« Je pense que la société métissée va vaincre, qu'elle a pour une grande part déjà vaincu. Je pense que la France sera bientôt un quartier comme un autre du village universel, avec, pour mettre les choses au mieux, un dosage ethnique et culturel peut-être original. De même qu'ont été progressivement et plus ou moins heureusement intégrés les Juifs, beaucoup moins étrangers toutefois à notre culture ancienne, de même seront intégrés les musulmans, les Arabes et les noirs. Mais ils ne seront pas intégrés aux Français de souche, et les Français de souche ne seront pas intégrés à eux : tous seront intégrés ensemble à une société et peut-être une civilisation qui est en train de naître sous nos yeux, et que nous voyons déjà à l'oeuvre dans les banlieues, les lycées, les discothèques et les films publicitaires.
« Cette société est pour moi sans charme, et certes réciproquement. Je ne suis pas capable de l'aimer, elle n'est pas capable de me comprendre - c'est moins grave pour elle que pour moi. Son apparition, qui n'est que celle, presque normale, quoique un peu précipitée, du futur, m'attriste moins que la disparition du monde ancien, ce monde français, au sens étroit désormais, qui est celui qui m'a nourri, pour lequel j'avais été préparé, et que je trouve éteint lorsque arrivé à l'âge mûr je pouvais espérer me fondre harmonieusement en lui. Peut-être devrons-nous fonder, par nostalgie, et par désir de nous comprendre encore, une amicale des "Vieux Français", comme il y eut en Russie les "Vieux Croyants"...
« Les lois que personnellement j'aurais voulu voir appliquer, aux groupes et surtout aux individus d'autres cultures et d'autres races qui se présentaient chez nous, ce sont les lois de l'hospitalité. Il est trop tard désormais. Elles impliquaient que l'on sût de part et d'autre qui était l'hôte, et qui l'hôte. À chacun ses devoirs, ses responsabilités, ses privilèges. Mais les hôtes furent trop nombreux dans la maison. Peut-être aussi restèrent-ils trop longtemps. Ils cessèrent de se considérer comme des hôtes, et, encouragés sans doute par la curieuse amphibologie qui affecte le mot dans notre langue, ils commencèrent à se considérer eux-mêmes comme des hôtes, c'est-à-dire comme étant chez eux.
« L'idéologie dominante antiraciste leur a donné raison. Il n'est plus temps de réagir, sauf à céder à des violences qui ne sont pas dans notre nature, et en tout cas pas dans la mienne. Je n'oublie pas notre ancien rôle d'amphitryon, toutefois, même si nous ne l'avons pas toujours très bien tenu ; et si nous ne sommes plus désormais que des commensaux ordinaires parmi nos anciens invités. »
Renaud Camus, Du sens, p. 341-342, P.O.L. Texte repris de La Campagne de France, journal 1994, p. 60, Fayard.
« Cette société est pour moi sans charme, et certes réciproquement. Je ne suis pas capable de l'aimer, elle n'est pas capable de me comprendre - c'est moins grave pour elle que pour moi. Son apparition, qui n'est que celle, presque normale, quoique un peu précipitée, du futur, m'attriste moins que la disparition du monde ancien, ce monde français, au sens étroit désormais, qui est celui qui m'a nourri, pour lequel j'avais été préparé, et que je trouve éteint lorsque arrivé à l'âge mûr je pouvais espérer me fondre harmonieusement en lui. Peut-être devrons-nous fonder, par nostalgie, et par désir de nous comprendre encore, une amicale des "Vieux Français", comme il y eut en Russie les "Vieux Croyants"...
« Les lois que personnellement j'aurais voulu voir appliquer, aux groupes et surtout aux individus d'autres cultures et d'autres races qui se présentaient chez nous, ce sont les lois de l'hospitalité. Il est trop tard désormais. Elles impliquaient que l'on sût de part et d'autre qui était l'hôte, et qui l'hôte. À chacun ses devoirs, ses responsabilités, ses privilèges. Mais les hôtes furent trop nombreux dans la maison. Peut-être aussi restèrent-ils trop longtemps. Ils cessèrent de se considérer comme des hôtes, et, encouragés sans doute par la curieuse amphibologie qui affecte le mot dans notre langue, ils commencèrent à se considérer eux-mêmes comme des hôtes, c'est-à-dire comme étant chez eux.
