samedi 5 avril 2014

Dans lequel j'approuve ceux qui désapprouvent

Le Quai d'Orsay fait peau neuve.

« Le parti de l’In-nocence désapprouve totalement le rattachement du ministère du Commerce extérieur à celui des Affaires étrangères. La diplomatie de la France n’a déjà que trop tendance a être étroitement soumise aux intérêts commerciaux prétendus du pays. En soulignant une sujétion qui porte gravement atteinte à la dignité et même à l’indépendance de notre patrie, le rapprochement des deux ministères risque fort de consacrer officiellement, en fait, le rattachement du ministère des Affaires étrangères à celui du Commerce extérieur et à réduire notre présence dans le monde à celle d’une entreprise cherchant sans grand succès à s’attirer des clients. »

27 commentaires:

  1. C’est peut-être accorder beaucoup de hauteur de vue à cette bande de guignols bricolant dans la précipitation, au présent sans souci d’avenir des compromis entre les ambitions d’égos. La diplomatie de la Fwance se résume à Droidlhom et à montrer à l’OTAN qu’on est un bon élève (et si on place 2 Airbus en passant, pourquoi pas) Point barre.
    Il ne fallait pas fourguer le commerce extérieur au mannequin des marinières bretonnes par crainte du ridicule. Et comme le type est fort en gueule, il fallait confier ça à un ministre plus haut placé que lui. Sinon, en soi, Pau-Langevin aurait pu faire l’affaire.

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    1. Le communiqué, je crois, ne dit pas qu'il y a eu réflexion de la part de Hollande et de Valls, en tout cas pas ce type de réflexion ; mais simplement que cela officialise – et va donc aggraver – une sujétion qui est déjà là.

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    2. Désapprobation on ne peut plus juste et frappée au coin du bon sens.

      Cependant, je crains que ce rattachement n'officialise un état de fait. La présidence est descendue au niveau des boutiquiers. Il n'y a rien de plus horripilant que de vois tous ces oints du suffrage universel partir en voyages officiels avec une horde d'entrepreneurs, pour tenter d'emporter je ne sais combien de contrats. Pauvres de Gaulle et Pompidou, ils hurleraient de voir le pouvoir abaissé à ce point.

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  2. Tiens ! Je pensais que c'était le genre de truc dont vous vous foutiez. Voir le tweet du Plouc ci-dessus, par exemple. J'aurais fait un bien comme ça, vous auriez commenté : franchement, Nicolas, vous croyez vraiment que cela a la moindre importance ?

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    1. Ah ben, si maintenant vous savez avant moi ce que je vais dire, alors…

      Cela dit, vous avez tort (ou alors j'aurais dit ça juste pour le plaisir de vous contredire, ce qui n'est nullement exclu en effet…) : j'ai toujours trouvé déprimant de voir Chirac, en voyage officiel à l'étranger, se transformer en voyageur de commerce décomplexé.

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  3. Commercer c'est déchoir.
    Quelle classe ce parti de l'in-nocence, je pensais que ce n'étaient que de bons gros bourgeois xénophobes, genre Louis-Phillipard, ce sont de vrais aristos, tendance légitimiste, et s'ils continuent ils vont devenir de purs esprits.
    Penser que des ambassades puissent représenter ce qu'est un pays dans son ensemble, et par exemple, entre autres, son commerce, c'est tout à fait déshonorant, en effet.


    Emily

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    1. Dans toute bonne maison, il y a un salon et une arrière-cuisine : si vous ne voyez pas ce qu'il y a de choquant à les ouvrir largement l'une sur l'autre, tant pis pour vous.

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  4. Robert Marchenoir5 avril 2014 à 14:28

    Quelle confusion ! Quelle avalanche d'erreurs ! Quel étalage de poncifs et de contradictions !

    Pour commencer, ce serait bien que le "parti de l'innocence" nous explique en quoi devrait consister, selon lui, la politique étrangère de la France, d'une part, et sa politique économique, d'autre part. Mais sans grand espoir de clarification rapide sur ces deux points, il convient de faire remarquer que si l'ambition du Quai d'Orsay de se rattacher le Commerce extérieur pose un problème, c'est probablement pour les raisons inverses de celles alléguées par Renaud Camus.

