Trouvé chez Georges :
« Sauf peut-être en matière strictement scientifique, et alors seulement au sein des sciences dures, un des grands moyens de l'aveuglement, et de l'asservissement de la parole, et de la sujétion de la pensée, c'est l'exigence de vérités pures. Veut-on faire taire un homme et le ridiculiser, il n'est que d'exiger de lui que chacune des propositions qu'il émet et le moindre de ses mots soient strictement exacts en tout point. Veut-on étouffer une idée, empêcher une révélation, obnubiler le dévoilement d'une situation (et les plus évidentes sont les mieux offusquées, quand elles ont la langue contre elle…), il suffit de ne tolérer, en leur expression, aucun raccourci et nulle approximation.
« Tous les censeurs savent cela : la vérité n'est pas pure. Elle est stratifiée, mélangée, contradictoire, pleine d'enclaves et d'enclaves dans les enclaves ; et ces enclaves au sein de la vérité sont des faussetés, des contrevérités comme on dit des contre-courants, des vérités de second rayon, qui contredisent la vérité mais n'en sont pas moins vraies et n'en font pas moins partie de son empire. Que dans la transmission des messages on interdise la perte et la déperdition, les malentendus, les approximations abusives du sens par chacune des parties, il n'y aura plus de messages. »
Renaud Camus
« Sauf peut-être en matière strictement scientifique, et alors seulement au sein des sciences dures, un des grands moyens de l'aveuglement, et de l'asservissement de la parole, et de la sujétion de la pensée, c'est l'exigence de vérités pures. Veut-on faire taire un homme et le ridiculiser, il n'est que d'exiger de lui que chacune des propositions qu'il émet et le moindre de ses mots soient strictement exacts en tout point. Veut-on étouffer une idée, empêcher une révélation, obnubiler le dévoilement d'une situation (et les plus évidentes sont les mieux offusquées, quand elles ont la langue contre elle…), il suffit de ne tolérer, en leur expression, aucun raccourci et nulle approximation.
« Tous les censeurs savent cela : la vérité n'est pas pure. Elle est stratifiée, mélangée, contradictoire, pleine d'enclaves et d'enclaves dans les enclaves ; et ces enclaves au sein de la vérité sont des faussetés, des contrevérités comme on dit des contre-courants, des vérités de second rayon, qui contredisent la vérité mais n'en sont pas moins vraies et n'en font pas moins partie de son empire. Que dans la transmission des messages on interdise la perte et la déperdition, les malentendus, les approximations abusives du sens par chacune des parties, il n'y aura plus de messages. »
Renaud Camus
Superbe passage. Style souverain de Renaud Camus!
RépondreSupprimerDommage que cet imbecile se soit fourvoyé, il a du style !
RépondreSupprimer:-)
[Non, je n'ai pas lu…].
La vérité ne serait donc qu'une somme de mensonges ?
RépondreSupprimerEuh ! on n'appelle pas cela aussi le double langage ?
RépondreSupprimerIl faut certes être expert pour bien le manier car comme disait Talleyrand on ne sort de l'ambiguité qu'à ses dépens ...
iPidiblue langue de vipère
Monsieur Poireau : je vous prierai, bien aimablement, de retirer "imbécile" et, pendant que vous y serez, "fourvoyé".
RépondreSupprimerNon, vraiment, ça me ferait plaisir...
ça, y'a pas à dire, y'a de la plume là-dedans, et bien trempée ma fois...
RépondreSupprimerIl faut pourtant bien qu'il y ait des vérités éternelles, comme la beauté.
RépondreSupprimerNe serait-ce que le questionnement, qui n'est, sans doute, qu'un symptôme de ces vérités.
Je me demande où il veut en venir!
RépondreSupprimerMais je suis d'accord: arrêtons d'employer de grands mots: "vérité" fait partie de la liste. Mais essayer de tendre vers, c'est humain!
"...il n'est que d'exiger de lui que chacune des propositions qu'il émet et le moindre de ses mots soient strictement exacts en tout point."
RépondreSupprimer"Tous points" ou "Tout point" ? Il a là place - au moins - pour l'interrogation, voire le doute...
Marcel... impur(s).
Par dessus tout, ce qui est intéressant dans cette citation, c'est ce qu'elle ne dit pas mais ce que l'on peut en déduire.
