Tout s'est donc passé normalement, nos joyeux modernes peuvent se rendormir : le pape est venu, on lui a répandu sur la tête les habituels tombereaux d'ordure ; les microscopiques progressistes, les infinitésimaux Dagrouik ont déversé leurs habituels petits jets de fiel, les troupeaux de Martine-à-vélo ont bavé leurs petits ricanements attendus, toutes les paramécies ont agité leur cils vibratiles dans la soupe primordiale.
Que s'est-il passé ? Pour eux, rien. Sa Sainteté Benoît XVI est passée, a parlé. Magnifiquement, en particulier au collège des Bernardins (je ne mets pas le lien, je sens bien que c'est inutile pour les homoncules qui parfois me lisent ; ceux que ça intéresse sauront où le trouver). Si l'on est dans le vent, festif, fun, il convient d'appeler ce pape " XIII et III" (très z'étroit : ça fait rire, on est entre gens libérés, dégraissés du pectoral, décontracté du maxillaire).
Qui est cet homme ? Nul ne s'en soucie. Il importe seulement de jouer les esprits forts en se moquant. On n'est pas dupe, on n'est pas des mollusques, on achète Charlie Hebdo, on lit le Philippe Val dans le texte. Bien sûr, il convient, pour être tout à fait girouettoïde (dans le vent, donc) de s'agenouiller avec componction aux sandales du premier imam venu, de s'esbaudir devant ce gesticulage post-dînatoire qu'est le ramadan, d'aller célébrer le monde de demain avec les Martine-à-vélo en se gavant de couscous dès la nuit tombée.
Mais il importe de bien stigmatiser ce panzer fait homme qui ose se nommer Benoît XVI, et non Benoît XIII & III, comme le lui réclament gentiment nos plagistes perpétuels, pour faire sourire les petits tyrans qu'ils ont engendrés : leurs enfants, le monde à venir, l'horreur dans le pare-brise, juste au bout du pinceau croisé des phares.
Durant ce temps, Sa Sainteté Benoît XVI, qui a la sottise anti-moderne de croire qu'il est le successeur de Pierre sur le trône de Rome, s'épuise à maintenir vivant, s'il se peut, le dogme qui nous a façonnés, tous ; alors que tout ce qu'on lui demande est de devenir le directeur moral d'une sorte de Planning familial planétaire et éternel - mais d'une éternité que tout le monde aura oubliée dans un demi-siècle. Bizarrement, il ne veut pas.
C'est sans importance. La venue du pape, dans ce pays fatigué de lui-même, épuisé de son histoire, honteux aussi bien de sa gloire que de ses hontes, aura comme chaque fois permis aux petits singes de l'avenir de se refaire hâtivement une belle armure anti-religieuse - ignorants qu'ils sont de leur identité réelle : cogner sur l'Église, c'est encore se montrer et se prouver catholique de stricte obédience. Ainsi, Ronsard, voilà tout juste cinq siècles :
Mais que dirait saint Paul s'il revenait ici ?
Que dirait-il de voir l'Église à Jésus-Christ,
Qui fut jadis fondée en humblesse d'esprit,
En toute patience, en toute obéissance,
Sans argent sans crédit sans force ni puissance ?
(...)
Et Ronsard conclut :
Il se repentirait d'avoir souffert pour elle
Tant de coups de bâton, tant de peines cruelles,
Tant de bannissements. Et, voyant tel méchef,
Prierait qu'un trait de feu lui accablât le chef.
[Ponctuation probablement fautive...]
Il y a cinq siècles, n'est-ce pas ? On ne vous a pas attendus, mes petits dagrouiks, mes jolies martines. Nos inapercevables modernes, nos immarcescibles porteurs d'avenirs plus ou moins chantant peuvent bien aller se rhabiller. S'il leur reste quelques hardes : ce ne sera jamais le manteau de saint Martin.
Que s'est-il passé ? Pour eux, rien. Sa Sainteté Benoît XVI est passée, a parlé. Magnifiquement, en particulier au collège des Bernardins (je ne mets pas le lien, je sens bien que c'est inutile pour les homoncules qui parfois me lisent ; ceux que ça intéresse sauront où le trouver). Si l'on est dans le vent, festif, fun, il convient d'appeler ce pape " XIII et III" (très z'étroit : ça fait rire, on est entre gens libérés, dégraissés du pectoral, décontracté du maxillaire).
Qui est cet homme ? Nul ne s'en soucie. Il importe seulement de jouer les esprits forts en se moquant. On n'est pas dupe, on n'est pas des mollusques, on achète Charlie Hebdo, on lit le Philippe Val dans le texte. Bien sûr, il convient, pour être tout à fait girouettoïde (dans le vent, donc) de s'agenouiller avec componction aux sandales du premier imam venu, de s'esbaudir devant ce gesticulage post-dînatoire qu'est le ramadan, d'aller célébrer le monde de demain avec les Martine-à-vélo en se gavant de couscous dès la nuit tombée.
Mais il importe de bien stigmatiser ce panzer fait homme qui ose se nommer Benoît XVI, et non Benoît XIII & III, comme le lui réclament gentiment nos plagistes perpétuels, pour faire sourire les petits tyrans qu'ils ont engendrés : leurs enfants, le monde à venir, l'horreur dans le pare-brise, juste au bout du pinceau croisé des phares.
Durant ce temps, Sa Sainteté Benoît XVI, qui a la sottise anti-moderne de croire qu'il est le successeur de Pierre sur le trône de Rome, s'épuise à maintenir vivant, s'il se peut, le dogme qui nous a façonnés, tous ; alors que tout ce qu'on lui demande est de devenir le directeur moral d'une sorte de Planning familial planétaire et éternel - mais d'une éternité que tout le monde aura oubliée dans un demi-siècle. Bizarrement, il ne veut pas.
C'est sans importance. La venue du pape, dans ce pays fatigué de lui-même, épuisé de son histoire, honteux aussi bien de sa gloire que de ses hontes, aura comme chaque fois permis aux petits singes de l'avenir de se refaire hâtivement une belle armure anti-religieuse - ignorants qu'ils sont de leur identité réelle : cogner sur l'Église, c'est encore se montrer et se prouver catholique de stricte obédience. Ainsi, Ronsard, voilà tout juste cinq siècles :
Mais que dirait saint Paul s'il revenait ici ?
Que dirait-il de voir l'Église à Jésus-Christ,
Qui fut jadis fondée en humblesse d'esprit,
En toute patience, en toute obéissance,
Sans argent sans crédit sans force ni puissance ?
