C'est curieux comme les progressistes, tout pointés vers l'avenir qu'ils sont, adorent commémorer en pleurnichant. Certes leur mémoire ne s'exerce pas au-delà de la Seconde Guerre mondiale, puisque grâce aux vertus dissipatrices de l'Éduc' nat', ils ignorent désormais qu'il y a eu des siècles. Mais cette mince poignée de décennies entre la Bête immonde et nous est suffisamment poissonneuse pour que Modernœud y aille régulièrement de sa petite déploration lacrymogène.
Ces jours-ci, c'est Coluche. Que l'on célèbre selon deux modes différents, soit en exaltant le rebelle-comme-on-n'en-fait-plus, soit en génuflexant devant l'image de sous-abbé Pierre qu'il s'était bricolée les derniers mois de sa vie, en réinventant la soupe populaire. On n'insistera pas sur le second mode : que nos petits deophobes autoproclamés éprouvent à ce point le besoin de s'inventer des saints laïques, et qu'ils soient contraints d'aller les chercher si bas, est suffisamment pitoyable et drôle en soi pour qu'il n'y ait besoin d'insister. Le premier mode est plus intéressant.
Je me souviens bien, moi, des débuts de la vague coluchienne, en 1974. Sur qui tapait-il, ce chevalier Bayard de la rebellitude pour qui Modernœud, près de quarante ans plus tard, reste tout pantelant de révérence ? L'armée, la police, l'Église catholique, les anciens combattants, c'est-à-dire des corps, constitués ou non, qui, déjà à cette époque, n'avaient plus les moyens, ni même sans doute le désir, de riposter. Après tout, Brassens cognait déjà sur les mêmes vingt ans plus tôt – en y mettant un peu de talent, lui.
Mais surtout, Coluche tapait sur le Franchouillard. C'est-à-dire le “beauf” inventé quelques années plus tôt par son ami Cabu, autre rebelle de confort insubmersible. Le Franchouillard de droite (bien sûr), raciste (ça va de soi), stupide (mais pourquoi le préciser ?), etc. – je ne vous fais pas un dessin. Le Franchouillard qui, en outre, est naturellement un fervent supporter des cibles secondaires de “l'artiste”, que l'on a rapidement énumérées plus haut. Très logiquement, lorsque l'officine crypto-socialiste SOS-Racisme est sortie des limbes, notre mutin de Panurge en fut aussitôt l'une des plus enthousiastes caisses de résonance.
Il me semble par conséquent que pleurnicher aujourd'hui que Coluche nous manque et qu'il n'a pas été remplacé est une double erreur. D'abord parce qu'il ne me manque nullement, à moi ; et ensuite parce qu'il a moult petits disciples, sur les ondes et les écrans, qui continuent après lui de taper sur tout ce qui promet de ne pas se défendre ni même de se fâcher : les petits Guillon, les minuscules Morel, les infinitésimaux Porte, les infra-moléculaires Aram, etc. : vous complèterez la liste mieux que moi.
En ce sens – la férocité vulgaire exercée contre qui ne peut ou ne veut se défendre en rendant coup pour coup, la posture de rébellion contre des idées ou des mœurs déjà réduites en miettes, le profond respect des lubies idéologiques en vogue, etc. –, Coluche fut en effet bel et bien un précurseur de ce qui n'en finit pas de proliférer sous nos yeux : le conformisme à nez rouge.
Pour la peine, pour avoir créé Coluche, ce personnage avec lequel on nous concasse encore les burettes vingt-cinq ans après sa mort, Michel Colucci subira donc ce tourment cruellement raffiné de reposer pour l'éternité sous une ignoble tombe en forme d'abribus banlieusard.
Ces jours-ci, c'est Coluche. Que l'on célèbre selon deux modes différents, soit en exaltant le rebelle-comme-on-n'en-fait-plus, soit en génuflexant devant l'image de sous-abbé Pierre qu'il s'était bricolée les derniers mois de sa vie, en réinventant la soupe populaire. On n'insistera pas sur le second mode : que nos petits deophobes autoproclamés éprouvent à ce point le besoin de s'inventer des saints laïques, et qu'ils soient contraints d'aller les chercher si bas, est suffisamment pitoyable et drôle en soi pour qu'il n'y ait besoin d'insister. Le premier mode est plus intéressant.
