Reprenons donc les événements là que nous les avons laissés. Avant, je dois préciser une chose : j'avais effectivement assez bu pour exploser les 0,50 g fatidiques, mais pas assez pour que cela se voie à l'oeil nu (sauf peut-être à celui, très bien exercé, de l'Irremplaçable...). En clair, j'étais en infraction mais pas bourré.
Mon gendarme jovial s'approche lentement de la voiture, finissant sa conversation téléphonique. La première question qu'il me pose est la mauvaise : « Monsieur, avez-vous consommé de l'alcool avant de prendre le volant ? » Moi, évitant de lui souffler mon haleine ensauvignonnée en pleine face : « Ouah, l'autre, t'es malade ? Boire avant de conduire, moi ? » (Tout cela en plus circonspect, évidemment.)
Ludovic, avec une présence d'esprit frôlant le génie, saisit la question au vol et, brandissant les deux bouteilles que nous venons d'acheter, s'exclame, avec une jovialité bonasse : « On n'a pas encore bu, mais ça ne saurait tarder ! » Notre gendarme sourit, c'est plutôt bien. « Votre permis de conduire suffira », m'assure-t-il, cependant que je farfouille fébrilement dans la pochette idoine. Et il ajoute cette remarque très mystérieuse : « En fait, c'est parce que vous êtes habillé en noir... »
Devant mon air ébahi, il daigne s'expliquer : il a simplement cru que je n'avais pas attaché ma ceinture, laquelle ne se voyait pas sur mon élégant petit pull anthracite. Je comprends alors que, m'ayant arrêté par erreur, il ne me demande mon permis que pour se donner une sorte de contenance. Je me prends à espérer qu'il n'y jette qu'un très vague coup d'oeil et ne remarque pas son côté dangereusement provisoire.
C'est effectivement ce qui s'est produit : il l'a négligemment ouvert, puis refermé d'un même mouvement, avant de me le rendre et de nous signifier notre levée d'écrou. J'étais à deux doigts de l'embrasser, mais Ludovic m'a opportunément retenu dans mes démonstrations de gratitude.
Une demi-heure plus tard, j'avais encore les jambes vaguement cotonneuses...
Mon gendarme jovial s'approche lentement de la voiture, finissant sa conversation téléphonique. La première question qu'il me pose est la mauvaise : « Monsieur, avez-vous consommé de l'alcool avant de prendre le volant ? » Moi, évitant de lui souffler mon haleine ensauvignonnée en pleine face : « Ouah, l'autre, t'es malade ? Boire avant de conduire, moi ? » (Tout cela en plus circonspect, évidemment.)
Ludovic, avec une présence d'esprit frôlant le génie, saisit la question au vol et, brandissant les deux bouteilles que nous venons d'acheter, s'exclame, avec une jovialité bonasse : « On n'a pas encore bu, mais ça ne saurait tarder ! » Notre gendarme sourit, c'est plutôt bien. « Votre permis de conduire suffira », m'assure-t-il, cependant que je farfouille fébrilement dans la pochette idoine. Et il ajoute cette remarque très mystérieuse : « En fait, c'est parce que vous êtes habillé en noir... »
Devant mon air ébahi, il daigne s'expliquer : il a simplement cru que je n'avais pas attaché ma ceinture, laquelle ne se voyait pas sur mon élégant petit pull anthracite. Je comprends alors que, m'ayant arrêté par erreur, il ne me demande mon permis que pour se donner une sorte de contenance. Je me prends à espérer qu'il n'y jette qu'un très vague coup d'oeil et ne remarque pas son côté dangereusement provisoire.
C'est effectivement ce qui s'est produit : il l'a négligemment ouvert, puis refermé d'un même mouvement, avant de me le rendre et de nous signifier notre levée d'écrou. J'étais à deux doigts de l'embrasser, mais Ludovic m'a opportunément retenu dans mes démonstrations de gratitude.
Une demi-heure plus tard, j'avais encore les jambes vaguement cotonneuses...
Vous seriez pas vaguement sado ?
RépondreSupprimerEt j'oubliais !
RépondreSupprimerARRETEZ DE CONDUIRE BOURRE !
(un piéton et sa marmaille)
---
Catherine,
Vous lui filez pas des beignes de temps en temps ?