RépondreSupprimerL'art de la conversation est un postulat. Celui du dialogue encore davantage. Ce postulat est le suivant : le dialogue nous mène vers quelque chose.
Il est particulièrement aisé de se situer en retrait de celui-ci et de ne faire que le ponctuer, attendant l'argumentation de l'interlocuteur, pour le simple plaisir de la démonter, dans ses approximations. Comme tout discours a en effet des failles, rien de plus facile et en vérité, rien de plus "petite-bite"...
L'interlocuteur "honnête" ne peut plus discourir et passe son temps à justifier ses erreurs plutôt qu'à étoffer les points positifs de son argumentation.
Et des exemplaires de la sorte, sur le net, y en a des tonnes. Des kilotonnes.
Excusez mon intrusion intempestive, mais est-ce que vous ne pourriez pas reprendre votre pauvre Tang, là, qui est inconsolable de s'être fait jeter comme un malpropre de son blog préféré ? C'est que désormais il erre comme un pauvre jobard dans la blogosphère et qu'il vient faire ses besoins chez Georges. Oh, remarquez, on a l'habitude, hein, c'est pas que ça nous dérange vraiment, non, mais il est en plein délire, là, et j'ai bien peur que ça ne dégénère complètement, un de ces quatre matins. Le pauvre en est à se prendre, je vous le donne en mille… pour un professeur ! (Je sais, c'est affreux.) Ça ne devrait pas être si compliqué que ça de lui ouvrir une chatière, disons une fois par mois, genre, que ça le soulage un peu.
RépondreSupprimerEnfin, vous faites comme vous voulez, évidemment, j'aurai fait mon devoir de citoyen blogueur.
PS. À lire les commentaires étranges qu'ont suscité les quelques phrases de Renaud Camus recopiées chez moi, je me dis qu'on ne doit pas le lire très souvent, par ici.
Tang se morfond ? Comme c'est bête alors qu'il y a tant de boulot qui l'attend en Chine ou en Birmanie !
RépondreSupprimeriPidiblue nuits de Chine, nuits calines.
Monsieur Tang,
RépondreSupprimerVous faites vos besoins chez georges ? Avez-vous essayé les rideaux... en partant ? Moi oui.
Marcel... emmerdeur.
Georges : effectivement, j'ai beau me démener comme un diable, j'ai du mal à leur faire lire des choses intelligentes (ici, concert de huées). Mais je ne désespère pas d'en convertir quelques-uns (Dorham, Balmeyer, et deux ou trois autres...).
RépondreSupprimerC'est dur, la vie de missionnaire camusien...
Ah ! il faut coucher pour devenir intelligent, vous le savez pourtant bien Didier !
RépondreSupprimerQuant à lire au lit à deux, à trois, ou plus, je n'ai rien contre du moment que les concubins sont agréables ...
iPidiblue la veilleuse à la main.
Toujours à vouloir faire passer Didier à la casserole, iPidiblue, mais la casserole doit être de confortables proportions.
RépondreSupprimerOh ! mais j'ai confiance en Didier il ne m'a pas attendu pour passer à la casserole ...
RépondreSupprimerIl n'y a pas que des vierges et des puceaux sur Terre comme disait ma grand-mère !
iPidiblue sous le signe du Bélier
Je ne sais pas si je fais mes besoins mais certains ressentent celui de sabrer mes taquineries sur les fautes commises par la crème des défenseurs de la belle langue...
RépondreSupprimerCertains donc et qui se targuent de ne pas sacrifier la liberté d'expression, de ne pas jouer avec les ciseaux.
Un charmant complément aux gracieuses pratiques d'un certain G qui lui ne s'en cache pas et ne s'encombre pas de fausse morale lorsqu'il sélectionne chez lui ce qui l'arrange, croit-il, avec son bien maigre discernement...
Rideaux. Je veux bien me foutre un peu de ce petit monde ici, mais je ne vais quand même pas rompre le seul voeu de silence ayant un semblant de valeur que j'aie pu faire - ailleurs fatalement.
Dans le but d'améliorer la tenue des "débats" commentateurs en ces lieux je suggère à M. Goux de profiter de ses facilités d'administration pour corriger, dans le commentaire petitement frappé d'un de ses amis, la monstrueuse faute d'accord que j'ai eu la grande bonté de pointer et qui offense mon bien maigre sens grammatical.