(...)
Et Ronsard conclut :
Il se repentirait d'avoir souffert pour elle
Tant de coups de bâton, tant de peines cruelles,
Tant de bannissements. Et, voyant tel méchef,
Prierait qu'un trait de feu lui accablât le chef.
[Ponctuation probablement fautive...]
Il y a cinq siècles, n'est-ce pas ? On ne vous a pas attendus, mes petits dagrouiks, mes jolies martines. Nos inapercevables modernes, nos immarcescibles porteurs d'avenirs plus ou moins chantant peuvent bien aller se rhabiller. S'il leur reste quelques hardes : ce ne sera jamais le manteau de saint Martin.
C'est relativement amusant de voir des catholiques chouiner comme s'ils étaient réellement persécutés: où sont les lions ?
RépondreSupprimerA vous lire on pourrait imaginer que des païens post-modernes guidés par Onfray et organisés en milices foutent le feu à vos lieux de culte.
A moins que j'aie loupé un épisode du roman-feuilleton que vous publiez, nul n'oblige les catholiques à avorter (pour les unes) ou à revêtir des capotes (pour les autres).
Cette rhétorique victimaire aurait pu être drôle en étant distanciée; là, on se croirait sur un blog féministe...
Le pape m'assome pendant de longues heures sur ma télé publique. Du coup, pour m'occuper, privé que je suis de ma nourriture cathodique, j'écris méchamment sur le Pape !
RépondreSupprimer:-)
Cela dit, je pense qu'on peut ne pas penser l'Eglise comme quelque chose d'important aujourd'hui, même en respectant ses racines, non ?
Je sens que vous allez me dire que non !
:-)
Toujours le même mélange de phrases qui visent juste et de sarcasmes qui refroidissent. Une partie des "critiques" de morris est fondée, mais j'apprécie votre défense de ce pape mélomane, raffiné, infiniment plus subtil que son prédécesseur. Vous me donnez presque honte de rester cependant attaché à la vieille imagerie du "sabre et du goupillon".
RépondreSupprimerHumblesse... beaux vers ! merci.
RépondreSupprimerLe sieur Goux défend avec talent l'indéfendable, signe qu'il faut toujours se méfier du style, et encore plus des mots d'esprit.
RépondreSupprimerLors du voyage en France d'un autre pape, j'avais décidé, écoeuré de la servilité des commentaires officiels et du pognon républicain gâché à cette occasion, de me faire débaptiser, en conscience. C'est fait.
Ca n'empêche pas de visiter une cathédrale, et d'en être parfois touché.
Mais, qu'est-ce? qu'est-ce? ce soir, M. Goux, chez vous… qu'un ramas de mécréants !
RépondreSupprimerMorris, les catholiques sont plus malheureux que si on leur opposait les lions : le silence, le constant mépris, les sourires de commisération chaque jour, si vous saviez combien nous ressentons cette société comme ignoble à notre égard. Gabian, le pognon républicain, que je sache, il va plutôt dans d'autres poches moins dignes.On parle du pape deux jours. Les 363 autres jours on subit la servilité des sectateurs de la vie contemporaine à vomir, et l'on est contraint d'y rester… alors vous savez… ça va… vos gueules Gabian, Morris, etc.
Et M. Goux, merci.
RépondreSupprimerÀ vomir.
RépondreSupprimerLa loi de 1905 portant sur la séparation des églises et de l'Etat n'est pas à proprement parler un texte de bobos.
RépondreSupprimerSi d'aucuns s'émeuvent que le pape ait droit au tapis rouge, que la télévision publique chamboule ses programmes pour retransmettre ses apparitions, et autres dérives d'un genre nouveau, il y a de quoi.
La religion, c'est pour la sphère privée. Et si les cathos veulent recevoir leur pape, c'est tout à fait leur droit. Mais que Sarkozy et sa clique, suivis par des "intellos" et "artistes" opportunistes, mettent l'Etat sous perfusion religieuse comme on l'a vu et entendu, c'est la porte ouverte à n'importe quoi. Ce n'est pas une question de pape, mais de principe. L'identité de la France (républicaine) n'est pas le catholicisme, mais la Laïcité.
Laïcité,vraiment ? Et que dire du statut spécial de l'Alsace et de la Moselle?
RépondreSupprimerEncore des anonymes aujourd'hui! Je les croyais à jamais rejetés dans les ténèbres extérieures de ce blog!
RépondreSupprimerC'est un peu indécent pour les athées que de voir autant de moyens mis à disposition d'une des religions présentes en France, non ?
RépondreSupprimerPendant que l'on s'agenouille et que l'on prêche la "foi chrétienne", il y a des pauvres (hommes, femmes, enfants) qui souffrent et qui crèvent de faim, crèvent de froid, de manque d'amour, de manque de respect, de manque d'humanité...Et comme le dis Filaplomb, tout cet apparat, cet argent dépensé en "fioriture" inutiles pourrait aider un nombres certains à reprendre pieds.
RépondreSupprimerJ'ai regardé hier soir , sur la 6, l'émission "zone interdite" sur le mal logement et la mal-vie en général, de personnes qui travaillent beaucoup et traitées à coup de pieds au c...
Et qu'on ne vienne pas me dire que cela n'a rien à voir...
Bien sur que si
Signé: la petite fille d'une bonne de curés...
Oui les chrétiens restent anonymes, bientôt ils iront dans les catacombes, puis dans les fosses aux lions, alors ils font gaffes. Allez-y continuez commentateurs modernes, enfoncez le clou ! Ah nous relevons (un peu) la tête! ah les 4% de catholiques ont droit à la passer à la télé pendant quelques jours ! Hop, coup de bâton ! silence! c'est bien ça que vous cherchez, commentateurs ?
RépondreSupprimerPersonne pour les défendre? Et où est Elise ?
@ orage :
RépondreSupprimerEt que dire du statut spécial de l'Alsace et de la Moselle?
Il y a des fois où il vaut mieux s'abstenir de dire des conneries, plutôt que de vouloir faire des effets de contradiction à tout prix.
Que dire du statut de l'Alsace et de la Moselle ? Et bien justement qu'il est une exception puisque c'était une région alors annexée par l'Allemagne, qui n'a pas été concernée par la Loi de 1905, et est restée sous le régime du concordat*. Et alors ? C'était quoi le CQFD de ton intervention ?
Que les contribuables d'Alsace Moselle auraient pu recevoir le pape avec des fonds publics ?