Je me souviens bien, moi, des débuts de la vague coluchienne, en 1974. Sur qui tapait-il, ce chevalier Bayard de la rebellitude pour qui Modernœud, près de quarante ans plus tard, reste tout pantelant de révérence ? L'armée, la police, l'Église catholique, les anciens combattants, c'est-à-dire des corps, constitués ou non, qui, déjà à cette époque, n'avaient plus les moyens, ni même sans doute le désir, de riposter. Après tout, Brassens cognait déjà sur les mêmes vingt ans plus tôt – en y mettant un peu de talent, lui.
Mais surtout, Coluche tapait sur le Franchouillard. C'est-à-dire le “beauf” inventé quelques années plus tôt par son ami Cabu, autre rebelle de confort insubmersible. Le Franchouillard de droite (bien sûr), raciste (ça va de soi), stupide (mais pourquoi le préciser ?), etc. – je ne vous fais pas un dessin. Le Franchouillard qui, en outre, est naturellement un fervent supporter des cibles secondaires de “l'artiste”, que l'on a rapidement énumérées plus haut. Très logiquement, lorsque l'officine crypto-socialiste SOS-Racisme est sortie des limbes, notre mutin de Panurge en fut aussitôt l'une des plus enthousiastes caisses de résonance.
Il me semble par conséquent que pleurnicher aujourd'hui que Coluche nous manque et qu'il n'a pas été remplacé est une double erreur. D'abord parce qu'il ne me manque nullement, à moi ; et ensuite parce qu'il a moult petits disciples, sur les ondes et les écrans, qui continuent après lui de taper sur tout ce qui promet de ne pas se défendre ni même de se fâcher : les petits Guillon, les minuscules Morel, les infinitésimaux Porte, les infra-moléculaires Aram, etc. : vous complèterez la liste mieux que moi.
En ce sens – la férocité vulgaire exercée contre qui ne peut ou ne veut se défendre en rendant coup pour coup, la posture de rébellion contre des idées ou des mœurs déjà réduites en miettes, le profond respect des lubies idéologiques en vogue, etc. –, Coluche fut en effet bel et bien un précurseur de ce qui n'en finit pas de proliférer sous nos yeux : le conformisme à nez rouge.
Pour la peine, pour avoir créé Coluche, ce personnage avec lequel on nous concasse encore les burettes vingt-cinq ans après sa mort, Michel Colucci subira donc ce tourment cruellement raffiné de reposer pour l'éternité sous une ignoble tombe en forme d'abribus banlieusard.
Ce n'est pas 35 ans mais 25 et c'est bien parce que les disciples ne sont pas à la hauteur qu'il manque. Cela dit, je n'attendais pas une autre position de votre part.
RépondreSupprimerAh oui, tiens ! Je corrige, merci.
RépondreSupprimerSinon, pas d'accord : les disciples sont parfaitement à la hauteur, ils ont même dépassé le maître (dans le conformisme, le fait de taper sur ce qui est déjà à terre, etc.).
Sauf que Coluche arrivait à me faire rire...
RépondreSupprimerMoi aussi, mais j'étais très jeune…
RépondreSupprimerexcellent !
RépondreSupprimerMoi aussi Coluche me fait rire : mais c'est parce qu'il a un extraordinaire talent d'humoriste, voilà pourquoi ! Après, les thèmes, la réflexion sur sa réelle ou supposée rebellitude, tout ça n'est que secondaire pour moi. C'était un grand showman (un rire toutes les 10s c'est quand même du grand art), et probablement quelqu'un de plus conformiste que ce que l'on veut bien dire : et alors ?
Par ailleurs, il n'était pas si conformiste que cela, dans mon souvenir de certains sketchs, c'est simplement que l'élite médiatique a filtré et retenu ce qui lui plaisait. non ?
Je préférais Desproges mais Coluche me faisait marrer. Je le ré-écoute avec plaisir.
RépondreSupprimerPluton modernoeud...
Acte I, Didier Goux publie les anecdoctes de son ami In-nocent sur les profs, catégorie nuisible de gauchistes de la pire espèce.
RépondreSupprimerActe II, Didier Goux n'aime pas Coluche car il tapait sur les flics, les militaires, les vieux, les Robert Marchenoir.
Acte III, on peut trouver un compromis, en réécoutant certains sketchs sur les ponctionnaires, autre catégorie fortement parodiée par notre comique du jour.
