mardi 6 juillet 2010

Liliane, fais les enveloppes, nos amis arrivent !

Je me rappelle un film de Luigi Comencini qui, en français, s'intitulait très élégamment L'Argent de la vieille (« Et pourquoi pas Le Pèze de la vioque ? », avait à l'époque raillé Jean-Louis Bory) – je n'ai aucun souvenir de ce qu'il pouvait bien raconter, d'ailleurs.

Ça vous intéresse tant que ça, vous, ce que Mme Bettencourt fait de son argent ? Qu'elle le distribue avec la même facilité que des petites bouteilles de lait chocolaté dans la cour de récréation de mes dix ans ? Moi pas. Je m'en fous absolument.

Et ça vous choque à ce point que tel ministre ou son épouse ait peut-être accepté de petits cadeaux sous enveloppe de la dite dame-aux-milliards, ou bien vous jouez la comédie de la vertu empourprée car vous pensez que tel est votre rôle ? Moi, ça m'est tout à fait indifférent : il faut bien que tout le monde s'amuse. J'entends ce qu'on va me rétorquer : Oui, mais, pendant ce temps, il y a des pauvres que et des pauvresses qui. Certes. Mais cela ne change rien : dites-vous bien qu'une Mme Bettencourt, en admettant qu'elle n'ait rencontré dans sa vie que des politiciens intègres et des ministres vertueux, n'aurait de toute façon jamais eu l'idée de faire des cadeaux à un pauvre. Jamais. Trop violent, trop pas dans sa nature, à cette femme, trop risqué sur le plan de son équilibre hormonal. Et puis, quoi ? Ce qu'elle a distribué, si distribution il y eut bien, ce n'était jamais que son argent. C'est son bas de soie qu'elle vidait, pas nos chaussettes à trous de petits contribuables envieux.

Tandis que quand le Premier ministre de la République s'en allait inaugurer, en grande pompe et respectueuse humblesse d'esprit, une mosquée en banlieue parisienne, pensez-vous vraiment qu'il avait payé de sa poche les petits fours halal et l'essence de la bagnole ? Pourtant, curieusement, l'événement s'est déroulé à bas bruit, comme aiment à dire les journalistes cultivés. On les a peu entendus s'indigner, les blogo-laïcards institutionnels, les chatouilleux de la bourse citoyenne. Étrange, non ?

Au fond, si j'étais le chef d'un gouvernement de droite, je sais bien comment j'agirais pour neutraliser mes adversaires de gauche, pour les empêtrer encore un peu plus dans les câbles de leurs contradictions, les contraindre à m'approuver ou à passer pour de gros réactionnaires nauséabonds : je multiplierais les actes d'allégeance à l'islam, les génuflexions imamiennes, les discriminations positives, les glorifications minaresques.

D'ailleurs, c'est ce qu'ils font.

45 commentaires:

  1. Didier Goux, ou le shadow cabinet de Sarko…

    Dites, tant qu'on en est au concret, pourriez pas demander à Carla qu'elle fasse quelque chose pour un pauvre artiste dans la mouise ? Y aurait pas une mosquée à inaugurer, le semaine prochaine ? Je pourrais faire la musique ou décorer les chiottes…

    RépondreSupprimer
  2. Pas d'accord avec ce billet. Pas d'accord du tout même.
    Mais pas envie non plus d'expliquer pourquoi. De toute façon celà ressemble bien à une gentille provocation dont vous avez le secret.
    Un satisfecit pour les deux derniers paragaphes à la rigueur. Mais pour le reste nada.

    RépondreSupprimer
  3. Bien envoyé !

    RépondreSupprimer
  4. Pourquoi est-ce que les (mes ?) commentaires disparaissent ?

    RépondreSupprimer
  5. Plus ça va, plus je me dis que mon Hom et vous pensez pareil, y a t-il eu clonage de cervelle?

    Ou alors votre culture est identique et votre approche des choses vous rend cynique, à l'insu de votre plein gré!

    Lorsque j'étais jeune mon héroïne fut Antigone. Accepter l'inévitable n'est pas mon truc, le réalisme non plus.

    Quelle est la frontière délicate entre cynisme et humanisme ou simplement réalisme et justice?

    RépondreSupprimer
  6. Bien envoyé, j'espère que Liliane sera reconnaissante.

