Les billets et commentaires lus ces derniers jours, à propos de “l'affaire Orelsan”, ont montré une fois de plus qu'il en allait de la censure comme de la peine de mort : il y a ceux qui sont pour, ceux qui sont contre, et une large majorité qui est pour en étant persuadé d'être contre.
Que disent les crypto-partisans de la peine de mort ? En général quelque chose comme ceci : « Je suis contre la peine de mort, SAUF (attention, mot-clé !) pour les assassins de vieillards, les violeurs d'enfants, les... » En un mot, ils sont contre la peine de mort pour les gens qui ne la méritent pas, ce qui est bien la moindre des choses.
On a donc pu voir qu'il en allait de même avec la censure : « Je suis pour la liberté d'expression, mais il y a tout de même des idées, des appels à la violence, etc., qu'on ne peut pas tolérer.» En un mot, je suis pour que puissent s'exprimer librement tous ceux qui ne disent rien ou alors les banalités dans l'air du temps sur lesquelles tout le monde est déjà d'accord avant même d'ouvrir la bouche.
Il me semble au contraire que la liberté d'expression doit être tout particulièrement défendue dans le cas d'opinions scandaleuses, choquantes, etc. C'est la raison pour laquelle je suis fermement contre la loi Gayssot et toutes ses petites sœurs qui l'ont suivie. De même, je reste opposé à la peine de mort, en particulier dans le cas des assassins d'enfants, des dépeceurs de vieilles dames, des barbus farcis à l'explosif, etc.
Bref, je suis contre la peine de mort pour ceux qui la méritent, et pour la liberté d'expression des idées qui me répugnent ou me scandalisent.
Post scriptum : Dans mon billet d'hier soir, j'ai fait mon méchant garçon et j'en ai été bien puni : il y a une énorme faute dans mon titre (patronesse pour patronnesse), laquelle s'étale impudiquement dans toutes les blogrolls où j'apparais, me collant ainsi la honte du siècle. C'est le petit Jésus qui m'a puni, vous croyez ?
Que disent les crypto-partisans de la peine de mort ? En général quelque chose comme ceci : « Je suis contre la peine de mort, SAUF (attention, mot-clé !) pour les assassins de vieillards, les violeurs d'enfants, les... » En un mot, ils sont contre la peine de mort pour les gens qui ne la méritent pas, ce qui est bien la moindre des choses.
On a donc pu voir qu'il en allait de même avec la censure : « Je suis pour la liberté d'expression, mais il y a tout de même des idées, des appels à la violence, etc., qu'on ne peut pas tolérer.» En un mot, je suis pour que puissent s'exprimer librement tous ceux qui ne disent rien ou alors les banalités dans l'air du temps sur lesquelles tout le monde est déjà d'accord avant même d'ouvrir la bouche.
Il me semble au contraire que la liberté d'expression doit être tout particulièrement défendue dans le cas d'opinions scandaleuses, choquantes, etc. C'est la raison pour laquelle je suis fermement contre la loi Gayssot et toutes ses petites sœurs qui l'ont suivie. De même, je reste opposé à la peine de mort, en particulier dans le cas des assassins d'enfants, des dépeceurs de vieilles dames, des barbus farcis à l'explosif, etc.
Bref, je suis contre la peine de mort pour ceux qui la méritent, et pour la liberté d'expression des idées qui me répugnent ou me scandalisent.
Post scriptum : Dans mon billet d'hier soir, j'ai fait mon méchant garçon et j'en ai été bien puni : il y a une énorme faute dans mon titre (patronesse pour patronnesse), laquelle s'étale impudiquement dans toutes les blogrolls où j'apparais, me collant ainsi la honte du siècle. C'est le petit Jésus qui m'a puni, vous croyez ?
Et pour la liberté d'expression de menaces et d'appels à la barbarie ? Or not ?
RépondreSupprimerCar c'est de cela qu'il s'agit dans "Sale Pute", en aucun cas d'idées, répugnantes ou pas.
Je vous rejoins néammoins sur tout le reste de ce billet.
juste ça :
RépondreSupprimerhttp://www.rue89.com/2009/07/15/orelsan-la-controverse-court-toujours-malgre-les-precedents
@ pascal labeuche, souvenez-vous : marilou s'endort sous la neige...
et aussi :
« Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »
Quand je suis pas pour je suis contre.
RépondreSupprimerNon à la peine de mort pour ceux qui oublient de cocher la case pour s'abonner aux commentaires.
RépondreSupprimerHistoire de jeter de l'huile sur le feu aux poudres, C dans l'air était consacré hier à Orelsan.
RépondreSupprimerLa journaliste du Monde (Véronique Mortaigne) a eu le bon goût de rappeler qu'aucune plainte n'a été déposée contre Orelsan, ce dernier n'ayant enfreint aucune loi...
