vendredi 25 décembre 2009

Glorieuses épiphanies d'une décennie expirante

Alors, donc. Alors voilà. Alors, il paraît qu'il se trouve encore des crétins pour aimer ce protestant à manche à balai dans le cul. Qui a symbolisé la décennie disparaissant (lui-même étant mort, par chance).

Ce gros connard trotskyste à œil en bille de verre a, il faut l'admettre, symbolisé les années 90 On n'a rien vécu de pire que ces années-là. Il nous a tout inventé, ce con : le pacs, la parité, la féminisation des noms de métier ou de rien, la traque des discours anti-homos et anti-féministes, etc. Bref, une merde, puante, absolue. Il lui est arrivé, au protestant, ce qu'il méritait : viré, comme un sale con qu'il est. Et, maintenant, on va passer en revue ce qui s'est passé de merveilleux, dans la décennie passée, la sienne. Un simple tiercé, plus un ou deux advenants sans intérêt, éventuellement...

1) 21 avril 2002 : Le bonheur absolu, dès le début de la décennie. La gueule ravagée des partisans du Bien, les larmes qui coulent sur ces petites joues roses de militantes socialistes, leurs voix erratiques (ils sont le bien, bordel !), ensuite la grande quinzaine anti-le Pen, tous ces petits Jean-Moulin grotesques qui finissent par aller voter piteusement Chirac : une merveille. Non, là, je piurrais en rajouter, tartiner des feuillets sur ce moment magique, où le peuple reprend le contrôle sur les petits fonctionnaires, les petits profs, envoient chier tout le monde : vraiment, quel bonheur, vous ne pouvez pas savoir !

2) Le referendum sur l'Europe. La France et la Hollande qui disent NON. Il va de soi que, quelle que soit la question, à propos de l'Europe, il faut répondre NON : on l'a fait. Les petits valets poudrés, les July, les Ockrent, les UMP, les socialistes, tous les oui-oui, et encore tous les autres, nous vomissent, découvrent leur vrai visage. On s'en fout : on s'est bien marré. Votre Europe, mes drôles, on n'en veut pas. Ni aujourd'hui, ni jamais. On a tort ? C'est sûr ! Mais on vous emmerde ! Profond, très profond, les socialistes, les UMP, les écolos, tous : on vous emmerde.

3) Quelques jours plus tard, encore plus jouissif : L'ignoble Delanoë se prend une méga baffe dans sa gueule insupportable : pas de J.O. pour Paris en 2012 ! Merveilleux ! La ville pourrie de ce connard pourri restera ce qu'elle est : une grosse merde pour rollers pédés, une piste cyclable pour Oh!91 déjantés, le vague souvenir d'une ancienne vraie ville.

Là-dessus, il y a eu la merveilleuse surprise des Suisses renvoyant les minarets dans leurs zones pourries, crasseuses, violentes. Bref : la décennie est finie. La prochaine ne m'inspire aucune espérance particulière. Mais bon, allez savoir. On peut encore sortir les fusils de la paille, les grenades, gnin-gnin-gnin...

Si je ne suis pas mort à la fin de la prochaine décennie, je suis sûr que j'aurai vu des choses amusantes...

25 commentaires:

  1. Ce billet me plaît beaucoup !

    RépondreSupprimer
  2. Ah ! Voilà du vrai Goux avec des vrais morceaux de vulgarité dedans !
    La sieste vous a fait le plus grand bien !

    RépondreSupprimer
  3. On en redemanderait presque !

    RépondreSupprimer
  4. Pfft, vous sortez du gros calibre !

    Je reste persuadé que ce pauvre Jospin n'aura jamais compris à quel point sa propre majorité l'avait plombé. Jospin où la naïveté derrière la trop grande honnêteté ?
    En plus un troskyste honnête, ça ne peut que merder !

    RépondreSupprimer
  5. Joyeux Noël, Didier.

    J'ai voté Lionel Jospin le 21 avril 2002 et « oui » le 29 mai 2005 (je sais, je sais), et ai été très déçu de la non-sélection de Paris pour les JO de 2012 le 6 juillet 2005. Sur ce dernier événement, je n'ai, au contraire des deux autres, pas changé d'avis : puisque Paris n'est plus qu'une pompe à fric, les JO auraient permis de mettre un peu de beurre dans les épinards, ou plutôt un peu de sérum dans la perfusion. Et puis, Londres, c'est encore pire que Paris, c'est dire.

    RépondreSupprimer
  6. Excellent.
    Ceci dit, j'aime beaucoup Jospin, il a tellement pas la tête de l'emploi. Son côté honnête fait tâche.
    En 2002 j'aurais voté pour lui c'est sûr (j'avais 17 ans), et s'il se présentait en 2012, idem !
    Allez yoyo t'es le meilleur !!

