Finalement, j'ai restitué une “blogroll” complète, ou presque complète. Avec des tas d'entrées réactionnaires. C'est-à-dire une longue liste de malades. Car les réactionnaires sont des malades – je le sais, on me l'a affirmé ; et je n'ai aucune raison de ne pas le croire.
Ainsi, sans doute, pensant à autre chose, il y a quelques jours, le Rital généreux admettait du bout des lèvres avoir, à l'issue d'une discussion absurde, quelques aspects “réactionnaires”. Mais aussitôt, il prenait bien soin de préciser que, plus ou moins d'accord avec moi sur tel point précis, il ne me suivrait jamais dans mes autres délires.
Délires, donc. Là, j'ai compris. Ces jeunes gens ont, eux, des idées – forcément généreuses –, des pensées – je suppose –, des pensées d'avenir – c'est bien le moins, à leur âge ; cependant que, moi, je suis en proie à des délires. Je suis fou, donc. Ils sont intelligents, brillants, ouverts, sympathiques, mignons à s'en pisser dans les braies : je suis en proie à des délires. Pas des opinions différentes, certainement pas des idées méritant qu'on les examine ; non, juste des délires. Des dysfonctionnements qui vous valent d'être enfermés – avec tous les égards dus à des délirants, mais enfermés néanmoins.
On me pardonne, plus ou moins, parce qu'on a les idées larges (plus larges que les épaules, en tout cas), et aussi parce que je suis plutôt rigolo – pour mon âge. Et, surtout, on se protège un peu de l'avenir, on s'assure une petite gérontophilie, au cas où... Des fois que le vent tournerait... Mais, vous comprenez bien : ça reste du délire.
Ainsi, sans doute, pensant à autre chose, il y a quelques jours, le Rital généreux admettait du bout des lèvres avoir, à l'issue d'une discussion absurde, quelques aspects “réactionnaires”. Mais aussitôt, il prenait bien soin de préciser que, plus ou moins d'accord avec moi sur tel point précis, il ne me suivrait jamais dans mes autres délires.
Délires, donc. Là, j'ai compris. Ces jeunes gens ont, eux, des idées – forcément généreuses –, des pensées – je suppose –, des pensées d'avenir – c'est bien le moins, à leur âge ; cependant que, moi, je suis en proie à des délires. Je suis fou, donc. Ils sont intelligents, brillants, ouverts, sympathiques, mignons à s'en pisser dans les braies : je suis en proie à des délires. Pas des opinions différentes, certainement pas des idées méritant qu'on les examine ; non, juste des délires. Des dysfonctionnements qui vous valent d'être enfermés – avec tous les égards dus à des délirants, mais enfermés néanmoins.
On me pardonne, plus ou moins, parce qu'on a les idées larges (plus larges que les épaules, en tout cas), et aussi parce que je suis plutôt rigolo – pour mon âge. Et, surtout, on se protège un peu de l'avenir, on s'assure une petite gérontophilie, au cas où... Des fois que le vent tournerait... Mais, vous comprenez bien : ça reste du délire.
C'est exactement ça, vous mes les ôtez de la bouche...
RépondreSupprimerD'ailleurs, je n'aime pas le mot réac, ce n'est pas parce que l'on se montre attaché à certaines traditions (us ou idées) que l'on est réac... C'est pas parce qu'on se refuse à être un "moderne" qu'on est réac...
RépondreSupprimerC'est juste que l'on n'est pas SYSTEMATIQUE...
Je ne voudrais pas vous décevoir, Monsieur Goux, mais quelqu'un qui, comme vous, se dit attaché malgré tout au découpage et aux noms « républicains » de nos départements jacobins ne peut à mon sens prétendre au titre de véritable réactionnaire.
RépondreSupprimerEh bien, moi, j'en connais qui le sont drôlement, SYSTÉMATIQUES...
RépondreSupprimerChieuvrou : oui, je confesse mon penchant "thermidorien" pour les départements...
Mais je serais tout à fait pour la suppression des régions actuelles avec leurs noms absurdes (Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes...) au profit des anciennes.
Dans l'histoire de France,la "réaction" a toujours été une résistance à une démocratisation de l'enseignement, de l'emploi, des carrières militaire ou juridique, l'envie de retourner à une justice de classe, à une aristocratie ou à une forme d'aristocratie, à la réinsertion de l'église auprès du pouvoir, une revendication de la liberté du fort en traitant de démagogique celle du faible, enfin mille choses de cet acabit. Je suppose que ce ne sont pas ces références qui définissent le réactionnaire que vous voulez être aujourd'hui,qu'il y a aussi des valeurs positives personnelles et publiques, ce sont celles-là que vous devez expliciter afin que l'on ne vous traite pas de délirant.Mais même sans explication et sans rendre des comptes, nul ne vous empêche d'être réactionnaire.Du point de vue littéraire, cela nous enchante même.
RépondreSupprimerSi vous fondez un club ou un cercle de réflexion, appelez le "Délire d'Avenir", ça sonne bien.
