mardi 21 septembre 2010

Et nous mourrons dans un dernier grand rire...


Par la crémation, les hommes deviennent des morts portables, comme des téléphones ou des ordinateurs – résolument modernes, presque fun.

47 commentaires:

  1. Grâce à Nicolas, en tout cas, on peut en permanence accéder à la connerie.

    RépondreSupprimer
  2. La mort c'est le véritable socialisme.
    En cendres ou dans la terre.
    J'ai, comme Houellebecq, une préférence pour la terre.

    De fait, il se rendait compte en y pensant qu'il désapprouvait totalement la tendance modeste, moderne, consistant à se faire incinérer et à disperser ses cendres en pleine nature, comme pour mieux montrer qu'on retournait en son sein, qu'on se mêlait à nouveau aux éléments.

    Ca me va.
    Quant à trainer en permanence et en tous lieux une urne funéraire n'en parlons pas...

    RépondreSupprimer
  3. Et puis si les cendres nourissent bien les végétaux (potasse), la décomposition régale le règne animal.
    Il en faut pour tout le monde.

    RépondreSupprimer
  4. Les musulmans se font enterrer dans un simple linceul... C'est mieux que toutes ces boites.

    RépondreSupprimer
  5. Tiens en voila un curieux billet ! Ce qu'il y a de dommage souvent dans les blogs c'est qu'on aimerait bien connaître ce qui motive tel ou tel billet, non ?
    Avec Didier Goux, on n'a pas cette interrogation :)

    RépondreSupprimer
  6. Fredi Maque : oui, j'avais noté ce passage, moi aussi.

    Suzanne : je serais pour le cumul : le linceul ET le cercueil – le linceul remplaçant le ridicule costard-cravate dont on se croit tenu d'affubler les morts, et le cercueil pour la dernière parade.

    Corto : la lecture de La Grande Intrigue, "pentalogie" de François Taillandier.

    RépondreSupprimer
  7. Bien vu! Pour moi aussi ce sera sans cravate et sans urne...

    RépondreSupprimer
  8. sur la plus petite et moderne urne funéraire qu'il m'ait été donné de voir (j'ai pas testé non plus), au Japon, un 'ci-git PRR' n'aura pas pu être gravé. Un RIP non plus. Elle tenait facilement dans un poche revolver. Logique.

    RépondreSupprimer
  9. m'en fous, moi, j'ai ma concession (une place pour un cadavre complet, pas une urne seulement ! nananère !) déjà réservée au Père Lachaise... en face de Gericault, et pas loin de Bashung (mais quand même un peu retirée du passage). Ma chance ? ma soeur a dégagé le chemin.

    RépondreSupprimer
  10. Pluton : Mais avec une bouteille ou deux, "pour la route", comme disait Errol Flynn.

    Prr : je verrais plutôt l'objet dans la poche de devant. Pour faire croire que je suis sévèrement urné...

    Lucia : au Père-Lachaise ? Mazette, vous ne vous refusez rien !

    RépondreSupprimer
  11. Terre ou urne ? C'est une préoccupation de vivant.

    RépondreSupprimer
  12. « Terre ou urne ? C'est une préoccupation de vivant. »

    Et alors, bande d'abrutis, vous n'êtes pas assez vivants pour savoir que votre mort est votre plus grand problème sur cette terre ?

    RépondreSupprimer
  13. Ca tombe à pic, mon copain d'enfance est mort jeudi dernier.
    Sans éclat de rire de sa part, à ma connaissance. Ni de la mienne.
    Je ne vous dirai pas s'il sera enterré ou autre, c'est trop intime.

    RépondreSupprimer
  14. Carine a dit...
    Ca tombe à pic, mon copain d'enfance est mort jeudi dernier.

    C'est triste de mourir si jeune.

    RépondreSupprimer
  15. Cette idée de morts portables est pleine d'esprit et lourde de sens.
    Bravo.

    RépondreSupprimer
  16. solko a dit...
    Cette idée de morts portables est pleine d'esprit et lourde de sens.

    Oui.
    C'est vrai.
    Une idée qui sous-entend que même les morts deviennent à leur façon des citoyens du monde.
    L'enracinement jusque dans la tombe!! Quelle idée dépassée.
    Si je peux deviner votre pensée.

    RépondreSupprimer
  17. Je ne vous dirai pas s'il sera enterré ou autre, c'est trop intime.
    Je trouve aussi.
    Mais demain évitez les talons aiguille: les allées de cimetières ne pardonnent pas.

    RépondreSupprimer
  18. Regrets éternels
    post from my iPhone.

    RépondreSupprimer
  19. Le coucou a dit...
    Regrets éternels
    post from my iPhone.



    Les miens vont au blog de Georges.
    Mais comme celui-ci semble réssusciter régulièrement je reste optimiste!
    Alleluia!

