lundi 13 avril 2009

Les jours de repassage dans la maison qui dort...

Si vous avez droit à un billet, en cette matinée pascale, c'est uniquement parce que c'est le jour de repassage de l'Irremplaçable – hier, c'était le mien : voir photo prise sur le vif. J'ai bien conscience que cela mérite un semblant d'explication, je vais donc le fournir.

D'abord, une précision, afin de faire taire les couinements des féministes et les piaillements de leurs mâles collabos : c'est peut-être Catherine qui se tape le repassage, mais c'est moi qui suis allé chercher le pain. Ah ! ça vous la coupe, ça, hein ? Au retour de cette méritoire expédition en zone peuplée et commerçante, nous avons repris un petit café, elle et moi, devant la porte ouverte (à cause de la fumée de nos cigarettes, mais aussi pour vérifier si l'autre conne de tourterelle était toujours occupée à couver dans le tilleul : cela fait un mois qu'elle réchauffe des oeufs censés éclore au bout de 14 jours...). Et c'est là que, pleine d'un hallucinant courage, l'Irremplaçable m'a annoncé tout de go (elle fait très bien le tout de go) qu'elle était décidée à aller porter le fer dans le tas de linge propre mais considérablement froissé (froissé de son dédain prolongé, je suppose). Vous ne voyez toujours pas le rapport ? Ça vient, ça vient ! De toute façon, il n'y a rien d'autre à lire dans toute la blogosphère ce matin, à part les habituelles ratiocinations des rebelles de confort. Il y en a même un qui, armé d'un chausse-pied et d'un cric, tente de faire entrer la Turquie dans l'Europe : on ne dira jamais assez l'ennui qui saisit le gauchiste institutionnel lors des longs week-ends pascals – voire pascaux.

Bref, n'écoutant que la solidarité conjugale qui m'anime sans cesse, j'ai annoncé ma participation à la corvée sus-évoquée. N'allez tout de même pas vous imaginer une partie de repassage à quatre mains : ce serait dangereux ; et puis, il n'y a qu'un fer. Non, le truc c'est que la planche se trouve dans l'annexe, dite encore La Case, voire La Maison du nègre, les soirs de prurit naziforme. Donc, j'ai décidé de venir m'installer à ce clavier, afin de réjouir l'Irremplaçable par ma précieuse présence et mon joyeux babil – ou plutôt par la disponibilité de mon oreille au sien.

Seulement, quand on est devant un clavier, si on ne veut pas avoir l'air trop con, il est préférable de taper sur les petites touches qui le composent ; sont même, en quelque sorte, sa raison d'exister. Et c'est ce que je fais, bien décidé à faire durer ce billet aussi longtemps que le tas de linge de l'Irremplaçable – ce qui explique la considérable vacuité intellectuelle de ce que vous êtes en train de lire. Rassurez-vous, l'Irremplaçable vient d'annoncer : « J'ai presque fini, de toute façon. » Vous ne devriez donc plus souffrir très longtemps. D'ailleurs, comme il faut encore que je relise le tout, pour essayer de laisser moins de fautes de frappe que cette feignasse de Nicolas (et hop ! pas de lien !), je pense que nous pouvons raisonnablement en rester là.

Je vous donne rendez-vous ici même, lors de la prochaine séance d'aspirateur ou de lavage des carreaux.

31 commentaires:

  1. Didier, c'est grace à des hommes comme vous que la situation des femmes progressera

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  2. Oui, je suis en quelque sorte le fer (de lance) de votre juste combat.

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  3. comme je suis une dame pudique, je ne vous dirai pas ce qui m'est venu à l'esprit quand j'ai vu l'image du beau mâle repassant. (il était question d'amidonnage, même)

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  4. On ne dira jamais assez les vertus de l'amidonnage, Suzanne, que les moins de 20 ans ne doivent pas connaître...

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  5. Gauchiste institutionnel ??? Youpi !

    Joyeux lundi de pâques, cher Didier.

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  6. Wouah, l'autre, c'te Chance! Moi aussi je suis a loilpé pour repasser quand je regarde urgence, et personne immortalise la scène

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  7. Suzanne et Catherine : je ne vois pas du tout ce que vous voulez dire.

    Mathieu : lundi studieux, hélas...

    Olivier : le problème est que cela fout en l'air ma couverture : je ne vais plus pouvoir faire croire que je suis le gros poussah bas du front qui me sert de doublure, notamment sur ce blog et à la Comète...

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  8. A la Comète, c'est pas doublure mais d'houblon.

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  9. attention tout de même aux projections de vapeur, il pourrait vous en cuire dans ce simple appareil !

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  10. Je ne voudrais pas avoir l'air trop graveleux, mais la position du bellâtre de la photo laisse en fait penser, au premier abord, qu'il cherche à se façonner un appendice de castor.

    Alors, vous pensez, les projections de vapeur, ce n'est sans doute pas pour lui faire peur.

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  11. Ah, merci Didier de cette photo en pied.... Y'a pas à dire, vous êtes beau!
    La photo en tête du blog a dû être rajoutée par vos détracteurs, les porcs!

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  12. Il est vrai que ce garçon prend des risques inconsidérés.

    Néanmoins, tant que ça se passe entre fers à repasser majeurs et consentants, hein...