A t'il vanné les profs ? De mémoire, je ne m'en souviens plus et il est pour moi, temps d'aller à la cantine et donc pas le temps de faire des recherches sur google.
Je crois même qu'il y a des sketchs où il se moque de Krazuki et du communisme voire des syndicats.
Ca devrait rehabiliter Coluche auprès de Didier Goux.
Vous dites que Coluche s'en prenait à des gens déjà à terre (ce qui me paraît être un argument forcé faute de mieux). La campagne de 1981 montre qu'au contraire qu'il a fait peur à des gens puissants. C'est également faux concernant ses héritiers : vous passez sous silence le pouvoir de nuisance des cibles de Guillon et consorts. Et même en admettant que ce soit vrai, c'est toujours mieux que de s'en prendre à un mort...
RépondreSupprimerC'est bien là le paradoxe de Coluche : on sentait bien sa roublardise, son conformisme à l'air du temps... et pourtant il arrivait à nous faire rire. Et même ceux qui n'étaient plus aussi jeunes que cela.
RépondreSupprimerBon, je vais préciser les choses : Coluche m'a fait rire, disons entre 1974 et 1981, pour faire court. Lorsqu'on a commencé à en faire un saint laïque à la suite de sa soupe populaire, j'ai commencé à trouvé ça lourd. Et, depuis un quart de siècle qu'il est mort, je ne supporte plus beaucoup l'espèce d'ange rebelle après lequel soupirent des “nostalgiques” qui avaient deux ans et demi lorsqu'il est mort.
RépondreSupprimerVoilà.
Bien vu mon Cher !
RépondreSupprimerOn n'a plus le droit de s'en prendre aux morts maintenant ? Plus le droit de dire du mal de Hitler ? Ben merdalors…
RépondreSupprimerSinon, encore une fois, il me semble que ce billet vise moins Coluche (en effet, ce serait absurde de lui taper dessus) que ceux qui nous en font encore bouffer à pleine louche aujourd'hui.
Tiens, je devrais faire un billet sur l'horripilant Balavoine, en gardant l'élan…
"vous passez sous silence le pouvoir de nuisance des cibles de Guillon et consorts"
RépondreSupprimerSe passe-t-il un seul jour sans que le pouvoir de nuisance de Sarkozy et Marine soit étalé par chaque stagiaire journaliste, chaque rédacteur en chef bobo, chaque chroniqueur télé rebelle ?
Vous venez vraiment lire Didier Goux pour le voir taper comme tous ces maniaques à la Guillon sur les mêmes cibles évidentes et désignées par le troupeau bienpensant ?
Les gens parlent souvent (et évidemment) de Desproges pour ce genre de sujets, mais ne voient pas forcément ce qui faisait sa particularité.
RépondreSupprimerDesproges pouvait taper sur la droite, la gauche, les cintres, les juifs ou que sais-je, il se savait humoriste, et ne prétendait pas faire autre chose que des sketches. C'est (notamment) cette distance avec son sujet qui lui permettait d'écrire avec talent et sans retenue.
Les humoristes actuels n'ont d'humoristes que le titre. Ils font des tribunes politiques, balancent une vanne sur l'autre camp de temps en temps pour faire bonne mesure. Ils donnent des interviews pour expliquer et justifier leurs postures morales (voir les interviews de Guillon qui fait très fort dans ce domaine). Le fait de déguiser leurs tribunes politiques en sketches leur permet de se réfugier derrière la liberté d'expression quand on contradicteur proteste.
D'accord avec Guillaume, notamment la fin de son com. Les pseudo humoristes actuels sont plus des chroniqueurs radios que de vrais humoristes, contrairement à Desproges (plus à l'écrit même s'il a été révélé par la télé et le Petit Rapporteur, je crois) et Coluche (sur scène).
RépondreSupprimer"Aujourd'hui, on n'a plus le droit d'avoir faim ni d'avoir froid" !
RépondreSupprimerN'est-ce pas sublime, cette idée? Seulement c'est incomplet : il aurait fallu assortir cette déclaration de principe d'un arsenal de sanctions frappant ceux qui enfreindraient cette interdiction. D'autre part, il aurait fallu indiquer les circonstances dans lesquelles la faim ou le froid en question seraient sanctionnables. En effet qui de nous n'a pas senti à un moment ou à un autre un p'tit creux au moment où l'heure du repas se fait attendre ? Qui n'a déclaré, par un matin glacé d'hiver, avoir froid ?
