dimanche 19 mai 2013

Le ressenti, mon petit vieux, il n'y a que ça de vrai !


Lorsque l'indignation psittaciste s'allie à une faible capacité d'argumentation, on obtient parfois des résultats curieux. Le blogueur nommé Bembelly, Lyonnais d'origine africaine (je le précise car cela joue son rôle dans la bonne compréhension de ce qui va suivre), me fait l'honneur d'un très court billet, sur le mode “plus jamais ça”. L'objet de son vertueux courroux : un échange de commentaires chez Nicolas, entre le dit Nicolas et moi. À propos de l'adoption du mariage guignol, Nicolas avait écrit :

Dans 10, 20 ans…les jeunes homos n'auront plus honte de se balader main dans la main.

Trouvant son envolée plaisamment bisounoursienne, je lui réponds ceci :

C'est sûr ! D'ailleurs c'est déjà largement le cas dans toutes ces riantes cités qui entourent Paris ou bordent Marseille.

À quoi Nicolas ajoute :

Si votre dernier combat est de mettre l'homophobie sur le compte de l'immigration, je ne peux rien. J'ai bistro.

Il n'en faut pas plus pour enflammer notre bon Bembelly, qui rédige un court billet intitulé Homophobie : Riante pensée et dérapage de Didier Goux. Homophobie, dérapage : parfait, on sait que l'on vient de pénétrer dans la xylolangue (j'ai d'abord voulu tenter quelque chose avec xylophone, mais ça prêtait à confusion).  Voici le texte :

Décidément, la bêtise humaine prend des proportions obscènes. Homophobie, racisme ambiant, la récréation verbale continue... Dans le billet de Nicolas "MPT et bravo aux CC" sur la Validation du Mariage pour tous par le Conseil Constitutionnel, cette sortie de route de DidierGoux…

Là vient se placer la capture d'écran de mon court échange avec Nicolas, puis la conclusion de l'Indigné :

Bonne remarque de Jegoun car, par "riantes cités qui entourent Paris ou bordent Marseille", il faut lire "les banlieues".
Riantes cités?
Cette riante pensée de Didier Goux est à inscrire sur le mur des cons.

Pour commencer, je suis d'accord avec la punition : je préfère me retrouver sur le mur des cons que d'être affilié au syndicat de la magistrature. Sinon, je ne me serais même pas avisé de ce coup de papatte un peu balourd si Nicolas n'avait attiré mon attention sur lui. Lorsque j'arrive, les commentaires ont commencé. Bembelly, notamment, a ajouté ceci :

Ce que j’épingle (comme toi dans ton commentaire), c’est le trait facile entre banlieue et homophobie. S’ il n’a pas le courage de dénoncer les cathos et autres "casseurs de pédés", alors qu’on fiche la paix à ces riantes cités de banlieue.

Comme je suis un garçon sociable (bien qu'homophobe et dérapant), je me fends d'une petite réponse :

Je suis désolé, mais les bandes de cathos casseurs de pédés n’existent que dans vos fantasmes et vos préjugés. Alors que sont nombreux (et assez faciles à trouver si on le veut) les témoignages – évidemment anonymes – de jeunes Arabes ou noirs des banlieues, qui expliquent que, homosexuels, ils sont obligé [sic !] de quitter non seulement leur cité mais aussi la ville où elles se trouvent [re-sic !] pour pouvoir avoir des aventures amoureuses ou sexuelles. ils disent aussi vivre dans la terreur constante que leurs copains viennent à apprendre leur "différence".
Mais continuez à traquer l’homophobie chez les catholiques : c’est beaucoup plus satisfaisant pour l’esxprit [re-re-sic !] et c’est absolument sans risque.

C'est alors que je m'attire cette réponse, censée je suppose me clore le bec et que je trouve irrésistible de drôlerie involontaire :

Mes parents sont dans une riante cité de la région parisienne…
Et ne sont pas homophobes.

Donc, désormais, les jeunes habitants de ces cités pourront se promener main dans la main, et même se rouler des pelles devant le Lidl, en toute quiétude : les parents de M. Bembelly n'étant pas homophobes, ils n'ont absolument plus rien à craindre.