« L'idéologie dominante antiraciste leur a donné raison. Il n'est plus temps de réagir, sauf à céder à des violences qui ne sont pas dans notre nature, et en tout cas pas dans la mienne. Je n'oublie pas notre ancien rôle d'amphitryon, toutefois, même si nous ne l'avons pas toujours très bien tenu ; et si nous ne sommes plus désormais que des commensaux ordinaires parmi nos anciens invités. »
Renaud Camus, Du sens, p. 341-342, P.O.L. Texte repris de La Campagne de France, journal 1994, p. 60, Fayard.
"La culture c'est la préciosité du temps" a dit Georges !
RépondreSupprimeriPidiblue citez vos sources maître !
Ah non, hein, on ne va pas en plus me coller ça sur le dos ! J'ai assez de vices comme ça.
RépondreSupprimerOn ne prête qu'aux riches mon pauvre Georginou ...
RépondreSupprimeriPidiblue et le banquet, dialogue philosophique
De toutes les manières Georges tant que je ne vous aurais pas traité d'André Rieu de la Camusie vous ne pourrez pas vous sentir insulté !
RépondreSupprimeriPidiblue et les valseuses
C'est rigolo qu'on ait crucifié Renaud Camus pour une très inoffensive remarque sur les Juifs à la radio, alors qu'objectivement, ce texte est beaucoup plus subversif.
RépondreSupprimerJe m'interroge "Qu'est-ce qu'un francais de souche ?"
RépondreSupprimerComme je me suis interrogée au tribunal la semaine dernière lorsque demandant à deux quidams, certes aussi vigiles à leurs heures s'ils venaient de croiser une personne que je cherchais, ceux-ci me répondirent en choeur :
RépondreSupprimer" Est-il de type " européen" (sic).
Leur faisant remarquer que je ne savais pas ce que voulait dire européen, ils me regardèrent d'un air navré et me rétorquèrent " Blanc ...quoi !"
Mes filles sont européennes, françaises, nées en France et cependant "bronzées" puisque métisses, du coup sont-elles européennes ?
Beaucoup d'interrogations dans ce texte, beaucoup de réticence et oserais-je dire de "peur" de l'autre.
Dois-je ajouter que j'entends ces mêmes ressentis dans "l'autre camp", celui d'en face, beaucoup d'à priori de part et d'autre, de rancoeur, rancune et surtout d'incompréhension.
Si travail il doit y avoir, c'est effectivement de part et d'autre.
La société bouge, c'est ainsi.
Que cela ne manque pas de bouleverser dans tous les sens du terme est plutôt bon signe si on ne se recroqueville pas sur soi et sur des certitudes acquises avec l'éducation.
Concernant le commentaire sur le André Rieu camusien, je le trouve un peu ...trollien ? Non ?
Auriez-vous fait des émules ?
Fabienne, pour les "Indigènes de la République" (!) les français de souche sont des "souchiens". Il ne faut pas - disent-ils - faire un mauvais jeu de mots (sous-chiens)avec ce néologisme : cette idée ne les aurait jamais effleurés...
RépondreSupprimer@ Circé
RépondreSupprimerMa voisine, française de parents français, est noire (on peut dire ça encore ?). Si, pour une raison quelconque j'étais amenée à la décrire, je dirais - sans aucune arrière-pensée - qu'elle est de type africain. Et ce ne serait pas une injure ! juste la réalité.
A titre d'information, les vigiles ou la police parlent généralement de type "européen" (pour savoir s'il s'agit d'un blanc) au lieu du terme employé auparavant - qui était "caucasien" - car je suppose que beaucoup de personnes doivent en ignorer la signification.
