Je prétends que remplacer la connaissance et son apprentissage par un discours moral est un danger majeur pour la civilisation. Pourquoi ? C'est très simple, la morale vise à figer l'état d'une société à un instant t considéré comme un état limite qu'on ne peut dépasser sans franchir une loi, dans ces conditions toute forme de progrès est impossible, cet état est très bien symbolisé et caractérisé par le principe de précaution alors qu'on sait bien qu'il est impossible de prouver l'innocuité et l'absolue neutralité de toute découverte ou de toute invention, c'est même par définition antinomique. Tout ce qui bouleverse notre présence au monde, par les moyens que nous avons d'agir sur lui ou par la représentation que nous en avons ne peut qu'avoir des conséquences à proche, moyen ou long terme et parfois sinon toujours imprévisibles. Soit vous acceptez le principe du risque, soit c'est le monde qui choisira pour vous, car il n'est pas inerte et le temps fait son oeuvre modifiant et bouleversant toutes choses. Vous ne sortirez pas de ce dilemme, soit vous choisissez consciemment avec les ressources de votre intelligence et l'état présent de votre savoir, soit vous renoncez à diriger votre destin et vous vous livrez à tous les aléas possibles. Il n'y a pas d'issue qui permette de garder à la fois les mains propres et la responsabilité de votre destin.
Pierre Driout
Pierre Driout
Il est bien sérieux, ce Pierre Driout. Invitez le donc à venir faire un petit tour sur ce blog, je connais un certain IPiDiblue qui mettra une note poético-rigolote là-dessus.
RépondreSupprimerSuzanne
Il me semble qu'à la fois il donne un sens au principe de précaution plus large que l'acceptation actuelle (qui est politique) : il parle plutôt de l'audace, en creux, et dans tous les domaines ; et à la fois il restreint ses conseils à la façon de mener sa vie individuellement, ou tout au moins, c'est ce qu'on en retire.
RépondreSupprimerC'est toujours plus facile de prôner l'abandon du principe de précaution lorsqu'on n'envisage pas les répercussions sur l'autre ou la collectivité.
En résumé, ça manque et de rigueur et d'exemple : on ne peut pas parler de la même façon du principe de précaution en matière de médecine, de ressources énergétiques, de manipulation génétique ou de rue à traverser.
Je préférerais être promené en laisse sur la plage de Veules-les-Roses ... mais bon, tout le monde n'a pas la chance d'avoir quatre pattes !
RépondreSupprimeriPidiblue sans collier, ni maître
Le bon principe de précaution, ce serait d'interdire les copier-coller avec un judicieux copyright.
RépondreSupprimeriPidiblue TM
le copier-coller, mais pas le co-piner coller, hein, IPidiblue? (smilet!)
RépondreSupprimerSuzanne
Je vais quand même donner une explication pour Mlle Audine, cette semaine le maire d'un petit village de Haute Marne - qui me connaît - m'a envoyé un mail pour me demander un soutien dans son combat contre les OGM, il est membre de la Confération paysanne et appuyé par le PS, il avait pris un arrêté municipal - illégal - contre les cultures d'OGM sur son territoire !
RépondreSupprimerBien entendu je n'ai nullement l'intention de soutenir son combat quelque soit ma sympathie pour lui.
Si les 36 000 maires de France se mettent à faire la loi, cela va être un joli boxon dans le pays et je ne suis pas favorable aux jacqueries.
Quant à la démagogie du PS, vous savez ce que j'en pense ...
iPidiblue champenois
Je n'interviens pas dans le débat.
RépondreSupprimerAu nom du principe de précaution.
Nicolas : je fais comme vous, tiens !
RépondreSupprimerEt la démocratie participative alors ?
RépondreSupprimerDidier attention ! il y a de faux royalistes sur votre blog, peut-être même êtes-vous infiltré par des delanoïstes !
iPidiblue ségolénien vôtre
iPidiblue : quel plaisir prenez-vous à m'épouvanter de la sorte ?
RépondreSupprimeriPidigoux à contre-courants