« La nation française est assurément la moins faite pour recevoir des idées nouvelles ; elle veut des choses reçues qu'elle puisse commodément affirmer sans les avoir examinées. Quand elle prend des idées nouvelles, c'est-à-dire contraires à ce qui a été dit longtemps, elle ne les embrasse que sous la condition de ne pas les examiner et, pour fermer tout accès d'examen, elle les embrasse avec fureur. » (Benjamin Constant, Journal, entrée non datée de 1802)
RépondreSupprimerCette faute (patronesse) est celle de tous ceux qui ne l'ont pas relevé.
RépondreSupprimerTous coupables !
Vous voilà puni en effet de voir des Ségolennes dans toutes les femmes, avec 2n pour la peine.
RépondreSupprimerLa remarque de Malavita est importante : la censure est plus rigoureuse que la loi.
Même la famille Opinel n'a pas porté plainte.
Ah ben là, précisément, je ne suis pas d'accord (enfin, pas tout à fait pas d'accord, si vous me suivez).
RépondreSupprimerJe n'aime pas (et y suis opposé) le principe de la censure (ni de la législation de la censure) parce qu'elle implique une surveillance de l'expression (et que cela nous implique tous, salauds et bonshommes). En revanche, je ne vais certainement pas me crever pour défendre des idées de merde, j'ai franchement autre chose à foutre, comprenez-moi bien, si quelqu'un se pique d'enfoncer ses rangers dans la gueule d'un révisionniste par exemple, je ne bouge pas une oreille.
Je trouve particulièrement (et il faudrait un jour m'expliquer ce paradoxe bien épais) comment on peut être comme vous relativement dépité devant la démocratisation sans limite (et ses corollaires abrutissants) et pour la liberté absolue (plus que ça, la défense poings serrés) d'exprimer toutes les idées. C'est incompatible.
Vous vantez les mérites de l'expression en vous battant pour que ceux qui veulent précisément la limiter puissent s'exprimer. C'est absurde. In fine, c'est un Munich de la parole (ce n'est qu'une image, ne vous montez pas le kiki) que vous nous proposez.
Je comprends bien que j'ai tourné en rond, tout comme je tourne en rond concernant la peine de mort. Je suis absolument contre, parce que cela va totalement à l'encontre de l'intérêt général (et que mon jugement particulier comme ceux de tous les autres, on s'en cogne), mais je n'en pense pas moins (ou n'en penserai pas moins dans certaines situations).
Bon, et puis j'arrête pour aujourd'hui, manquerait plus que je remette à bloguer moi.
RépondreSupprimerBonne continuation à vous (tous ou presque).
Pas le temps de répondre à chacun : merci à tous de passer par ici...
RépondreSupprimerCher Pierre Robes-Roule, sachez que certaines et certains d'entre nous ont tu la faute du sieur Goux par correction, par courtoisie. En outre, vous savez parfaitement qu'avec un clavier on écrit beaucoup plus vite qu'avec un stylo, sans parler, n'est-ce pas, de la fièvre de "poster"... Tenez, sûr qu'avec la plume à la main, sur une feuille blanche, vous auriez écrit le participe passé "relevée" comme je viens de le faire.
RépondreSupprimerIl ne va pas s'en relever...
RépondreSupprimerJ'approuve 1000 fois ce que vous écrivez sur la censure ET sur la peine de mort et je suis très heureuse de l'avoir lu sous votre plume.
RépondreSupprimerOrelsan n'a pas été censuré, que je sache, mais déprogrammé par l'organisateur des Francofolies, dans la crainte d'échauffourées, et peut-être après des pressions politiques régionales (S. R.). Le « chanteur » a perdu un concert, mais quelle notoriété soudaine !
RépondreSupprimerSi un élève insulte gravement son prof et qu'il est puni par son établissement scolaire (renvoyé), vous appelez ça de la censure ? Pas moi.
Et vous êtes pour qu'on enlève aux chiens dangereux leurs muselières, vu qu'il s'agit clairement de censure, d'entraves à leur liberté d'expression ?
@Chr. Borhen
RépondreSupprimer:-) Misère de misère
C'est infernal ce principe inéluctable qui consiste à faire une faute là même où on en dénonce.
Je note que vous vouliez, par courtoisie, taire cette faute. Je vois plutôt la peur de stigmatiser. Mais Didier accepte, j'en suis sur, d'être stigmatiser : le matin, le soir, au lever, au coucher.
"stigmatisé" bordel !
RépondreSupprimerLa connerie c'est un réflexe ?
J'ai regardé le clip. Sa chambre est mal rangée. Et c'est du rap à iech.
RépondreSupprimer«Que celui qui n'a jamais peiner me jette la première lame»
RépondreSupprimerAlphonse de Gilette - 1871
in "Traité raccourci de l'ennui et de la barbe".
Je lui conseille un stage chez la douce Casey et sa maman (j'aime).
RépondreSupprimerLa parole est le plus beau cadeau qui ait été fait à l'homme (par la nature ? Dieu ? par l'homme ?).