L'affaire ne s'arrête pas là car, un peu plus bas, un autre commentateur, David Burlot, pourtant estampillé gauchiste grand teint, se mêle de me donner plus ou moins raison, quant à l'empathie éprouvée par les jeunes-à-guillemets des banlieues vis-à-vis de l'homosexualité. Ce qui achève d'énerver notre fiston d'homophiles, dont le ton se fait abrupt :

Ce qui m’importe c’est ce que JE ressens.

Eh bien, voilà, il fallait commencer par là ! Peu importe la réalité, donc, peu importe que les catholiques n'organisent plus de ratonnades anti-homos depuis magnifique lurette, peu importe que ces mêmes homos soient en revanche traqués dans les banlieues allogènes, ainsi qu'ils le disent eux-mêmes. Ce qui compte, et qui compte seul, c'est le ressenti de M. Bembelly. Et aussi le fait que ses parents ne soient pas homophobes. Avec ça, on a bien progressé, la vérité ne devrait pas tarder à émerger du puits.

Ce que je trouve le plus amusant, c'est cette façon tout à fait décomplexée, ou plus probablement inconsciente, de faire avec un parfait naturel ce qu'on interdit à ses adversaires supposés de pratiquer eux-mêmes ; à savoir, ici, la fameuse généralisation, le très-honni amalgame.

Si, demain, une bande de quatre ou cinq jeunes-à-guillemets envoie un homosexuel – avéré ou simplement soupçonné – à l'hôpital, il faudra surtout bien se garder de la moindre allusion à une possible homophobie de ces “banlieue-là” et considérer ce déchaînement de violence haineuse comme un fait divers rigoureusement isolé et non susceptible de se reproduire, sauf par pure et très peu probable coïncidence.

Mais, de son côté, cela ne gêne absolument pas M. Bembelly de s'appuyer sur l'homophilie supposée de deux personnes (à savoir son père et sa mère) pour en conclure que les banlieues ne sont pas du tout homophobes et que dire qu'elles le sont constitue un grave “dérapage”.

On pourrait aussi bien se demander au nom de quelle mystérieuse solidarité (de classe ? Ethnique ? Géographique ? Autre ?), M. Bembelly se présente comme personnellement outragé – non seulement lui, mais ses parents, qu'il a la grossière habileté de mettre en avant, sans doute pour m'inciter au silence plus facilement – lorsque l'on fait, devant lui, une remarque critique, une allusion ironique à ce qui se passe dans les cités en question. Est-ce que, vivant dans un village normand, je monte sur mes grands chevaux (de labour) si l'on dit devant moi que les gens de la campagne sont des bouseux déculturés ? Ou que les journalistes sont des lopettes bien pensantes ? Ou que les gros ont tendance à bander mou ? Pourquoi, toujours ou presque, cette inébranlable obstination à “faire front”, quitte à défendre pour cela l'indéfendable ? 

70 commentaires:

  1. C'est pas bientôt fini de recopier mes commentaires dans tous les blogs ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah, il fallait bien faire l'historique de la chose !

      Supprimer
  2. Ce dénis du réel me sidèrera toujours.

    Dans "10 ans, 20 ans ...", non seulement les homos n'oseront pas se tenir la main "dans nos riantes cités" sous peine de bourre-pifs halal, mais il y a fort à parier que tu pourras te l'arrondir pour trouver un troquet et écluser un canon.

    Et la, ça lui fera très mal, au Nicolas (je ne parle pas seulement de la chaine de magasins du même métal)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On fera comme dans tous les pays musulmans : on picolera à la maison.

      Supprimer
    2. Waa, l'objet du billet n'est pas mes propos. Tu aurais pu lire le billet, crétin.