    L'étrange mépris que ce texte affecte envers le commerce (le commerce dégraderait la dignité de ceux qui s'en préoccupent, il les rendrait esclaves -- de quoi ? de qui ? --, il porterait atteinte à l'indépendance du pays) est exactement celui que professent les anti-libéraux de droite et de gauche.

    Or, c'est l'éthique libérale qui prescrit de ne pas subordonner les questions de commerce extérieur aux bons soins du ministre des Affaires étrangères. Pourquoi, en effet, la question se pose-t-elle ? Pourquoi Fabius veut-il voir arriver, dans son ministère, le secrétariat d'État au Commerce extérieur ?

    Parce que depuis longtemps, maintenant, les Français de droite et de gauche trouvent tout à fait normal que toute visite du chef de l'État à l'étranger se résume à "aller chercher des contrats". Tous les présidents de la République se sont transformés en VRP, amenant dans leurs valises une cohorte de patrons. La réussite du voyage se résume au nombre de contrats signés. Le rattachement du Commerce extérieur au Quai d'Orsay consisterait simplement à prendre acte de cet état de fait.

    Or, c'est aux entreprises de "décrocher des contrats". Pas au gouvernement. L'idéologie universellement admise implique que les entreprises sont subordonnées à l'État en la matière. Le président de la Frônce est le général du commerce extérieur. Il va voir le roi des Nègres en délégation avec toute sa cour. Le roi des Nègres, impressionné par le rayonnement de la Frônce, signe aussitôt au bas du parchemin, et roule ma poule, les esclaves de part et d'autre n'ont plus qu'à exécuter les ordres des Chefs.

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  5. Robert Marchenoir5 avril 2014 à 14:31

    En revanche, et contrairement à ce que prétend le "parti de l'innocence" (qui m'a l'air bien innocent sur ce coup-là), évidemment que la politique étrangère de la France doit tenir compte du commerce international, et favoriser les intérêts des entreprises françaises en la matière.

    Qu'est-ce que Renaud Camus est en train de nous dire ? Que la politique étrangère ne consiste pas à défendre les intérêts nationaux de la France ? Que les intérêts nationaux de la France ne comprennent pas ses intérêts économiques ? Qu'il n'est pas dans l'intérêt de l'économie française que les entreprises exportent ? Que le commerce est une chose méprisable, parce que les écrivains d'élite se nourrissent d'amour et d'eau fraîche, et que par conséquent le commun des mortels devrait apprendre à en faire autant ?

    On retrouve dans ce texte les contradictions les plus flagrantes des rouges-bruns qui affectent de mépriser l'économie. Le texte suggère que la diplomatie "a trop tendance à être soumise aux intérêts commerciaux du pays" –- et ça c'est mal, mais il dit, en réalité, qu'elle "a trop tendance à être soumise aux intérêts commerciaux prétendus du pays".

    Que faut-il en conclure ? Que c'est mal de tenir compte de ses propres intérêts commerciaux ? Ou bien que les intérêts commerciaux du pays sont autres que ceux mis en avant par nos dirigeants, ce qui est à peu près le contraire ?

    Il faudrait que le gouvernement de la France se foute des intérêts commerciaux français, ou bien il faudrait vendre des containers du journal de Renaud Camus aux Russes plutôt que des TGV aux Américains ?

    Le texte suggère que la politique française consiste à "réduire notre présence dans le monde à celle d'une entreprise cherchant à s'attirer des clients" –- et ça c'est mal, mais il dit, en réalité, qu'elle "réduit notre présence dans le monde à celle d’une entreprise cherchant sans grand succès à s’attirer des clients."

    Donc qu'est-ce qui est mal, indigne et funeste ? Le fait que la France cherche des clients à l'étranger, ou le fait qu'elle n'y arriverait pas, ce qui est exactement le contraire ?

    Comme d'habitude, on a affaire ici au snobisme de gens biens nourris qui crachent sur la nourriture. Eux font partie d'une race supérieure, ce sont des nobles, le commerce c'est méprisable et ceux qui s'y livrent sont des trous du cul.