Et je rappelle au "taulier" à la mémoire souvent fautive, que si son ami n'avait pas ressenti une fois de plus le violent besoin de pleurnicher chez son copain, je l'aurais laissé dans sa crasse, étant attendu que commentant quelquefois chez lui, je ne le fais certes pas en espérant autre chose qu'une publication bien partielle mais très prévisible (ah si tous mes élèves l'étaient autant! quel ennui ce serait d'enseigner!)... C'est dire si son intervention était inutile (et je le sens déjà bien contrit...)
Là dessus je vous laisse à ces ciseaux qui vous chatouillent bien fort, ou à quelque drapé moralisateur d'une rare indécence. Pauvre honneur! voilà bien l'autre grand crucifié des hommes, et pour le salut d'aucun...
Rions mes frères.
Tangleding:
RépondreSupprimerEt si vous essayiez les phrases courtes ?
Suzanne
Suzanne:
RépondreSupprimerJe vais faire bien mieux: me taire. Bonne journée à vous.
Suzanne, surtout, ne répondez pas à Tang ! Il pourrait se ré-installer ! Nous avons été tranquille quelques temps mais apparemment ce monsieur ne comprend pas quand Monsieur Goux lui dit qu'il est indésirable ici.
RépondreSupprimeranonyme:
RépondreSupprimerL'aubergiste est maître chez lui.
Je n'ai pas beaucoup lu Tang, mais mais mais : j'ai du mal à comprendre où il veut en venir.
J'ai une petite tête qui n'apprécie les longues phrases que quand elles sont belles et pleines d'images. Je n'aime pas relire un paragraphe en me disant "je n'ai rien compris, j'ai du mal le lire" pour m'apercevoir que l'auteur s'emballe, grogne ou gémit pour une chatouillerie d'ego ou un trois fois rien dilué dans mille fois son volume de rien. C'est pour ça que je n'aime pas trop les blogs de profs de lettres. Ils causent, ils causent, pour te raconter l'angoisse qu'ils ont de n'avoir rien à dire et le souci qu'ils ont de le dire le mieux possible, Enfin, mieux que leurs copains de blog, quoi.
Ici, c'est plus rigolo.
Suzanne
Mais oui des phrases courtes mais, attention, "aucun raccourci et nulle approximation", sans quoi vous tomberiez sous le coup de cet "emprunt".
RépondreSupprimerMarcel.. empétré dans les contradictions, dans les plis, les replis... merde !
Rideau !
Didier Goux : ce n'est qu'une manière de parler !
RépondreSupprimerDommage que ce monsieur ait pris des chemins discutables !
C'est mieux ?
:-)
Monsieur Poireau : non, ça ne me va pas davantage ! De quels "chemins discutables" parlez-vous ?
RépondreSupprimerSi, Tangleding sait faire usage de son esprit de synthèse quand il le veut, la preuve Georges est devenu un simple "G" !
RépondreSupprimeriPidiblue reductio ad absurdum
D'abord je tiens à dire que Georges est très spirituel, voici le mot de l'année extrait aujourd'hui même d'un très célèbre forum :
RépondreSupprimerRe: Le français littéraire n'est pas le français courant.
Envoyé par: Didier Goux ()
Date: 16 mai 2008, 13:07
Oui, Monsieur Mayer : bientôt, le client devra tenter de repérer, sur les trottoirs, les jeunes femmes qui ne fument pas, s'il veut éviter les impairs.
Envoyé par: Boris Joyce ()
Date: 16 mai 2008, 13:09
Mais pourquoi éviter les impers ?
iPidiblue ou admirez l'artiste en Georges !
Merde alors, c'est la deuxième fois que vous encouragez la curée(ou ne découragez pas, ce qui ne change rien sur le fond), contre Restif d'abord, contre Tang ensuite ; c'est laid et ça ne vous va pas du tout.
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerJe suis déjà converti (vais pas le faire tous les matins tout de même)...
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Concernant ce Tang, que je ne connais pas, il n'a quand même pas l'air si déplaisant.
Pas plus que d'autres, je veux dire...
Et il est vrai que vous vous faites souvent l'âpôtre de la liberté d'expression. Pourquoi lui en serait-il exonéré ?
(si c'est d'ordre personnel, écrivez "Papa Tango Charly" et je me la ferme)
Je vous remercie humblement Dom. Vous rachetez la désolante cour d'arrivistes qui s'empresse ici de donner son avis sans rien savoir.