A mon sens seuls devraient être punis d'amendes ou d'emprisonnement ceux qui souffrent de ces maux de manière chronique. Cela débarasserait nos rues de bien des indésirables.
Sinon, Coluche est bien entendu un saint. Tous ceux qui l'ont connu en attestent. Jamais agressif quand il était plein comme un boudin, toujours fin, subtil, cultivé, délicat. Avec lui, notre avenir s'annonçait lumineux. Il s'est éteint. L'avenir est sombre. c'est vraiment ballot !
Les progressistes modernes, adorateurs de Coluche ou de n'importe quel pitre déclaré, souvent vieillards précoces, unissent leur impuissance sincère dans le ressassement d'une époque supposée idyllique qu'ils n'ont pas connue - on ne peut leur en vouloir, ils puent déjà la mort.
RépondreSupprimerLes plaisirs de ce petit milieu sont à l'image de notre époque, décomposés. Tout est simulacre. Ils ne sont au fond que des conservateurs de ce monde, englués dans leur médiocrité.
Ben voyons, après Coluche, vous en prendre à Balavoine, mais vous n'avez peur de rien !
RépondreSupprimerPour faire le lien avec votre précédent billet (à succès) sur l'éduc'nat, vous n'ignorez pas qu'il existe aujourd'hui au moins un collège Michel Colucci. Lui qui, parait-il, se vantait de ne jamais ouvrir un livre, ceci explique peut-être cela.
RépondreSupprimerJe me rappelle les théories du complot qui avaient circulé au moment de la mort de Coluche. C'était forcément un assassinat. Il dérangeait trop l'ordre établi.
RépondreSupprimerL'hypothèse qu'il conduisait sa moto comme une burne, et qu'il n'aurait jamais dû entrer dans ce virage à une telle vitesse, sans penser qu'il pouvait s'y trouver le camion qu'il a heurté, était trop évidente et trop rationnelle pour ces gens-là.
N'oublions pas la mascarade de son enterrement, lorsque tel ancien premier ministre impliqué dans une affaire de sang contaminé et qui ne savait même pas que ses services plastiquaient le Rainbow
RépondreSupprimerWarrior, s'était crû obligé de lâcher un "salut enfoiré" la main sur le coeur et le sexe sur l'épaule, larmes de crocodiles à l'appui pour prouver au bon peuple ( il existe) que les clowns continuaient le spectacle.
Is sont de plus en plus présents pour le plus grand plaisir de l'espèce.
@Guillaume, vous avez tout compris sur Pierre Desproges. Mais qui sont ces "gens" dont vous parlez?
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec le propos du billet, mais soyons juste: le type avait un talent énorme. C'est comme ça.
RépondreSupprimerJ'ai une thèse personnelle concernant Coluche; c'est lui qui a permis la victoire de Mitterand... A mon avis, la thèse selon laquelle Chirac a fait passer la gauche est une légende, ça ne tient pas la route... Il a bel et bien essayé, mais si l'on regarde de près le report des voix, il n'en manque pas une seule de droite à Giscard, au second tour.
En revanche, je crois que Coluche a incité pas mal d'abstantionnistes "durs" (même pas inscrits sur les listes électorales) à aller voter pour la gauche le 10 Mai 81.
Je ne dis pas que c'était un sous-marin, mais que Mitterand, via attali a admirablement transformé la menace en avantage.
@pluton Je n'avais pas voulu sous-entendre que c'était votre cas (ne pas comprendre Desproges), mais ma phrase était maladroite. J'ai vu le nom de Desproges, et des types comme Guillon n'arrêtent pas de se réclamer de lui, donc j'ai fait mon petit aparté !
RépondreSupprimerSans doute parce que je suis née trop tard, il ne m'a jamais fait rire, ce mec. J'ai toujours trouvé que ses blagues étaient des sortes de brèves de comptoirs éculées.
RépondreSupprimerCC : c'est une question de perspective, en effet : à l'époque, elles ne l'était pas, éculées. Enfin, pas toutes.
RépondreSupprimerEt, comme le fait remarquer XP, c'était un vrai “showman”, contrairement aux déblateurs d'aujourd'hui, qui se contentent de débiter leurs petits textes fielleux sans la moindre once de drôlerie ni de talent.
"Sans la moindre once de drôlerie ni de talent"
RépondreSupprimerLà vous y allez peut-être un peu fort.