RépondreSupprimerPlus sérieusement, le terme est galvaudé (comme beaucoup issus du vocabulaire psy : "je ferme ma porte à clé paske chui parano tu vois"), et grosso-merdo il est devenu synonyme de "sophisme" ou d'"argumentation spécieuse".
"Délirium tremens" ça ne sonnerait pas mal non plus.
RépondreSupprimerPensez aux Délirades de San-Antonio...
RépondreSupprimerEncore un mot dont le sens change : délire. Je crois que vous avez tort de le prendre dans l'ancien sens, le sens psychiatrique.
Entendu ci et là : "la prof délirait encore sur Voltaire
- ah, ben le nôtre, de prof, c'est avec Sartre qu'il délire tout le temps, on en bouffe à tous les cours.
"Délire", c'est devenu "idée fixe, leitmotiv, cheval de bataille, voire simple centre d'intérêt, qui va inspirer des discours abondants, pas forcément fous.
Suzanne, vous avez probablement raison, quant au glissement sémantique. Il n'empêche que les ceusses qui emploient ce mot de “délire” ne se l'appliquent jamais à eux-mêmes...
RépondreSupprimer"Eh bien, moi, j'en connais qui le sont drôlement, SYSTÉMATIQUES..."
RépondreSupprimerM'en fous des autres, je parlais de moi.
J'ai une autre grande qualité, tant qu'à cirer mes pompes, je n'ai aucun problème à reconnaître que je suis dans l'erreur et éventuellement à modifier mon idée de départ.
Si je vous dis que moi aussi, vous ne me croirez pas, alors...
RépondreSupprimerJe ne vois pas pourquoi on ne vous croirait pas ...
RépondreSupprimer(moi en tout cas, je vous crois)
Vous savez Didier, c'est une grande chance d'être aimé "malgré" ... (même si c'est aussi parce qu'on le mérite).
Et dire "délire" pour éviter "grosse connerie réac", c'est aimer "malgré".
Malgré les sites sur lesquels la mine chafouine vous nous renvoyez en vous défendant d'y adhérer, le ILYS qui met une photo d'Hitler au milieu des femmes à poils, le Culturel Gang Bang, qui place au milieu des femmes à poils, une vidéo d'une pauvre débile difforme et une affiche "génération 88" qui en lettres gothiques, laisse toute l'ambivalence d'une "génération SS", ...
Malgré vos humeurs sous lesquelles vous n'arrivez pas à cacher complètement une nature très ouverte aux autres (voire tendre ?).
Et moi personnellement, j'aime visiter votre blog, d'une part il est divers, riche, animé, varié, et puis il me fait réfléchir, aller plus loin et mieux formaliser les choses.
Et souvent rire, aussi.
Bon enfin voilà, comme Dorham, je vous apprécie malgré vos délires.
ps : Délire d'Avenir, c'est excellent !
Audine, je ne suis pas allé voir par moi-même sur les sympathiques blogues mis en lien par ce cher M. Goux – j'aime autant, pour tout dire, éviter les états nauséeux juste après les repas –, mais je pense qu'il s'agit en l'occurrence plus de femmes à poil que de femmes véritablement à poils. Les adversaires, dont je suis, de l'épilation intégrale le regretteront sans doute, mais le corps idéal, chez nos amis nationaux-socialistes, est de préférence sans poils, lisse et sans aspérités.
RépondreSupprimerJe trouve par ailleurs que vous exagérez un brin en voyant un « génération SS » sous cet innocent 88. Bien entendu, je n'ignore pas que le S étant la huitième lettre, en partant de la fin, de l'alphabet latin, fût-ce dans sa version tudesque, 88 est un code finaud des bas-du-front pour signifier SS. Cependant, la huitième lettre de l'alphabet est avant tout le H, et ce 88 renvoie plus vraisemblablement à HH, pour, naturellement « Heil Hitler », ce qui est, reconnaissez-le, nettement plus sympa.
A propos de délire :
RépondreSupprimerhttp://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=470
C'est qui le progressiste dans l'affaire ?
Chieuvrou, ah oui merci, pour l'histoire des poils, j'exagère toujours quand je suis indignée, j'en rajoute !
RépondreSupprimerPour ce qui est de Génération 88, je suis un peu sceptique tout de même, sur le 88 je veux dire.
Après recherche sur Internet, il s'avère que les étudiants de la Génération 88 sont 3 étudiants birmans ayant des problèmes politiques avec le pouvoir, enfin encore une sombre histoire de militants politiques persécutés.
C'est trop compliqué pour moi, les ruses des bas-du-front, je dois être trop naïve, je voyais juste un hasard de la police (gothique) ...
Que me dites-vous là, Audine ? Dégonflée comme baudruche, la belle fatwa que vous nous laissiez entrevoir ? Et tout ça à cause d'obscurs opposants persécutés par la junte birmane ?
RépondreSupprimerCela dit, où va-t-on, je vous le demande, si les membres de la réacosphère troquent à présent leur cynisme habituel contre de la morale tiédasse et se laissent aller à de piteux combats droits-de-l'hommistes ?
