Ce matin, l'Irremplaçable est partie faire les courses de la semaine. À peine a-t-elle eu disparue que je suis venu m'asseoir devant l'écran où les mots se rangent, afin de terminer le deuxième chapitre du BM, commencé hier en début d'après-midi, et...
Et rien. Profitant de cette petite poche de solitude, je n'ai pas écrit une ligne. Je n'ai même pas fait mine d'ouvrir le document Word que je suis censé nourrir.
Pour chaque livre écrit, il y a toujours une ou deux de ces demi-journées que je vole au travail. Et toujours quand Catherine est absente. Avec une jubilation disproportionnée au larcin. Ces quelques heures - deux ou trois, au maximum - sont étonnamment précieuses. On les dirait comme arrachées au flux avec lequel elles auraient dû faire corps, et suspendues à mon seul usage, pour ma jouissance toute personnelle, comme des jambons accrochés à la solive.
À moins qu'il ne s'agisse d'une sorte de voie de garage, d'une dérivation dissimulée à tous vos regards. Je m'arrête un moment au milieu de la voie déserte, envahie d'herbes courtes et jaunies dans le bout, et je vous regarde passer à vitesse régulière, fonçant vers la prochaine gare nocturne, où il me faudra bien vous rejoindre.
Mais, pour l'instant, je n'y pense pas. Je suis là pour une heure ou deux encore, dissimulé derrière un rideau de peupliers, immobile, goûtant solitairement le silence de ce temps arrêté.
Et rien. Profitant de cette petite poche de solitude, je n'ai pas écrit une ligne. Je n'ai même pas fait mine d'ouvrir le document Word que je suis censé nourrir.
Pour chaque livre écrit, il y a toujours une ou deux de ces demi-journées que je vole au travail. Et toujours quand Catherine est absente. Avec une jubilation disproportionnée au larcin. Ces quelques heures - deux ou trois, au maximum - sont étonnamment précieuses. On les dirait comme arrachées au flux avec lequel elles auraient dû faire corps, et suspendues à mon seul usage, pour ma jouissance toute personnelle, comme des jambons accrochés à la solive.
À moins qu'il ne s'agisse d'une sorte de voie de garage, d'une dérivation dissimulée à tous vos regards. Je m'arrête un moment au milieu de la voie déserte, envahie d'herbes courtes et jaunies dans le bout, et je vous regarde passer à vitesse régulière, fonçant vers la prochaine gare nocturne, où il me faudra bien vous rejoindre.
Mais, pour l'instant, je n'y pense pas. Je suis là pour une heure ou deux encore, dissimulé derrière un rideau de peupliers, immobile, goûtant solitairement le silence de ce temps arrêté.
La glandouille est nécessaire à la vie. A la survie, même.
RépondreSupprimerLa muse partie, la souris clique.
RépondreSupprimerMagnifique !
RépondreSupprimerMerci, les Miss !
RépondreSupprimerYsengrin et les jambons ! méfie-toi quand même de Renard ...
RépondreSupprimeriPidiblue dont on voit la queue
iPidiblue : rangez ça, il y a des demoiselles, ici !
RépondreSupprimeriPidigoux Père la pudeur
"Ysengrin : le loup bête et cruel, éternel ennemi de Renart, toujours dupé. Son épouse Dame Hersent la louve, fut jadis « violée » par Renart ; d'où une éternelle rancœur"
RépondreSupprimerFranchement j'ai du mal à croire que l'Irremplaçable eut jamais peur d'être violée ...
iPidiblue sage comme une image de conte pour enfancelle
En effet : la peur n'est pas son terrain favori...
RépondreSupprimerAaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhh !!!! Vous êtes revenu, chouette !! (je ne vous croyais pas mort, non, mais je me disais "ça ne va pas fort...")...
RépondreSupprimer(euh...c'est Aurélie l'anonyme !)
RépondreSupprimerTiens, Aurélie ! quelle bonne surprise ! Ça va, vous ?
RépondreSupprimerah, enfin, un être normal (je me disais, 15 à 20 feuillets quotidiens...)
RépondreSupprimerPlus sérieusement, ça me fait penser à cette nouvelle d'Alphonse Daudet sur le sous-préfet à la campagne qui doit écrire son discours... Et se prélasse et s'endort sous un arbre et sur l'herbe molle.
(à part ça, ici il fait un temps à faire des barbecues)
Remarque ! Si vous aviez le permis, vous seriez obligé d'aller faire les courses.
RépondreSupprimerEn clair z'avez rien foutu et vous essayez d'en tirer une morale quoi !
RépondreSupprimerJ'espère que votre éditeur ne lit pas ce blog ! :-)))
[plus sincèrement, buller est nécessaire au bon fonctionnement des neurones !]
Eh ! les gens : je n'ai buller QUE ce matin. Ensuite, j'ai fait dix "petits" feuillets (traduisez : huit...).
RépondreSupprimerLa conjugaison du verbe "buller" me laisse perplexe.
RépondreSupprimerDider Goux : vengeance pour mes lectrices assidues :
RépondreSupprimer"Eh ! les gens : je n'ai bullerQUE ce matin."
Vous me le copierez sans foi !!!
:-)
Oui, bon : BULLÉ !! Ça vous va comme ça ? Et à cause de vos commentaires mesquins, je ne peux même plus allé corrigé (non, là, je l'ai fait exprès...) !
RépondreSupprimerNous savons de Marseille que toute bulle est absolument parfaite surtout quand elle se corse et nous en fait tout un pastis.
RépondreSupprimer