Ainsi j'ai entendu un humoriste, dire à la radio, qui faisait parler DSK :
"Vous allez rire, Votre Honneur, je plaide non coupable."
J'ai trouvé cela très drôle. Suis-je coupable ?
Bien que je sois d'accord avec beaucoup des choses que vous dites dans ce billet, je vous trouve injuste avec Coluche, qui avait incontestablement un énorme talent.
RépondreSupprimerCela dit, je dois ajouter que cette phrase : "Certes leur mémoire ne s'exerce pas en deçà de la Seconde Guerre mondiale, puisque grâce aux vertus dissipatrices de l'Éduc' nat', ils ignorent désormais qu'il y a eu des siècles." est un petit bijou.
"[ma tournée] est payée en grande partie par les entrepreneurs bretons et la région. Je remercie aussi la SNCF, marraine de l'opération. Je suis fier d'être aidé par le service public."
RépondreSupprimerYvan Le Bolloc'h pour TGV Magazine.
Ca n'a probablement rien à foutre ici et pourtant j'peux pas m'empêcher d'trouver que c'est plus ou moins raccord avec la discussion.
ClockworkBlack
Philippe Lemoine,
RépondreSupprimer"Est un petit bijou"
Je veux bien quant à l'esprit de cette phrase, mais pour mériter le qualificatif de "petit bijou", il eût mieux valu qu'elle soit d'aplomb !
En effet si cette phrase veut signifier que leur mémoire ne s'exerce pas AVANT la Seconde guerre mondiale, il eût fallu écrire : "... ne s'exerce pas au-delà de la Seconde guerre mondiale..."
Oui, oui, je sais ! Parfois il m'arrive, tôt le matin, de couper les cheveux en quatre !
Mildred,
RépondreSupprimerJe n'avais pas fait attention à cela et, à vrai dire, bien que j'adhère tout à fait à l'esprit de cette phrase dans son ensemble, c'est surtout la tournure de la dernière partie ("ils ignorent désormais qu'il y a eu des siècles") qui m'a beaucoup plu.
Mildred : je plaide coupable, le rouge de la honte au front ! D'autant plus rouge qu'il ne s'agit nullement d'une faute d'inattention : j'allais pour écrire “au-delà”, et après réflexion j'ai opté pour “en deçà”. Je me considère comme déshonoré pour les siècles des siècles.
RépondreSupprimerC'est corrigé, quoi qu'il en soit.
Philippe Lemoine : afin de boire cette coupe jusqu'à la lie, je me dois de vous informer que la partie de phrase que vous admirez n'est pas de moi ! Elle est cité souvent par Renaud Camus dans son journal, mais n'est pas de lui non plus. Et comme j'ai la flemme de chercher…
RépondreSupprimerEh bien bravo, tiens;pour une fois ça fais plaisir de lire autre chose que les conneries convenues sur le rebelle à pif rouge qui tapait là où ça ne peut pas se défendre.
RépondreSupprimerIl reste l'énorme talent du mec
en question et, comme vous dites,
l'inexistence de ceux qui prétendent marcher sur se traces.
J'ai connu le sieur Goux dans le Loiret jadis, et je peux vous assurer qu'il connaît par coeur le répertoire coluchien (et balavoinien aussi, mais il me tuerait si je révèle ça). Je me souviens... Notre Didier alcoolisé au dernier degré, debout sur une table dans un bistrot copieusement empoivroté, dégoisant d'une traite, avec une gouaille hautement goussienne, d'une voix de rogomme ténébreux et rogue, le sketch "Le Belge" ! Magnifique ! Moi qui suis égyptien, je riais comme une momie.
RépondreSupprimerHomo Aegyptus : entièrement vrai pour ce qui concerne Coluche, mais je proteste véhémentement quant à ce gros mollasson de Balavoine !
RépondreSupprimerAutre erreur qui trahit votre imposture : nul, à Orléans, ne m'a jamais vu dans l'état que vous dites, puisque j'ai commencé de boire après avoir quitté la ville…
Didier, j'attends avec impatience un billet sur Balavoine.
RépondreSupprimerJe ne le supportais pas non plus et je me suis réjouie quand il a disparu, sinon on en aurait pris encore pour trente ans!
Si les Français idolatraient Coluche, ça ne serait pas bien grave(les idoles, ça va, ça vient), mais le problème, c'est qu'ils lui portent une véritable affection!
RépondreSupprimer