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  13. On vend toujours des cuisines avec des images de blondes semi-dévêtues au regard accommodant. Pour une fois qu'on pense à la ménagère, je ne me plains pas (pas plus que Catherine ou Olympe, je vois)... On sent la jalousie et la volonté de dénigrement chez monsieur Chieuvrou, qui doit être à l'heure qu'il est en train d'essayer le mode "pose" de son appareil photo numérique. Attention aux chemises brûlées.

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  14. À vingt ans, entre autres petits boulots mal rémunérés, j'ai fait le repassage d'un couple de dames écrivaines. Le résultat laissait à désirer, mais ça les amusait beaucoup plus que moi.

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  15. Le temps passe,
    le fer repasse,
    la chemise dépasse,
    hélas...

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  16. Vous n'avez pas peur de vous brûler la bistouquette ?
    Je me demande si votre épouse mesure le privilège qu'elle a d'avoir comme mari un homme prêt à sacrifier ses attributs pour l'amour de la beauté et de l'Art !

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  17. Sachez, Suzanne, que, toute gérontophilie mise à part, aucune pépée blonde ou brune se trémoussant devant une cuisine ou une polluante ne saurait quant à moi m'impressionner autant que, naguère, Marie-Pierre Casey vantant je ne sais plus trop quel dépoussiérant dans une pub télévisée que le branchouilleux de base, aujourd'hui, qualifie semble-t-il habituellement de culte. Apprenez par ailleurs que votre mise en garde concernant mes chemises est tout à fait superflue puisque je me vêts ordinairement des peaux des bêtes que j'abats le plus souvent à mains nues – principalement l'ours arboricole de Gâtine et le rhinocéros laineux de Champeigne – à l'issue de furieux combats dans lesquels le frêle éphèbe de la photo n'en mènerait sans doute pas large.

    Bon, je vous quitte, le petit coup de froid que j'ai attrapé tantôt à rester immobile dans ma salle de bains m'oblige à me mettre au lit plus tôt que prévu.

    Sinon, vous savez si ça se remplace facilement, les cols de chemise un peu brûlés ?

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  18. Didier ! Je ne vous connaissais pas si sexy ! Mmmm... J'en frisonne !

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  19. Cher Pascal Labeuche,

    tout d'abord, merci de passer en ces lieux désolés : votre présence me flatte et m'honore !

    D'autre part, vu qui êtes un camusien d'élite, bien que de fraîche date, et sans vouloir me vautrer dans une auto-promotion indécente, je vous signale que j'ai écrit un certain nombre de textes soit sur certains livres de Renaud Camus, soit sur l'auteur lui-même. (Ne vous attendez pas à des analyses brillantes, profondes et poussées : je ne suis pas Mme de Véhesse...). Ils sont regroupés dans mon autre blog, "Le bungalow", qui est en lien en bas de la colonne de gauche de ce blog, sous le libellé "Chemins de Travers". Vous pouvez, plus simplement y accéder en cliquant ici.

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  20. Mademoiselle Ciguë : pourquoi croyez-vous que M. Poireau s'est arrangé pour que notre rencontre à la Comète n'ait point lieu ?

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  21. Didier : si la rencontre n'a pas eu lieu, j'en trouve l'explication dans cette photo même : c'était en plein hiver et Paris grelotait par moins cinq degrés (sur l'échelle de Monsieur Celsius !). Par ces frimas, vous n'auriez pas été à votre avantage et je tiens à vous conserver une bonne réputation !
    :-)))

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  22. Cher Didier Goux,
    Je vous remercie pour l'information mais permettez-moi de vous dire que je connaissais déjà l'adresse, m'étant par exemple délecté du récit de vos soirées communes au Bastard !J'y retourne d'ailleurs de ce pas !

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  23. Cher Pascal, j'en rougis de confusion...

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  24. Peut-on avoir les coordonnées du repasseur, ou c'est déja trop tard?

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  25. Chère Marine que je ne connais pas, je vous l'avoue sans détour : le repasseur, c'est moi.
    Didier Goux, admiratif envers mon intelligence autant qu'envers mon corps , m'a confusément demandé de poser devant son appareil (photographique s'entend), et, par amour pour lui, j'ai accepté. Voilà.
    Par contre, ma comtesse d'épouse étant très jalouse, vous me permettrez de rester pour vous un pur objet de fantasme.
    Je vous embrasse, et compatis à votre frustration (si encore vous étiez la seule...).

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  26. [...]je me vêts ordinairement des peaux des bêtes que j'abats le plus souvent à mains nues – principalement l'ours arboricole de Gâtine et le rhinocéros laineux de Champeigne – à l'issue de furieux combats[...] (Chieuvrou)

    Je m'en doutais : cet homme a un grain.

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  27. Bah... Passé une certaine heure, nous en sommes tous plus ou moins là.

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  28. Personnellement, je pense que la photo est une fausse, considérant qu'à la lecture attentive de ce billet, il me semble que c'est L'Irremplaçable qui se mit à l'ouvrage...
    Par ailleurs cette photo semble avoir été prise chez moi ce matin, car c'est en tous points pareil à ce qui s'y est passé, à l'exception peut-être d'une toute petite chose... le panneau translucide VERSACE que je ne possède pas dans mon salon...

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  29. Bon alors il y en a un des deux qui ment (pardon, qui dit des contre-vérités)! Avons-nous affaire à Pascal Labeuche ou à arpenteur qui se réclament tous deux de la photo. Nononon, moi je persiste à penser qu'il s'agit bien de Didier, trop modeste et si peu homme objet...

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