Chieuvrou : et si the times they are changing ?
RépondreSupprimerMais si je vous crois, vous me l'avez démontré à plusieurs reprises et...croyez-le ou non( :)), j'ai très bonne mémoire.
RépondreSupprimerEn fait, vous êtes un peu suscpetible voilà tout... Et puis, quand je fais le lyrique, dans le genre "nous sommes tous frères", vous avez sans doute aussi l'impression que je délire grave.
Audine a raison, si je vous considérais au même niveau que le réac de base, je vous le dis tout net, nous n'aurions aucun rapport que ce soit. Et puis merde, vous le savez bien...arrêtez de faire votre femme :)))
Bon, un salut à tous ceux qui sont passés pendant que je dormais.
RépondreSupprimerAujourd'hui, c'est "bouclage", donc pas sûr que je puisse répondre sérieusement à tout le monde. On verra.
Audine : c'est toujours très curieux cette faculté que vous (un vous plus ou moins collectif, ici) avez de voir des nazis partout, des intentions nazies, voire du nazisme inconscient, du nazisme freudien presque.
RépondreSupprimerEt puis, vous devriez vous surveiller davantage, très chère : dans “grosse connerie réac”, vous auriez dû immédiatement flairer le pléonasme. Vous avez du mou dans le progressisme vertueux, là !
Dorham : pour ce qui est de convenir de mes erreurs et de les abjurer, j'ai largement fait mes preuves, je crois : j'ai été de gauche pendant 25 ans au bas mot...
Chieuvrou : c'est ce que je reproche aux jeunes gens d'ILYS (qui n'ont évidemment rien de "nazi"...), reproche dont je leur ai plusieurs fois fait part sans barguigner : j'en ai marre de ces filles rasées/épilées !
Quant à cette "génération 88", j'en ignore absolument tout. (C'est à peine si je sais où se trouve la Birmanie.)
Les combats droits-de-l'hommistes, pour piteux qu'ils paraissent, ont fait que nous vivons dans un pays où il fait meilleur (moins pire, diront les pessimistes) vivre que dans beaucoup d'autres.
RépondreSupprimerPoint de vue d'une droits-de-la-femme_iste.
Mais enfin, quel besoin aurais je de voir du "nazisme freudien" chez des blogueurs qui, par exemple, mettent en bannière de leur site, des types au crâne rasé, tenant d'une main une arme à feu et de l'autre leur entrejambe ??
RépondreSupprimerAudine : la distance, l'auto-dérision, le plaisir qu'il peut y avoir à en rajouter sur l'image que d'autres vous collent au front, l'humour cynique, tout ça...
RépondreSupprimerSuzanne,
RépondreSupprimerVous allez presque me faire regretter de ne pas employer ces jolis smaïlizes cling-cling-clin d'œil ou ouarf-ouarf-sourire par lesquels, si j'ai bien compris, on signifie habituellement une certaine distance avec ce que l'on écrit.
De fait, « piteux combats droits-de-l'hommistes » renvoyait, sous ma plume, à la phraséologie du courant, au sens très large du terme (soit, de Sarkozy à Jean-Marie), auquel appartiennent manifestement ces jeunes gens à l'anticonformisme à mon sens un peu frelaté.
Didier Goux,
Je vous le concède, le temps de ma phrase n'était pas le bon, et celle-ci était de ce fait passablement ambiguë. Il fallait ainsi lire : « Le corps idéal, chez nos amis nationaux-socialistes, était de préférence sans poils, lisse et sans aspérités ».
Je me permets de faire ce petit rectificatif car je n'ai pas envie de voir la Gestapo sonner chez moi demain matin.
Chieuvrou: j'aurais du, moi aussi, mettre un demi-smiley. Je pensais à la phrase de Houellebecq : "quand j'entends l'expression "Droits de l'Homme", j'ai l'impression qu'on fait de l'humour (je ne suis pas certaine de le citer exactement).
RépondreSupprimerZ'avez quelque chose contre les Droits de l'Homme , les vrais ?
Ah, merde, je crois qu'il fallait que je réponde, là.
RépondreSupprimerNon, chère Suzanne, je vous rassure, je n'ai rien, ou si peu, contre les droits de l'homme (tout juste, de temps à autre, quelques rêves secrets d'oukases liberticides anti-chiens, anti-valises à roulettes ou anti-vroum-vroum-et-pouet-pouet, sans compter un désir lancinant d'autodafé géant contre l'ensemble des panneaux publicitaires de France et de Navarre ou une envie à peine réprimée d'interdiction du rap sur France Culture). J'admets même, dans mes bons jours, qu'on puisse préférer à cette expression celle de « droits humains » ou de « droits de la personne ». C'est dire si je suis dans le bon camp, comme dirait l'hôte de ces lieux.
Par contre, n'ayant jamais été atteint de majusculite, vous me permettrez de continuer d'écrire « droits de l'homme » avec des minuscules.