      Supprimer
  3. Résumé des épisodes précédents:

    -Une loi qui concernera très peu de monde, et même très peu d'homosexuel(le)s, aurait dû être expédiée en 48 heures, comme en Grande-Bretagne, a mis des semaines à être votée parce que l'opposition, faute d'autre chose à se mettre sous la dent, a cru habile d'en faire un cheval de bataille contre le gouvernement et a déposé 5 000 amendements;

    -Un étrange amalgame d'extrême-droite, de cathos intégristes, d'antilaïcs qu'on croyait depuis longtemps disparus et soudain sortis de leurs tombes tels des morts-vivants, et de casseurs professionnels, s'est emparé de ce mauvais prétexte pour faire un mai 68 à l'envers, et continue à manifester contre ils ne savent trop quoi (en tous cas, certainement pas pour la révocation de cette loi, révocation que ni l' UMP ni le PS ni l' ANI ni le FdG ni le FN ne voteront évidemment pas) , sous la haute conduite spirituelle et intellectuelle de quelques frappadingues comme Barjot et Boutin, faute de mieux;

    -Les Eglises et les politiques, se rendant compte du guêpier et du ridicule dans lequel elles se sont laissées entraîner, se mettent à raser les murs (même Copé explique que, le 26 mai, c'est contre la baisse des allocs familiales pour les revenus élevés qu'il manifestera, et contre rien d'autre)

    --Resteront siur le champ de bataille ceux et celles qui entonnent par réflexe pavlovien "C'est la lutte fin-ââââle" , sans se rendre compte que tous les autres sont rentrés se coucher depuis longtemps.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Élie, arrêtez de mettre le même commentaire chez Didier et chez moi.

      Supprimer
    2. Je vois mal le rapport avec mon billet, mais si ça peut vous faire plaisir…

      Supprimer
    3. @ Nicolas:
      Je tâche simplement d'amener un peu d'objectivité dans un monde de brutes...

      Supprimer
    4. Si votre commentaire ressortit à l'objectivité, alors je suis danseuse étoile au Bolchoï.

      Supprimer
  4. Permettez que je cite Cyrano de Bergerac en guise de réponse

    il y a beaucoup de gens dont la facilité de parler ne vient que de l'impuissance de se taire

    Bonne fête de Pentecôte.

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour Monsieur Goux

    Ce Bembelly, sensible comme un "quartier, ne sait-il donc pas que, depuis que vous avez acheté une puissante Volvo, vous ne pouvez plus faire de sortie de route ou autre dérapage ?

    OK je sors...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Surtout au vu de ma conduite de retraité pré-alzheimer !

      Supprimer
  6. Que voulez-vous : si ceux qui ne sont d'accord avec lui ne sont pas automatiquement taxé (je n'ose écrire "stigmatisés") de catho homophobes xénophobes, racistes, méchants, blancs becs fachos etc etc, il se retrouverais obliger de respecter leurs opinions, chose apparemment impensable pour Bambylly… comme ça c'est simple et ça lui évite de réfléchir.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Y, vous voyez le problème à l'envers. On ne peut pas démontrer que vous êtes raciste (c'est un exemple), donc ça ne vaut pas le coup de discuter avec vous.

      Bembelly se trouve en face de lui d'un type qui parle des banlieues mais il est évident qu'il parle des immigrés DONC des noirs et des arabes.

      Du racisme ou pas ? La question n'est pas là. Le fait que Bembelly n'a pas nécessairement envie de respecter ses interlocuteurs.

      Supprimer
    2. "Bembelly se trouve en face de lui d'un type qui parle des banlieues mais il est évident qu'il parle des immigrés DONC des noirs et des arabes. "

      QUOI ???????? Il n'y aurait donc que des noirs et des arabes en banlieue ????? Qu'est ce que cette généralité ?????

      Supprimer
    3. On ne se méfie jamais assez de que dit notre langue à notre insu.

      Supprimer
    4. Tu vois, Skandal, tu viens de résumer ce que je viens de dire : il y a des gens avec qui on n'a pas envie de discuter parce que tu vas rebondir sur sur des connerie et tergiverser sur des conneries. En tant que reac, tu penses que c'est mal de dire qu'on voit les différences entre les gens. Ben non.

      Je n'ai pas dit qu'il n'y avait que des noirs tes arabes dans les banlieues.

      Supprimer
    5. Vous avez aussi toujours autant de mal avec l'ironie visiblement...

