vendredi 21 décembre 2012

Mais puisque j'vous dis que j'suis pas folle !

Les Blouses blanches, chanson écrite par Michel Rivgauche et Marguerite Monnot en 1960, m'a toujours paru absolument impossible à chanter sans sombrer dans le ridicule ; sauf bien entendu par sa créatrice, Piaf – mais c'est là affaire de goût et d'appétence : on peut très bien considérer que même elle y tombe, dans ce ridicule. Du reste, je lisais hier ou avant-hier qu'elle avait failli renoncer à la mettre au programme de sa rentrée à l'Olympia parce que, disait-elle, elle n'y arrivait pas. 

Eh bien, j'ai eu la surprise d'en découvrir aujourd'hui une version récente, interprétée par une Martha Wainwright dont, bien entendu, j'ignorais l'existence jusqu'à ce jour. Et il m'a semblé qu'elle s'en tirait plus qu'honorablement. Je vous laisse juge.

(Je sais bien que j'avais promis de ne plus emmerder personne avec Piaf, mais dites, hein : je passe mes journées avec elle depuis pratiquement deux semaines, y pensant du matin au soir et alignant les feuillets comme une machine à pondre. Donc, il n'y a pas de raison pour que je sois seul à me débattre…)


28 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas. C'est pas ce que Piaf a chanté de mieux. Quand à l'autre interprète,c'est pas mal mais bon, ça reste la même chanson...

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    1. De mieux, certainement pas, évidemment. Le fait qu'elle n'en ait fait aucun enregistrement studio semble le confirmer. J'ai l'impression que c'est une chanson qui attire irrésistiblement les piafolâtres, simples auditeurs ou interprètes.

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    2. Parlant de piafolâtres, à Sain-Germain-sur-Ay, sur les côtes de la Manche, il existe un music-hall tenu par une interprète de Piaf et patronné par Charles Dumont (il s'y produit de temps en temps). J'en garde un très bon souvenir. Si un jour le cœur vous en disait...

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  2. Je ne sais pas si c'est dur à chanter mais à écouter c'est assez pénible.

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    1. Bien sûr. Mais c'est une chanson qui doit être pénible ; sinon elle est ratée. Et, en fait, seule Piaf réussit à la rendre réellement pénible.

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    2. Cette chanson confirme en tout cas l'immense talent de Marguerite Monnot : il ne faut pas être n'importe quel compositeur pour mettre en musique un texte pareil !

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  3. Puisque vous vous intéressez à Piaf, allez donc écouter le dernier album de Patricia Kaas, vous aurez une petite idée de ce qui peut se faire de très, très mauvais sous couvert d'hommage à la Môme

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    1. Et puisque l'on parle beaucoup d'elle sur ce blog, quelqu'un pourrait-il me dire enfin si ces vers:
      c'est tout le gratin du pavé parisien
      c'est Pantin et belleville qui défilent
      dans le sirocco maudit

      sont d'elle et dans quelle chanson.
      Sinon de qui peuvent-ils bien être ?

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  4. Fréhel... Derrière la clique.
    Ca m'est reviendu d'un coup.
    Pas mal non plus.

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  5. Je ne connaissais pas et je trouve ça très intéressant. évidemment, à écouter en boucle ce doit être déprimant.
    Je pense que vous n'allez pas être le seul à nous parler de Piaf. et Cocteau et Kennedy devraient suivre, logiquement ?

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  6. Je ne sais pas si vous connaissez Serge Hureau ?
    C'est un directeur du Hall de la Chanson qui avait monté dans les années 90 un spectacle intitulé "Gueules de Piaf" où il reprenait des chansons très peu connues des faces B des disques de Piaf.
    Cette chanson y aurait largement eu sa place.
    Il chantait les chansons au premier degré, et croyez-moi ou non, c'était finalement désopilant.

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    1. Hem… disons que, d'après la description que vous en faites, je ne regrette pas trop de ne pas connaître. et que je vais sans doute demeurer dans cette saine ignorance.

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    2. Je viens d'aller lire l'étique biographie de ce monsieur. Je suis tombé sur ce bout de phrase :

      Il dirige depuis 1990 le Hall de la Chanson pour lequel il a conçu ou mis en scène des parcours spectacle, des conférences chantées, des installations sonores et donné des stages de formation

      Des “parcours spectacles” et des “conférences chantées”, n'est-ce pas… Sans même parler des “installations sonores”.

      (c'est quoi, une installation sonore ? L'équivalent d'un emménagement bruyant ?)

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    3. Je suis incapable de répondre à votre question, mais j'ai vu deux spectacles de ce monsieur, le premier sur Piaf et le second sur Trenet, au théâtre de l'Européen.
      Et ainsi que je vous l'ai déjà dit, le spectacle Piaf finissait par être carrément drôle. On y riait, c'est vrai, d'un rire très particulier, là où on aurait dû normalement pleurer.

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    4. Midred: laissez tomber cette blouse blanche, puisqu'elle vous dit qu'elle n'est pas folle.

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    5. Une installation sonore est à la musique ce que les "installations" sont aux "zarts plastiques en région" ; ce sont des trucs subventionnés par les DRAC- FRAC -CNAC ETC. réalisé par des étudiant récemment diplômés en tout genre, généralement "trash" (il faut absolument que ce soit désespéré sinon c'est caca) ou alors "Décalés" avec un brin de "participatif", le tout interminable et ennuyeux mais idéal pour occuper les petits n'enfants lors des voyages scolaires eux même subventionné par les mêmes organismes. C'est un peu comme le théâtre subventionné mais en plus chiant… c'est dire!

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    6. C'est à peu près ce que je pensais…

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  7. Piaf, c'est un peu Élisabeth Lévy qui chante...

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    1. Vous voulez dire que Babette est à enfermer ?

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    2. Non, tout de même pas. Il y a des gens comme ça qu'on aime lire, mais qu'on déteste entendre parler.

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  8. la famille Wainwright, une belle famille de chanteurs.

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    1. Ah, parce que, en pl;us, ces gens-là se reproduisent ?

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  9. Chanson ressortissant très manifestement de l'antipsychiatrie des années 60. Goux, le nostalgique du progressisme du bon vieux temps?

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    1. L'auteur s'appelle tout de même Rivgauche : forcément, ça marque…

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  10. Et dire qu'un jour on va lui confier un travail sur Gilbert Bécaud ou Dario Moreno!

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    1. Tiens, pour une fois, vous réussissez à être drôle !

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.