    RépondreSupprimer
  7. Mouais... Bien content qu'il n'existe plus le Nicolas en culotte courte... Et puis lui ou Ségoléne , c'était la crèche pour tout le monde ! Mais l'UMP et ses sociétaires genre Norauto ou Auchan, c'est pas mieux. Mais pas pire.
    En fait, c'est le contexte de notre époque, rien à faire, rien à glander, rien à glaner, rien à foutre ! Et vive la France...
    Mais si on pouvait réhabiliter la vulgarité de vos propos, alors moi j'adhère... j'adore... Et vive la France, tiens !

    RépondreSupprimer
  8. Noël s'efface, Goux ressort la carabine à plomb du grand-père moustachu et bourru...

    Jospin, oui, un honnête politique. Il est politiquement mort le jour de l'annonce de la fermeture de Renault Vilvorde, quand il a reconnu (honnêtement, naïvement) que la politique ne pouvait rien contre ça. Un grand moment d'ailleurs.

    La loi contre l'homophobie est signée Jacques Chirac (après l'affaire Nouchet, qui s'est avérée ensuite être le fait d'un mythomane). Chirac : plus sympa, mais plus nuisible que Jospin (parce que plus pernicieux). Un bon vieux traitre à l'ancienne, un Ganelon corrézien.

    Didier Goux, mon ami, restez encore parmi nous quelques 20 ou 30 ans et je vous promets que vous en aurez de belles à raconter là-haut. On me prie d'être vieux, voire mort, mais je tiens à vivre encore cent ans, pour voir de mes yeux et entendre de mes oreilles et rire de ma gorge déployée.

    PS - Si je me laissais à dire ce que je pense des protestants et autres Hollandais, je passerais pour islamophile, moi qui ne suis pas suspect d'adorer tant que ça les Mahométans. Déjà l'excellent Théophile (de Viau) raillait le conformisme des protestants et leur rigidité. Et Rops plus tard en rajouta, qui les connaissait bien.

    RépondreSupprimer
  9. Didier, j'ai partagé vos émotions le 21 avril 2002 et le soir du référendum: un tsunami de bonheur comme je n'en avais pas éprouvé depuis longtemps.
    Le soir du 21 avril en voyant la tête de Le Pen s'afficher, j'ai dit: "C'est inespéré!", ce qui a été assez mal pris par quelques personnes présentes. Je n'ai pas jugé utile de m'expliquer.
    Cela dit, tzatza a raison, votre style est réjouissant!

    RépondreSupprimer
  10. Moralement je ne dois pas être d'accord avec toi, ni partager ton dépit, ta mauvaise humeur ou ton courroux, Didier, après lecture de ton lâcher de grenades en direction non pas de la gauche mais de la bêtise à l'état pur.
    Et pourtant... Et pourtant...

    RépondreSupprimer
  11. Ah... Il est bon ce billet ! Merci ! :))) (et joyeux après Noël ^^)

    RépondreSupprimer
  12. @FalconHill Normal que tu trouves bon ce billet, ta soupe idéologique est totalement fade. D'ailleurs je ne sais pas pourquoi je dis soupe, alors qu'il s'agit d'une espèce de bouillon qu'on distribue aux indigents du côté de Calcutta.

    RépondreSupprimer
  13. Et moi, j'espère ne pas mourir avant la fin de la prochaine décennie pour de nouveau lire du Goux autrement écrit, c'est-à-dire mieux "troussé".

    Bref, je vous vois bien effacer la présente note - ça vous est déjà arrivé cette année, à propos de la burqa si j'ai bonne mémoire... - quand bien même elle restera à l'écran, et pour longtemps.

    RépondreSupprimer
  14. Emma : tant mieux !

    Tzatza : comment voulez-vous parler de l'époque sans être un minimum vulgaire ?

    Sniper : y en aura d'autres, vous en faites pas.

    PRR : oui, j'étais d'humeur assez roborative, je dois dire...

    Criticus : je préfère manger mes épinards sans beurre que de voir des hordes de crétins envahir Paris, et Delanoë triompher.

    Paul vous êtes sûr que ça va ?

    Clotaire : vous avez raison, je crois : peu importe le dirigeant, si l'époque est molle et stupide.

    Ygor : depuis quelque temps, il me prend des envies de vivre vieux pour assister "en temps réel" à l'effondrement. Et en rire à gorge déployée.

    Orage : oui, ça fait vraiment partie des choses qui méritaient d'être vécues.

    Lediazec et Flaconhill : vous nous lancez une petite blogowar post-Nativité, là ?