      Didier avait parfaitement compris lui. Cela signifierait il qu'il y a un humour réac et un humour socialiste ?

      En tant que réac et libéral je ne vois que des différences entre les gens contrairement aux collectivistes.

      Je sais bien qu'il n'y a pas que des noirs et des arabes en banlieue (j'habite en banlieue et vous aussi il me semble).

      Supprimer
    6. Skandal est fâché parce que je l'ai rembarré chez moi.

      L'ironie est un art qui se travaille.

      Supprimer
    7. Mince alors... je me suis fait "rembarrer" par Jegoun...

      Quel choix ai je ? Suicide ou inscription au PS ?

      Supprimer
    8. Me foutre la paix devrait suffir.

      Supprimer
  7. "Un étrange amalgame d'extrême-droite, de cathos intégristes, d'antilaïcs qu'on croyait depuis longtemps disparus et soudain sortis de leurs tombes tels des morts-vivants, et de casseurs professionnels, s'est emparé de ce mauvais prétexte pour faire un mai 68 à l'envers,"
    (Elie Arié)
    Alors là, si ce n'est pas une preuve du dérèglement climatique, je veux bien être congelée tout de suite.
    Il y a des années et des années qu'on a des manifestations de gauche au printemps. Même sous les gouvernements de gauche, il y avait des manifs de plus-à- gauche, avec un slogan magnifique:
    Chaud, chaud, chaud, le printemps sera CHAUD !!!
    Et là, quoi qu'on a ?
    Des gens qui braillent "un papa, une maman, on ne ment pas aux enfants" en brandissant des trucs couleur layette, bleus et roses, avec les ballons et des rubans ad hoc. Les gayfriendly ont répliqué avec leurs drapeaux arc-en ciel et d'autres ballons multicolores. Ah ben Dieu s'est gouré, comme il est vieux il est myope, il a confondu avec les jonchées de pétales de fleurs pour les fêtes-Dieu ou les rogations, et il envoie de la flotte.
    Rendez-nous nos manifs de gauche, les vraies, pour que le printemps soit chaud, chaud, enfin chaud...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Y paraît que les flics adorent les manifs de cathosFachosHomophobesRacisteAntiModerneStigmatisant car ils sont bien élevé, y crache pas sur eux, ils niquent pas leurs mères et y demandent poliment si ils peuvent allé faire pipi pendant la garde à vue…
      Dans quel monde vivons-nous?

      Supprimer
  8. Curieuse cette façon dont tout le monde parle des banlieues sans vraiment les connaître.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. David, je trouve que ce n'est pas un bon argument. Tout le monde connait les banlieues, dans la mesure ou chaque ville a les siennes.

      Supprimer
    2. Vous avez tort, Suzanne : il existe des docteur ès banlieues, qui seuls ont voix autorisée au chapitre. Il va sans dire que ni vous ni moi n'en faisons partie.

      Du reste, j'aimerais savoir ce qu'on entend par “connaître les banlieues”, à la fin des fins.

      Supprimer
    3. Ben non : vivre dans une banlieue (ou un pays) ne prédispose pas forcément à comprendre ce qui s'y passe ou s'y prépare. De même que choper un cancer ne vous donnera aucune lumière particulière sur cette maladie.

      (Et, non, je n'ai pas dit que la banlieue était un cancer, bordel !)

      Supprimer
    4. Nicolas, sans doute !

      Suzanne, tout le monde a sa banlieue. Mais je crois que celle de Didier n'est pas un fantasme

      Didier, de mon 93, s'il existe des maîtres en tout, j'attend encore que le mien m'explique ce qu'est la banlieue.

