samedi 28 juillet 2012

Prenez donc ce fauteuil, Monsieur le ministre…


Dans quelques heures, nous serons honorés de la visite officielle du ministre plénipotentiaire du lointain royaume de Guyane, accompagné, et même véhiculé, par son éminence (souvent) grise. Déjà la cuisine retentit du joyeux tintinnabulis des gamelles et s'emplit du parfum capiteux des venaisons qui mijotent ; le frigo, à qui nous avons confié quelques bouteilles, fait son travail de frigo ; quant à moi, hôte zélé mais tremblant de déplaire, il me reste à passer l'aspirateur pour faire disparaître les poils semés un peu partout par les chiens – lesquels, eux aussi, se tiennent à carreau comme jamais. Notre plus grande crainte est bien entendu que, pour cause de ramadan, nos prestigieux commensaux ne refusent toute boisson avant la tombée de la nuit, laquelle arrive en général fort tard en cette saison. Je dispose heureusement d'arguties secrètes, qui devraient suffire à leur faire rompre le jeûne prématurément, et même à leur faire accroire que les dites boissons que nous leur servirons ne contiennent pas le plus petit soupçon d'illusion de molécule d'alcool.


27 commentaires:

  1. Je ne sais pas qui est ce gars, et ses relations avec la complexe famille Goux, mais je sais qu'un type, même noir, qui fume des Pôll Môll rouges est un homme de goût (il n'y a pas de jeu de mot, là).

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    1. D'ailleurs moi-même j'ai fumé les secondes et failli entrer dans les premières. C'est vous dire si les Goux ça me connaît.

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  2. Qui sont le gros et le moustachu ?

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  3. Vous n'avez pas invité Léon?

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    1. Je ne fréquente pas mes ennemis de classe. J'aime la confusion sauf en cette matière. Ces photographies malicieusement ségrégées mais secrètement unifiées par la communauté des masses et le miel du revêtement de sol stratifié est une exhortation à la rencontre par delà les différences. Je vois bien, Monsieur Goux, que vous êtes un écrivain de papier. Vos haines sont sélectives et feintes ; de vagues prétextes qui ne résistent pas à la camaraderie suspecte de quelques poivrots noctambules et esseulés. Ce cliché, c’est la France d’après qui s’abreuve aux généreuses mamelles de la France d’avant, toutes enflées du périple au Carrefour à jeun. Ce cliché c’est Léon à la puissance mille. Tout est interchangeable et confus. Tout le monde s’en branle. 5 000 signes. Vous êtes un faux ennemi, vous déshonorez les combattants comme moi.

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    2. Vous êtes sûr que tout va bien ?

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    3. Oui oui, ça va merci ! Je teste VRAIMENT un logiciel d'écriture automatique que l'on peut paramétrer (un peu à la manière de Paintshop TM). J'ai mis tous vos billets 2012 en thésaurus et 10 commentaires de Léon en axe syntagmatique et 10 de Nicolas en paradigme. Eh bien ça donne le truc ci-dessus. Bien sûr il faut le retravailler un peu pour le rendre lisible (pas intelligible hein faut pas déconner non plus !). C'est en prévision de mon stage de musique mahoraise dans un îlet dépourvu d'internet.

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    4. D'où la supériorité du Vrai Léon, car lui peut débiter ses conneries sur demande et sans logiciel! La victoire de la bêtise sur la machine…

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    5. Excellent, monsieurY. Mes félicitations également au pseudo-Léon !

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  4. Moi j'avais cru voir trois gros, faut que j'arrête de commencer l'apéro si tôt.

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    1. Non, non, tout est normal chez vous : il y a bel et bien trois gros…

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  5. Je vous trouve presque aussi négligé que lors du réveillon. C'est une honte. Vous et votre copain de beuverie donnent une image de la Fwance hélas bien proche de la réalité.
    PS : les espadrilles à semelles de corde étaient top tendance l'été 1961...

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    1. Cette fois-ci c'est encore pire : j'ai les pieds dans de vieilles charentaises à moitié pourries.

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  6. Une annexe de la Maison Troisgros s'est ouverte dans le coin.

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  7. Décidément vous n'avez peur de rien. Passez malgré tout une bonne soirée en cette si mauvaise compagnie.

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  8. Compte tenu du cynisme délicieux du billet précédent, en voyant la seconde photo, je me pose et me permet de vous poser la question : les personnes qui se laissent aller à boire, fumer et s'empiffrer le font-elles pour vivre plus fort, par dégoût de la vie (donc pour en finir plus vite) ou bien encore, 3ème possibilité, par faiblesse d'âme ?

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    1. Tout ça pour essayer de passer soi-même pour un athlète !
      On vous imagine svelte, en pleine santé, adepte des produits bio et de randonnées.

      Et un peu con, peut-être.

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  9. Vous vous méprenez. Je ne cherche pas à me valoriser. J'abuse de la bière. Je cherche à comprendre ce qui nous pousse tous à abuser des substances psycho-actives. Reconnaissez que ces photos nous y invivent, dans un esprit politiquement incorrect conforme à ce blog.

    Quant à votre jugement à mon propos, peut-être devriez-vous éviter les jugements à l'emporte-pièce, ce qui vous éviterait de passer pour un...

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    1. Bien sûr, vous mettiez en scène votre propre faiblesse d'âme. Je n'avais pas compris.

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  10. Je trouve qu'il y a du laissez-aller sur cette photo. N'est-ce point vous qui railliez l'inélégance des pauvres ? Faudrait vous ressaisir, là, que diantre ! On attend toujours de voir une photo de vous sur votre trente et un, en habit de gala, sapé à quatre épingles, vêtu avec goût... Etre attablé à boire de la bière étant, vous l'avez démontré, une des activités les plus importantes et fécondes qui soient, je pense qu'elle mérite plus de décorum.

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  11. un massacre d'estomacs et de foies sans doute

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  12. The man is black ! Rô waou il est trop canon, et les orchidées elles sont d'une beauté ! De la seize c'est d'une classe, c'était la bière favorite de mon grand-père d'ailleurs j'ai les verres encore, et les siens, deux !! Vous auriez pu éviter la canette non mais franchement quoi, se priver de voir cette mousse onctueuse est un sacrilège. C'est quoi ces godasses sur le pas de la fenêtre, non mais quel bazar !

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.