jeudi 24 décembre 2009

Mahler perdu puis retrouvé

Il souvient peut-être à quelques-uns d'entre vous d'un fort ancien billet, dans lequel je racontais comment j'avais perdu les deux premiers mouvements de la troisième symphonie de Mahler, dirigée par Pierre Boulez. Comme ce disque n'était jamais sorti de mon salon, j'en étais arrivé à la conclusion que je l'avais sans doute rangé dans une mauvaise pochette, et que je le retrouverais un jour – un jour, mais quand ? En attendant, je m'étais bien offert la même œuvre dirigée par Claudio Abbado, mais elle me plaisait moins : je préférais l'espèce de brutalité de Boulez, dans le premier mouvement...

Hier soir, encore sous le choc de constater que j'allais piloter la même voiture que mon ami OH!91, j'ai eu envie d'écouter la Symphonie des chants de deuil, de Gorecki. Je trouve le boîtier sagement rangé à sa place, l'ouvre, en extrait le disque, l'introduit dans son petit logement et...

Et ça ne va pas. La troisième symphonie de Gorecki (oui, c'est une histoire de troisièmes, tout cela) commence par une sorte de “nappe” de cordes jouant pianissimo, dans les graves : là, manifestement, j'entendais autre chose. Autre chose de familier, pourtant. Et, soudain, l'illumination : c'était les mesures initiales du premier mouvement de la troisième de Mahler ! Que je venais de retrouver par le plus grand des hasards, et dont on se demande bien ce qui avait pu me pousser à le ranger dans le boîter du Polonais.

Depuis, Claudio Abbado a tendance à me faire un peu la gueule.

13 commentaires:

  1. D'accord mais il faut retrouver Gorecki maintenant !

    RépondreSupprimer
  2. Le prochain billet sera "Gorecky s'en dédit? "
    qui s'en dédit casse....
    Bonnes fêtes

    RépondreSupprimer
  3. Rien ne se perd, rien ne se crée…
    :-))

    RépondreSupprimer
  4. Boulez !? Ah ça coince chez moi.
    Voilà un grave point de désaccord entre nous. Un contrepoint ! Après tout, tant que qu'il ne s'attaque pas à MA musique .....

    C'est Noël, je vous pardonne tout !

    Tiens je vais faire un billet sur Gesualdo ....

    RépondreSupprimer
  5. C'est la divine providence qui vous fait un petit signe, et vous dit que Oh!91 n'est peut-être pas un si mauvais bougre...

    RépondreSupprimer
  6. Claudio Abbado vous fait la gueule ? C'est pourquoi on dit : un Malher n'arrive jamais seul.
    C'est tiré par les cheveux ? Je suis bien d'accord.

    RépondreSupprimer
  7. Ben moi j'adore le requiem de Mozart mené par Abbado. Il m'a accompagné pendant mes études musicales, et surtout nocturnes (quand il fallait se coucher). Mais bon, chacun son vécut...

    RépondreSupprimer
  8. Je rajoute : j'ai lu vos billets du début du blog et ceux notamment sur Ferré. Aussi, j'ai acheté Ferré chante Baudelaire. C'est juste. C'est beau. Et incroyablement interprété. Je rajoute encore, je ne connaissais pas Ferré...

    RépondreSupprimer
  9. Wynston : non, non, Gorecki était bien dans son boîter ! SOUS Mahler...

    Fidel : vous aviez déjà commencé à boire à 16h21 ?

    Poireau : comment ça, rien ne se crée ? Et la musique, alors ?

    PRR : je parlais de Boulez chef, n'est-ce pas. Je dois dire que le compositeur me touche fort peu.

    Suzanne : c'est possible, oui. Mais dur à admettre, tout de même.

    Mère Castor : j'ai déjà fait un billet intitulé "Mahler dieu qu'il ne faut pas croire" (Apollinaire), par conséquent, je vous pardonne...

    Clotaire : ah, mais je n'ai rien contre Abbado, bien au contraire ! D'ailleurs, pour rester avec Mahler, son enregistrement (en public, festival de Lucerne) de la 2ème symphonie est absolument magnifique.

    Clotaire-bis : oui, très beau disque. Le Verlaine-Rimbaud est également superbe.

    RépondreSupprimer
  10. Merci de me faire découvrir Gorecky.
    J'aime déjà beaucoup (cette symphonie) sur d++zer, alors...quand j'aurai mis la main sur un CD !

    RépondreSupprimer
  11. Noël en Boulez de canon. C'est nul, vrai, mais je m'en donne le droit.
    Bonnes fêtes à ceux qui le veulent.

    RépondreSupprimer
  12. Quand je dis c'est nul, c'est à ma blague (sans tabac)que je faisais allusion.Pas à l'article de Didier.

    RépondreSupprimer
  13. Mifa : cette symphonie est en effet un morceau superbe. À écouter la nuit venue, et avec une certaine puissance.

    Lediazec : le lecteur avait rectifié de lui-même !

    RépondreSupprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.