* je ne rentre pas dans le détail, tu sembles manquer de bases.
Morris : je ne suis pas plus croyant que vous.
RépondreSupprimerMonsieur Poireau : on peut penser ce qu'on veut de l'Église. J'aimerais juste un peu d'intelligence dans la critique...
Lecoucou : le sabre et le goupillon ne sont plus d'actualité depuis belle lurette, il me semble.
Gabian : une personne qui prend la peine de se faire débaptiser prouve par là que le baptême est important à ses yeux, qu'il signifie quelque chose. Donc, cette même personne ne fait que prouver son non-athéisme...
Anonyme : je vous rappelle qu'on est prié de signer ses commentaires...
Bénédicte : la laïcité n'est pas une identité, mais une simple pratique et, qui plus est, au regard de 1500 ans d'histoire, une pratique toute récente.
Re-Poireau : le catholicisme n'est pas une des religions présentes en France : elle est, profondément, LA religion de la France. Que l'on soit croyant ou non, papolâtre ou bouffeur de curé, cela ne change rien à cette donnée.
Christie : donc, si je vous ai bien compris, il aurait suffi d'annuler la visite de Benoît XVI pour résoudre enfin le problème de la pauvreté dans le monde. C'est con, vous auriez dû le dire avant...
Anonyme : les chrétiens ont le droit de rester anonymes... sauf sur ce blog ! Essayez de vous en souvenir...
Etant agnostique, je suis tout aussi agacée d'avoir entendu parler d'un Pape, fût-il Benoît XVI pendant trois jours que du passage d'un Dalaï-Lama en France et des "people" de tout poil qui lui ont couru après, ou encore d'un début de Ramadan annoncé, de rupture de jeûne ou de fête de l'Aïd.
RépondreSupprimerQuant à nos racines chrétiennes que vous semblez vouloir ainsi remettre en avant et qui soutend ce billet, ce ne sont que des racines qui restent à enseigner en cours d'histoire, ni plus, ni moins.
Que vous le vouliez ou non le monde, la société bouge, avance ou régresse (c'est le cas ici).
Vous pouvez le déplorer, le critiquer, il n'empêche.
Vous me faites penser ici à tous ces nostalgiques qui n'arrêtent pas de seriner à longueur de journée que de leur temps c'était beaucoup mieux, qui crache sur cette jeunesse dépravée qui oublierait tout, qui n'aurait aucun respect pour qui que ce soit, sur leurs parents inconstants et inconséquents, etc...etc...
Tout cela est éculé.
Vous l'avez entendu tout comme moi sans doute tout au long de votre enfance.
Je me souviens, moi-aussi, de toutes ces "vieilles pies" qui couraient grand-messe chaque dimanche, sans oublier les vêpres et qui après s'être rendues comme il se doit à confesse et avoir reçu le pardon du seigneur mettaient à l'index qui la fille-mère et son enfant du coin, la bouchère encore engrossée par son boucher de mari qui lui comptait fleurette à tout ce qui portait jupon...
Radio cancans et méchancetés.
Bref toutes les saloperies que ces braves commères bien que chrétiennes, très propres sur elles, portant foulard en pénétrant dans l'église, s'agenouillant pour recevoir l'hostie ...colportaient à peine avoir atteint le parvis de la même église et pourrissaient la vie de certaines et certains à leur grande jouissance.
Pour en revenir à nos racines chrétiennes, ce n'est pas à coup de messe en latin que l'on reviendra à la France que vous semblez regretter et qui me paraît, moi, de l'ordre du fantasme.
J'ai dans ma tendre enfance pratiqué le latin, parce qu'un père profondément et trop virulemment athée me l'avait imposé ( Heureusement j'ai aimé et cela faisait le pendant à la chronologie de l'enseignement de l'Histoire telle qu'elle était enseignée ) pour effectivement avoir un sourire ironique en apprenant cela.
Les politiques noient la majorité de la population sous des termes technocratiques pour leur faire avaler n'importe quoi, les religieux font de même (rajouterai-je au propre comme au figuré ?)
Ah quelle belle religion effectivement que celle qui va de nouveau utiliser une langue dite morte pour tenter d'attirer ou de ramener à elle de nouvelles ouailles !
Vous n'y comprenez ou n'y comprendrez rien, mais vous allez aimer.
Nouveau "concept publicitaire" ?
Pour finir ce commentaire bien trop long et concernant la laïcité, oui, on en a beaucoup trop fait pour ce représentant d'un courant religieux, beaucoup trop fait pour étaler complaisamment un Président de la République avec un gouvernement plus que contestable aux premières loges d'une réception qui donne envie de vomir de tant d'hypocrisie.
Les tartuffards au pouvoir venant se faire servir la messe sous le regard cathodique des médias.
A quand les indulgences en espèces sonnantes et trébuchantes pour racheter leurs fautes, très grandes fautes ?
Les laissés pour compte, les expulsés, tous ces nouveaux pauvres qui auront la paix de l'âme mais pas celle de leurs estomacs...
Mais sans doute pourrons-nous bientôt aller tendre nos sébiles à la sortie de leurs églises pour mendier une obole qu'ils nous refuseront avec mépris en détournant le regard d'un air dégoûté ?
Visiblement la messe est dite !
Et vous avez aimé.
Souffrez que ce ne soit pas le cas de tout le monde.
Certains l'affirment, le disent très haut et fort.
D'autres (comme moi), hormis ici en commentaire parce qu'agacée, par votre billet, ont décidé de ne pas y accorder plus d'intérêt qu'à une journée ordinaire, souvent plus intéressante que ce déballage dogmatique indécent auquel nous avons assisté.
Circé : je me fiche bien que la messe soit dite en latin, en français ou en wolof : je n'y mets jamais les pieds ! Et qui a dit qu'il suffisait de se déclarer catholique pour écarter de soi tout soupçon de vilenie ? Certainement pas moi !
RépondreSupprimerCe qui m'amuse, au fond, c'est que tous ces athées militants, qui prétendent n'en avoir « rien à foutre » du pape, sont en réalité obsédés par lui : c'est très girardien, au fond.
Quant à enseigner les racines de l'Europe en cours d'histoire, ce serait en effet un bon début. Mais je ne voie pas qu'on en prenne le chemin...
Didier, si tu n'es pas croyant, ça correspond à quoi d'appeler le pape "sa sainteté" ?
RépondreSupprimerRemarque, on se fade bien du "saint père" sur la télé publique pour parler du "pape"...