      Supprimer
    5. David: quand vous parlez de banlieues... vous évoquez surtout la vôtre ? Le 93, département-banlieue ?
      Mais nous avons aussi des banlieues de terroir qui valent bien les vôtres, espèce d'îldefrancien qui nous regardez de haut. Elles sont plus petites, moins craignos, mais elles existent, bon sang ! Avec leurs voitures brûlées, leurs immeubles où on jette les ordures par la fenêtre, leurs écoles où les gensdegauche blancs ou noirs ne mettront pas leurs enfants, préférant le privé, préférant n'importe quoi, n'importe qui aux petits noirzéarabes qui les peuplent.. (clin d'oeil à Bembelly, et smiley aussi.)
      Cette conversation est comme un jeu, en fait, où chacun ne dira pas ce qu'on ne peut pas dire sinon on se fait taxer de beauf idiot otage de TF1 bouffeur de reportages falsifiés engrangeant le discours de haine. Et c'est bien dommage, parce que ça coupe l'herbe sous les pieds de ceux qui agissent quotidiennement pour que la vie soit la meilleure possible en banlieue. Je pense à cette triste affaire de crèche Babyloup et à la pieuvre rampante de l'extrême droite islamiste qui s'applique et s'implique beaucoup dans ses implantations, mais aussi aux commerçants, aux enseignants, aux flics, à tous ceux qui sont concernés, et à trois petites filles turques qui habitent dans ma jolie province, dans la mini-banlieue d'une petite ville et qui avaient demandé, lors d'un conseil municipal, qu'on organise des "mercredi propreté et plantation de fleurs où on aurait pas le droit de mettre les papiers et les mégots dedans", et à qui on a répondu qu'organiser une action pareille donnerait une mauvaise image du quartier...

      Supprimer
    6. Didier, si. Ne pas y vivre ne vous permet pas de l'aimer et d'avoir ce regard spécifique.

      Supprimer
    7. @Suzanne,
      vous avez donc très bien compris. On ne connait pas la banlieue. Chacun d'entre nous y ses histoires, ses peurs et ses fantasmes. Dans la mienne, je croise des gamines trop tôt voilées dans le parc d'à côté, et ma cervelle de gauchiste enrage de voir des filles aussi mal éduquées. Mais pour autant la banlieue ne se résume pas un cocktail d'insécurité mâtiné d'islamisme.

      Quand au problème d'insécurité dans la province et dans les petites villes, prenons l'exemple de Loudéac (ville si chère à Nicolas et que je connais bien), les actes de délinquance sont aussi présents. Ils prennent souvent un retentissement important. Mais croyez-moi si vous le voulez, ce n'est pas la faute d'une banlieue qui n'existe pas là-bas. Il s'agit juste de décérébrés qui n'ont qu'un but emmerder le monde.

      Supprimer
    8. Si l'on vous suit, David Burlot, il est rigoureusement impossible de tenir le moindre discours à peu près précis (si j'ose dire) sur les banlieues.
      C'est pratique (ça évite de devoir dire des choses qui fâchent), mais c'est absurde. On pourrait en dire autant des campagnes reculées (halte aux clichés sur les bouseux !) ou sur les expos d'art contemporain (brisons les idées reçues sur le monde des bobos !).

      C'est la mode du "déconstructionnisme", ça. Il ne s'agit plus d'essayer de comprendre le monde, mais seulement de déconstruire les représentations. On se fait plaisir, on fait savant, mais on n'avance pas.

      En revanche, à Loudéac, tout est plus simple. Ce n'est plus la peine de déconstruire, puisque les rares délinquants qu'on y trouve sont Français (traduction de "ce n'est pas la faute d'une banlieue qui n'existe pas là-bas").

      A tout hasard, David Burlot, vous ne seriez pas une sorte d'homme de gauche ? Il me semble reconnaître quelques réflexes dans vos discours.

      Supprimer
    9. Marco Polo,
      Vous semblez être un grand voyageur, je vous pensais plus ouvert d'esprit. Mais il est vrai que venir commenter dans un blog réac m'expose à des rencontres inattendues. La simplicité du discours serait de lier délinquance à banlieues, banlieue à immigration. Et vous faîtes une erreur. La délinquance existe chez les bouseux comme dans mes HLM. Après chacun de nous y mettra les causes qu'il y voudra : immigration, pauvreté ou crétinisme consanguin.

      Supprimer
    10. Ben oui, halte à la discrimination des bouseux : nous au village, aussi, l'on a de beaux assassinats !