    Mais diminuez-leur un tant soit peu leur niveau de vie, ôtez-leur leur beurre d'Echiré, leurs volailles de Loué, leur bifteck de Salers, leur saumon d'Écosse, leurs chaussures anglaises, leurs vestes italiennes, leurs bières belges, leurs automobiles allemandes –- pour ne rien dire d'Internet qui leur permet de chier sur le commerce, grâce aux logiciels américains et aux routeurs chinois --, et aussitôt vous les verrez hurler à l'assassinat.

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    1. Moyennant quelques "adoucissements" de forme, il me semble que votre commentaire aurait tout à fait sa place sur le forum même de l'In-nocence.

      Cela étant, il me semble que la contradiction est moins grande que ce que vous supposez, entre ce que dit le communiqué et ce que vous lui objectez.

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  6. Allons, tout cela n'existe plus, désormais les espaces sont ouverts, et la cuisine donne directement dans le salon, les maisons bourgeoises ont disparu et avec elles les traditions du siècle dernier.

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    1. La cuisine sans doute, mais pas encore la souillarde

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  7. "J'admire" beaucoup ces experts économiques à 2 centimes d'euros qui vous pondent des tartines sur le commerce extérieur sans faire allusion ce si important Traité Transatlantique (TTIP) qui va poser les bases d'une mainmise radicale du pouvoir commercial et financier sur le pouvoir politique.

    Les sinistres Hollande et Fabius étant la garde avancée de ce funeste projet américain qui risque, avec l'assentiment pervers de doctrinaires comme l'ultra libéral Marchenoir, de propulser des "méga" multinationales au même rang que des nations millénaires (couplet réac).

    En effet, en cas de réglementations visant à protéger leurs citoyens contre des pratiques chimiques ou biologiques dangereuses visant à abaisser les coûts, les États pourront se voir attaquer pour entraves au commerce.
    Ainsi dégusterons-nous des tas de poulets au chlore ou bœufs aux hormones dont nos amis américains raffolent sous peine d'attaques en justice internationale dont les instances, nous le savons toutes et tous ne sont pas corrompues (rires).
    Voilà pourquoi, le commerce extérieur sera rattaché au quai d'Orsay. La corruption de l'état est en marche au pas de course.
    .

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    1. De la bonne viande de cheval pour tous en perspective!

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    2. C'est très émouvant ce rapprochement des volatiles d'extrême-gauche et des élites in-nocentes pour fustiger la corruption mercantiliste de l’État ! Vous allez voir que tout cela va se terminer comme en 70 avec, à la place de Sartre, Renaud Camus haranguant les foules juché sur son tonneau.

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  8. Renaud Camus est également incompétent en politique et en commerce, M. Marchenoir rappelle des choses sensées, malgré son mépris louis-philippard pour la noblesse, M. Goux a raison de dire que la cuisine doit être éloignée du salon -- mais elle doit l'être surtout de la salle à manger !
    Mais nous sommes en démocratie, qui est le gouvernement des bas valets, que nous mettrons tous dans le même sac, sordide.

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    1. Robert Marchenoir6 avril 2014 à 14:05

      Où avez-vous vu que je méprisais la noblesse ? Je méprise ceux qui affectent d'en être alors que personne ne les a nommés à ce grade, et qui en font état pour revendiquer des droits plutôt que des devoirs.

      Toute une partie de la population française nourrit un mépris à l'égard du commerce provenant de connaissance historiques superficielles et mal digérées. Une foule de gens s'imaginent nobles sans le dire et pensent que cela leur donne le droit de cracher sur les commerçants, parce que cela aurait été une activité interdite à la noblesse.

      Mais outre qu'au Moyen Age, il y eut d'illustres familles commerçantes issues de la noblesse, l'incompatibilité qui a pu exister entre l'appartenance à cette classe et l'activité marchande était une contrainte que les nobles s'appliquaient à eux-mêmes. Ils ne se donnaient évidemment pas le ridicule d'interdire le commerce aux commerçants, ni de jeter l'opprobre sur leurs activités. Comment, sans eux, auraient-ils pu se procurer les innombrables biens de luxe qui étaient indispensables à leur prestige ?