Toutes ces Saintetés majuscules ne compatissent au sort des pauvres que tant que les pauvres sont impuissants. A quoi bon reprocher à Sa Sainteté le Pape de ne pas embrasser l'enfant sidéen, de condamner la contraception, l'homosexualité et tout et tout ? Il est cohérent dans sa foi chrétienne et sans sa mission divine, et voilà tout!
RépondreSupprimer"L'identité de la France (républicaine) n'est pas le catholicisme, mais la Laïcité."
Oui, Bénédicte, je suis d'accord avec vous. La laïcité tolérante et polie, ajouterai-je. Ne pas mettre la rentrée scolaire le jour du Kippour ou du Ramadan, des petites choses comme ça, ne pas hurler quand on dit ou écrit que l'Europe a des racines chrétiennes et en tenir fortement compte dans l'enseignement, sinon, plus personne ne comprendra quoi que ce soit à notre histoire.
D'accord aussi, Suzanne.
RépondreSupprimerLa Loi de 1905 est une loi de liberté et de protection, elle assure le libre exercice de tous les cultes dans les limites de l'ordre public (de mémoire).
MAIS elle protège aussi la République en séparant l'intérêt des églises et celui de l'Etat. C'est un garde-fou qu'il faut préserver en France.
Tout à fait d'accord avec le dernier paragraphe de Suzanne, et avec le fait d'écrire "Sa sainteté" même quand on n'est pas croyant. C'est de la politesse, et même de la courtoisie, et ça n'a jamais de mal à personne. Et oui, nos racines sont le christianisme comme le latin et le grec. Il imprègne nos consciences et ne saurait être ignoré, que ce soit dans notre histoire ou notre façon de penser, jusque dans l'athéisme : par exemple, nous nous sentons facilement coupables, contrairement à certains peuples pétris d'une autre culture.
RépondreSupprimerEn revanche, mélanger, comme le fait Circé, une religion et la pratique qu'on en fait, et invoquer le cliché des "vieilles pies" comme si elles représentaient la majorité des pratiquants catholiques, c'est avoir l'analyse un peu courte.
Je souhaiterais un peu plus d'égalité dans l'approche des divers courants religieux, de la part d'un État qui se proclame laïc. Et plus de retenue chez les athées (dont je suis) qui crient vraiment trop fort pour me rester crédibles.
Circé
RépondreSupprimer"Vous me faites penser ici à tous ces nostalgiques qui n'arrêtent pas de seriner à longueur de journée que de leur temps c'était beaucoup mieux..."
Ben... c'est vrai non ? Avant c'était mieux.
Marcel
C'est la mise à mort du bouc émissaire ? Ça a déjà été fait.
RépondreSupprimer@ Bénédicte:
RépondreSupprimerPourquoi tant de hargne? Je me demandais seulement pourquoi ce statut spécial perdurait.
Au cas improbable où quelqu'un avec "des bases" aurait une réponse intelligente et documentée à me faire.
Elle ne viendra donc sûrement pas de vous!
j'aimerais bien être convertie au catholicisme par l'exemple. J'envie beaucoup ceux qui ont la foi. Il me semble que j'apprécierai encore davantage les requiem, Bach et les églises romanes.
RépondreSupprimerQuand je lis des choses comme ça: "Les 363 autres jours on subit la servilité des sectateurs de la vie contemporaine à vomir, et l'on est contraint d'y rester… alors vous savez… ça va… vos gueules Gabian, Morris, etc." je me dis que ce n'est pas demain la veille et que du paradis des catholiques aussi peu ouverts que ces "anonymes" là, ben je n'en veux pas, voilà. (je préférerais encore la cellule de dégrisement de chez Bénédicte, avec les clochards et les putes)
Au final, les jeux olympiques qui ont occupé les programmes des "info" aussi longtemps et plus, que la visite du pape, personne n'y a trouvé à redire...
RépondreSupprimeralors, s'il-vous-plaît, marxistes (ce n'est pas une religion, ça aussi, peut-être ? ), et gauchistes vous n'avez pas encore compris que vous êtes des curés très sectaires ?
Anna R.
Beau texte, bien écrit. Merci
RépondreSupprimerJeffanne
"oui, on en a beaucoup trop fait pour ce représentant d'un courant religieux, [...]
RépondreSupprimerLe représentant de plus d'un milliard d'hommes sur terre... passe 4 jours en France - alors qu'il est pape depuis plus de 1200 jours, c'est trop ?
Je ne suis pas contre la visite du Saint-Père mais contre les âneries qu'il peut débiter sans savoir parfois de quoi il parle. La mariage, l'avortement etc.. Et autre stupidité qui ne le concerne absolument pas...
RépondreSupprimerd'abord, il n'est pas femme et ensuite, il n'est pas mariée... J'écris volontairement le "e" de marié...
quand à mon côté spirituel, je préfère l'exprimer autrement, je ne suis même pas athée, ni agnostique, juste que j'ai horreur que l'on prenne mes vessie pour des lanternes.. Expression commune mais qui traduit bien mon sentiment...
Quand on lit à propos du christianisme "ce ne sont que des racines", on se dit que la détestation de soi, de sa culture, de son histoire collective et individuelle, est achevée pour de bon.
RépondreSupprimerGeneviève, merci.
Quant au statut du pape, tous vos commentateurs cathophobes semblent ignorer qu'il est aussi un chef d'état (dont la puissance est inversement proportionnelle à la taille) et, qu'il est reçu en tant que tel par tous les pays du monde. Pourquoi la France devrait-elle s'abstenir ?
Sur les deniers publics, le voyage du pape a été financé sur les nôtres certes, mais pas seulement, les catholiques ont pris des leurs pour les déplacements et l'organisation des messes. D'ailleurs, est-ce qu'on me demande mon avis d'agnostique française quand des municipalités donnent des terrains et des subventions aux imams ? Et, au fond, qu'une part de mes impôts finance la venue du pape en France me scandalise infiniment moins, peut-être parce que la religion chrétienne est mon opérateur identitaire et culturel historique et que mes racines, j'y tiens...
Emma : j'ai faill;i en effet parler des JO ou du Mondial de foot. (Le livre est bien arrivé, merci de la superbe carte qui l'accompagnait !)
RépondreSupprimerGeneviève : oui, on est dans la mauvaise foi la plus totale (si je puis me permettre l'expression...).