      Supprimer
    11. Pour tout vous dire, être "ouvert d'esprit" n'est pas une de mes valeurs. Je ne pense pas que Descartes ou Kant aient été particulièrement "ouverts d'esprit", par exemple. Ils essayaient plus prosaïquement, moins noblement peut-être, de "penser".

      Il se trouve que je vis chez les bouseux (les vrais, les purs), et que j'ai également vécu dans les quartiers dits "défavorisés" d'une grande ville française, et je vous l'affirme : non, il n'y a quasiment pas de délinquance chez les bouseux. Le dernier viol qu'on a connu était le fait d'un Noir récemment importé.
      Croyez bien que je m'en désespère : je suis sûr que la victime aurait préféré avoir affaire à un Français de vieille souche, probablement mieux suivi médicalement.

      Ah oui, petit détail : mon département est l'un des plus pauvres de France. C'est aussi l'un des plus sûrs, selon les dernières statistiques. J'en déduis fort logiquement (n'est-ce pas ?) que la pauvreté extrême nous protège de la criminalité.

      Bien sûr, on peut aussi relier la délinquance à l'immigration, les départements les plus pauvres et les plus sûrs étant aussi parmi les moins riches en immigrés, mais ce serait trop simpliste.

      Supprimer
    12. Habitant de la Seine Saint-Denis, je suis heureux donc de nous compter parmi les départements les plus riches (en chômeur, en RSA, etc).
      Vous vivez peut-être dans la Creuse, département pauvre, particulièrement parce que rural et paysan avec de très nombreux retraités dont on connait le montant des pensions. La délinquance chez le vieux étant assez rare, je peux concevoir que les statistiques de la Creuse se portent mieux.
      Quant à vos remarques sur le noir violeur, restons-en là.

      Supprimer
    13. Vous voulez dire que les jeunes de la Creuse seraient particulièrement en droit de brûler des voitures ?
      Que les collèges de la Creuse, remplis de jeunes pauvres, sont les pires coupe-gorge de France ?

      En tout cas, vous n'êtes pas un champion de logique.

      Vous semblez penser qu'être jeune pousse au crime, ce qui fait bien de vous un gauchiste : toutes les "raisons" sont bonnes pour expliquer le phénomène, et toutes les stigmatisations acceptables, pourvu qu'on n'évoque jamais l'immigration.

      D'abord vous nous dites que c'est la pauvreté, ensuite que c'est la jeunesse. Bientôt vous allez nous raconter que c'est le manque d'iode dans l'air, quand vous aurez remarqué que la Bretagne a de bonnes statistiques.

      Vos tabous vous empêchent de penser.

      Supprimer
    14. @ David Burlot :
      vous avez raison d'écrire "je suis heureux donc de nous compter parmi les départements les plus riches", et oui, car le 94 est un des 3 départements (français si ce n'est pas un gros mot) où sont immatriculées les voitures les plus chères (Stats du ministère de l'intérieur et de la DGFIP). La Creuse n'est pas sur le podium.
      Quant à votre richesse "en chômeur, en RSA, etc" je vous suggère de vérifier qui en bénéficie en Seine Saint Denis et de comparer avec d'autres départements : âge, origine, métier, formation, etc.
      Je pense que vous serIez surpris, mais je ne m'inquiète guère, vous n'êtes pas du genre à aimer sortir des ornières.
      Jusque-là ça va, dit celui qui tombe... Vous devriez vous intéresser à la loi sur la chute des corps, 1/2 gt2 et tout ça...

      Supprimer
    15. Je ne sais pas si David a des ornières mais il n'est pas du 94, contrairement à moi. Heureux Département avec Orly et Rungis qui nourrit toute la région.

      Supprimer
    16. @Anonyme,
      La Seine Saint-Denis étant fière de son 9-3, j'ignore si vos remarques s'appliquent toujours.

      Supprimer
  9. Bon.
    Je comprends plus.
    On est censé casser quoi ?
    Du pédé ou du gnacoué ?
    ps . Ca me fait penser au film "on ira tous au paradis" dans lequel Brasseur (homo) dit à Lanoux (Bouli) "t'as le type anti-sémite".