      Nos nobliaux contemporains, appartenant majoritairement à la fonction publique et aux milieux assimilés, affectent de mépriser le commerce et les commerçants tout en exigeant de bénéficier, sans contrepartie, des biens qu'ils leur apportent : les fameux zavantajakis pour lesquels nos ancêtres se sont battus -- ce qui veut dire que nous, nous avons le droit d'en profiter de façon décuplée sans bouger un orteil.

      Et en nous offrant, en plus, le luxe pervers d'insulter ceux qui nous les procurent.

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  9. Moyennant quelques "adoucissements" de forme:


    Il faut parler avec des pincettes chez ces Louis-Phillipards.

    Emily

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  10. kobus van cleef5 avril 2014 à 21:51

    L'histoire n'a pas rendu à Louis Philippe la place qui lui revenait
    Enfin, lorsqu'on dit l'histoire, hein, c'est surtout l'histoire que nous apprend ( ou nous desaprend) l'educ naze
    Qu'a-t-on à reprocher à Louis Philippe ?
    J'aimerais bien qu'on me le dise
    De même que je serais preneur pour des explications concernant la mise à l'index historique des années 30 et du moyen âge

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  11. Il me semble que d'autres pays ne se posent pas tant de problèmes et avancent d'un point de vue économique alors que la France stagne...

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  12. Robert Marchenoir6 avril 2014 à 13:45

    Pour compléter, j'aimerais bien qu'on me cite une seule nation puissante, prospère, à n'importe quelle période de l'histoire, dont la politique étrangère n'a pas tenu compte du commerce international, dont les ambassadeurs n'ont pas cherché constamment à favoriser leurs industries et leurs marchands à l'étranger.

    Il me semble au contraire que cela a toujours été l'une des attributions majeures de la diplomatie de tous les pays du monde. La diplomatie est (pour simplifier) ce qui empêche la guerre, et l'un des principaux modes d'échange entre pays en paix, pour ne pas dire le principal, a toujours été le commerce, depuis la nuit des temps.

    Ce ne sont pas les "ultra-libéraux" qui ont inventé le commerce.

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    1. Le Japon ? Il y a même une certaine nation qui s'est piquée de l'obliger à s'ouvrir et tenir compte de ce foutu monde extérieur. Il semble qu'elle ne se soit contentée de cet essai.

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    2. Robert Marchenoir7 avril 2014 à 15:38

      Bien sûr ! Les diplomates japonais se foutent totalement de l'économie japonaise ! Ils passent leur temps à s'entraîner à la calligraphie et à se faire hara-kiri pour défendre l'honneur du Japon ! La preuve, le site du ministère des Affaires étrangères du Japon possède une section entière consacrée à l'économie :

      http://www.mofa.go.jp/policy/economy/index.html

      Avec des têtes de chapitre comme "Coopération économique Asie-Pacifique", "Diplomatie économique", "Accord de libre-échange et accord de partenariat économique", "G20, sommet sur les marchés financiers et l'économie mondiale", "Organisation mondiale du commerce"...

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    3. Globalement, jusqu'à l'empereur Meiji le Japon a vécu refermé sur lui-même. Aussi étrange que cela puisse paraître, il avait accouché tout seul comme un grand d'une des civilisations les plus raffinées qui soit, sans parler de la richesse du pays.

      Vous posez une question : "qu'on me cite une seule nation puissante, prospère, à n'importe quelle période de l'histoire, dont la politique étrangère n'a pas tenu compte du commerce international." Je réponds. Après vous vous lancez, avec votre habituelle suffisance, dans une de vos célèbres philippiques, en feignant de ne pas voir que compte tenu des critères que vous aviez posés je vous avais répondu. Votre réponse se comprendrait si vous aviez omis de préciser "à n'importe quelle époque de l'histoire". Seulement voilà...

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    4. Robert Marchenoir8 avril 2014 à 00:23

      Une fois de plus, Koltchak, vous faites la preuve que votre but n'est pas la recherche de la vérité, mais le militantisme anti-américain et anti-commerce. Vous auriez pu préciser l'époque à laquelle vous faisiez allusion. Mais je suppose que vous être trop suffisant pour cela, comme vous dites, et que votre but n'est pas vraiment de vous faire comprendre.