Christie : vous délirez, là ! Le chef de l'Église catholique n'aurait rien à dire concernant le mariage ? Mais qui en a fait un sacrement ? Et l'argument que Benoît XVI n'est ni une femme ni marié est absurde : doit-on être militaire pour être antimilitariste ? Doit-on s'abstenir de toute critique des hommes politiques lorsque l'on n'est pas un élu soi-même ?
Dom : merci de ce beau et vrai commentaire.
Je maintiens, monsieur GOUX défend l'indéfendable avec talent, mais il a tort.
RépondreSupprimerSe faire débaptiser n'est pas la marque de l'importance que le baptême avait, c'est simplement mettre en accord son absence de croyance et ce symbole minuscule, un peu commme retirer un gravier d'une chaussure.
Que cela gêne les croyants, tant pis ou tant mieux, je m'en fous, mais épargnez-moi les paradoxes faciles du genre "et si c'est si peu important, pourquoi le faire ?", ça s'appelle du sophisme, de l'épate, de l'esprit.
Ce geste, pour moi, était sans importance autre que petitement symbolique. J'étais athée avant, le suis resté, et n'en fais pas une affaire d'état. Ce sont les cathos version bigots , ou les gardeurs de traditions même pas cathos que ça emmerde, et les athées ne m'en savent aucun gré : ils s'en foutent, et ils ont bien raison.
Gabian : je maintiens qu'un athée qui se moque totalement des histoires de religion ne prendra certainement pas la peine de se faire débaptiser. Sauf s'il pense que cela le rend intéressant, le transforme en esprit fort...
RépondreSupprimerEntre se transformer en esprit fort en quittant la religion et rester un esprit faible en la gardant, mon choix est vite fait !
RépondreSupprimer(Phrase typique de ce que je reprochais à l'auteur : c'est de l'épate, de l'esbroufe, de l'esprit. Sans intérêt.)
Et mon geste, se faire débaptiser, n'embête pas Dieu mais ses bigots.
Mais qu'est-il besoin ici de faire appel à l'esprit ? Un croyant, c'est marqué dedans, croit. Qu'il continue, et qu'il nous laisse penser.
Ce texte du sieur Goux était une pure provoc, mais bien écrite. Il lui sera donc beaucoup pardonné. Chrétiennement ? Non.
Un athée cohérent ne fera pas la démarche de se faire "rayer des cadres" à moins d'être animé d'une volonté (un peu puérile) de taquiner l'église;un athée cohérent se contre-fiche des débats internes (divorcés/remariés etc) à une institution à laquelle il n'appartient pas.
RépondreSupprimerEn revanche, si ladite institution tente d'exercer son influence dans la sphère publique, il y a légitime défense.
Je pense à mon père qui était croyant, exclu de la communion parce que remarié (il avait été foutu dehors de chez lui par sa première femme- qui se croyait d'un monde supérieur au sien)
RépondreSupprimeret remarié avec ma mère, il a adopté les enfants (il aurait pu ne pas le faire) et ensuite je pense à l'avortement : quand on voit ce que donne l'abandon des enfants par les parents qui n'en veulent pas et le destin qui leur est réservé (il y en a dans ma famille) il vaut mieux avorter parfois.. Parce que vous voyer, le suicide de ma soeur laissant toute la famille perdue et sans repère est du à quelque chose de plus lointain que ce qui l'a fait renoncer à sa vie.. Ma mère a été abandonnée et pas de belle façon..
Et enfin je pense à ma belle soeur espagnole, la plus âgée que j'aime beaucoup qui s'est faite humiliée pendant la communion parce que, ayant perdu son mari d'un cancer foudroyant, il y a quelques 30 ans , elle s'est accordée avec quelqu'un et vivait en concubinage (hors-la loi) pour l'église.. elle s'est faite dénonce par une femme qui a eu son enfant hors mariage et
a abusé tout le monde sur le père disant que l'enfant était adopté.. Mais dans un si petit village, tout se sait..
mais il a fallu qu'elle écrive au prête sous prétexte de "justice chrétienne ?" et qu'elle sème la panique ... Est-ce cela la chrétienté?
Et vous savez quoi? eh bien il y a eu un courrier envoyé au Vatican pour savoir si ma belle-soeur pouvait communier ou pas.
Il lui a été répondu que non. C'est toute cette hypocrisie, in fine , qui me désole.
parce lorsque des êtres humains imparfaits commencent à manipuler des cervelles de personnes pas très intelligentes,ou maléables, ou manipulables ou influençables ou bien incapables de se défendre, alors là on peut tout faire ensemble..
Ceci est valable pour toutes personnes excerçant un rôle d'influence comme la politique mais à fortiori lorsqu'il s'agit de religion, qui touche à la profondeur de l'âme à laquelle je crois, eh bien il me semble que l'on outrepasse son rôle de berger et surtout que l'on se mêle de pot de chambre, comme le dirait ma grand-mère, la bonne de curée..
La religion, c'est pour la sphère privée...???
RépondreSupprimerEt bien voilà, la plus grosse connerie a été dite sur le sujet. Donc tous les citoyens, absolument tous, ont le droit d'aller scander leurs opinions sur la place publique.
On appelle ça une manif d'ailleurs...
Mais les fidèles, eux n'ont droit qu'à la sphère privée. Chez eux, quoi, coincés entre le canapé et le guéridon ; entre la porte d'entrée et le vibromasseur, à la limite, dans la salle de bains pendant qu'on se rase.
Et c'est censé être une représentation intelligente de la laïcité ça ?
Ah, mais suis-je bête, "privée", c'est par opposition à "publique". Quel idiot du village ce Dorham ! C'est vrai, tout à fait vrai que les suppôts papistes sont prêts à détruire notre école laïque, prêt à défoncer nos administrations à coup de prières obligatoires...mais qu'est-ce qu'on va faire ?
Pour commencer prétendre que notre état n'a pas été catholique pendant la majeure partie de son histoire. Et faire semblant surtout, dans sa salle de bains, on peut se lâcher, mais faire semblant, car le pape est l'ennemi absolu, le réac absolu, un mec bien pire que Saddam Hussein pour lequel on a manifesté avant la Guerre en Irak...
Purée, quel ramassis de conneries...ça me fait doucement marrer !
(cela dit, on a le droit d'être contre sa venue et contre sa réception par Sarko ; même si cela va à l'encontre de l'Histoire)
Gabian,
RépondreSupprimerle débaptême n'existe pas. Au mieux, on raye ton nom du registre...sinon, on peut se laver le front au savon de Marseille tous les matins.
Le baptême est considéré par les cathos comme un don. A un instant T. Demande à être débaptisé, c'est comme demander un bond en arrière dans le temps...
