Disons-le d'emblée : l'illustration ci-contre représente les centres de contrôle vocal dans le cerveau d'un oiseau chanteur. Elle n'est pas là pour ses qualités graphiques ni pour sa forte charge poétique, mais pour me laver d'un soupçon que je sens poindre : celui que mon titre pourrait constituer une mesquine allusion aux héroïnes méritantes de la journée de demain. Il n'en est rien : nous allons vraiment parler d'oiseaux, avec des plumes, un bec, tout ça. Allons-y.
Chez nous, au Plessis-Hébert, et plus particulièrement au 19 de la rue de l'Église, les piafs ont un moyen bien plus infaillible que leur instinct à la con pour savoir que le printemps est proche : c'est quand l'Irremplaçable décroche du tilleul la petite cabane à graines de tournesol qui a trôné là tout l'hiver. (J'ai insisté pour qu'elle le fasse aujourd'hui, parce que, demain, elle fait ramadan féministe.)
Dans un premier temps, les mésanges, les pinsons, verdiers et chardonnerets (on promeut la diversité à donf) font un peu long bec, car ils comprennent que c'est fini de se goberger sans effort et qu'il va falloir se remettre à se dépenser physiquement, tout ça pour bouffer des insectes vivants. Puis, dans un deuxième temps, toujours, l'un d'eux dit aux autres : « Eh, les gars, vu que c'est le printemps, si on tirait un petit coup ? » (J'ai l'impression de faire un billet pour Partageons mes âneries, là...)
Ni une ni deux, les mâles se mettent à draguer comme des bêtes – qu'ils sont. Les uns se fardent les plumes et le plastron, les autres vocalisent comme des élèves de la Star Ac' ; d'autres encore se mettent à bâtir un nid pour prouver à leur future qu'ils ont le sens des responsabilités, de la famille et des traditions : ce sont les piafs réacs. Ça ne varie jamais, d'une année sur l'autre. On se demande d'ailleurs comment les femelles peuvent encore se laisser prendre à des ruses aussi minables. Remarquez que, si on transpose dans l'espèce humaine... Non, laissez.
Pourtant, cet après-midi, il s'est produit du nouveau : j'ai découvert un oiseau – j'ignore lequel, il est resté invisible – qui, prenant sans doute exemple sur le maître de maison, a décidé de séduire sa belle grâce à son intelligence. Et on a ainsi pu l'entendre, fermement agrippé à la plus haute branche, se lancer à gorge déployée dans une interminable campagne d'auto-promotion :
Q.I. ! Q.I. ! Q.I. !
Chez nous, au Plessis-Hébert, et plus particulièrement au 19 de la rue de l'Église, les piafs ont un moyen bien plus infaillible que leur instinct à la con pour savoir que le printemps est proche : c'est quand l'Irremplaçable décroche du tilleul la petite cabane à graines de tournesol qui a trôné là tout l'hiver. (J'ai insisté pour qu'elle le fasse aujourd'hui, parce que, demain, elle fait ramadan féministe.)
Dans un premier temps, les mésanges, les pinsons, verdiers et chardonnerets (on promeut la diversité à donf) font un peu long bec, car ils comprennent que c'est fini de se goberger sans effort et qu'il va falloir se remettre à se dépenser physiquement, tout ça pour bouffer des insectes vivants. Puis, dans un deuxième temps, toujours, l'un d'eux dit aux autres : « Eh, les gars, vu que c'est le printemps, si on tirait un petit coup ? » (J'ai l'impression de faire un billet pour Partageons mes âneries, là...)
Ni une ni deux, les mâles se mettent à draguer comme des bêtes – qu'ils sont. Les uns se fardent les plumes et le plastron, les autres vocalisent comme des élèves de la Star Ac' ; d'autres encore se mettent à bâtir un nid pour prouver à leur future qu'ils ont le sens des responsabilités, de la famille et des traditions : ce sont les piafs réacs. Ça ne varie jamais, d'une année sur l'autre. On se demande d'ailleurs comment les femelles peuvent encore se laisser prendre à des ruses aussi minables. Remarquez que, si on transpose dans l'espèce humaine... Non, laissez.
Pourtant, cet après-midi, il s'est produit du nouveau : j'ai découvert un oiseau – j'ignore lequel, il est resté invisible – qui, prenant sans doute exemple sur le maître de maison, a décidé de séduire sa belle grâce à son intelligence. Et on a ainsi pu l'entendre, fermement agrippé à la plus haute branche, se lancer à gorge déployée dans une interminable campagne d'auto-promotion :
Q.I. ! Q.I. ! Q.I. !
Ah bon ? C'est comme ça que vous avez séduit Catherine ?
RépondreSupprimerEt preum's aussi, tenez.
