Votre "section" au sujet des tweets de Mme Elody m'a fait rigoler. Doublement. Déjà, le fait de vous imaginer "espionnant" dans Twitter quelques radicalisé.e.s néanmoins ciblé.e.s est cocasse. Ensuite, maintenant qu'elle ne cause plus dans son blog, je ne sais plus ce qu'elle dit dans Twitter (moi-même n'y allant que pour raconter d'occasionnelles conneries) et j'ignorais donc qu'elle y continuait la lutte féministe (dans Facebook, elle me semble plus consensuelle). Sinon, pour le Téléthon, c'est son job.
Je sais bien que c'est son job ! Aujourd'hui, les dames de charité sont salariées : tant mieux pour elles. Cela dit, j'espère qu'elle parviendra un de ces jours à une synthèse de ses deux thèmes d'élection : ça doit bien exister, tout de même, des jeunes myopathes violées, non ?
J'ignore les raisons des 17 pseudos de Westlake ( un nombre si élevé évoque plutôt une stratégie commerciale) , mais il est dommage que votre panne d' Orange ( tiens, ça sonne comme du Bory et sa moitié d'orange) vous ait fait manquer mes considérations sur les quatre hétéronymes de Fernando Pessoa ( dont le patronyme réel signifie " personne"), différents au point que leurs écritures manuscrites par leur créateur unique étaient différentes ( chacun la sienne)
( suite et fin de ce hors sujet qui n'en est pas un ) Si ce n'est déjà fait, vous devriez lire les poèmes de Pessoa, peut-être les seuls qui ne perdent rien à la traduction, tant ils sont intellectuels et denses ( à côté de lui, Mallarmé est un romantique échevelé), d'autant que les premiers à traduits l'ont été après sa mort par un de mes camarades de classe, Bruno Hourcade.
Le dimanche 6, le lundi 7 et le lundi 21, ce fut "Sur écoute" qui a inspiré la mini-série qui passe en ce moment, "We own the city" ("la ville nous appartient), qui n'est pas vraiment la suite tout en l'étant bien qu'elle n'en soit pas, mais avec les mêmes acteurs qui font des choses très différentes, le tout dans la même ville de Baltimore. Rien n'a changé, surtout les écoutes. Les routes sont refaites. Les noirs y sont plus ou moins noirs et les blancs plus ou moins blancs mais façon ukrainiens (de l'ouest). La défenseur des droits civiques est une grosse juive noire et borgne, comme Sami Davis Jr (nan, je déconne !).
Pour en finir avec Pessoa, je vous conseille de commencer par son " Livre de l'intranquillité "( néologisme) , ouvrage paru en 1982, donc très très posthume ( il est mort en 1935, à 47 ans, de sa cirrhose alcoolique), qui contient des poèmes mais pas que, et dont la rédaction s'étend.sur plusieurs années Voici un extrait ( en prose) pour essayer de voir si ça vous attire, se terminant par cette superbe phrase " Il vaut mieux penser que vivre ".
Oui ! Quand je suis arrivé au Portugal, en 1946,c il était pratiquement inconnu, sauf par le directeur de l'institut Français à Lisbonne, Pierre Hourcade, un type remarquable,qui l'avait connu personnellement, et avait traduit quelques uns de ses rares poèmes en circulation. Le relais a été pris par son fils Bruno, puis par son autre fils Rémy et un tas d'autres gens, à mesure qu' on dépouillait tous les poèmes trouvés dans sa fameuse malle laissée dans sa dernière chambre louée.
J'aime mieux ça, Fredi ! Je croyais que j'avais encore écrit quelque chose qu'il fallait pas ! Quant à imaginer que vous n'auriez plus rien à dire, j'en suis incapable. Alors on se secoue et on reprend sa souris en main, et plus vite que ça ! Non mais oh !
