lundi 10 mars 2014

La question qui peut vous gâcher toute votre courte fin de vie


Je me demande si, finalement, je ne place pas Verlaine plus haut que Baudelaire.

(En plus, son bistrot a l'air cool…)

18 commentaires:

  1. Diantre ! me voilà tout tourneboulé… C'est malin.

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  2. Je vous comprends parfaitement. C'est infernal.

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  3. Espérons que Charles s'en remettra et que Paul ne verra pas ses chevilles trop enfler. Quoi qu'il en soit, je salue votre courage, même s'il frise la témérité !

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  4. On a de ces audaces, certains soirs, c'est à n'y pas croire ! Aujourd'hui, au grand soleil, j'en éprouve une sorte de vertige…

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  5. "Je suis l'Empire à la fin de la décadence
    Qui regarde passer les grands barbares blancs..."

    Ca pourrait vous faire un sous-titre top niveau pour votre bleaugue.

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  6. Et certains jours il arrive qu'on branche le déconnomètre.

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  7. Vous préférez le violon à l'orgue ?

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  8. La question ne se pose pas!! C'est RIMBAUD le meilleur (Arthur, pour les intimes)

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  9. C'est quoi ce bar ? Une grotte préhistorique vaguement aménagée ?

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    1. On peut voir ici une version élargie de la photo. Doctus cum webo, il s'agit du café François 1er qui se trouvait à l'angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Royer-Collard, en face des grilles du jardin du Luxembourg.

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  10. On dirait qu'on y boit de l'Absinthe en tout cas.

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  11. Le doute, ça commence toujours par Verlaine. Après ?... On ne sait...

    « Les poètes, quand ils vivent, on les bat, on les moque, on les mets en prison. Quand ils sont morts, on fouille dans leur vie, de préférence avec un groin de cochon, on fouille du côté de ce que l'on a convenu d'appeler le "péché". Verlaine, quelle cible merveilleuse pour ces soupeurs d'un genre spécial! On mange Verlaine encore, dans la littérature où certains profs font des mines, et des "passons-là-dessus", et cœtera où l'on s'attarde et dont on parle au café, après le cours, ou en petites notes et variantes à la fin du volume, en catimini, car il faut bien entretenir la flamme de l'irrespect et des "bonnes traditions" »

    Léo Ferré, préface aux « Poèmes saturniens suivi de Fêtes galantes ». Le livre de poche.

    « Chez le vieil homme, l'enfant se survivait, et comme, presque toujours, le génie n'est en grande partie que l'enfance retrouvée, celui de Verlaine s'impose doublement, puisque sa propre enfance – avec ce qu'elle comporte de fraîcheur, d'innocence et de spontanéité – le merveilleux poète qu'il fut et qu'il demeure, ne l'a jamais perdue. »

    Francis Carco, Verlaine poète maudit. Albin Michel.

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  12. Très jeune , enfin très très jeune, j'ai tant pleuré sur ses vers, que à jamais, Verlaine l'emporte ma main sur son coeur. Il y a des monuments de mémoire auxquels je ne toucherai pas, Verlaine, Hugo à cause de "Elle avait pris ce pli.. " et "Je partirai, vois tu" et bien sur, Alain Fournier. J'étais romantique, je me suis bien corrigée, je me suis mariée!

    C'est un trou de verdure où chante une rivière,
    Accrochant follement aux herbes des haillons
    D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
    Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

    Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
    Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
    Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
    Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

    Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
    Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
    Nature, berce-le chaudement : il a froid.

    Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
    Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
    Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.