RépondreSupprimerJe vous souhaite une excellente journée. Et je vous remercie aussi (surtout) pour votre pensée pour Restif, si par hasard ses pas le mènent ici je peux vous assurer que vos quelques mots ne manqueront pas de lui faire grand plaisir et c'est très bien. Merci.
PS: Soyons clair: je ne vous embarque pas dans mon minuscule différend Dom; simplement vous avez apporté de la dignité et cela vous honore à mes yeux.
Maman Charly : Tang est professeur de lettres, jeune... impardonnable donc, "inéducable" à perpétuité, une sorte de Jessica/Brandon irrémédiable.
RépondreSupprimerMarcel... qui fut élève, jeune et remédiable.
Serait-ce un éloge du flou artistique ?
RépondreSupprimeriPidiblue chercheur d'or sous la paille.
PS Par exemple M.Didier Goux est lui un écrivain en bâtiment sérieux et recommandable, qui met de l'emplâtre là où il le faut et applique la garantie décennale sur ses "Brigades Mondaines" : si mon texte ne vous fait pas bander, je vous le rem-bourse !
Mais, enfin, Dom : est-ce que j'ai encouragé quoi que ce soit ? Je laisse chacun libre de dire ce qu'il veut ici et n'interviens à peu près pas ! Si Georges, Chieuvrou, Tang, ou d'autres ont envie de venir s'ébattre ici, je m'en fous. Si d'autres en sont gênés et le disent, c'est également leur droit.
RépondreSupprimerQue puis-je faire de plus ? Ou de moins ?
Didier, si c'est le cas une des personnes ayant les droits d'administrateur de votre blogue a effacé à votre insu un commentaire où je moquais (assez innocemment au fond) l'erreur de conjugaison commise par Georges...
RépondreSupprimerIl peut aussi s'agir d'un bug de mauvais goût... Ce sont des choses qui arrivent...
NB: "étant entendu" et non "attendu"...
@Marcel: Ah l'irremédiable, toute une époque. Une épopée même!
Didier Goux, vous vous plaignez à moi que je vous ai "refilé Tang", mais rien ne vous empêche d'être clair avec lui, s'il vous pèse tant que ça.
RépondreSupprimerSi "je vous ai refilé Tang", comme vous dites — et je n'ai pas eu grand-chose à faire, vous le savez bien —, c'est qu'il est à sa place chez vous, et qu'il me faisait de la peine à pleurnicher comme une jeune fille délaissée, depuis que vous l'avez viré assez méchamment. Ce petit con se cherche un papa, et vous êtes tout indiqué pour cela, vous qui aimez avoir l'air d'aimer tout le monde. Votre système est bien huilé, il devrait vous permettre de composer avec tous vos benêts, même les plus pénibles ; et dans cette catégorie, je suis bien d'accord, Tang est un chef.
Si vous aviez un peu de clarté et d'honnêteté dans vos relations, vous ne seriez pas en but à ce genre de "harcèlement".
PS. Pourquoi intituler "Emprunt" ce qui revient à Renaud Camus ? Que vous le trouviez chez Georges ou chez Albert, c'est toujours du Renaud Camus. En revanche, on s'est beaucoup amusé à lire les commentaires que votre "emprunt" a suscités, à peu près tous à contresens, ou au minimum hors-sujet.
Les benêts qui font des commentaires à contre-sens ou hors-sujet chez Didier Goux dont le système est bien huilé.
RépondreSupprimerLaissez-nous nous ébattre, Georges, que diable.
Oh, mais je vous en prie, Chère Madame, faites donc !
RépondreSupprimerLa prochaine fois Didier citer Placid et Muzo, cela fera moins d'histoires ...
RépondreSupprimeriPidiblue dit Pif le Chien ou Ouaf ! Ouaf !
Je me sens plutôt flaccide et maso, pour l'heure...
RépondreSupprimerPour qu'on ne vienne pas m'accuser de censurer en douce, je signale que je viens de supprimer un nouveau message de Tang, lequel ne visait, comme d'habitude, qu'à tenter de ranimer de vieilles querelles stériles n'amusant plus personne, je pense.
RépondreSupprimerLes messages suivant, du même auteur, subiront dorénavant le même sort, jusque lassitude complète du sujet...
Brrr ! Ça ne rigole pas, ce soir, on dirait.
RépondreSupprimer