L'occasion pour M. Arié, de nous raconter qu'il a connu un tel qui a connu Pessoa en personne, ce n'est pas rien non plus ! Pour ceux qui n'ont pas peur de lire le portugais dans le texte, allez ici http://arquivopessoa.net/ J'aime beaucoup de lui le poème Cruz na porta da Tabacaria ! même s'il se trompe complètement sur sa propre postérité. Si Pessoa avait connu le destin qui attendait son oeuvre, il ne l'aurait probablement pas écrite...le voyant n'est jamais assez lucide pour connaître le futur de son oeuvre.
Merci pour votre lien qui, à première vue, me semble contenir l'œuvre complète de Pessoa ( plus la photo de sa fameuse valise ...) et mes excuses à Didier Goux pour cette trop longue digression sur les raisons très différentes qui peuvent amener un écrivain à utiliser de multiples pseudos.
Je l'aime bien ce journal du mois de novembre, il m'a fait sourire, apprendre et je suis d'accord avec vous, Sur écoute est probablement la meilleure série policière qu'il m'ait été donnée de voir. Je suis par contre "tombé" un jour sur un épisode en français, c'est inregardable.
Inregardable, je n'en doute pas ! Que l'on puisse voir des films ou des séries étrangers doublés en français est une chose que je ne comprendrai jamais, je crois. À moins que cela ne relève du plus sévère masochisme.
Sinon, avez-vous vu Treme, série également due au grand talent de David Simon, qui a pour cadre la Nouvelle-Orléans après le passage de Katrina : absolument remarquable.
Je suis de votre avis sur les VF ( et imaginons un film japonais en VF...),mais savez-vous que Hitchcock était un grand défenseur des versions doublées ? " Je ne passe pas un quart d'heure à réfléchir au meilleur angle sous lequel filmer une séquence pour que le spectateur, absorbé dans la lecture des sous- titres avant qu' ils ne disparaissent, n'ait pas le temps d'admirer mon image".
Il n'y a pas de solution idéale en effet. Sauf celle d'apprendre l'anglais. Seulement, après, il faudra aussi apprendre le suédois pour Bergman, le japonais pour Kurosawa, l'espagnol pour Buñuel, l'italien pour De Sica, le finlandais pour Kaurismaki und so weiter : un travail de très longue haleine…
En fait, si, il y aurait une solution idéale : se cantonner aux films muets, qui furent et restent le véritable cinéma.
D'accord avec votre conclusion. D'ailleurs, dans le cinéma muet, il n'y avait pas de sous-titres explicatifs sur l'image, mais des intertitres entre les images
Le problème est qu'il y a, dans l'industrie cinématographique, une majorité de gens ( pas des cinéastes!) qui croient que le cinéma doit reproduire le plus possible la réalité. Alors, forcément... " Dans le réel, les gens ne sont pas tous muets", d'où l'invention du parlant; " Dans le réel, tout n'est pas noir ou blanc", d'où l'invention du cinéma en couleurs, et même la colorisation des chefs-d'œuvre du noir et blanc, comme Asphalt Jungle; "Dans le réel, tout n'est pas plat comme un écran", d'où 2 tentatives, à près d'un demi-siècle d'intervalle, de cinéma en relief ( lunettes vertes et rouges, puis lunettes polarisées)...qui furent des flops retentissants. Comprendront-ils enfin ?
D'ailleurs, quand nous regardons un portrait peint par Hans Memling, l'apprécions-nous en fonction de sa ressemblance au modèle- ressemblance dont nous ignorons tout ?
( suite, remplace la précédente suite s'il en est encore temps) D'ailleurs, il en va de même en peinture : quand nous admirons un portrait de Hans Memling, nous ignorons tout de sa ressemblance au modèle ( = au réel), et nous nous en fichons pas mal . Et puis, est arrivée la photographie ; et le bourgeois content de lui-même a progressivement cessé de se faire peindre sa bobine, et est allé se faire tirer sa photo dans les " cabinets-portrait", qu'il trouvait plus ressemblante ( jusqu'à l'apparition de la photo couleur, etc.) et n'imposant pas de fastidieuses et interminables séances de pose.
