lundi 6 juillet 2009

Plaidoyer pour les contrôles “au faciès”.

7 commentaires:

  1. C'est vrai mais quand on à la même couleur que les faciès recherchés, on doit gravement se sentir mal. Ceux qui se sont fait tèj de l'entrée d'un boîte parce qu'ils n'avaient pas le dress code auront entrevu ce que ça peut provoquer.

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  2. Il m'est arrivé, à l'occasion, comme tout le monde, de croiser en pleine ville d'horripilantes petites racailles au volant de grosses bagnoles flambant neuves dont les vitres baissées laissaient échapper – apparemment autant pour permettre aux susdites racailles de jouer les m'as-tu-vu que pour leur donner l'occasion d'emmerder le monde – des flots de raï à la con poussé à fond la sono (que les amateurs de raï veuillent bien m'excuser, mais, entendu dans ces conditions, toute musique a tendance, me semble-t-il, à devoir être qualifiée de à la con).

    Peut-être est-ce à cause du sentiment de profond dépit qui me saisit à ces moments-là (à moins que ce ne soit, j'en frémis rétrospectivement, sous l'effet de quelque début de réaction charlemartelesque inavouée me faisant sur le coup perdre le sens des choses), en tout cas je n'avais jamais deviné que le coffre de la béhème ou de la merco renfermait, à côté du kilo de haschisch, une prostituée pieds et poings liés – sans doute quelque roumi arrachée à sa famille et convertie de force à l'islam, portant encore, sous son niqab, la marque des coups reçus, et sans doute promise à un traitement à la Cheb Mami.

    Il n'y a pas à dire : heureusement que notre ami pourfendeur de la politico-médiaticaille est là pour nous ouvrir les yeux.

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  3. Appas : tout à fait d'accord là-dessus. J'ai du reste connu la chose, lors de mon arrivée à Paris, en 1976. Je "colocatais" avec un ami, souchien jusqu'au bout des orteils, mais qui, à la rigueur, vu d'un peu loin, pouvait très bien passer pour arabe. Lorsque nous prenions le métro ensemble et que nous repérions des contrôleurs aux portillons d'accès, je marchais deux mètres en avant de lui. Ça ne ratais presque jamais : moi je passais, et lui on lui demandait son "titre de transport". Et cela (pour un véritable "étranger" doit en effet être très irritant, à la longue.

    Chieuvrou : Je pense que la prostituée ligotée dans le coffre était là pour le trait d'humour, pour "faire tableau". Enfin, j'espère.

    Sinon, j'ai toujours trouvé bouffon de reprocher aux flics de contrôler plutôt les bandes de jeunes à capuches que les mamies à cheveux bleus. Dans le même ordre d'idées, on devrait d'ailleurs s'indigner de ce que la police de l'air et des frontières patrouilles plus volontiers sur la périphérie de notre pays plutôt que dans le Berry ou l'Auvergne.

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  4. La question qui n'est pas posée est celle du contrôle d'identité des "jeunes gens" en capuche et en groupe. Le djeun weshtamèrelapute (comme dirait Suzanne) se promène rarement seul. On le saurait s'il y avait contrôle groupé, au nombre de vitrines cassées et de voitures brûlées!
    Pourtant ce n'est pas l'individu qu'il faut saisir, mais la bande malfaisante. Comme le dit Zemmour dans "Petit Frère", le glissement s'effectue à partir du gang.
    Et là, qui a la solution?
    Pour ce qui est du "faciès", c'est vrai que les problèmes posés par les racailles atteignent tout le monde, et surtout les non-blancs braves gens. Il leur faut donc se désolidariser des fouteurs de merde et ne pas se retrouver à leurs côtés, par solidarité "de race" dès qu'il y a contrôle de police. Et ce n'est pas simple de se démarquer...

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  5. Je rassure tout le monde : les petites frappes viennent m'emmerder aux portes de la réa, tout juste si elles ne rentrent pas avec leur bagnoles à 100000 euros et personne ne les contrôle ni leur explique comment foutre la paix aux gens qui bossent ! D'accord, on est à Marseille mais bon, j'ai une de ces envies de leur crever les pneus...et faut que je m'arrête !

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  6. Très bien ce plaidoyer, bien qu'un peu court.

    C'est vraiment une caractéristique de l'esprit rationaliste de pester contre ces contrôles au faciès. L'esprit rationaliste voudrait que les controles soient EGALEMENT répartis entre tous les groupes possibles et imaginables.

    On dit souvent que ceux qui luttent contre ces contrôles au faciès sont des gauchistes pro-immigration (ou des immigrés eux-mêmes, et certes, je comprend tout à fait que ce soit pénible pour eux, mais la faute en incombe à leurs congénères zyva, pas à la police*).

    C'est vrai, mais si ces gens sont pro-immigration, c'est que eux aussi sont bel et bien contaminés par l'esprit rationaliste, esprit ratonaliste dans le cadre duquel n'entre pas, ne peut entrer, la distinction "nationaux/immigrés".


    *Police qui il est vrai, a parfois (souvent?) le comportement scandaleux qui consiste à tutoyer ceux qu'elle interpelle. Mais elle ne fait, il est vrai, que refléter la société ambiante, si tutoyenne.

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  7. « Mais [la police] ne fait, il est vrai, que refléter la société ambiante, si tutoyenne. »

    T'es qui, toi, d'abord, pour dire ça ?

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.