    RépondreSupprimer
  7. je pense qu'elle croit qu'un pauvre, c'est quelqu'un qui a un salaire de ministre..puisqu'il parait qu'elle leur donne du fric.

    nous ne vivons pas sur la même planète, elle et moi, des vrais pauvres j'en vois tous les jours dans notre assos, si elle pouvait nous filer quelques sous, on lui dirait même grand merci, nous

    en dehors de ça, vous avez raison, c'est son pognon, elle en fait ce qu'elle veut

    RépondreSupprimer
  8. Si vous étiez chef d’un gouvernement de drouâte (ce qu’à Dieu ne plaise dés fois qu’un tel exécutif existe encore…) et que vous fassiez ce que vous dites,
    1° ce serait du vulgaire copié-collé indigne de vous,
    2° je crois que je ne passerai plus par chez vous qu’en anonyme ricanant bêtement…

    RépondreSupprimer
  9. Vous avez dégainé votre phrase de conclusion avant moi. Je l'ai pensée avant de la lire ...

    RépondreSupprimer
  10. J'espère qu'elle a pensé à déduire ses dons de ses impôts!

    Laurent l'Anonyme

    RépondreSupprimer
  11. "en dehors de ça, vous avez raison, c'est son pognon, elle en fait ce qu'elle veut"
    Certes! Mais si on pouvait me laisser faire ce que je veux de mon pognon, moi aussi, au lieu de me le ponctionner tous les ans, je pourrais ptet changer de voiture plus souvent que tous les 15 ans!

    Et dorénavant, je me passerai de donner mes boîtes de chocolat en poudre, de petits pois et haricots verts à la sortie des supermarchés pour les restos du coeur, le secours catholique, la croix rouge.
    Plus un denier pour toutes les quêtes diverses. Je donnerai juste un peu de mon sang, que l'ESF revendra, il parait...
    Remarquez que ça ne m'étonnerait pas que dans les jours qui suivent, on nous révèle les fabuleux dons de Mâme Bettancourt à toutes les associations caritatives de France et de navarre ("nous avons des affaires à l'étranger"). Faut bien qu'elle soit généreuse...
    Tain, j'ai mauvais esprit, j'irai en enfer, à tous les coups.

    RépondreSupprimer
  12. D'ailleurs, je pense qu'il y a peu de supermarchés dans le 16ème.
    Pas folles les associations! Elles vont là où les pauvres vont.
    Ceci explique cela.

    RépondreSupprimer
  13. Vous pensez qu'elle tient un blog la Liliane?

    n'aurait de toute façon jamais eu l'idée de faire des cadeaux à un pauvre. Jamais. Trop violent, trop pas dans sa nature, à cette femme, trop risqué sur le plan de son équilibre hormonal. Et puis, quoi ? Ce qu'elle a distribué, si distribution il y eut bien, ce n'était jamais que son argent. C'est son bas de soie qu'elle vidait, pas nos chaussettes à trous de petits contribuables envieux.

    Elle pas plus qu'un autre fortuné.
    Les cadeaux aux pauvres ce sont les un peu moins pauvres qui les font via l'impot. Même que ça s'appelle la solidarité. Cette fameuse solidarité qui attire comme un aimant tous les damnés de la terre. En bons chrétiens ou post-chrétiens, nous ne protestons pas ou si peu. Pas plus que devant les petits fours hallal ou les largesses des communes pour faciliter la construction des mosquées: c'est encore dans notre poche que l'on prend l'argent.

    je multiplierais les actes d'allégeance à l'islam, les génuflexions imamiennes, les discriminations positives, les glorifications minaresques.

    D'ailleurs, c'est ce qu'ils font.

    Oui mais ça s'appelle jouer avec le feu. Et gare au retour de flammes aux prochaines élections. Sans compter que cette population ne se contentera pas de mosquées: elle voudra tôt ou tard influer plus profondemment sur notre mode de vie. Suivront-ils encore ceux qui aujourd'hui font des
    génuflexions imamiennes
    ?

    RépondreSupprimer
  14. Aïe, que va produire le génial cerveau de Sébastien ?
    Je lui prescris préventivement, pour éviter toute surchauffe, un repos complet et des vitamines...
    Oui, Mme Bettencourt, elle vend de bons produits, non ? Pas trop chers, en plus.