Et c'est seulement alors que nous avons progressivement compris que ce que nous admirions, dans le portrait peint, c'était un certain rapport des couleurs entre elles ( amusante inversion chronologique par rapport au cinéma, où c'était le noir et blanc qui avait précédé la couleur), et cette compréhension menait inévitablement à la peinture non figurative.
Je crois,comme Didier Goux, que le seul vrai cinéma est le cinéma muet. D'autre part, je ne supporte que les films en VO ( et imaginons un film japonais en VF, où l'on donnerait l'accent marseillais aux ploucs pour qu'on comprenne qu'ils ne sont pas de Tokyo...), mais combien de gens savent-ils qu' Hitchcock était un grand défenseur des versions doublées ? " Je ne passe pas un quart d'heure à réfléchir au meilleur angle sous lequel filmer une séquence pour que le spectateur, absorbé dans la lecture des sous- titres avant qu' ils ne disparaissent, n'ait pas le temps d'admirer mon image "
Et le fait est que, dans le cinéma muet, les explications jugées nécessaires n'étaient pas incrustées en sous- titres, mais dans des intertitres occupant la totalité de l'écran et ne gênant pas l'analyse des images qui les précédaient et de celles qui les suivraient. Le problème est qu'il y a, dans l'industrie cinématographique, une majorité de gens ( pas de cinéastes!) qui croient que le cinéma doit reproduire le plus possible la réalité. Alors, forcément...
" Dans le réel, les gens ne sont pas tous muets", d'où l'invention du parlant;
" Dans le réel, tout n'est pas noir ou blanc", d'où l'invention du cinéma en couleurs, y inclus la colorisation des chefs-d'œuvre du noir et blanc, comme Asphalt Jungle;
"Dans le réel, tout n'est pas plat comme un écran", d'où 2 tentatives, à près d'un demi-siècle d'intervalle, de cinéma en relief ( lunettes vertes et rouges, puis lunettes polarisées)...qui furent des flops retentissants.
Comprendront-ils enfin ?
Ce dont nous bénéficions aujourd'hui ( car il n'est pas question de revenir au muet !), c'est d'un mélange assez réussi entre le cinéma ( des photos qui bougent, avec tout l'art de la photo : cadrage, drapé, montage des séquences, etc .) et le théâtre ( des acteurs en couleurs qui parlent, et même en relief pour ceux qui croient à son avenir).
D'ailleurs, il en va de même en peinture : quand nous admirons un portrait de Hans Memling, nous ignorons tout de sa ressemblance au modèle ( = au réel) qu'il a pu vouloir flatter en diminuant la taille d'un bouton disgracieux sur le nez - et nous nous en fichons pas mal .
Et puis, est arrivée la photographie ; et le bourgeois content de lui a progressivement cessé de se faire peindre sa bobine, et est allé se faire tirer sa photo dans les " cabinets-portrait", qu'il trouvait plus ressemblante ( jusqu'à l'apparition de la photo couleur, etc.) et n'imposant pas de fastidieuses et interminables séances de pose. Et c'est seulement alors que nous avons progressivement compris que ce que nous admirions, dans le portrait peint, c'était un certain rapport des couleurs entre elles, et cette compréhension menait inévitablement à la peinture non figurative .
Votre "section" au sujet des tweets de Mme Elody m'a fait rigoler. Doublement. Déjà, le fait de vous imaginer "espionnant" dans Twitter quelques radicalisé.e.s néanmoins ciblé.e.s est cocasse. Ensuite, maintenant qu'elle ne cause plus dans son blog, je ne sais plus ce qu'elle dit dans Twitter (moi-même n'y allant que pour raconter d'occasionnelles conneries) et j'ignorais donc qu'elle y continuait la lutte féministe (dans Facebook, elle me semble plus consensuelle). Sinon, pour le Téléthon, c'est son job.
