Je ne sais si cela tient au fait d'avoir banni toute viande de boucherie de notre alimentation, mais ma vie ressemble de plus en plus à un Désert des Tartares. Ma vie professionnelle, s'entend, car pour mon existence conjugale, elle demeure un vaste jardin aux mille fleurs parfumées (Catheriiine ! Il reste de l'apéro pour ce soir ?). À part une bricole qui m'attendait ce matin, je n'ai rigoureusement rien fait d'autre – sauf nettoyer mon bento par le vide – qu'attendre le travail, les yeux braqués sur la ligne imprécise de brume de la rédaction en chef. Et que dalle ! Pas un ennemi en vue ! Rien que le soleil qui poudroie et les folliculaires qui merdoient. Le pis est que j'ai divers travaux personnels que je pourrais très bien mettre en chantier. Mais rien à faire : au bout d'un moment, l'hébétude s'installe, l'attente devient une occupation à part entière – et terriblement fatigante. Je pourrais aussi m'offrir un deuxième tour des blogs, tel un môme au manège ayant attrapé la queue du mickey, mais ce serait un coup à m'achever. Déjà, il y a une demi-heure, je me suis surpris à lire L'Express. Vous vous rendez compte du degré de désespérance du bonhomme ? Après ça, on viendra s'étonner que, retour de Levallois, l'écrivain en bâtiment ait une nette tendance à s'adonner à la boisson, voire à tomber dans le fort.
Et l'ennemi est là !
Je ne serai pas héros...
Et l'ennemi est là !
Je ne serai pas héros...
Didier, les Tartares font-ils des steaks "végétariens" ?
RépondreSupprimerVous n'avez pas eu de dessert, dans votre bento ? De dessert de Tartares, of course...Oui, bon, hein.
RépondreSupprimerLire l'Express, aïe aïe aïe.
Je ne vois qu'une chose: on vous a mis une antenne de téléphonie mobile émettant pas loin de votre cerveau, vous avez tous les symptômes du mal.
tempête sous un crâne,
RépondreSupprimerXynthia dans le bento !
Un ksar pour le tsar ?
RépondreSupprimerPluton : des steaks de soja ? quelle abomination !
RépondreSupprimerSuzanne : j'ai failli la faire, celle-là...
PRR : Même pas de tempête : un désespérant calme plat.
La Pecnaude : j'adore ce terme de "ksar" ! Découvert celui d'El Goléa, dans le sud algérien, au printemps 1970, avec mes parents. Et j'ai le souvenir d'un thé à la menthe brûlant, sucré et divin, pris à son sommet par une chaleur de bête.
Je n’ai pas bien compris pourquoi vous appelez Drogo à la rescousse. Il n’était plus là où il fallait (ou aurait voulu être) à la fin de l’histoire… Doit-on comprendre que l’inactivité vous convient inconsciemment et que vous redoutez en fait que l’ennemi vienne perturber votre apéro du soir ? C’est curieux. Bon, je ne suis pas psy (ni Buzzati ni Barbe-bleu d’ailleurs…)
RépondreSupprimerL'Express ? Ah oui vraiment je serais vous je m'inquièterais rapidement..
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