    Bref, à force de relever la moindre discrimination on arrive à la communautarisation.
    Et on s'y retrouve plus.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Au départ, on était censé casser du Didier Goux…

      Supprimer
    2. Ha ?! Encore quelqu'un de "stigmatisé" ?

      Supprimer
  10. Eh ben, il en tient une sacré couche ce pauvre garçon. C'est donc ça qu'on appelle un âne batsé?

    RépondreSupprimer
  11. C'est quoi ce bordel ?
    Allez : SOREMADE ! Le temps de combat est écoulé !
    On se salue et ça s'arrête là.
    D'accord ?
    Belle fin d'après midi.
    Apolline

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Au risque de me répéter, ce billet n'avait nullement pour sujet le mariage guignol…

      Supprimer
  12. Mes parents sont catholiques, ils ne sont pas homophobes, les catholiques ne sont donc pas homophobes.... CQFD....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, avec les catholiques blancs, ça ne marche pas, désolé !

      Supprimer
    2. Ha merde.... Je trompé, je m'excuse...

      Supprimer
    3. @Jegoun : je fais encore de l'ironie pour info...

      Supprimer
    4. Ah ! Merde ! J'avais pris ça pour de l'humour à 2 balles.

      Supprimer
    5. 2 balles c'est tout ce qu'il me reste après avoir payé mes impôts...

      Supprimer
  13. @skandal se trompe: mon père est catholique et il est homophobe; les catholiques, même blancs, sont donc tous homophobes.

    Et Bembelly s'est vautré, mais ça, ce n'était pas à démontrer, c'était acquis d'avance.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dman'.... Je suis tout confus maintenant, je ne sais plus que penser...

      Supprimer
  14. Souvent, pour les gauchistes, peu importe la réalité. Si elle n'est pas conforme à leurs convictions, ils refuseront toujours de la voir. On en a encore eu un exemple cette semaine avec les émeutes du Trocadéro. Alors que les photos étaient suffisamment éloquentes quant au profil des émeutiers, des élus socialistes comme Cambadélis ou le Guen ont préféré voir des groupes liés à l'extrême-droite! Pourquoi pas: dans ce cas, s'ils sont d'extrême-droite, les émeutiers du Trocadéro seraient donc également homophobes, non?

    Sinon, quant on a lu ses billets sur la journée nationale des mémoires de la traite négrière, il est savoureux de savoir que M.Bembelly est d'origine africaine. Cela veut dire que ses ancêtres n’ont pas été victimes de la traite… Sinon, il serait d’origine antillaise, brésilienne ou américaine. On peut donc affirmer, sans craindre la généralisation ni l'amalgame chères à M.Bembelly, que ses ancêtres n’ont pas été déportés parce qu'ils faisaient précisément partie de ces marchands africains qui vendaient les esclaves aux Blancs...

    RépondreSupprimer
  15. Pour répondre à votre dernier paragraphe : parce que M.Bembelly appartient à une communauté et que comme toute communauté celle ci vise un certain bien. C'est ce bien particulier qui la définit et non la nature de ses membres ... (Il nous faut ici remercier nos amis de la communauté musulmane sans qui la pensée d'Aristote ne nous serait restée inconnue)

    Ainsi une réunion de journalistes en surpoids avec un bilan hépatique à vingt fois la normale n'est pas une communauté jusque à ce que ses membres décident de s'associer en vue d'obtenir le remboursement du Viagra par la Sécurité Sociale

    Dés lors l'amitié règne entre les membres et la justice règle leurs rapports. L'amitié et la justice "découlant" de la communauté, c'est sans surprise que M.Bembelly vous les refuse.

    La réciproque est bien évidement vraie.