    RépondreSupprimer
  15. il manque mon premier commentaire, alors on ne comprend rien à ce que je dis! Comme d'habitude, me dira Georges...

    RépondreSupprimer
  16. Mazette!
    La moitié ce ne serait déjà pas si mal....

    RépondreSupprimer
  17. On fait comment, pour la rencontrer, Liliane ?

    RépondreSupprimer
  18. Et de deux : le mien a disparu aussi !
    Il n'était pas impérissable ...

    RépondreSupprimer
  19. Le plus drôle, ce sont les journalistes qui s'esbaudissent des "liens occultes entre les grandes fortunes et les puissances publiques".

    Ben tiens, ils sont pas fous, ils vont chercher les gros sous là où ils se trouvent...

    RépondreSupprimer
  20. Didier:
    Les média s'emparent opportunément de ce fait divers et agitent un rideau de fumée destiné à nous masquer les vrais problèmes,à savoir le chômage, les retraites et le gel des salaires des fonctionnaires.

    Ah, non, ça ne marche pas puisque le gouvernement est la source des vrais problèmes. De quel problème parlez-vous, déjà ? De ministres inaugurant des mosquées? Des mosquées construites avec l'argent public? Et alors, à qui ça pose un problème ?

    RépondreSupprimer
  21. Si vous croyez que je vais me casser le chou à répondre à tout le monde, pour voir mon commentaire disparaître dans cinq minutes...

    RépondreSupprimer
  22. @Suzanne:
    "les vrais problèmes", le retour.

    @les gens:
    allez donc voir et entendre ce que pense Renaud Camus des vrais problèmes, dans une superbe vidéo sur le blog de Georges.

    RépondreSupprimer
  23. @Didier:
    on a le droit de faire de la pub?

    RépondreSupprimer
  24. Georges, je suis tenace, j'en ai refait un!

    RépondreSupprimer
  25. Oui, vous êtes bien tenace, vous ne devez pas être française, vous !

    RépondreSupprimer
  26. Carine : vous avez d'autant plus le droit que, cet après-midi, j'ai été à deux doigts de la mettre en lien ici même...

    RépondreSupprimer
  27. Au fait, qui est cette Liliane B dont tout le monde parle ?

    RépondreSupprimer
  28. Georges Marchais6 juillet 2010 à 21:29

    Très bon titre.

    RépondreSupprimer
  29. Suis d'accord avec PRR : MDR le bug de blogger

    RépondreSupprimer
  30. Ben oui il est bien le blog de Georges.
    Comme dans tous les autres on y retrouve tous les ingrédients qui font une bonne soupe. Avec en prime le côté acide du bonhomme.
    Sur le mien on y voit que des photos: puisque tout est dit ailleurs, à quoi bon se casser le choux...

    RépondreSupprimer
  31. la question n'est pas de savoir ce que ça nous fait à nous... qu'elle distribue son argent (même si ça nous fait moins de sous dans les caisses de l'Etat et plus dans les poches de certains agents dudit Etat), c'est surtout sa fille que ça préoccupe !!!

    Par ailleurs, je suis assez intriguée par l'histoire de ce monsieur (comment faut-il l'appeler ? un homme entretenu ?) qui à aucun moment ne semble gêné d'avoir été payé... lui, son compagnon et le neveu de celui-ci... car si j'ai bien compris (tu es, de ce point de vue-là, assez tolérant, cher Didier, je crois) Monsieur Barnier est bi ? séduit les vieilles dames, et à l'heure actuelle est en cohabitation avec le neveu de son compagnon Pascal Greggory (enfin, je m'avance sans doute, c'est toi qui travailles à FD).

    Donc... oui, nous nous en fichons... de ce qu'elle fait de "son, notre, leur" argent ?

    RépondreSupprimer
  32. (comment faut-il l'appeler ? un homme entretenu ?)
    Un gigolo je crois.
    Non, moi ce qui me choque le plus c'est cette équipe de Pieds Nickeles qui vont faire le porte monnaie de la vieille contre services ou laisser-faire.
    La complicité d'évasion fiscale pour les nantis quand on matraque le peuple qui n'en peut mais, ça fait plus que désordre: c'est un scandale.

    RépondreSupprimer
  33. "Tandis que quand le Premier ministre de la République s'en allait inaugurer, en grande pompe et respectueuse humblesse d'esprit, une mosquée en banlieue parisienne, pensez-vous vraiment qu'il avait payé de sa poche les petits fours halal et l'essence de la bagnole ?"

