jeudi 4 septembre 2008

La Petite Dame

Elle est minuscule ; elle disparaît dans son imperméable beige clair ; elle est courbée vers la terre ; elle a 72 ans, mettons ; le cheveu rare et agonisant ; elle avance à pas courts et incertains ; elle passe devant l'une des vitres réfléchissantes de l'immeuble au pied duquel je fume ; elle s'arrête ; se contemple ; et passe une main sur sa tête pour se recoiffer.

17 commentaires:

  1. A la vue d'une précédente photo, ce nom commun devrait vous aller beaucoup mieux qu'à moi (bien que je sois, dans l'imaginaire de certain(e)s, une collabo des années 44/45 ;-)...
    Si ce n'est le genre (qui devrait selon toutes vraisemblances être masculin) je vous l'accorde...

    (Pas taper hein? J'vous ai promis une tarte au riz...:-)

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  2. Il y aurait peut-être moyen de placer une bobette, là !

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  3. Mmmm! Ca doit être encore meilleur!

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  4. J'adore ces traces d'élégance qu'il reste chez les dames âgées.
    Vous avez pris son numéro discrètement ?
    :-)

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  5. Moi aussi, Monsieur Poireau, moi aussi. Ç' a quelque chose de poignant et d'admirable ; la vie qui refuse d'abdiquer.

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  6. : ) non, rien, j'ai oublié le suivi de commentaires.

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  7. Vous êtes sûr qu'elle n'avait que 72 ans? Vous lui avez demandé ses papiers? Putain, on dirait qu'elle en a 10 de plus!

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  8. Ces vignettes concises, tranchantes, je les trouve terribles. (dans le sens Johnnyesque du terme "Cette fille-là, mon vieux Elle est terrible !")

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  9. "Ç' a quelque chose de poignant et d'admirable ; la vie qui refuse d'abdiquer".

    Tout est dit, une femme reste toujours une femme donc coquête etc.
    D'ailleurs la coqueterie ne revient-elle pas en force à partir d'un certain age ?

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  10. Ca me rappelle le début d'un roman de Kundera. Lequel ?
    Je cherche...

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  11. Je suis d'accord avec Balmeyer, cela dit, sauf que mettre Johnny et la littérature sur la même page... Alons !
    :-)

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.