RépondreSupprimerJe sais bien que c'est son job ! Aujourd'hui, les dames de charité sont salariées : tant mieux pour elles.
SupprimerCela dit, j'espère qu'elle parviendra un de ces jours à une synthèse de ses deux thèmes d'élection : ça doit bien exister, tout de même, des jeunes myopathes violées, non ?
Violées ? Vous vouliez donc parler de ses 2 thèmes d'érection ou d'éjection ?
SupprimerJ'ignore les raisons des 17 pseudos de Westlake ( un nombre si élevé évoque plutôt une stratégie commerciale) , mais il est dommage que votre panne d' Orange ( tiens, ça sonne comme du Bory et sa moitié d'orange) vous ait fait manquer mes considérations sur les quatre hétéronymes de Fernando Pessoa ( dont le patronyme réel signifie " personne"), différents au point que leurs écritures manuscrites par leur créateur unique étaient différentes ( chacun la sienne)
RépondreSupprimerIl semblerait que cinq aurores se soient succédées chez vous, sans lendemain ? Est-ce normal ?
RépondreSupprimerEmbrassez mon Parrain pour moi !
( suite et fin de ce hors sujet qui n'en est pas un ) Si ce n'est déjà fait, vous devriez lire les poèmes de Pessoa, peut-être les seuls qui ne perdent rien à la traduction, tant ils sont intellectuels et denses ( à côté de lui, Mallarmé est un romantique échevelé), d'autant que les premiers à traduits l'ont été après sa mort par un de mes camarades de classe, Bruno Hourcade.
RépondreSupprimerLe dimanche 6, le lundi 7 et le lundi 21, ce fut
RépondreSupprimer"Sur écoute" qui a inspiré la mini-série qui passe en ce moment, "We own the city" ("la ville nous appartient), qui n'est pas vraiment la suite tout en l'étant bien qu'elle n'en soit pas, mais avec les mêmes acteurs qui font des choses très différentes, le tout dans la même ville de Baltimore. Rien n'a changé, surtout les écoutes. Les routes sont refaites. Les noirs y sont plus ou moins noirs et les blancs plus ou moins blancs mais façon ukrainiens (de l'ouest). La défenseur des droits civiques est une grosse juive noire et borgne, comme Sami Davis Jr (nan, je déconne !).
Pas encore disponible en DVD, apparemment…
SupprimerPour en finir avec Pessoa, je vous conseille de commencer par son " Livre de l'intranquillité "( néologisme) , ouvrage paru en 1982, donc très très posthume ( il est mort en 1935, à 47 ans, de sa cirrhose alcoolique), qui contient des poèmes mais pas que, et dont la rédaction s'étend.sur plusieurs années Voici un extrait ( en prose) pour essayer de voir si ça vous attire, se terminant par cette superbe phrase " Il vaut mieux penser que vivre ".
Supprimerhttps://www.paperblog.fr/8891883/mieux-vaut-penser-que-vivre-fernando-pessoa/
Sérieusement, vous pensez vraiment qu'on vous a attendu pour lire Pessoa ?
SupprimerOui ! Quand je suis arrivé au Portugal, en 1946,c il était pratiquement inconnu, sauf par le directeur de l'institut Français à Lisbonne, Pierre Hourcade, un type remarquable,qui l'avait connu personnellement, et avait traduit quelques uns de ses rares poèmes en circulation. Le relais a été pris par son fils Bruno, puis par son autre fils Rémy et un tas d'autres gens, à mesure qu' on dépouillait tous les poèmes trouvés dans sa fameuse malle laissée dans sa dernière chambre louée.
SupprimerJ'aime mieux ça, Fredi ! Je croyais que j'avais encore écrit quelque chose qu'il fallait pas !