Pour terminer, pourquoi utiliser le mot "européen" pour dire "blanc" ? Eh bien c'est parce que pendant des millénaires l'Europe a été peuplée - presque - exclusivement de "blancs" (et que pour le moment ils y sont encore majoritaires), tout comme l'Afrique de "noirs" et l'Asie de "jaunes".
Sinon, pour en revenir à Renaud Camus, ce n'est pas la couleur de la peau qui le chagrine, c'est la disparition d'une civilisation prestigieuse au profit d'un magma informe qui prétend en tenir lieu.
On peut toujours se dire que dans 1000 ans une grande civilisation en sortira...
iPiblue : Georges est innocent ! (Sur ce coup-là au moins.)
RépondreSupprimerFabienne : Je pense que ça veut dire quelque chose comme : un Français dont les aïeux, voire les ancêtres étaient, dans leur grande majorité, déjà installés sur ce territoire appelé France...
Circé : vous êtes bien la dernière personne avec qui je me hasarderais à discuter de ces choses ! Ne le prenez d'ailleurs pas en mauvaise part : c'est juste que je nous sens bien trop éloignés pour que nous ayons une chance, même infime, d'aboutir à un échange un tant soit peu utile.
Geneviève : il est toujours piquant de voir des gens se baptiser "indigènes de la République" alors qu'ils sont précisément le contraire, soit des allogènes. Qui, de plus, ne font pas mystère de nous détester, le plus souvent.
Je contresigne absolument le second message de Geneviève, avec lequel le mien s'est croisé.
RépondreSupprimerJe crois que Renaud Camus se focalise trop sur le métissage quand il déplore la dégringolade de la culture. Il y a en France des milliers de jeunes gens qui ont été élevés dans des familles françaises pur jus, instruits par des instituteurs français dans des classes sans aucun enfant étranger. Ils ont été allaités par une télévision où il n'y a que des présentateurs, animateurs, français sans accent, même pas marseillais. Elevés à la téléréalité, au loto sportif, aux jeux vidéos. 100% français. Brice, Megan, Priscilla, Steven, Christopher, Nina et Théo sont 100% français, ils ont appris le corbeau et le renard en CE1 comme le grand père de leur grand père, et ils n'ont jamais entendu parler d'Averroes.
RépondreSupprimerSuzanne
Peut-être RC, devrait aussi signaler ce qui a expressément disparu de sa civilisation du fait de la présence de non souchiens.Une chose est la nostalgie que je comprends tout à fait, une autre chose est un bilan actif/passif de la situation de notre civilisation.
RépondreSupprimerje suis donc bien loin d'etre francaise de souche .... ou sous-chienne ! (mes ancetres venant de France bien-sur mais aussi d'Italie, d'Allemagne, de Luxembourg et de Suisse) ! A dire vrai, cela n'importe plus guere a l'emigree "de type europeen" que je suis !
RépondreSupprimerEt ils sont étrangers à la culture française, voulais-je ajouter. cette sensation d'un monde qui s'éteint, de biliothèques qui se ferment, je l'ai aussi. On ne peut pas ne pas le voir, but the times they are changing, et dire que c'était mieux avant, je veux bien, mais avant quoi ? Pagnol, écolier, faisait des vers latins, et Rimbaud avant lui. les collégiens dessinaient des cartes du monde et lisaient Balzac, ce n'est pas l'immigration algérienne qui a bousillé tout ça.
RépondreSupprimerSuzannz
zzzzzzzzzzzzzzzzzz
RépondreSupprimer(je crois que)
zzzzzzzzzzzzzzzzzz
« et ils n'ont jamais entendu parler d'Averroes. »
RépondreSupprimerzzzzzzzzzzzzzzzz
zzzzzzzzzzzzzzzz
zzzzzzzzzzzzzzzz
Ave Roès ! Morituri te salutant !
Et je suis bien d'accord avec Geneviève.
