« Elle me dit avec des frissons quasi extatiques le bonheur qu'elle trouve à vivre à Montreuil-sous-Bois, “deuxième ville malienne du monde”, et cela malgré les nuisances, qu'elle reconnaît, occasionnées par cette population immigrée. Je lui rétorque que si Montreuil est une ville malienne, elle y est une étrangère, quoique blanche et française. Elle me regarde alors avec colère, cette sexagénaire qui a combattu pour le Vietnam, le Larzac, Lip, l'avortement, les homosexuels, les prisonniers, les immigrés, et qui veut militer pour la légalisation des drogues douces, et qui, avec ses rides, ses longs cheveux gris, son teint jaunâtre de fumeuse, son haleine fétide, sa parole effondrée, a bien la tête dégénérée de ces gens qui fument du haschich depuis plus de quarante ans. »
Richard Millet, Fatigue du sens, p. 147.
Richard Millet, Fatigue du sens, p. 147.
Je trouve monsieur Millet bien injuste avec le haschich.
RépondreSupprimerVisiblement, vous avez trouvé comme une sorte de double ?
RépondreSupprimerha ha, j'adore Millet! pas de concession, ni de prisonniers, ni d'amis..
RépondreSupprimermais du courage en cette époque de larves festives. c'est pas mal.
Salut ! Peace and love !
SupprimerMillet n'aime surtout pas les rides et les cheveux gris!
RépondreSupprimerDe Montreuil je revoie cette image d'une Dominique Voynet toute essoufflée et en sueur, hypocrite à n'en plus finir, arrivant de son Jura pour constater les dégats meurtriers de l'écroulement d'un immeuble pourri sur un squat tout autant où vivaient de nouveaux français dans sa (et leur) ville "d'adoption".
RépondreSupprimerA gerber.
Le hachich est indispensable au vivre-ensmble, d'où sa légalisation prochaine et les coffee shop remplaceront nos bars à vin d'autant qu'il fait des sexagénaires, lui.
Inchallah.
Deux pages de Richard Millet et tu as envie d'abandonner la lecture pour toujours, à cause de la mauvaise foi, du sectarisme blanc, de la xénophobie, du racisme, de la posture littéraire, de la vanité, du ridicule de matamore, tout ce que la littérature peut concevoir comme immondices, à l'instar des pamphlets de Céline, se retrouve chez ce bonhomme.
RépondreSupprimerGrand bien vous fasse!
Ce qui me gêne chez Millet ce ne sont pas les immondices, (j'adore les immondices miam-miam), mais cette manière très tortillonnée d'écrire ce que Renaud Camus expose avec la limpidité qui lui est propre. Je dois préférer les immondices limpides.
RépondreSupprimerOn ne sait plus quoi faire, alors on diffâme ?
RépondreSupprimerVous avez raison, NV, Millet et Renaud Camus, c'est le même monde d'aigris, de conservateurs insanes, de cracheurs dans la soupe, de dénonciateurs ignobles, de pseudos créateurs insatisfaits, toujours en quête de reconnaissance médiatique, plus à cause de l'indignité de leurs idées que de leur art.
RépondreSupprimerIl y a tellement de choses vivifiantes dans la création moderne, qu'il est dommage que vous satisfaisiez de ces deux-là
Mais oui, et Renaud Camus, c'est pire qu'Hitler, c'est bien connu...
RépondreSupprimerMais je ne me satisfais pas de ces deux-là... J'aime aussi Richard Wagner et Ariel Sharon...
On dit bonsoir à Stéphane ! Allez, bonsoir !
RépondreSupprimerEt moi qui espérais en savoir plus sur les choses vivifiantes dans la création moderne...
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que la sexagénaire a oublié de militer pour le mariage homosexuel. Quelle tuile !
RépondreSupprimerCorto : vous dites ça parce que vous n'êtes qu'un pauv' drogué !
RépondreSupprimerPRR : en fait, je ne trouve pas Richard Millet très sympathique. Mais j'ai conscience que cette remarque est parfaitement idiote.
Hoplite : il faut bien reconnaître que les "accommodements raisonnables" ne sont pas de son fait.
Fredi Maque : ah oui, c'est vrai qu'en plus des Maliens ils ont la Voynet ! Pauvres gens…
Stéphane : mais enfin, personne ne vous empêche de lire tous les béni-oui-oui que vous voulez : il y en a plein les rayonnages de la FNAC !
NV : pareil.
La Pecnaude : non, on portraiture.
Mildred : on peut avoir quelques absences, à cet âge-là, et après une vie entière consacrée aux luttes…
D'abord, je ne suis pas drogué, juste sympathisant-shit-occasionnel.
RépondreSupprimerEt pour info, Millet est à l'honneur chez le camarade CSP !