    RépondreSupprimer
  20. Fredi,

    Mais non, personne ne regrettera Georges après sa mort, à part quelques abrutis.

    RépondreSupprimer
  21. Nicolas a dit...
    Fredi,

    Mais non, personne ne regrettera Georges après sa mort, à part quelques abrutis.

    Je ne sais pas.
    La disparition de son blog résonne étrangement avec le titre du billet de Monsieur Goux.

    RépondreSupprimer
  22. Du reste, lorsqu'un être qu'on aime meurt et qu'il en est réduit à "ça", c'est à dire quelques cendres dans un boite à la con, ça alourdit considérablement le deuil, ou ça vous le rend encore plus pénible. Quelques instants d'avant, votre père, votre mari, votre mère était un corps, avec sa chair, son ossature, ses nerfs, et on vous le présente alors, réduit là dedans ; c'est proprement abominable !

    Mourir, c'est aussi en laisser d'autres, c'est permettre aux autres de se fabriquer avec vous une forme de présence persistante. La crémation, c'est la confiscation de ce droit, c'est finalement une forme d'égoïsme.

    RépondreSupprimer
  23. On peut avoir des tas de bonnes raisons de se faire incinérer... pour ma grand-mère, c'était parce qu'il n'y avait plus trop de place dans le caveau familial, et que son attentionnée belle-mère lui avait déclaré, à ce qu'on m'a raconté, qu'il n'y avait pas de place pour elle.
    Ma grand-mère qui souhaitait être placée à côté de son mari a donc demandé à être incinérée pour qu'on place son urne dans un coin du caveau.

    Il se trouve que son mari (mon grand-père donc) est mort après elle et qu'il s'est aussi fait incinérer pour la suivre dans son choix.

    Après, certains évoquent la peur d'être enterré vivant, d'autres y sont tout bonnement contraints pour des raisons financières : une crémation et une place au colombarium, ça coûte beaucoup moins cher.

    Mais pour le coup, je ne trouve pas franchement "fun" le léger mépris que l'on ressent lorsqu'on se présente au cimetière et qu'on vous colle l'urne entre les mains, celle qui a contenu votre mère en vous disant de l'apporter au colombarium vous même, genre "pauvre minable, t'avais qu'à payer un enterrement première classe".

    RépondreSupprimer
  24. A Dorham:

    ... rien à redire!

    Mon oncle, qui était un type bien, est mort d'un cancer, comme toute sa fratrie dont il était le premier. Il a demandé à être incinéré, "pour ne pas salir la terre avec cette saloperie".
    Malheureusement pour moi, aujourd'hui, je ne peux pas aller sur sa tombe, célébrer sa mémoire de type bien, parce que je ne sais pas où sont ses cendres... par paresse, peut-être. Mais je n'aurais pas pu avoir la même excuse s'il avait été enterré et ça m'aurait bien arrangé.

    Laurent l'Anonyme

    RépondreSupprimer
  25. Laurent,

    Votre ajout est très juste. Cela me fait penser à la tombe de mon grand-père qui est là depuis près de 50 ans dans une des allées du cimetière de Champigny-sur-Marne.

    Nous sommes tous nés là où il est mort. C'est pourquoi aussi j'aime cette ville, pourquoi j'aime cette connerie de Pont de Joinville, les guinguettes et la Marne.

    Parfois lorsque je passe en voiture à proximité, ce qui m'arrive au moins une fois toutes les deux semaines, je me dis qu'il faut que je m'arrête. La tombe est propre comme aucune autre et ma grand-mère l'astique depuis plus de50 ans maintenant.

    Oui, j'ai parfois envie de m'arrêter et d'y emmener ma plus grande fille, pour lui raconter. Parce qu'il me semble qu'elle est en âge de comprendre. Sous cette tombe, il n'y a pas juste un corps, des os, de la chair pourrie, il y a une Histoire, la sienne aussi.

    Quelques allées plus loin, il y a la tombe de mon arrière grand-père Gino. Un homme que j'ai connu, un homme pour lequel j'ai une tendresse absolue, un respect qui va jusque là piété.

    Une tombe est une histoire, quelque chose à transmettre, à visiter. Que faire avec une urne ? Ne serais-je pas un peu différent si je n'avais vu ma grand-mère astiquer cette tombe chaque Toussaint (et pourtant, je me faisais chier, dans le froid, à la regarder changer les bacs de fleurs et autres joyeusetés) ? J'ai la faiblesse de croire que je le serais, j'ai la faiblesse de croire que je n'envisagerais pas du tout l'histoire familiale de la même façon.

    Sans cette tombe, je ne pourrais pas honorer le souvenir d'un homme que je n'ai même pas connu, je ne vivrais pas aujourd'hui avec son mystère.