Dorham : je N'ÉTAIS PAS bourré ! J'étais au-dessus de 0,50 g, ce qui est tout différent.
RépondreSupprimerDorham, un homme battu ou une femme battue, c'est aussi vilain, non ?
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimeron s'en fout. C'est juste que vous avez donné le baton qui a failli vous tanner la peau du cul.
---
Catherine,
Oh, tout de suite, j'ai dit une beigne, pas un coup de rangers dans l'oeil !
Il est très bien, ce Ludovic !
RépondreSupprimerC'est le fils de qui ?
question (bête ?): à partir de quel taux d'alcoolémie vous considérez-vous comme "bourré" ? 1g, 2g, 500g ? Et dans quel état devez-vous être alors ? Ca m'intéresserait d'avoir un avis d'orfèvre pour mon étalonnage personnel.
RépondreSupprimerNicolas, le mien. Vous l'avez déjà mis en lien chez vous.
RépondreSupprimerCatherine,
RépondreSupprimerJe sais ! C'était un compliment maquillé en plaisanterie !
Ah ben merci Nicolas. Des fois "chu pas vite-vite" ...
RépondreSupprimerDidier, le suspense était haletant ! Et une "happy end" en prime. Ouf !
RépondreSupprimerDidier, éteignez vos phares ,çà les attire.
RépondreSupprimerPère Castor : je crois que je vais plutôt m'éteindre moi-même : c'est l'ambiance du jour...
RépondreSupprimerVous devriez faire attention la prochaine fois, Didier, d'autant plus qu'il paraît que ces "anges gardiens de la route" (!) ont des quotas à remplir...
RépondreSupprimerGeneviève
Finalement les enfants...Etonnants non ?.
RépondreSupprimerEh, bien, j'ai eu chaud, quel moment : un bon sketch pour un cours de théâtre, par exemple.
RépondreSupprimerAnna R.
Vous devez avoir un ange gardien efficace, je ne vois que ça. Ou alors, un message de la (divine) providence. Prudence, prudence, sinon la prochaine fois sera la bonne !
RépondreSupprimerSuzanne, il est très fort son ange gardien ! Si vous saviez comme cette remarque est amusante...
RépondreSupprimerJe suis d'accords avec Dorham : Catherine SVP, foutez aussi une baffe à Didier de ma part (avec amour surtout ; c'est pour enlever le stress en fait : On appelle ça de l'homéopathie !)
RépondreSupprimerMartin, vous êtes bien aimable, mais, Dorham comme vous, si vous voulez venir me baffer, vous êtes instamment priés de venir le faire vous-mêmes.
RépondreSupprimerÀ vos risques et périls.
Oserai-je avouer que j'ai été un peu déçu, quant à moi, de cette happy end, espérant secrètement une deuxième saison du Loft story ébroïcien avec Germaine, Lallia, Jérôme et Mohammed, au premier étage du syndicat de la Boulangerie, rue Joséphine ?
RépondreSupprimerNon, je n'oserai quand même pas.
Ebroïcien... bon sang, je me suis dit que ça devait être un courant philosophique classé dans les courants philosophiques avec tréma, genre stoïcien et je ne sais quel autre, ou bien un schisme religieux dont on avait simplifié l'orthographe du nom, les hébroïciens qui vivaient il y a très longtemps et sur lesquels a sans doute écrit le type qui fait ses thèses sur l'Evangile selon Saint-Thomas, à moins que ce ne soit un groupuscule sioniste qu'il ne faut évoquer que prudemment, ou alors une étude sur les escargots, pourquoi pas, mais...
RépondreSupprimerLes ebroïciens ne sont que les habitants d'Evreux, et je me sens, une fois de plus, stupide.
Didier : Pas de problème pour vous foutre des baffes "en réel"
RépondreSupprimerVous savez que j'aime beaucoup votre blogue et votre liberté et à cet égard, je me permets de vous signaler que "ma baffe" n'était pas forcément la sanction de votre attitude d'automobiliste bourré (ou pas)... C'était plutôt (comme disait Donald) un petit conseil indirect et d'ami sur les prudences à respecter par les temps qui courent ou pas... (Et ça n'a rien à voir avec cette note, cela étant)
Pour plus, par maille direct si ça vous chante...