      Cela vous trouerait le cul d'écrire "les États-Unis" au lieu "d'une certaine nation", un peu comme les anti-sémites qui parlent des "Inuits" ou du "lobby qui n'existe pas". Rassurez-vous, ni la CIA ni la Ligue de défense juive ne viendront vous tirer par les pieds dans votre sommeil.

      Vous nous recyclez le vernis culturel qui flotte un peu partout. Vous prétendez que jusqu'à l'ère Meiji, le Japon était fermé sur lui-même. C'est tout à fait faux. Une vérification rapide sur Wikipédia suffit à le montrer.

      Le Japon a connu deux siècles de fermeture relative, de la moitié du 17e siècle à la moitié du 19e siècle. Ceci est une exception dans son histoire.

      Avant cette période, dite Sakoku, évidemment que le Japon se livrait au commerce international. Exemples :

      Vers 400 avant J.-C. : The Yoshinogari site in Kyūshū is the most famous archaeological site of the Yayoi period and reveals a large settlement continuously inhabited for several hundred years. Archaeological excavation has shown the most ancient parts to be from around 400 BC. It appears that the inhabitants had frequent communication and trade relations with the mainland.

      Vers l'an 800 : Chinese influence in Japan (at the time) had reached its peak, and then effectively ended, with the last imperially sanctioned mission to Tang China in 838,although trade expeditions and Buddhist pilgrimages to China continued.

      Je n'ai pas besoin de revenir sur le rôle du Japon dans le commerce international après l'ère Sakoku, dont vous présentez la fin, de façon tendancieuse, comme imposée par les États-Unis. Comme si les Japonais avaient préféré se replier sur eux-mêmes par la suite, comme s'ils n'avaient pas extraordinairement profité de cette ouverture, comme si les Américains ne roulaient pas dans des voitures japonaises, alors que l'inverse n'est pas vrai ! Si l'ouverture aux marchés étrangers était une chose si abominable parce qu'imposée par les États-Unis, pourquoi le Japon n'est-il pas revenu dessus, depuis 1854 ?

      Au demeurant, de nombreuses autres nations ont tenté de convaincre le Japon de s'ouvrir davantage au commerce international, dont... la Russie. Voilà qui jure un peu avec l' anti-américanisme rabique et manichéen qui vous sert de boussole.

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    5. Robert Marchenoir8 avril 2014 à 00:24

      Mais revenons sur cette prétendue période de fermeture qui aurait été un paradis pour le Japon, puisque refusant le méchant, méchant commerce international d'où viendrait tout le mal.

      Trade in fact prospered during this period, and though relations and trade were restricted to certain ports, the country was far from closed. In fact, as the shogunate expelled the Portuguese, they simultaneously engaged in discussions with Dutch and Korean representatives to ensure that the overall volume of trade did not suffer.

      Contrairement à ce que vous suggérez avec votre militantisme mal informé, le Japon n'a pas, à l'ère Sakoku, rejeté le commerce international parce qu'il l'estimait intrinsèquement nocif. Il a fermé ses portes à certains pays (le Portugal et l'Espagne, notamment) par peur du prosélytisme chrétien, et aussi pour des raisons de politique intérieure. Mais il a choisi de commercer avec d'autres : les Chinois, les Coréens, les Hollandais...

      Prétendre que cette période a été une période d'isolement complet est une vision occidentalo-centrée.

      Et les mesures de contrôle mises en place impliquaient justement que le gouvernement faisait la promotion du commerce international avec les pays qu'il avait choisis, ce qui était le fond de mon argument : tous les pays mettent leur État au service de leurs exportations, y compris le Japon, y compris pendant ces deux siècles de prétendu isolement. Et tous les pays commercent de préférence avec certains autres, même si le Japon a été plus sélectif pendant cette période, et pendant cette période seulement.

      Donc votre fameux exemple japonais vient à l'appui de ma thèse, et non le contraire. Soyez un peu moins arrogant la prochaine fois.

      http://en.wikipedia.org/wiki/Sakoku#Trade_under_sakoku
      http://en.wikipedia.org/wiki/History_of_Japan

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