RépondreSupprimerCe terme de souchien (on entend sous-chien quand on le dit) est à vômir.
Suzanne
(Bon, j'ai endormi Georges)
RépondreSupprimerSuzanne, bête et pontichiante.
Juste une question, Suzanne : les écoliers, du temps de Marcel, ils mettaient des majuscules aux débuts des phrases ? Je me demande, tout d'un coup.
RépondreSupprimerOui, Georges n'est pas André Rieu, je voulais l'affirmer à la face du monde !
RépondreSupprimeriPidiblue ne confondons pas les torchons et les serviettes, svp !
Pas d'attaques de loups sur les moutons cet été ! Pardi même les loups deviennent politiquement corrects ...
RépondreSupprimeriPidiblue loup y-es-tu ?
Je conseille à Circé d'aller faire un petit stage de 15 ans d'enseignement dans un collège de banlieue... son rousseauisme rive-gauche va en prendre un coup..
RépondreSupprimerdgeargies
Circé, vous n'auriez pas vu Bénédicte, par hasard ?
RépondreSupprimerJe conseille à tous les blogueurs d'aller faire un stage de quinze jours sans blog.
RépondreSupprimerJ'en organise cet été, d'ailleurs, mais je préfère vous prévenir, ce n'est pas donné (à tout le monde) !
Dépêchez-vous, il ne reste que quelques places.
(Sur l'air de "Je veux vivre", du Roméo et Juliette de Gounod)
Je vais vendre mes diamants pour m'inscrire à votre stage Georges !
RépondreSupprimeriPidiblue Castafiore des blogs
Un petit cadeau pour les fidèles de la maison, la chanson que j'entonne tous les matins sous la douche :
RépondreSupprimerL'amour ce fruit défendu vous est donc inconnu
Ah ! Cela se peut-il joli petit bourgeon d'avril
Non je ne l'ai jamais vu, jamais vu ni connu
Mais mon cœur ingénu veut rattraper
Vois-tu tout le temps perdu
Ah ! rien ne vaut pour s'aimer les grands palétuviers,
Chère petite chose
Ah ! Sous les palétuviers, je vous sens frétiller,
Je veux bien essayer
Ah ! Viens sous les pa..
Je viens de ce pas et je vais pas à pas
Ah ! Suis-moi veux-tu !
Je n'suis pas vêtue sous les grands palétus
Viens sans sourciller,
Allons gazouiller sous les palétuviers
Ah oui ! Sous les pa pa pa pa, les pa pa les tu tu,
Sous les palétuviers
Ah ! Je te veux sous les pas, je te veux sous les lé,
Les palétuviers roses
Aimons-nous sous les patus, prends-moi sous
Les laitues, aimons-nous sous l'évier
Ah ! Ton cœur me semble encore hésiter cher trésor
Mais je peux tout oser pour un p'tit, tout petit baiser
Un vertige m'éblouit, un baiser c'est exquis
Mais dès qu'il l'aura pris,
Je vais être pour lui l'objet du mépris
Non le mépris je t'en prie ce n'est pas dans mes prix,
Car je suis pris, mignonne
Mon cœur est aux abois, je te donne, ô mon roi,
Mon corps au fond des bois
Ah ! Viens sous les pa..
Je viens de ce pas et je vais pas à pas
Ah ! Suis-moi veux-tu !
Je n'suis pas vêtue sous les grands palétus
Viens sans sourciller,
Allons gazouiller sous les palétuviers
Ah oui ! Sous les pa pa pa pa, les pa pa les tu tu,
Sous les palétuviers
Ah ! Je te veux sous les pas, je te veux sous les lé,
Les palétuviers roses
Aimons-nous sous les patus, prends-moi sous
Les laitues, aimons-nous sous l'évier
Si je comprends bien, tu me veux mon chien,
Sous les grands palé tu viens
iPidiblue tout fou sous les palétuviers
Sous l'évier…
RépondreSupprimerParolé ! Parolé !