Didier,
RépondreSupprimerje suis assez d'accord avec vous sauf sur le couplet à propos de l'imam. C'est excessif ; sur ce sujet, vous êtes épidermique.
Personne ne se vautre. En revanche, on a davantage la frousse de s'y frotter voilà tout.
@ Dohram
RépondreSupprimerNon, on ne te raye pas de la liste. Le clergé n'annule jamais le baptème. Ils se contentent juste d'une mention marginale du genre "en état d'apostasie"
mouhahaha !
RépondreSupprimerMais tout de même, pour moi qui n'ai pas la foi, et pour qui la question de la foi restera à jamais posée, pour moi qui suis laïque, mais qui aurais aimé croire, la réponse à votre question, "que dirait Saint Paul ?", est sûrement quelque part entre "Pardonnez leur car ils ne savent pas ce qu'ils font", "ma présence est d'autant plus nécessaire" ou même, comme au Collège des Bernardins, Dieu travaille !! car enfin, Dieu est amour et n'est ce pas pêcher que de douter ???
RépondreSupprimerVous vous dites non croyant et bizarrement, je me sens, moi l'agnostique, plus proche de Dieu que ce que vous devez l'être, et comment n'êtes vous pas interpellé, dans vos positionnements colériques et emportés, ou alors, vraiment, vous êtes très loin de Dieu, alors, votre question n'est que de pure forme, car vous ne pouvez pas comprendre, tandis que Dieu aime tous ses enfants, même et surtout quand ils se trompent, et que vous, parfois, vous exsudez la haine des autres, aussi aisément que vous pissez le matin au réveil.
Quelques fois, entre quatre z'yeux, j'aimerais savoir, où vous en êtes avec Lui.
Avant même de prendre connaissance des autres commentaires, j'invite chacun à lire, et relire, lentement, calmement, celui de M. Dorham. Qui est, me semble-t-il, l'une des choses les plus sensées qui se soient écrites ici (y compris les messages du taulier).
RépondreSupprimerJ'invite chacun à ce début de réflexion : M. Dorham est croyant (si j'ai bien compris) et radicalement "de gauche". Je suis, pour ma part totalement incroyant et auto-déclaré réactionnaire. Devoir : penser le monde à partir de ce hiatus...
RépondreSupprimerDorham : oui, sans doute, je suis "épidermique" sur lme sujet de l'islam. D'une certaine manière, refusant toute critique sur ce sujet, vous l'êtes probablement aussi. Je n'admets pas l'idée qu'il soit interdit d'en parler, de redresser la tête. C'est tout. Pour le reste, j'ai bien compris dans quel bauge de renoncement nous sommes en train de nous vautrer. Et je l'accepte, finalement : j'aimerais juste que ce soit suffisamment lent pour que je meure avant. J'ai le droit ?
RépondreSupprimerAudine : votre commentaire me touche à l'essentiel (ce qui ne m'étonne nullement). Que vous dire ? Sinon que je suis un non-croyant regrettant de l'être. que je sais très bien (ou devine,suppose) ce que je perds à ne point l'être.
RépondreSupprimerPourquoi vous sentez-vous bizarrement plus proche de Dieu que moi ? Malheureusement, il ne me semble pas très difficile d'être plus proche de Dieu que moi, qui m'en sens aussi éloigné que possible.
Je ne crois pas que douter soit pécher : après tout, saint Paul a d'abord été un persécuteur du Christ.
Sinon, je ne me dis pas non croyant : je me sais non croyant. Ou, pour mieux dire, je me regrette non croyant.
Pour les quatre z'yeux, ce sera quand vous voudrez, bien entendu.
Didier, merci pour ce billet.
RépondreSupprimerDorham : les imams me les brisent menu pour la simple raison qu'il s'en trouve toujours un pour seriner aux familles de malades que le don d'organe c'est mal, très mal même, donc refus du don à tous les coups . Recevoir en revanche... on peut fermer les yeux.
Le totalitarisme religieux ( toutes religions confondues ) me hérisse prodigieusement ! Epidermique donc...
Christie : vous mélangez beaucoup de choses (et je comprends bien que vous le fassiez). Mais votre commentaire demande une longue réponse réfléchie, et il est bien tard (comme diraient les pélerins d'Emmaüs au Christ ressuscité) : demain, peut-être.
RépondreSupprimerPluton : épidermique tout pareil. Sauf que, tout de même, ce catholicisme contre lequel nos croisés d'extrême-gauche entrent en guerre chaque matin ne sont pas moitié aussi obscurantistes (et agressifs) que ces religieux "invités"...
RépondreSupprimerQui peut se dire "proche de Dieu" ?
RépondreSupprimerPour la croyante (piètre chrétienne catholique) que je suis, une seule chose est sûre : Dieu est proche de tout homme, croyant ou non. "Je me tiens à la porte et je frappe". A nous ensuite de Le laisser entrer ou de Lui claquer la porte au nez !
Si toutefois on ouvre la porte, on n'est pas devenus "potes" pour autant. Il y a un sacré (c'est le cas de le dire) chemin à parcourir avant de pouvoir commencer à émettre la possibilité que l'on est "proche de Dieu". Et encore !
J'ai connu comme ça une manière de gauchiste bourdieusard qui éructait à la seule idée du catholicisme et qui ne trouvait rien à redire contre les attentats du 11 septembre 2001, si ce n'est que les Américains l'avaient cherché et que les musulmans étaient de pauvres opprimés (pas par leur religion évidemment !). Un con pourtant farci de philosophie...
RépondreSupprimerBien d'accord avec vous Didier et tout comme vous, j'espère claquer avant l'effondrement terminal !
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerPluton et Didier,
RépondreSupprimerNon, moi, je n'ai aucunement peur de regarder l'Islam dans les yeux, tel qu'il est. Je n'ai pas peur de dire que j'exècre parfaitement les fondamentalistes qui sont d'authentiques tarés, vraisemblablement frustrés sexuellement, je n'ai pas peur de dire que les états musulmans sont pour la plupart parmi les états les plus dangereux du monde, que la menace fondamentaliste et islamiste est réelle et qu'il est fondé de vouloir la combattre.
Mais voilà, je connais des musulmans modérés, et pratiquants...
Je suis épidermique dès qu'il s'agit de globaliser, de généraliser un aspect particulier à toute une population. Quand les "gauchistes" traitent les cathos de tous les noms, ils ignorent bien sur que je fais partie de l'insulte. S'ils le savaient, peut-être réviseraient-ils une toute petite partie de leur jugement...
