Ici, nous ne sommes plus rien : des colonisés qui n’ont pas su se révolter, les béni-oui-oui de l’aliénation spectaculaire. Quelle prétention, envisageant la proliférante présence des immigrés de toutes couleurs, retrouvons-nous tout à coup en France, comme si l’on nous volait quelque chose qui serait encore à nous ? Et quoi donc ? Que croyons-nous, ou plutôt que faisons-nous encore semblant de croire ? C’est une fierté pour leurs rares jours de fête, quand les purs esclaves s’indignent que des métèques menacent leur indépendance ! "
Ca fait longtemps que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi bandant.
Franssoit : il va de soi que je n'adhère pas, loin s'en faut, à tout ce qui est développé dans ce texte (ni même à sa thèse principale, du reste), mais je le trouve néanmoins très éclairant. Je l'ai mis en lien sur un forum où j'ai mon couvert : si cela vous amuse, je vous mets ici en lien, la discussion qu'il a suscité. Je vous recommande particulièrement l'interview de Philippe Muray, où il expose brièvement ce qui le sépare de Debord. C'est ici.
J'avoue que je n'ai pas lu Debors, mais il fait partie de ma liste, qui allonge d'un côté tellement plus vite qu'elle ne raccoucit de l'autre.
Quand au forum, "il va de soi que je n'adhère pas, loin s'en faut, à tout ce qui est développé dans ce" forum "(ni même à sa thèse principale, du reste), mais je le trouve néanmoins très éclairant".
Désolé, mais l'heure tourne, et je dois vous quitter.
Très intéressant en effet l'extrait de Debord, sur l'immigration. Même s'il va de soi etc. ... Ce qui m'a frappée aussi, c'est ce qu'il dit - très brièvement - à propos des enfants. C'est même cette partie du texte que je préfère, celle qui parle des choix de ce que l'on n'aime pas.
Sinon, l'intro sur le site est d'une assez grande bêtise : "A l'heure du débat biaisé sur la régularisation des travailleurs sans papiers (la logique n'aurait-elle pas voulue qu'ils eussent d'abord les papiers avant le contrat de travail?)". Les auteurs ne semblent pas savoir qu'il y a JUSTEMENT un décalage entre la logique et la réalité. Et puis, je ne vois pas trop le rapport, entre Debord et la lutte des travailleurs immigrés sans papier (disons ce qu'on appelle les papiers : le droit de vivre là et de travailler).
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RépondreSupprimerIci, nous ne sommes plus rien : des colonisés qui n’ont pas su se révolter, les béni-oui-oui de l’aliénation spectaculaire. Quelle prétention, envisageant la proliférante présence des immigrés de toutes couleurs, retrouvons-nous tout à coup en France, comme si l’on nous volait quelque chose qui serait encore à nous ? Et quoi donc ? Que croyons-nous, ou plutôt que faisons-nous encore semblant de croire ? C’est une fierté pour leurs rares jours de fête, quand les purs esclaves s’indignent que des métèques menacent leur indépendance !
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Ca fait longtemps que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi bandant.
Je mets en commentaire une citation prise sur un blog qui cite Debord, ce blog étant lui même cité par le blog dans lequel je commente.
RépondreSupprimerOn est vraiment de grosses faignasses, hein !
Mais c'est dimanche, et je ne vais pas à la messe.
Je vais justement chez le colonisateur. Et j'ai pas encore fait ma valise.
Franssoit : il va de soi que je n'adhère pas, loin s'en faut, à tout ce qui est développé dans ce texte (ni même à sa thèse principale, du reste), mais je le trouve néanmoins très éclairant. Je l'ai mis en lien sur un forum où j'ai mon couvert : si cela vous amuse, je vous mets ici en lien, la discussion qu'il a suscité. Je vous recommande particulièrement l'interview de Philippe Muray, où il expose brièvement ce qui le sépare de Debord. C'est ici.
RépondreSupprimerMerci.
RépondreSupprimerJ'avoue que je n'ai pas lu Debors, mais il fait partie de ma liste, qui allonge d'un côté tellement plus vite qu'elle ne raccoucit de l'autre.
Quand au forum, "il va de soi que je n'adhère pas, loin s'en faut, à tout ce qui est développé dans ce" forum "(ni même à sa thèse principale, du reste), mais je le trouve néanmoins très éclairant".
Désolé, mais l'heure tourne, et je dois vous quitter.
Très intéressant en effet l'extrait de Debord, sur l'immigration. Même s'il va de soi etc. ...
RépondreSupprimerCe qui m'a frappée aussi, c'est ce qu'il dit - très brièvement - à propos des enfants. C'est même cette partie du texte que je préfère, celle qui parle des choix de ce que l'on n'aime pas.
Sinon, l'intro sur le site est d'une assez grande bêtise : "A l'heure du débat biaisé sur la régularisation des travailleurs sans papiers (la logique n'aurait-elle pas voulue qu'ils eussent d'abord les papiers avant le contrat de travail?)".
Les auteurs ne semblent pas savoir qu'il y a JUSTEMENT un décalage entre la logique et la réalité. Et puis, je ne vois pas trop le rapport, entre Debord et la lutte des travailleurs immigrés sans papier (disons ce qu'on appelle les papiers : le droit de vivre là et de travailler).