    Pas du tout ! Il a une carte orange dont la moitié est remboursée par l'employeur.

    RépondreSupprimer
  34. J'adhère totalement à votre vision des riches. Pour eux, éviter tout contact avec la pauvreté et les pauvres est tout simplement une question de survie. La richesse n'est pas contagieuse, la pauvreté si. C'est un ancien riche qui vous parle, vous pouvez me croire. Pour des raisons qu'il serait trop long d'exposer ici, j'ai vécu entouré de pauvres une bonne partie de ma vie et je suis moi-même devenu trrrrrès pauvre. Oh, oui (rire hystérique)! Contrairement à la croyance populaire, les pauvres ne valent pas mieux que les riches et ne vous tendent pas la main une fois qu'ils sont sortis de la misère, surtout si c'est grâce à vous. Oh non, ils auraient même plutôt tendance à tout faire pour vous enfoncer encore d'avantage. Vous pouvez donc continuer à les mépriser tranquillement.
    Par contre, je diverge totalement sur la stigmatisation des autorités qu'il me semble déceler dans ces lignes. D'abord, avez-vous vu la tronche que tire notre premier ministre en coupant le ruban? Hein? Ca valait mieux qu'un long discours. Et ensuite que voulez-vous que nos malheureux gouvernants fassent? Qu'ils appellent à la guerre civile? A la guerre sainte? J'irais même plus loin. Si vraiment vous vouez à l'Islam la haine que j'imagine en vous lisant quotidiennement, et c'est votre droit, vous devriez prier le ciel pour que la classe politique de notre pays se convertisse massivement à l'islam et s'investisse corps et âme dans sa propagation. Vu le souk qu'ils mettent dans ce pays depuis des décennies, j'imagine le coup fatal que les politiciens français porteraient à l'Oumma al islamiya dans son ensemble.

    RépondreSupprimer
  35. Manutara : vous vous trompez, je n'ai aucune haine envers l'islam. Disons qu'il s'agit pour pour d'un produit exotique que je n'ai nulle envie de voir acclimaté sous nos latitudes, rien de plus.

    Quant à nos dirigeants, ils pourraient faire ce que semblerait impliquer cette fameuse laïcité de notre société, dont on nous rebat les oreilles : RIEN. En tout cas, pas subventionner.

    RépondreSupprimer
  36. Ok pas de subvention, mais alors, je souhaiterais aussi donner mon avis sur la subvention aux divers associations culturelles et autres amicales, aux terrains de sport, aux stades, aux équipements sportifs, aux aéroports, aux lignes de train, au train, aux voitures, au solaire, au bâtiment, à l'emploi...la liste est longue, vous êtes islamophobe, et alors, imaginez un peu la souffrance des subventionnophobes, ça vous soulagera un peu.

    RépondreSupprimer
  37. Vous m'étonnez, m'sieur Goux.
    S'il s'agissait seulement de pots-de-vin destinés à payer les putes et le caviar, je penserais comme vous. (Et nous ne serions pas les seuls, c'est pas la Suède ici, on est toujours un peu fier et flatté quand nos chefs corrompus réussissent leurs coups de chefs corrompus - cf popularité de Super-Menteur.)

    Mais là, il s'agit surtout de financement de campagne, c'est-à-dire de triche. (Les élections c'est quand même assez simple, celui qui met le plus de sous gagne.)

    Un peu bizarre, donc, de se plaindre (et on est pas les derniers) que le président et son gouvernement foutent le pays en l'air, et à côté de ça se féliciter qu'ils aient triché aux élections et *volé* la place qu'ils occupent.
    Comprenons-nous bien : je ne m'en étonne pas assez pour m'en scandaliser, mais tout de même... de là à l'accepter, voire applaudir ?

    RépondreSupprimer
  38. S'il s'agit pour pour, je m'agite contre.

    RépondreSupprimer
  39. Cher Rominet,

    vous avez une vision simpliste des choses, et cela vous honore en ce que ça vous rapproche du peuple, ce qui, en démocratie, est louable: (Les élections c'est quand même assez simple, celui qui met le plus de sous gagne.)