RépondreSupprimerJe veux bien que Georges et moi nous reprenions le duo fameux, moi je ferais Alain Delon et lui la cantatrice dépressive !
iPidiblue alias Pascal Sevran le retour
Suzanne, cette phrase m'a trotté dans la tête toute la journée : "but the times they are changing" écrivez-vous.
RépondreSupprimerSans doute. Mais est-ce un argument ? Le changement peut se faire vers le meilleur ou vers le pire, non ? Il me semble que c'est de la même veine que "c'est nouveau" avec le sous-entendu "donc c'est bien".
J'avoue que cela me laisse perplexe.
Geneviève: "le changement peut se faire vers le meilleur ou vers le pire", Oui, mais on ne peut pas revenir en arrière, enfin, je n'y crois pas. La grande déculturation que déplore Renaud Camus est inexorable, comme l'extinction d' une langue faute de locuteurs: tous les efforts, subventions, injonctions n'y changeront rien s'il n'y a pas nécessité de l'usage.
RépondreSupprimerJe me demande ce que Borges aurait dit de la numérisation des bibliothèques.
Suzanne.
Mais pourquoi parler de "retour en arrière" ? C'est déjà voir les choses avec une regard idéologique, de dire cela ! "L'évolution" s'est toujours faite ainsi, en prenant et en laissant du passé, en retrouvant ceci et en oubliant cela. La fuite en avant actuelle est un choix, mais d'autres choix sont possibles (ce qui ne veut pas dire qu'ils sont désirés par tous). Les "reconquètes", les "révolutions", ça existe, et ça n'a pas un sens figé une fois pour toutes. Il n'y a plus que les catholiques, qui savent cela.
RépondreSupprimerSuzanne, pardonnez-moi si j'interprète mal vos propos mais je ne vous comprends pas du tout.
RépondreSupprimerTout d'abord pourquoi dites-vous que la déculturation est "inexorable" ? Il y aurait donc un destin, une fatalité à laquelle nous ne pourrions pas échapper ? Cela signifie donc qu'il faut lâchement rendre les armes avant même d'avoir combattu !
Plus grave, à mes yeux : cela veut dire aussi que l'on abandonne à leur (triste) sort, les générations présentes et à venir sous le (fallacieux) prétexte que tout est joué.
Je trouve cela un peu facile. J'ai - parmi d'autres occupations - enseigné le français à des "jeunes en difficulté". La responsable de formation nous "serinait", à chaque entrée de stage, de faire très attention aux textes que nous allions étudier : "Surtout, prenez des textes très simples, à leur portée, par exemple dans un quotidien, ou un magazine". Je n'ai jamais admis ce point de vue que je trouvais méprisant car il sous-entendait : "ils sont trop limités, ils n'apprécieront pas, ça ne va pas leur servir dans la vie, etc." Or, j'ai fait l'expérience inverse : même si je ne leur faisais pas étudier le français de Montaigne ou de Racine, je leur proposais de temps en temps des textes littéraires : des extraits de romans, des poèmes (Gracq et Rimbaud avaient beaucoup de succès, pour ne citer que ceux-là). Sur une quinzaine de stagiaires, il y en avait bien 4 ou 5 à chaque fois pour qui c'était une découverte fabuleuse. C'est peu, me direz-vous. Je ne crois pas.
Dans un tout autre contexte, celui de l'avant-guerre à Berlin, le philosophe Georges Steiner racontait ceci : sur un pont au milieu de nulle part, il y avait un homme seul qui distribuait un tract politique à quelques rares passants. C'était de la folie, il n'avait aucune chance de toucher beaucoup de monde. Pourtant, des années plus tard, le national-socialisme allait déferler sur le monde.
Ce que l'on peut faire dans le mal, je crois que l'on peut le faire dans le bien.
Ensuite, Suzanne, on ne peut pas comparer la disparition d'une culture à celle d'une langue, même si elles sont un peu liées.