Bref, je refuse (ou j'essaie, parfois j'ai des rechutes) toujours d'englober dans une critique quelqu'un qui ne le mérite pas. c'est peut-être de la frilosité, allez savoir... Je ne le crois pas.
Yanka : j'en connais aussi...
RépondreSupprimerGeneviève : se dire proche de Dieu = péché d'orgueil ?
Dorham : vous avez bien sûr raison, quant aux croyants pacifiques et modérés. Ayant vécu deux ans en Algérie, j'en ai connu un certain nombre. Le problème est que ce ne sont pas ceux-là qui récriminent, menacent, endoctrinent, etc. Et vous remarquerez que lorsque un parti se réclamant de l'islam arrive au pouvoir quelque part, ce ne sont à peu près jamais des modérés...
Et si on essayait de s'entendre entre hommes de bonne volonté?
RépondreSupprimerParfois, vous lisant, j'ai l'impression que la guerre religieuse n'est pas loin... et j'ai peur.
Didier,
RépondreSupprimerje précise quand même que les modérés sont précisément ceux qui luttent avec le plus de fermeté contre les fondamentalistes et ils s'en prennent plein la poire. Ils doivent subir les soupçons de la population et aussi les assauts idéologiques des plus cinglés. Ils sont pris entre le marteau et l'enclume.
Et je remarque aussi que tout muslman qu'ils soient, ils ont bien moins de manusétude envers leur frange extrêmiste.
Bref, ils ne sont pas aidés. Ni par les angléistes, ni par les islamophobes.
Le problème dans tout ça, c'est finalement que beaucoup se désitéressent de la question d'un revers de main, pronant l'abolition de toute religion. Cette attitude condamne toute possibilité de réforme et/ou de Lumière.
On est pas sorti de l'auberge.
----
Suzanne,
je ne trouve pas que vous ayez raison. Pour une fois, sur la question, le débat me semble d'un coup dépassionné. C'est la meilleure façon de s'entendre, je crois.
Dorham : vous avez parfaitement raison. Mais je constate que les intellectuels musulmans qui s'élèvent contre leurs intégristes trouvent très peu d'échos dans la presse occidentale, contrairement aux crypto-fondamentalistes de type Tariq Ramadan. Il en va de même, du reste, pour les intellectuels africains, lorsqu'ils ont la témérité d'écrire la vérité sur l'esclavage ou la situation de leur continent depuis la décolonisation : ils se retrouvent totalement isolés et réduits au silence. Y compris lorsqu'ils nous appellent clairement à l'aide.
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerpire, parfois, on demande leur avis à des gens qui n'ont aucune légitimité. Par exemple, on demande à la chanteuse algérienne de donner son avis sur le conflit israélo-palestinien, ou au comique juif de lui apporter la contradiction.
On est dans le flou et je reproche aux hommes politiques de ne pas jouer leur rôle de "clarificateur".
Vous voyez qu'on arrive à se trouver d'accord sur un certain nombre de choses importantes, pour peu qu'on laisse un moment tomber notre côté "sale gosse"...
RépondreSupprimerDorham: je n'ai pas raison, puisque j'ai peur.J'ai l'impression que les gens se radicalisent et que ça devient de plus en plus compliqué d'être un honnête homme. J'ai peur de la virulence et de la violence des intégristes de tous crins, mais aussi de celle des anti religieux prosélytes. Près de la moitié des Américains pense que Darwin, c'est du flan et que Dieu a créé l'homme d'une poignée de terre, ça me démoralise. Je suis contente d'être une femme là, maintenant, en France; j'ai une fille. Comment vivront ses filles à elle, si elle en a ? Pour rien au monde je ne voudrais qu'elles aillent à l'école avec des filles voilées, des Juifs avec une étoile, des Noirs qui n'auraient pas le droit de boire au même robinet.
RépondreSupprimerJ'ai peur de voir que les lois de mon pays ruinent une femme qui ne veut pas de femmes voilées dans son gîte rural.
J'ai peur de voir la gauche française (ma famille politique, mais l'est-elle encore?)plier, se compromettre, s'abêtir, se vendre à des tenants de l'humiliation des femmes pour glaner des voix et en même temps, j'ai peur de la droite et pire que droite.
J'ai bien conscience de tenir un discours idiot, primaire, contradictoire,(au moins je n'ai pas peur du ridicule) et je serais peut-être la première à m'en moquer si je le lisais sous la plume de quelqu'un d'autre.
En fait, comme je ne suis pas d'accord avec grand monde (et jamais tout le temps) sur ce qui se dit de politique sur ce blog, ni avec les pour, ni avec les contre, j'en viens à me demander si ce n'est pas un signe évident de confusion mentale, de faiblesse blablateuse et de sénilité précoce...
Suzanne : si tout le monde était sénile à votre manière, la planète en deviendrait fort fréquentable.
RépondreSupprimer@ Didier
RépondreSupprimer"se dire proche de Dieu = péché d'orgueil ?"
Disons que c'est un risque :-)
Suzanne,
RépondreSupprimerse sentir mal à l'aise, en effet dans une opinion qui se radicalise, je ne connais ça que trop. Par exemple, quand je discute avec un vrai gauchiste, un mec d'extrême gauche, je passe assez facilement pour un résigné, une sorte de social traitre. Si je discute avec un type de droite, je deviens ipso facto un marxiste allumé. Si en plus de ça, je viens ramener ma fraise avec ma foi chrétienne, je me prends une chaise dans la figure.
Tous ces gens vous font peur. A moi aussi. Entre laxisme aveugle et répression colérique, on fait quoi ? On tente de réfléchir. "trop long" disent-ils tous en choeur. "Tapons" ou "laissons les gens faire ce qu'ils veulent"...
Face à ça, on peut soit se résigner, soit y croire encore. Et je crois que (et ici, je m'adresse à Didier) c'est la différence la plus flagrante qui nous opposent, Didier et moi. Je persiste à y croire, parce que 1 - je ne suis pas certain que le monde soit pire qu'avant ; 2 - le progrès moral existe et il a percé certains murs.
Tous ceux qui prétendent le contraire, nouveaux philosophes (blurp) argumentant sur la fin de l'Histoire, poète de la desespérance, et de la déliquescence, ont un coté charlatan qui peut paraître sympathique mais qui est toutefois très éloigné de la vérité.