RépondreSupprimerMarie-Georges, le QI et la voix, oui ! Vu que pour le reste, comme tout le monde le sait, c'est tout petit !
RépondreSupprimerEh oh, les filles : c'est seulement demain, votre journée ! Alors, hein, camembert...
RépondreSupprimerAu Plan de Dieu, c'est un rouge-gorge qui s'est volontairement suicidé contre la porte de la cuisine. J'ai réanimé ce con ( amoureux éconduit sans doute... ), il s'est envolé et a remis ça 5 minutes après... au dessus de toute ressource thérapeutique, exit donc !
RépondreSupprimerPluton : pour tenter d'éviter cela, Catherine a disposé, sur la porte fenêtre, de petits autocollants de couleurs, vaguement fluos et parfaitement ridicules, afin que les piafs s'aperçoivent de l'obstacle. Eh bien, malgré cela, il y en a encore pour venir se fracasser la gueule contre les vitres en question...
RépondreSupprimerDidier, tu exagères. Depuis que j'ai mis les auto-collants, les oiseaux ne se fracassent plus contre la vitre. Ils ont le temps de "freiner" et de dévier leur vol. Tout juste un petit "ploc" de temps en temps.
RépondreSupprimerPluton, voici une solution pour vous. Parce que le bouche à bouche avec un rouge-gorge...
ICI
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerOui mais dans Q.I., il y a Q.
RépondreSupprimerEt Q comme ...
Bon bon j'arrête.
"ramadan féministe" : j'adore cette expression !
RépondreSupprimerGeneviève
Catherine,
RépondreSupprimerHihihihi !
Audine,
Q comme queue d'oiseau ? J'ai bon, là ?
Je vous le confirme Didier, vous êtes 'à point' pour partageons mes âneries...
RépondreSupprimerUne petite objection: s'ils mangent des graines de tournesol l'hiver, ils ne vont pas se mettre à bouffer des insectes au printemps…
RépondreSupprimerLe Coucou : si, si. Il y a pas mal d'oiseaux qui sont à la fois insectivores et granivores : ils se nourrissent (et surtout leurs petits) en priorité d'insectes mais, l'hiver, faute de mieux, ils se contentent des graines qu'ils trouvent. En fait, les oiseaux strictement insectivores (hirondelles par exemple) ne peuvent être que des migrateurs, sinon ils crèveraient tous le faim, entre décembre et mars.
RépondreSupprimerEn gros, deux sortes d'oiseaux : ceux qui mangent ce qu'ils trouvent sur place, et ceux qui changent de place pour manger ce qu'ils aiment...
RépondreSupprimerVous avez aussi le cas des merles, qui vont becqueter des vers de terre avec appétit mais qui, lorsque les cerises de votre arbre arrivent à maturité, vont allègrement les bouffer à votre place !
RépondreSupprimerMerci pour le lien Catherine !
RépondreSupprimer"J'ai l'impression de faire un billet pour Partageons mes âneries, là..." : non. Le taulier de PMA aurait mis le machin en rouge.
RépondreSupprimerNicolas : je débute, je débute ! Soyez indulgent avec vos élèves : un jour, ils dépasseront le maître...
RépondreSupprimerQI!QI! ça en jette plus que KIKOU!KIKOU! LOL...
RépondreSupprimerComme c'est joli ce billet ! Un régal...
RépondreSupprimerZoridae : c'est la journée de la femme qui vous rend à ce point indulgente ?
RépondreSupprimerAh non ! Je vous assure, ça fait du bien un peu de légèreté dans ce monde de brutes...
RépondreSupprimerOui, évidemment, par rapport à mon court billet de ce matin, c'est un autre style...
RépondreSupprimerC'est vrai, celui de ce matin ne m'a pas mis de baume au cœur... C'est le moins qu'on puisse dire !
RépondreSupprimerOui, enfin, bon : il n'était spécialement réaliste non plus, n'est-ce pas ? Il me semble qu'on devait tout de même y déceler quelques infimes traces d'ironie bouffonne...
RépondreSupprimerEt puis, il faut savoir : on peut rire de tout, oui ou non ?
Bien sûr que j'ai en ai perçu l'ironie...
RépondreSupprimerQuant à savoir si l'on peut rire de tout, je n'en suis pas persuadée, non !
Oh, pour ce qui est d'être persuadé, moi non plus.
RépondreSupprimerLes femmes sont souvent très bêcheuses : on ne se méfie pas assez...
RépondreSupprimerPourquoi dites vous ça ?
RépondreSupprimerAh merde, je me suis trompé de billet ! Je voulais répondre à Pluton sur les "femmes battues"...
RépondreSupprimerC'est malin !
RépondreSupprimer;)
Si ça se trouve, à Pâques, elle va lui offrir des œufs !
RépondreSupprimer:-)