    Aristote est dans l’ensemble assez peu bisou compatible (comme on dit chez H16) mais pendant qu'on le lit on est pas au bistro

    Eli

    RépondreSupprimer
  16. Bon, M. Bembelly lui aussi veut pouvoir jouir sans entraves, on lui accorde. Il sait, lui, ce que c'est que le statut de paria, de damné de la terre, on ne la lui fait pas à M. Bembelly. Pour cela M. Bembelly, en parfait et servile mouton de l'idéologie progressiste, fait mine de croire que l'homosexualité serait un choix de vie comme un autre. Il est sans doute même prêt, remonté comme il est, à enfourcher le dogme égalitariste, avec ses amis des cités radieuses, consistant à dire que « Non seulement les races n'existeraient pas, mais à la limite les sexes et les attirances sexuelles non plus. Règne androgyne de l'homogénéité et de l'uniformité indifférenciée. » Guillaume Faye.
    Mais M. Bembelly, sait fort bien que le mariage homo et les adoptions qui en découleront fatalement, toujours le dogme égalitariste, est impensable en pays musulman, en Inde ou en Chine. Alors n'en parlons même pas dans nos cités radieuses !
    M. Bembelly en combattant du progrès et en pourfendeur des valeurs rétrogrades des tenants hétéros de la tradition espère sans doute pouvoir ainsi tirer quelques avantages d'une si courageuse et si révolutionnaire prise de position, pas du tout dans l'air du temps par ailleurs, vraiment pas du tout.
    Soyons sûrs qu'il est prêt à brader une tradition qui ne lui appartient pas, ça c'est une certitude.
    M. Bembelly est un décadent qui s'ignore ou qui fait semblant.

    RépondreSupprimer
  17. Ce qu'il y a de bien, quand on fait la tournée des blogs, c'est qu'il y a toujours un match en cours quelque part... où en est le score ? J'ai ramené des cookies pour qui veut assister au spectacle avec un minimum de confort.

    Parfois, je me prends à tous vous imaginer autour d'une bonne tablée, en toute amitié. Rêvez avec moi : Didier Goux et Bembally devisant gaiement de la banlieue idéale, Nicolas et Corto devenus les meilleurs copains du monde...

    Bon, le monde réel revient après cette courte page de pub bisou-certifiée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Blandine, vous avez parfois des idées bizarres. La votre, présentement, m'inspire plutôt la java des bombes atomiques.

      -)

      Supprimer
    2. Que voulez-vous ! trempez une utopiste dans une cuve d'acide, et vous obtiendrez forcément des idées étranges !

      Supprimer
  18. Ce Bembelly n'a tout simplement ("juste") rien compris à ce que vous disiez.
    Il ne sait pas qui sont les homophobes de ce pays.
    Ou il ne veut pas le savoir, car c'est "dérangeant".

    RépondreSupprimer
  19. Et c'est Nicolas qui ne l'a pas aidé à comprendre avec sa phrase :

    "Si votre dernier combat est de mettre l'homophobie sur le compte de l'immigration, je ne peux rien. J'ai bistro."
    Quelle confusion dans la "pensée" …

    RépondreSupprimer
  20. Commentaire périphérique au sujet du terme de "xylolangue":

    On parle de xyloglossie. Dans le genre, ceci pourrait vous amuser: http://www.cledut.net/xylo.htm

    RépondreSupprimer
  21. Ce qui comte, c'est ce que je ressens, et surtout c'est la manière dont j'arriverai à continuer à faire briller le progressisme alors que la réalité me donne tort!
    Il n'y a pas mieux qu'un électeur de gauche convaincu, pas un électeur du dimanche qui lui, vote pour une belle trogne, pour transformer un mensonge en vérité.
    Il est beau le niveau intellectuel de la France.

    RépondreSupprimer
  22. Je ne juge pas Bembelly que j'aime bien mais en revanche, pour le reste de votre propos, quand j'ai écrit ça sur mon blogue :
    http://heresie.hautetfort.com/archive/2013/04/09/qui-a-agresse-wilfred.html
    Je me suis fait allumer dans des proportions que vous n'imaginez pas d'autant que j'ai tout de même réécrit le billet beaucoup plus direct et moins allusif au départ.
    à gauche, j'ai remarqué qu'ils adorent le réseau lexical du dégoût. Particulièrement, ils raffolent de l'adjectif "immonde".

    RépondreSupprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.