RépondreSupprimerUne pensée peut survivre à une langue. Si le français venait à disparaître, ce que je ne peux même pas envisager (!), cela ne signifierait pas pour autant que notre culture, dont les racines sont gréco-latines et judéo-chrétiennes, ne survivrait pas.
Quant à la "nécessité de l'usage", elle me rend perplexe. On n'utilise pas une culture comme on utilise une machine, ni même comme on utilise une langue. Une culture c'est une manière de vivre, de penser, d'appréhender le monde.
Je termine par ce passage d'un livre magnifique "Le Don des morts - Sur la littérature", de Danièle Sallenave (dont je déteste par ailleurs tous les autres écrits !) : "dans une société, une culture, une civilisation où les livres existent, où ils sont depuis des siècles le legs des générations disparues, - le don que nous font les morts pour nous aider à vivre - ne pas connaître l'oeuvre de la pensée dans les livres est un manque, un tourment, une privation incomparable".
"Il n'est plus temps de réagir, sauf à céder à des violences qui ne sont pas dans notre nature, et en tout cas pas dans la mienne."
RépondreSupprimerUn peu de vaseline, cher ami ?
Marcel... balsamique
Geneviève: ce que vous écrivez est clair et courageux; à vous lire, je pense que vous avez raison et que je suis bien confuse.
RépondreSupprimer(oublié de signer le billet précédent)
RépondreSupprimerSuzanne
Suzanne, je ne suis pas du tout certaine d'être "claire" et encore moins d'être "courageuse" ! C'est juste un sujet qui me passionne et pour lequel je m'enflamme facilement.
RépondreSupprimerEt je suis contente de pouvoir échanger avec vous.
Échanger quoi ?
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai des choses à échanger.
Georges,des fois t'es bête. (C'est mieux des fois que tout le temps, me diras-tu) j'échangerai rien avec toi, je suis une manante inculte et tu m'énerves.
RépondreSupprimerSuzanne (blonde torride et spécialement primaire).
Geneviève: courageuse par votre choix de ne pas sombrer dans la facilité (pour le recours aux beaux textes quand vous enseigniez).Je ne sais pas si on peut défendre la langue française autrement qu'en la cultivant. Vous avez raison, mais je crois que la plupart des enseignants n'ont plus tellement envie de cultiver ce jardin.
RépondreSupprimerSuzanne
Chère Suzanne,
RépondreSupprimerje ne peux vous répondre pour l'instant, étant mort. je reprendrai contact avec vous si jamais je réussis ma sortie.
Bien corcodialiquement
Georges Passé
Voici un mort qui fait plaisir à voir ... et à entendre (non ! pas à entendre, qu'il fasse retraite encore un peu).
RépondreSupprimeriPidiblue bien sot est qui s'y fie
@ Georges
RépondreSupprimer"Échanger quoi ?". Bien vu ! On veut toujours aller trop vite sur un blog.
Donc, échanger des idées, des points de vue.
Je veux bien faire de même avec vous :-)
Bon, OK, on va dire, Gen.
RépondreSupprimerAlors voilà, j'échange une idée sur l'Autre dans la musique d'Arnold Schoenberg contre une idée sur la culture des tomates.
Quel est votre prix ?
Question point de vue, je suis à sec, en ce moment. DSL LOL
RépondreSupprimerIl y a un beau point de vue à la cote 526 Georges, mais il faut pas mal pédaler pour y accéder !
RépondreSupprimeriPidiblue table d'orientation
Georges, comme je déteste Schoenberg, la messe est dite ! Notez que la culture des tomates ...
RépondreSupprimerGeorges: profitez bien de votre mort, et si vous avez l'occasion de discuter avec un ange, de boire un coup avec un saint, d'écrire un mot sur le blog du Fils du Père, prenez soin de ne pas être trop énervant. Avec la manie fort impolie que vous avez de reprendre autrui pour ses virgules fautives ou ses pannes de Grevisse, vous risqueriez de vous retrouver amoché par un gnon céleste, et expédié tel quel dans les limbes ad vitam eternam.
RépondreSupprimerSuzanne.