RépondreSupprimerQuant à imaginer que vous n'auriez plus rien à dire, j'en suis incapable. Alors on se secoue et on reprend sa souris en main, et plus vite que ça ! Non mais oh !
L'occasion pour M. Arié, de nous raconter qu'il a connu un tel qui a connu Pessoa en personne, ce n'est pas rien non plus !
RépondreSupprimerPour ceux qui n'ont pas peur de lire le portugais dans le texte, allez ici http://arquivopessoa.net/
J'aime beaucoup de lui le poème Cruz na porta da Tabacaria ! même s'il se trompe complètement sur sa propre postérité. Si Pessoa avait connu le destin qui attendait son oeuvre, il ne l'aurait probablement pas écrite...le voyant n'est jamais assez lucide pour connaître le futur de son oeuvre.
Merci pour votre lien qui, à première vue, me semble contenir l'œuvre complète de Pessoa ( plus la photo de sa fameuse valise ...) et mes excuses à Didier Goux pour cette trop longue digression sur les raisons très différentes qui peuvent amener un écrivain à utiliser de multiples pseudos.
SupprimerJe l'aime bien ce journal du mois de novembre, il m'a fait sourire, apprendre et je suis d'accord avec vous, Sur écoute est probablement la meilleure série policière qu'il m'ait été donnée de voir. Je suis par contre "tombé" un jour sur un épisode en français, c'est inregardable.
RépondreSupprimerInregardable, je n'en doute pas ! Que l'on puisse voir des films ou des séries étrangers doublés en français est une chose que je ne comprendrai jamais, je crois. À moins que cela ne relève du plus sévère masochisme.
SupprimerSinon, avez-vous vu Treme, série également due au grand talent de David Simon, qui a pour cadre la Nouvelle-Orléans après le passage de Katrina : absolument remarquable.
Je suis de votre avis sur les VF ( et imaginons un film japonais en VF...),mais savez-vous que Hitchcock était un grand défenseur des versions doublées ? " Je ne passe pas un quart d'heure à réfléchir au meilleur angle sous lequel filmer une séquence pour que le spectateur, absorbé dans la lecture des sous- titres avant qu' ils ne disparaissent, n'ait pas le temps d'admirer mon image".
SupprimerIl n'y a pas de solution idéale en effet. Sauf celle d'apprendre l'anglais. Seulement, après, il faudra aussi apprendre le suédois pour Bergman, le japonais pour Kurosawa, l'espagnol pour Buñuel, l'italien pour De Sica, le finlandais pour Kaurismaki und so weiter : un travail de très longue haleine…
SupprimerEn fait, si, il y aurait une solution idéale : se cantonner aux films muets, qui furent et restent le véritable cinéma.
D'accord avec votre conclusion. D'ailleurs, dans le cinéma muet, il n'y avait pas de sous-titres explicatifs sur l'image, mais des intertitres entre les images
SupprimerLe problème est qu'il y a, dans l'industrie cinématographique, une majorité de gens ( pas des cinéastes!) qui croient que le cinéma doit reproduire le plus possible la réalité. Alors, forcément...
" Dans le réel, les gens ne sont pas tous muets", d'où l'invention du parlant;
" Dans le réel, tout n'est pas noir ou blanc", d'où l'invention du cinéma en couleurs, et même la colorisation des chefs-d'œuvre du noir et blanc, comme Asphalt Jungle;
"Dans le réel, tout n'est pas plat comme un écran", d'où 2 tentatives, à près d'un demi-siècle d'intervalle, de cinéma en relief ( lunettes vertes et rouges, puis lunettes polarisées)...qui furent des flops retentissants.
Comprendront-ils enfin ?
D'ailleurs, quand nous regardons un portrait peint par Hans Memling, l'apprécions-nous en fonction de sa ressemblance au modèle- ressemblance dont nous ignorons tout ?
