dire une demi-chose, c'est fort. Pour ce qui concerne votre profession, je vous demande de m'excuser si je me suis trompé, j'avais cru vous l'entendre dire.

    Pour revenir à Onfray, il faut lui reconnaître qu'il ne cache pas (toujours) ses présupposés, ce qui est déjà un avantage sur nombre de ses collègues.

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  34. Ce n'est pas pour dire une demi-chose, Georges, même pas le quart d'une.
    Ah non, si j'étais prof de Français, il y a longtemps que je me serais suicidée...

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  35. Prof de Français, prof de Français, vous avez peut-être la prétention de m'apprendre à être français ?

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  36. C'est vous qui dites prof de français (sans majuscule). Moi, j'aurais dit Prof de Lettres. On met des majuscules aux disciplines scolaires, me semble. Avec vous, on ne peut plus être sûre de rien.
    Bon, je vais à la plage... reposez-vous, Georges ^^

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