RépondreSupprimerC'est pour moi la capacité de communiquer avec autrui de façon imaginative - contrairement aux animaux - qui permet à l'homme de progresser sans limites. Une des principales différences entre l'homme et le singe se situe au niveau du larynx.
Priver l'homme de sa parole, c'est une barbarie d'autant plus insupportable qu'elle paraît largement supportable.
Sans broncher, sans bêler, nous subissons la servitude du bâillon.
Nous acceptons qu'un connard de ministre communiste nous empêche de réexaminer une des parties les plus douloureuses et les plus riches en enseignements de notre histoire.
Nous acceptons qu'un enculé de nain populiste nous interdise de siffler notre hymne national, et de l'insulter, lui.
Nous acceptons de nous taire, afin de ne pas avoir à entendre la parole dérangeante d'autrui.
oh mais! il peut parler.. juste peut être nous souhaitons NE PAS ETRE OBLIGE de l'entendre.. oui , genre laissez moi tout seul dans mon coin avec Kathleen Ferrier par exemple (et au hasard bien sûr !!)
RépondreSupprimerDGeargies ..
je dois stigmatiser ma fatigue
RépondreSupprimerRésumons la chose : notre hôte abomine le sang sûr et la censure.
RépondreSupprimerBon, je suis resté obstinément silencieux depuis hier après-midi. Mais c'est que j'avais des invités et que, par courtoisie élémentaire, je me suis senti tenu de boire autant qu'eux.
RépondreSupprimerEn plus, le fiston de ces mêmes invités squattait mon ordinateur, alors...
Cela me rappelle l'« Affaire des caricatures danoises [du prophète Mahomet] », début 2006, que j'avais eu la chance de suivre outre Saint-Laurent. Nos « cousins » québécois étaient bien sûr pour la liberté d'expressions, SAUF lorsque la manifestation d'icelle serait « offensante ». De retour en France, j'ai constaté non sans une certaine consternation que cet amour de la censure était partagé sur les deux rives de l'Atlantique.
RépondreSupprimerSilencieux, silencieux... pas pour tout le monde !
RépondreSupprimerDans cette affaire, je ne suis pas seul à penser comme je pense. À preuve le billet de Cyril Bennasar chez Causeur.
RépondreSupprimerYgor : le billet de Benassar me plaît beaucoup... même si si j'ai du mal à être d'accord avec lui.
RépondreSupprimer@ Yanka & Didier Goux: J'essaye d'être un peu centriste sur la question, genre "des limites limitées à la liberté d'expressions", mais il y a une chose qui me gène: les complexes des censeurs.
RépondreSupprimerAinsi pourquoi Yanka nous explique que déprogrammer un chanteur ce n'est pas de la censure? C'est pire que de la censure; la censure serait de l'empécher de chanter sa chanson ou de l'obliger à la modifier, or c'est le cas; depuis 1an il ne la chante plus.
En somme on interdit de scène un type au nom d'une chanson qu'il a retiré de son répertoire alors même que personne n'a porter plainte contre lui (on est donc loin de la décision passé en force de chose jugée).
Alors dans l'absolu la censure purquoi pas dans certains cas, mais 1° il faut assumer le mot, car c'est bien de censure qu'il s'agit et 2° En respectant un minimum les principes de l'état de droit et donc d'un procès contradictoire (formel et judiciaire ou politique et médiatique) et le principe de la légalité des délits et des peines.
La censure est faite pour ceux qui ont des morpions dans la tête. Personnellement, je suis contre la censure mais pour la liberté absolue de la critique ; la liberté d'expression n'est rien sans cela, sinon une dictature de la pensée dominante. Dans cette stupide "affaire Orelsan" par exemple, ce qui m'a titillé est l'imbécillité ambiante qui refusait que, sous prétexte de liberté et de "rap expression d'une certaine jeunesse" on ne puisse pas dire que le texte d'Orelsan est con comme la lune, mal fichu et révélateur d'un esprit borné mais qui a bien compris que la machine économique propre au rap demande toujours plus de sang, plus de sexe, plus de scandale, car sans cela le rap n'existe plus. Il est loin le temps de Public Enemy.
RépondreSupprimerQuant à sa déprogrammation des Francofolies, c'est une véritable connerie commise par des retardés mentaux qui s'auto-censurent, comme on dit quand on veut paraître libre de ses mouvements.
Pour les pointilleux : je ne me suis pas relu. Donc, peut-être...
J'aurais aimé qu'à la place de "sale pute" Orelsan chante "sale nègre", "sale arabe" pour voir les réactions du showbiz... Les défenseurs de la liberté d'expression auraient été moins nombreux.
RépondreSupprimerhttp://biendegagederrierelesoreilles.blogspot.com/
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RépondreSupprimerhttp://biendegagederrierelesoreilles.blogspot.com/2009/07/interrogation.html