Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de tresser des couronnes à l'actuel président de la République ; et comme ça risque de ne pas se reproduire de longtemps, mieux vaut y aller tout de suite. Les compliments ayant déjà été faits par d'autres, je me contente de reproduire :
Le parti de l’In-nocence se félicite que le président de la République,
en visite officielle en Algérie, se soit refusé à poursuivre dans la
voie de la repentance et à présenter des excuses pour la colonisation.
Il approuve les déclarations du chef de l'État en faveur d’une quête de
la vérité, nécessairement complexe et contrastée. Il déplore néanmoins
que M. François Hollande ait mentionné seulement les crimes dont notre
pays a pu se rendre coupable, et la brutalité de la conquête, sans faire
référence aux motifs de cette conquête, à la séculaire nocence
barbaresque en Méditerranée, aux enlèvements de chrétiens et à leur
réduction en esclavage, non plus, dans un autre registre, qu’aux
indubitables aspects positifs des cent trente-deux années de présence
française en Algérie, à la très efficace action médicale, au formidable
développement démographique, aux débuts de l’instruction publique, à la
mise sur pied des infrastructures qui soutiennent aujourd’hui encore
l’Algérie moderne, malgré le délabrement où elles sont laissées. Y
a-t-il bien lieu de mettre en cause encore et toujours la colonisation
alors que l’“indépendance” n’a amené jusqu’à présent qu’un demi-siècle
de dictature et de gabegie, et la mise en coupe réglée, par
quelques-uns, d'un État que ses ressources naturelles auraient dû placer
parmi les plus riches du monde ? La démocratie française doit-elle
indéfiniment s’incliner devant une tyrannie prévaricatrice dont les
avatars successifs n’ont signifié que ruine, incurie et répression ? Et
comment prendre au sérieux les doléances éternelles d'un peuple
anciennement colonisé qui paraît n’avoir d’autre ambition et d’autre
espérance que de traverser la mer pour aller se placer sous
l’administration de son ancien colonisateur tant vilipendé, quitte à le
coloniser à son tour ?
Finalement, à la relecture, je me demande s'il n'y aurait pas tout de même un filet de vinaigre, dans tout ce miel…
Comme le disait une très jeune fille algérienne interrogée lors du vingtième anniversaire de l'indépendance, par je ne sais quelle radio :
RépondreSupprimer"C'est pas bientôt fini cette indépendance ?"
Très savoureuse formule !
SupprimerLe début est très bien.
RépondreSupprimerJ'étais presque sûr que vous alliez dire ça…
SupprimerIl est vrai que la seule chose que les Algériens libres aient pompé depuis leur indépendance ce n'est pas leur pétrole mais notre air et nos alloc…
RépondreSupprimerC'est ce que j'aurai écrit comme commentaire si j'étais méchant. Mais comme je ne suis pas méchant, je ne l'écrirai donc pas.
C'est comme moi : j'ai failli reproduire le communiqué du parti de l'In-nocence, mais finalement, je l'ai trouvé trop algérianophobe et j'ai préféré m'abstenir.
SupprimerZ'avez bien fait…
Supprimer"Y a-t-il bien lieu de mettre en cause encore et toujours la colonisation alors que l’“indépendance” n’a amené jusqu’à présent qu’un demi-siècle de dictature et de gabegie, et la mise en coupe réglée, par quelques-uns, d'un État que ses ressources naturelles auraient dû placer parmi les plus riches du monde ? "
RépondreSupprimerEffectivement c'est algérianophobe , mais qu'est ce que c'est vrai !
En parlant de savoureuse formule:
RépondreSupprimerla séculaire nocence barbaresque en Méditerranée
Le râleur de plus, en remet une couche en citant Ben Ammar Salem.
SupprimerC'est un autre point de vue, mais ça se tient, je trouve.
Ce qui m'agace, dans ç't'histoire, c'est cette nécessité de se trouver un bous émissaire (ce qui est très stigmatisant, donc très très mal). Va vraiment falloir que je me tape Girard.
Tous les bien-pensants savent que seules les blancs sont esclavagistes mais pas les autres habitants de cette terre.
RépondreSupprimerLes barbaresques avaient besoin de main d' oeuvre pour leurs bateaux et c'est tout donc les rameurs n'étaient des esclaves mais des travailleurs sans papiers et en plus ils étaient logés, nourris et blanchis et en plus ils voyageaient à l'air du large, quelle ingratitude ces français.
A trois mots près c'est ce que disait un auteur du CNRS dans un de ses livres sur la Marine Ottomane et ses alliés, certes j’exagère mais à peine.
Est-ce que papa Mhollande à l'OAS ne pourrait pas expliquer en partie une telle hémiplégie?
RépondreSupprimerTuer le père, encore et toujours, François Hollande ne parvient pas à s'achever.
RépondreSupprimerLors de la visite triomphale de Chirac à Alger en 2003, un micro-trottoir de France2 à la Casbah avait permis d'entendre un titi algérois désoeuvré balancer au micro tendu : "mais pourquoi De Gaulle y nous a abandonné !" C'était le pire constat d'échec après 40 ans d'indépendance.
Vous zallez arraitai bande d'anculais!
RépondreSupprimerVous nou avez fé soufrir, vou mérité l'interdiction du coshon en oxydant.
Repanté vou, vou allé fer ceke di léon un pe?
Abdel, pour Leon le roi de Bayonne, c'est le saucisson à l'aïl en suppositoire, avec l'harissa pour lubrifiant. Joyeux Noël!
RépondreSupprimerDiraict sur Allah Lune!
SupprimerSur le sujet on peut réécouter Daniel Leleuvre, honnête historien.
RépondreSupprimerMerci pour cette vidéo.
SupprimerL'histoire que nous racontent les media officiels français est caricaturée, ce qui développe chez le citoyen un sentiment de culpabilité car la colonisation est perçue comme un crime contre l'humanité.
Or s'il ne fallait retenir qu'un chiffre : la population de l'Algérie a été multipliée par 3 entre 1830 et 1954.
On commence à en avoir plus qu'assez de ces présidents français qui "caressent dans le sens du poil" ces dirigeants algériens tous issus du FLN, pendant que le peuple n'a d'autre solution que d'aller chercher refuge auprès de l'ancien infâme colonisateur.
Aujourd'hui je comprends pourquoi la gauche adore Chirac.
SupprimerJe pense que Hollande va faire de sérieux ravages avec son équipe.
Des Algériens, assistant au tournage de la n-ième bataille d'Alger,commentaient "Nous sommes sauvés les Français sont revenus"...
RépondreSupprimerLaissez tomber Hollande, il finira sous les balles. La grande nouvelle, c'est tout de même la classification à gauche de ce blog dans la carte de la blogosphère politique française pour décembre 2012
RépondreSupprimerHollande est allé effacer l'ardoise des frais médicaux dûs par l'algérie.
RépondreSupprimerEt c'est ainsi que, faute de place, la mère de Corto se retrouve hospitalisée à 105 kms de chez elle, 4 heures après son malaise.
Mais pour le moment, les Français ont encore le droit de vote, non ?