samedi 5 avril 2014

Les vrais écologistes ne sont pas verts, et inversement


Je tombe bien malgré moi sur cette phrase, prononcée par la grosse dame qui préside désormais aux destinées de ce ramassis de guignols rétrogrades finement nommé EELV : « Nous reviendrons un jour au gouvernement, pas pour nous faire plaisir, mais parce que la France a besoin d'écologie et pour faire de l'écologie, il faut des écologistes. »

Tout d'abord, j'espère pour la grosse dame que ce salmigondis est la transcription hâtive d'une déclaration faite oralement ; sinon, on peut préparer le goudron et les plumes, avant de l'expédier aux États comme dinde de Thanksgiving. Ensuite, il faudrait tout de même rappeler, de temps à autre (et c'est pourquoi je le fais ici) que l'écologie est une science, que les écologistes sont les savants qui maîtrisent et font avancer cette science. À ce titre, les verts-miceaux n'ayant rigoureusement aucune compétence en ce domaine, sauf preuve du contraire qui tarde à être produite, il y a bel et bien usurpation de nom et de compétences.

Remarquez que cela participe d'une tendance plus générale de notre temps, en lequel un professeur d'histoire s'auto-qualifiera volontiers d'historien, un vulgarisateur de philosophe, etc. Le temps n'est plus loin, on le sent, où les professeurs de dessin se nommeront eux-mêmes peintres et ceux de musique musiciens. D'un autre côté, dans la mesure où un certain nombre de clodos se font appeler comédiens de rue, sans faire éclater de rire personne, dans un sens comme dans l'autre, on ne voit pas pourquoi tout ce petit monde se gênerait. Je suis presque sûr qu'en cherchant bien on devrait parvenir à dénicher trois ou quatre journalistes se pensant écrivains.

26 commentaires:

  1. L'écologie, ce beau principe kidnappé par une mafia. Tiens, le fond de l'air est frais ce soir.

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  2. Sans compter tous les artistes auto proclamés. Zavez pas remarqué que dès qu'on interviewe un rappeur, un graffeur ou l'un quelconque de ces intermittents qui sont subventionnés par nos sous, ils commencent leur discours par " nous autres, les artistes..." ? Mais je me demande si je n'ai pas mauvais esprit...

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  3. "[...] on devrait parvenir à dénicher trois ou quatre hommes politiques se pensant hommes d'Etat : ça marche aussi. Bien vu, cher Didier.

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  4. Il n'y a plus de professeur de dessin. Ils ont été remplacé par des “artistes plasticiens polyvalents” ou des “docteur en arts”.
    Mettez-vous un peu au courant quand même !

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  5. De quels profs de musique parlez-vous ? La plupart de ceux qui donnent des cours dans les écoles de musiques ou les conservatoires sont d'excellents musiciens mais donnent des cours pour gagner de l'argent.

    Évidemment, ceux qui donnent des cours au collège...

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    1. Je parlais évidement de ceux qui sévissent dans les établissement de la Garderie nationale, pas de ceux des conservatoires, dont j'ignore à peu près tout. Encore que, si l'on en croit Georges, il s'y trouve également une belle concentration de branquignols.

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  6. Franchement y a des jours.
    Vous êtes assez bon.
    Bigre . je vous laisse je dois finir votre livre sur les territoires perdus.

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  7. Votre billet m'a amené à me demander ce qu'est un écrivain, au juste.
    Je suis donc allé consulter la rousse qui m'a donné les définitions suivantes :

    Ecrivain : Personne qui compose des ouvrages littéraires.
    Littéraire : Qui relève des techniques et des qualités spécifiques de la littérature
    Littérature : Ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique.

    J'en déduis donc, d'après notre incontestable rousse, que tout journaliste qui produit un texte auquel on reconnait une finalité esthétique est considéré comme un écrivain, même s'il se produit en dehors de tout cercle d'édition et qu'il n'a qu'un seul lecteur.

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    1. Le difficile, à partir de là, est de trouver des journalistes produisant des textes "à finalité esthétique".

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  8. C'est une photo de Catherine?

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    1. Vous me demandez si c'est un cliché dont elle est l'auteur, ou bien sil s'agit d'un portrait d'elle ?

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    2. LeVertEstDansLeFruit7 avril 2014 à 12:34

      Parédiolie à l'origine de la question d'Orage...

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  9. Les écolos de salons devraient se promener dans les bois ou les champs pour prendre contact avec quelques vilains chasseurs.

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  10. Ne confondez pas les écologues et les écologistes.

    Les écologues s'intéressent à la nature et à l'écologie (c'est à dire à une science) alors que les écologistes (des communistes qui mangent bio) ne s'intéressent qu'à l'écologisme, c'est à dire à une idéologie politique.

    Les écologistes ne font pas d'écologie car ils ne savent pas ce que c'est...

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    1. Sauf que, à ma connaissance, le mot écologue n'existe pas.

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    2. Il est dans le Larousse pourtant...

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    3. Mais pas dans le Robert…

      Je pense que ce mot a dû être bricolé récemment et à la hâte, pour tenter de lever la confusion, justement. Mais je trouve scandaleux que ce soient les savants qui aient été dépouillés de leur appellation au profit des guignols verts.

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    4. Didier, nous sommes tout à fait d'accord...

      D'ailleurs je vous conseille : "l'imposture écologiste" de Christian Laurut qui est très loin d'être un droitârd...

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  11. Il me semble me souvenir qu'on devrait dire : écologie politique pour distinguer ce mouvement de la science qu'est l'écologie. Il pourrait alors y avoir des écologistes écologistes, et inversement.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.