    Si l'on vous suit, s'il prenait la fantaisie à Mme Bettancourt de se présenter, elle pourrait, sans trop écorner sa fortune, être élue au premier tour de la présidentielle. Quant à Bill Gates, il serait en ce cas président du Monde depuis longtemps.

    Restez simple, Rominet, ça aide à tout comprendre!

    RépondreSupprimer
  40. @Jacques Etienne :


    Sérieusement, le résultat des élections (entre deux candidats jouables, cela va de soi) ne serait pas systématiquement corrélé à la plus grosse cagnotte ?
    Pour quelle excellente raison ? Parce que c'est trop simpliste ?
    Personnellement, les autres critères (bonnes capacités de mensonge et de séduction, soutiens médiatiques, nullité politique, bourrages d'urnes, etc.) me sont toujours apparus comme trop bien partagés pour faire la différence.

    Bon, j'exagère peut-être un brin (comme vous n'avez pas manqué de le relever, tout de vigilance finaude que vous êtes) en y voyant le seul critère déterminant. Je persiste à penser que c'est néanmoins le plus pertinent, et le mieux corrélé au résultat final.
    Quoiqu'il en soit, à moins de prétendre que le magot n'a *aucune* espèce d'influence sur le résultat d'une élection, l'accusation de tricherie reste valide.

    A propos d'être simpliste, vous savez à quoi votre remarque me fait penser ? A ce coup de génie, à ce plus beau tour du diable qui est d'avoir réussi à ringardiser le "Tous pourris !".
    Oh, disent-ils, attention, il ne faudrait pas non plus tomber dans le "tous pourris". Ah ben non. On est pas des prolos imbéciles, quand même. Et puis ça serait faire-le-jeu-slash-ouvrir-une-autoroute-au-etc.
    Cette escroquerie prodigieuse mériterait qu'on en fasse la généalogie et l'analyse. Enfin peut-être pas, disons que j'ignore si ce serait possible hors du registre du juron, de l'insulte et du crachat.
    En tous cas, toute parole politique me paraît inopérante si elle intervient sans qu'ait été posé cet état des lieux sans appel. Je me dis quelquefois "tout de même, il doit bien exister quelque part une poignée de jeunes gens, possédant une tournure d'esprit propice à l'engagement, et qui ne soient pas déjà des bébés requins..." Le problème, c'est que même si ces personnes existent, elles ne disent rien tant qu'elles n'ont pas dressé ce constat.
    Tous pourris. -UMPS ? -Tous pourris. Les autres ? -Tous pourris. -Oh, pas au niveau local ! -Si, ce sont les pires.
    A l'heure actuelle (c'est-à-dire, politiquement, 23:59), c'est uniquement une fois dite cette vérité simpliste qu'une parole politique peut avoir du sens, et que les têtes peuvent commencer à tomber.
    Au figuré, si vous y tenez.

    (Non, sérieusement, au figuré, hein. Les dernières lectures de notre hôte semblent l'avoir laissé tout chose, je ne voudrais pas en rajouter ^^
    Ceci dit, il commence à y avoir quelque chose qui grandit dans le ventre des jeunes, ces temps-ci, et non, je ne parle pas des "jeunes", et non, ce n'est pas un bébé. Croyez-le ou pas, je le sens autour de moi, je vous assure. On commence - enfin, c'est un "on" générationnel, personnellement je suis d'un tempérament doux - à être vraiment très remontés contre cette génération de soixante-huitards qui a cassé tous ses jouets, qui se permet encore de nous faire la morale, un sourire indulgent au coin des lèvres - nous on se les mord, les lèvres, dans ces cas-là - et qui s'apprête à mourir tranquillement dans son lit en nous laissant un monde dans cet état.)

    RépondreSupprimer
  41. @Jacques Etienne :


    Sérieusement, le résultat des élections (entre deux candidats jouables, cela va de soi) ne serait pas systématiquement corrélé à la plus grosse cagnotte ?
    Pour quelle excellente raison ? Parce que c'est trop simpliste ?
    Personnellement, les autres critères (bonnes capacités de mensonge et de séduction, soutiens médiatiques, nullité politique, bourrages d'urnes, etc.) me sont toujours apparus comme trop bien partagés pour faire la différence.