Qui nous oppose, qui nous oppose... C'est un peu vite dit ! Il faudrait y voir de plus près, préciser, nuancer, voire, pourquoi pas, se contredire soi-même. Et le temps me manque, aujourd'hui : encore un demi Brigade à relire avant ce soir, et, demain, nous partons pour Toulouse jusqu'à samedi...
RépondreSupprimerVous avez raison, je préjuge...
RépondreSupprimerje retire...
Que dire de plus ? Je retiens vos hiatus, seule formule viable, enfin, que l'on a pas envie d'achever trop tôt...
RépondreSupprimerCeci dit, ta position, Dohram, ou celle de Didier, ou de bien d'autres ici, ne sont pas si isolées. Faute du support ou de l'époque ? Une position nuancée ou modérée, en fait simplement complexe, a du mal à exister dans cette forme courte.
Les convaincus, les simples, les convertis, les certifiés, opposent leur vacarme aux vacarmes des autres, obtiennent des victoires faciles, émettent entre eux des signes de ralliement. Le modéré se fatigue, et se barre. Restent des gens qui ne convaincront jamais l'autre, le savent, et continuent.
Sur la place donnée aux modérés, je pense, ainsi que l'a déjà dit un de vos lecteurs (désolée je ne sais plus de qui il s'agit), que le vent tourne. Voici un entretien donné à memri tv par un théologien connu et respecté du monde arabe. Il y profère des énormités (enfoncé le Redeker) aux yeux de la doxa, sur une chaine connue pour sa complaisance à l'égard des idéologues tueurs de juifs. Or cet homme n'a fait l'objet d'aucune fatwa, d'aucune remise en cause en tant qu'homme de foi et savant. Est-ce à dire que le monde musulman peut exprimer et promouvoir le désir de se réformer dès lors qu'il se soustrait au prurit occidental ? Peu importe, regardez et dégustez *
RépondreSupprimer*Le regard et la voix des charismatiques, la référence à Gustave le Bon : tout incite à l'optimisme. Et les dames pourront admirer la noblesse de traits de l'interviewer en prime.
http://www.youtube.com/watch?v=cuLbdy6FH3M
Dommage qu'il n'y ait pas de version française (enfin, pour moi en tout cas...). Je rétabli néanmoins le lien.
RépondreSupprimerPour ceux que cela intéresserait, un portrait de Benoît XVI est lisible ici.
RépondreSupprimerCher Didier,
RépondreSupprimerj'avais raté ce très beau texte. Tout à été dit, je me contente donc d'un humble merci.
Incroyant... mais que peut dire ce mot ? Qui peut dire qu'il ne croit en rien ? Penser que le Darwinisme est le Vrai, le Juste, la Raison, la Lumière... c'est s'en remettre à une croyance, au même titre que de croire aux tapis volants, aux démons ou à Dieu le père et à son fils qui en profite. La Science est une construction, avec ses mythes qui fonctionnent comme pour toute religion; il faut croire en elle pour qu'elle agisse. Mais beaucoup de nos contemporains ont perdu de vue qu'ils ne vivent qu'adossés à une illusion, créée par le verbe, le logos...
RépondreSupprimerMerci Monsieur Didier Goux pour ce bel article. Je retiens particulièrement :
RépondreSupprimer«Durant ce temps, Sa Sainteté Benoît XVI, qui a la sottise anti-moderne de croire qu'il est le successeur de Pierre sur le trône de Rome, s'épuise à maintenir vivant, s'il se peut, le dogme qui nous a façonnés, tous ; alors que tout ce qu'on lui demande est de devenir le directeur moral d'une sorte de Planning familial planétaire et éternel - mais d'une éternité que tout le monde aura oubliée dans un demi-siècle. Bizarrement, il ne veut pas.»
C'est excellent !
J'ai commencé à lire les commentaires qui m'ont vite dépités.
Bon, il me faut faire des mises-au-point : Il est impossible de se faire débaptiser ! Le baptême est ACTE, ce qui signifie qu'il fut "fait" une fois, qu'il entre dans l'histoire de la personne, et ne peut donc en disparaître.
Il est effectivement possible de se faire débaptiser en France, ce qui est impossible aussi bien légalement que "sacramentèlement". Pourquoi est-ce possible ? Deux solutions :
1) certains prêtres ne connaissent pas le sujet (ce dont je doute)
2) puisque que la "débaptisation" de change rien dans les faits, les prêtres préfèrent peut-être y répondre plutôt que de subir le harcèlement des demandeurs qui ne comprendront jamais le sens d'un ACTE.
Le reste des propos est tout autant ridicule. Le plus comique étant celui-ci : "les pompes de Rome devraient être utilisées pour aider les pauvres". Je ris ! L'Église Catholique en matière d'action "caritative" n'a pas grand chose à apprendre de ces petits moralisateurs...
Le plus amusant étant l'idée que le pape n'aurait rien à dire sur le mariage (merci Didier Goux d'avoir si bien soulevé la stupidité du propos)... Sachant que notre conception du mariage et de l'amour (oui, même celle des plus profonds athées) provient du catholicisme et plus particulièrement du Concile de Trente qui institua le mariage d'amour et par là le rôle des témoins comme témoins de l'amour véritable des futurs époux contre les mariages arrangés !
Le reste des "critiques" n'étant que du raisonnement de bas-étage, et de la bêtise bien digérée, je ne souhaite pas perdre mon temps à y répondre. Nombreux sont ceux qui l'ont fais déjà bien mieux que moi, et que nos intervenants n'ont de toute manière pas voulus entendre.
Jean-Baptiste : merci d'être passé ! et, venant de vous, les compliments atteignent le coeur de leur cible...
RépondreSupprimerSur le fond, vous avez raison : discuter ne sert pas à grand-chose, en ce domaine hautement "épidermique". Mais, parfois, on s'y laisse encore aller...
(Au fait, vous ne pourriez pas user de votre influence sur la douce Élise pour qu'elle mette fin à sa blogo-désertion ?)
Vous avez raison de vous laisser aller ! L'intelligence des propos irrigue le monde lentement, si vous ne vous y laisser pas aller, vous et les autres, le monde serait infiniment stupide !
RépondreSupprimerJe n'ai juste pas la force de répondre en détail, aveux de faiblesse !
Je crois qu'Élise est un peu débordée en ce moment, je ne pense donc pas que sa désertion soit définitive. Je vous promet que je lui ferai part de votre tendre demande !
Il me faut essayer à l'avenir d'utiliser avec plus de parcimonie du point d'exclamation...
RépondreSupprimer