Supprimer( suite, remplace la précédente suite s'il en est encore temps)
RépondreSupprimerD'ailleurs, il en va de même en peinture : quand nous admirons un portrait de Hans Memling, nous ignorons tout de sa ressemblance au modèle ( = au réel), et nous nous en fichons pas mal .
Et puis, est arrivée la photographie ; et le bourgeois content de lui-même a progressivement cessé de se faire peindre sa bobine, et est allé se faire tirer sa photo dans les " cabinets-portrait", qu'il trouvait plus ressemblante ( jusqu'à l'apparition de la photo couleur, etc.) et n'imposant pas de fastidieuses et interminables séances de pose.
Et c'est seulement alors que nous avons progressivement compris que ce que nous admirions, dans le portrait peint, c'était un certain rapport des couleurs entre elles ( amusante inversion chronologique par rapport au cinéma, où c'était le noir et blanc qui avait précédé la couleur), et cette compréhension menait inévitablement à la peinture non figurative.
SYNTHÈSE FINALE PLUS TRAVAILLÉE :
RépondreSupprimerJe crois,comme Didier Goux, que le seul vrai cinéma est le cinéma muet.
D'autre part, je ne supporte que les films en VO ( et imaginons un film japonais en VF, où l'on donnerait l'accent marseillais aux ploucs pour qu'on comprenne qu'ils ne sont pas de Tokyo...), mais combien de gens savent-ils qu' Hitchcock était un grand défenseur des versions doublées ? " Je ne passe pas un quart d'heure à réfléchir au meilleur angle sous lequel filmer une séquence pour que le spectateur, absorbé dans la lecture des sous- titres avant qu' ils ne disparaissent, n'ait pas le temps d'admirer mon image "
Et le fait est que, dans le cinéma muet, les explications jugées nécessaires n'étaient pas incrustées en sous- titres, mais dans des intertitres occupant la totalité de l'écran et ne gênant pas l'analyse des images qui les précédaient et de celles qui les suivraient.
Le problème est qu'il y a, dans l'industrie cinématographique, une majorité de gens ( pas de cinéastes!) qui croient que le cinéma doit reproduire le plus possible la réalité. Alors, forcément...
" Dans le réel, les gens ne sont pas tous muets", d'où l'invention du parlant;
" Dans le réel, tout n'est pas noir ou blanc", d'où l'invention du cinéma en couleurs, y inclus la colorisation des chefs-d'œuvre du noir et blanc, comme Asphalt Jungle;
"Dans le réel, tout n'est pas plat comme un écran", d'où 2 tentatives, à près d'un demi-siècle d'intervalle, de cinéma en relief ( lunettes vertes et rouges, puis lunettes polarisées)...qui furent des flops retentissants.
Comprendront-ils enfin ?
Ce dont nous bénéficions aujourd'hui ( car il n'est pas question de revenir au muet !), c'est d'un mélange assez réussi entre le cinéma ( des photos qui bougent, avec tout l'art de la photo : cadrage, drapé, montage des séquences, etc .) et le théâtre ( des acteurs en couleurs qui parlent, et même en relief pour ceux qui croient à son avenir).
D'ailleurs, il en va de même en peinture : quand nous admirons un portrait de Hans Memling, nous ignorons tout de sa ressemblance au modèle ( = au réel) qu'il a pu vouloir flatter en diminuant la taille d'un bouton disgracieux sur le nez - et nous nous en fichons pas mal .
Et puis, est arrivée la photographie ; et le bourgeois content de lui a progressivement cessé de se faire peindre sa bobine, et est allé se faire tirer sa photo dans les " cabinets-portrait", qu'il trouvait plus ressemblante ( jusqu'à l'apparition de la photo couleur, etc.) et n'imposant pas de fastidieuses et interminables séances de pose.
Et c'est seulement alors que nous avons progressivement compris que ce que nous admirions, dans le portrait peint, c'était un certain rapport des couleurs entre elles, et cette compréhension menait inévitablement à la peinture non figurative .