    RépondreSupprimer
  26. "Mais non, personne ne regrettera Georges après sa mort, à part quelques abrutis."
    Comment peut-on dire des conneries/méchancetés pareilles?
    Si c'est de l'humour au 6ème degré, auquel je me refuse l'accès, il y a des limites.
    Moi je dis ça, je dis rien.

    RépondreSupprimer
  27. Carine,

    Si vous regardez les commentaires, ci-dessus, voyez celui de Georges à 20h55 où il nous traite tous d'abrutis, ce qui n'est pas aimable. On dirait le taulier de ce blog quand il était saoul, à la grande époque.

    Ce type se croyant plus intelligent que la totalité des mortels se permet d'insulter les passants. Le jour de son décès, que je ne vais pas jusqu'à souhaiter proche, je n'aurai strictement aucun regret et je ne suis pas faux cul au point de prétendre le contraire.

    Je suppose d'ailleurs qu'il me le rend bien : ne soyons pas cons, dans les blogs, au point de confondre le personnage virtuel et le vrai individu que je ne connais pas et dont je me fous comme de la première fois où j'ai bu une bière sans respirer.

    RépondreSupprimer
  28. Un billet d'une ligne et demie et, en retour des dizaines de commentaires, dont certains aussi justes que beaux et que longs : chuis trop fort, comme garçon...

    RépondreSupprimer
  29. Didier,

    Il faut dire que vous avez l'élite des commentateurs.

    RépondreSupprimer
  30. Nicolas: internet abrutit, et nous sommes tous des abrutis, Georges aussi.

    RépondreSupprimer
  31. Nicolas
    "Le jour de son décès, que je ne vais pas jusqu'à souhaiter proche..."
    Ah quand même!

    RépondreSupprimer
  32. La dispersion des cendres n'est pas régie par le Code général des collectivités territoriales.
    Une circulaire (12/12/1997) prévoit la faculté de prélever une taxe pour la dispersion des cendres.
    Il y a interdiction de disperser les cendres ailleurs que dans un lieu spécialement affecté à cet effet (article R. 2213-39 du CGCT).


    plus cynique qu'un règlement, tu meurs

    RépondreSupprimer
  33. euh, le blogue de Georges n'a pas disparu? ou alors, il ne marche que pour moi??

    RépondreSupprimer
  34. Est-ce bien raisonnable de se préoccuper du sort de notre propre cadavre ? Après tout, il n'y aura plus personne dans ces chairs mortes.

    RépondreSupprimer
  35. Geargies a dit...
    euh, le blogue de Georges n'a pas disparu? ou alors, il ne marche que pour moi??


    Il est reviendu...

    RépondreSupprimer
  36. Mifa,

    Premièrement, vous n'en savez rien.

    Deuxièmement, il s'agit moins de savoir ce que devient la dépouille d'un mort que de savoir ce que l'on laisse aux autres. Vous raisonnez à l'envers, comme beaucoup de monde sur la question.

    Les enterrements, les cérémonies funéraires, les tombes ne sont pas pour les morts, ils sont justement pour les vivants.

    Si vous alliez vous balader au cimetière du Montparnasse, vous comprendriez cela très vite.

    RépondreSupprimer
  37. Argument ultime et que j'espère définitif : si la crémation venait à se généraliser, il ferait comment, Romero, pour ses films de zombis ?

    RépondreSupprimer
  38. Il filmerait des cheminées Didier...

    Poêle revival 3 ; ça va crâmer !

    RépondreSupprimer
  39. Sans parler du Poêle occulte, à faire dresser les cheveux sur la tête.

    RépondreSupprimer
  40. Georges, votre "bande d'abrutis" s'adressant manifestement à moi, je vous demande réparation pour l'offense que vous m'avez faîte. Je vous donne donc rendez-vous demain, dans le petit champs situé à proximité de votre domicile. Je vous laisse le choix des armes. Ayez l'obligeance de me faire connaître le nom de vos témoins. Serviteur

    RépondreSupprimer
  41. Farr,

    Dans le petit champ, malheureux ! Dans le petit champ !

    (Méfiez-vous qu'on ne vous ressorte, après ça, le mot fameux de Léon-Paul Fargue : « Monsieur, je suis l'offensé, j'ai le choix des armes, je choisis l'orthographe. Donc, vous êtes mort ».)

    RépondreSupprimer
  42. Champ, évidemment ! Et c'est ce qui s'appelle se tirer une balle dans le pied. Ma foi, l'orthographe a eu raison de moi. Pan ! Je suis mort donc.

    RépondreSupprimer
  43. Mais non, voyons, ce n'était qu'une légère éraflure, et il ne tient qu'à vous d'arrêter ou non au premier sang.

    Cela étant, je me suis mêlé de ce qui ne me regardait pas. C'était juste, vous l'aurez compris, pour le plaisir de ressortir ma petite citation.

    RépondreSupprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.