    RépondreSupprimer
  15. Christophe : non, non, je laisse ! Je reconnais qu'il a pu m'arriver d'être plus subtil, mais je trouve que l'excès, dans le sarcasme, n'est pas toujours malvenu. Appelons cela une caricature de billet, si vous voulez.

    RépondreSupprimer
  16. Vous n'y êtes pas du tout, pire vous datez de l'ère Jospin ! Se déplacer en rollers, c'est ringard ! Et pourquoi pas en rollers et catogan tant que vous y êtes ?!!! Le top de la branchitude est de partir au boulot en échasses urbaines, sachez-le !

    RépondreSupprimer
  17. Pour réjouir l'assistance et Didier Goux en particulier, je mettrai un de ces jours sur mon blog la photo d'un accessoire urbain que l'on risque fort bien de voir à Paris un jour prochain : à se tordre. ça nous vient des États-Unis. Si, si. Le genre de truc à faire sauter de joie dans sa tombe Philippe Muray.

    RépondreSupprimer
  18. Le referendum sur l'Europe. La France et la Hollande qui disent NON. Il va de soi que, quelle que soit la question, à propos de l'Europe, il faut répondre NON : on l'a fait.

    Je me souviens qu'une radio malicieuse diffusa quelques minutes avant les résultats officiels la chanson de Polnareff:
    "C'est une poupée qui dit non"

    RépondreSupprimer
  19. Elles sont déjà partout dans les rues parisiennes.

    http://img175.imageshack.us/img175/9333/image10jh8.jpg

    RépondreSupprimer
  20. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  21. Dans ce monde obscur, c'est sûr, l'honnêteté ne paie pas - et Jospin me semblait être l'un des rares à posséder malgré plein de défauts cette si précieuse qualité, mais gouverner en ce monde c'est écraser les autres de son incompétence, et les meilleurs en cela prospèrent, profitent, pétomanisent sur nous tous leurs médiocres flatulences, d’où l’irrespirable monde qu’une majorité ménopausée et impuissante par ailleurs imposa à une France déjà asmathique.
    (placer ici « ménopausé » était un pari personnel, la prochaine fois, présence de « castratrice », autre défi possible)
    L’honnêteté ne paie pas… et personne ne vous est reconnaissant de faire partie des êtres honnêtes.
    Que certains (le grand nombre, la masse est souvent d'ombre) se réjouissent que l'époque place dans les actes des politiques élus aujourd'hui les discours lepénistes d'hier est pour quelques-uns (dont moi) une douleur exquise. Mais ceux-là se pansent d'espoir et espèrent penser que demain sera de gauche; moi, sans illusions, je me soigne en plombant parfois les lieux de déshérence, quitte à faire de l'humour noir (forcément ou volontairement incompris) dans un désert (humain).

    Passante
    (seul motif de sourire entre tout ce qui fut évoqué: les JO de merde à la baille et fourgués à l'insu du plein gré du maire à nos ennemis outremanchots)
    (tiens, je vais me le placer ici, le mot « castratrice » : JO à la baille, j’émascule et je taille dans le lard, allez hop, ailleurs les joufflus de la glande, les testostéronés et les stéroïdiques ! les énucléer et leur inoculer la grippe antisport, quel pied !)

    Joyeux non-Noël à vous aussi...

    RépondreSupprimer
  22. "toutes leurs médiocres flatulences", bien sûr...

    RépondreSupprimer
  23. Qu'est-ce qui est déjà partout dans les rues parisiennes?
    L'adresse ne marche pas!
    Orage

    RépondreSupprimer
  24. Vaste blague que tout cela.
    Chirac qui n'avait pas une chance d'arriver au second tour a bien profité de l'étrange vague médiatique à propos de "la sécurité pour tous" pour faire grimper le FN.
    Je la fais courte : en votant pour ce vieux con de LePen, le peuple se l'ai mise tout seul et très profond !
    :-))

    RépondreSupprimer
  25. Et bien autant,je peux être très émue et surprise par vos billets lorsque vous vous laissez aller à l'émotion sorti de votre mépris, autant il m'arrive d'avoir envi de vous mettre une giffle, vous ne laissez certes pas indifférend, parfois je me dis : putain, ce qu'il est bon et parfois je me dis : il dépasse les bornes!Le talent, c'est peut être justement c'est méchansteté gratuite, froide, méprisante! Tout de même, je ne vous apprécie pas quand vous parlez politique, didier. Même si je le suppose, vous vous en battez les couilles (pour être vulgaire). Je préfère l'écrivain qui laisse des empreintes de beauté derrière lui.

    RépondreSupprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.