    Bon, j'exagère peut-être un brin (comme vous n'avez pas manqué de le relever, tout de vigilance finaude que vous êtes) en y voyant le seul critère déterminant. Je persiste à penser que c'est néanmoins le plus pertinent, et le mieux corrélé au résultat final.
    Quoiqu'il en soit, à moins de prétendre que le magot n'a *aucune* espèce d'influence sur le résultat d'une élection, l'accusation de tricherie reste valide.

    A propos d'être simpliste, vous savez à quoi votre remarque me fait penser ? A ce coup de génie, à ce plus beau tour du diable qui est d'avoir réussi à ringardiser le "Tous pourris !".
    Oh, disent-ils, attention, il ne faudrait pas non plus tomber dans le "tous pourris". Ah ben non. On est pas des prolos imbéciles, quand même. Et puis ça serait faire-le-jeu-slash-ouvrir-une-autoroute-au-etc.
    Cette escroquerie prodigieuse mériterait qu'on en fasse la généalogie et l'analyse. Enfin peut-être pas, disons que j'ignore si ce serait possible hors du registre du juron, de l'insulte et du crachat.
    En tous cas, toute parole politique me paraît inopérante si elle intervient sans qu'ait été posé cet état des lieux sans appel. Je me dis quelquefois "tout de même, il doit bien exister quelque part une poignée de jeunes gens, possédant une tournure d'esprit propice à l'engagement, et qui ne soient pas déjà des bébés requins..." Le problème, c'est que même si ces personnes existent, elles ne disent rien tant qu'elles n'ont pas dressé ce constat.
    Tous pourris. -UMPS ? -Tous pourris. Les autres ? -Tous pourris. -Oh, pas au niveau local ! -Si, ce sont les pires.
    A l'heure actuelle (c'est-à-dire, politiquement, 23:59), c'est uniquement une fois dite cette vérité simpliste qu'une parole politique peut avoir du sens, et que les têtes peuvent commencer à tomber.
    Au figuré, si vous y tenez.

    (Non, sérieusement, au figuré, hein. Les dernières lectures de notre hôte semblent l'avoir laissé tout chose, je ne voudrais pas en rajouter ^^
    Ceci dit, il commence à y avoir quelque chose qui grandit dans le ventre des jeunes, ces temps-ci, et non, je ne parle pas des "jeunes", et non, ce n'est pas un bébé. Croyez-le ou pas, je le sens autour de moi, je vous assure. On commence - enfin, c'est un "on" générationnel, personnellement je suis d'un tempérament doux - à être vraiment très remontés contre cette génération de soixante-huitards qui a cassé tous ses jouets, qui se permet encore de nous faire la morale, un sourire indulgent au coin des lèvres - nous on se les mord, les lèvres, dans ces cas-là - et qui s'apprête à mourir tranquillement dans son lit en nous laissant un monde dans cet état.)

    RépondreSupprimer
  42. (Oula, désolé pour le double post, ça a fait un truc bizarre quand j'ai cliqué.)

    RépondreSupprimer
  43. Maintenant que notre président a fait toute la lumière sur cette affaire qu'on peut espérer définitivement classée, je peux bien le dire sans risquer l'accusation infamante de rouler pour la droite : le plus triste, dans cette histoire, reste quand même que, bien avant le rapport de l'Inspection générale des finances, un document que malheureusement personne ne semble avoir pris en considération disculpait totalement Éric Wœrth. Il s'agissait en l'occurrence d'une lettre à Liliane Bettencourt, reproduite dans un recueil de correspondance de celui qui fait à juste titre désormais figure de ministre le plus intègre du gouvernement, dans laquelle, loin de lui concocter avec son épouse un quelconque programme pour échapper aux rigueurs du fisc, Éric Wœrth exhortait au contraire la vieille héritière à déclarer l'ensemble de ses revenus. Moi qui vous parle, j'avais du reste reproduit ici même, j'entends sur le présent blogue, il y a presque un an jour pour jour, ce texte éclairant (plus précisément, , juste après les brillantes interventions de Yanka).

    RépondreSupprimer
  44. On sent que les magouilles de la grande bourgeoisie dans le fond vous n'appréciez pas tellement, mais vous avez une telle répulsion pour la gauche bobo qu'il vous est absolument inconcevable d'avoir une position similaire à celle de ces gens.
    Que l'on refuse la soumission à la bien-pensance, très bien, mais prendre systématiquement la position adverse n'est pas non plus très intelligent.

    RépondreSupprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.