Las d'assister jour après jour aux tortures que font subir ses locuteurs à la langue française, horrifié de la voir traitée pis qu'une quelconque Fantine par les fils de bourgeois de la ville un soir de Noël, j'ai compris que l'heure de l'engagement militant avait sonné pour moi. Ainsi, à partir de ce jour, ayant constaté que le mot problème avait été banni par son rival omnipotent, souci, j'ai décidé de faire exactement l'inverse afin de tenter de rétablir un semblant d'équilibre. Désormais, je déclamerai Baudelaire ainsi :
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le problème,
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le problème,
tandis que nous cheminerons à travers l'Allemagne, vers le château de Sansproblème, sur les traces du grand Frédéric. Puis nous en reviendrons aux rivages de France, en compagnie du Malherbe :
Beauté, mon beau problème, de qui l'âme incertaine
A, comme l'Océan, son flux et son reflux,
Pensez de vous résoudre à soulager ma peine,
Ou je me vais résoudre à ne le souffrir plus.
Et n'allez pas penser que ce combat est vain. Car un peuple peut sans dommage voir amputer son territoire de quelques provinces. Mais c'est lorsqu'il commence à perdre les mots de sa langue qu'il a vraiment du problème à se faire.
Et que dire de la Belgique, qui référence deux langues officielles et de nombreux dialectes locaux, dits "patois"...
RépondreSupprimerPas de problème !
RépondreSupprimerNo souci, je suis avec vous surcecouplà.
RépondreSupprimer"Mais c'est lorsqu'il commence à perdre les mots de sa langue qu'il a vraiment du problème à se faire."
RépondreSupprimerDu "problème à se faire" ou du mouron?
Perdriez-vous notre belle langue?
Ah j'oubliais:
RépondreSupprimerhttp://www.linternaute.com/expression/langue-francaise/251/se-faire-du-mouron/
« Du "problème à se faire" ou du mouron?
RépondreSupprimerPerdriez-vous notre belle langue? »
Carine, on remplace Nicolas surcecouplà ?
J'ai un problème je sens bien que je t'aime
RépondreSupprimerJ'ai un problème, c'est que je t'aime aussi
Ces mots-là restent toujours les mêmes
C'est nous qui changeons, le jour où on les dit
J'ai un problème, j'ai bien peur que je t'aime
J'ai un problème, j'en ai bien peur aussi
En perdant on y gagne quand-même
Et puis après tout on n'a pas choisi.
:-)
RépondreSupprimerC’est souciatique votre truc. Je suis problèmeux de voir, enfin de lire, les prochains chapitres de votre croisade. Comptez-vous faire un nouveau dictionnaire modernoeud des synonymes ?
RépondreSupprimerCarine a dit...
RépondreSupprimerDu "problème à se faire" ou du mouron?
Carine....
Voyons: relisez le billet plus lentement tout s'éclaircira.
Mr Goux vous aimez les batailles perdues d'avance...
En parlant de bataille perdue d'avance, Fredi, pourriez-vous arrêter,on vous en prie, d'appeler "le taulier" Mr Goux ?
RépondreSupprimerGeorges:
RépondreSupprimerAh non, pas ça! Pas venant de vous!
Encore que vous avez raison et que je n'avais pas lu le coeur du souci.
RépondreSupprimerHomer : ne disons rien de la Belgique, c'est plus prudent.
RépondreSupprimerNicolas : c'est ça, l'effet papillon ?
Georges : je m'en doutais...
Carine : le mouron, les piafs l'ont becqueté.
Anonyme (dont je devrais en principe virer le commentaire...) : ça sonne très bien : “J'ai un souci, c'est que je t'aime aussi ”. Encore plus ridicule que l'original.
Mifa : ben oui, je ne peux quand même pas vous mettre de mauvais poil tous les jours, hein ?
Le Plouc : je garde votre "souciatique".
Fredi : ce sont les seules qui vaillent.
Pas ça quoi, Carine ?
RépondreSupprimerToujours très intéressants, les "profils" :
« La Bible (oui !) : l’AT surtout la Genèse le Deutéronome et le Siracide (on peut zapper le Lévitique les Rois et les Prophètes…) et tout le NT (surtout l’épître aux Galates…) et puis aussi : "L’île mystérieuse" de Jules Verne la série BD "XIII" des romans : "Les deux étendards" de Rebatet (çà date un peu…) "Le camp des saints" de Raspail "Le bûcher des vanités" de Tom Wolf "Le parfum d’Adam" de J.C.Rufin etc. Ah oui bien sûr aussi les chroniques d’Alexandre Vialatte (recueil des Chroniques de la Montagne chez Laffont) »
Fredi oui, je viens de lire.
RépondreSupprimerVoilà ce que c'est que de lire la conclusion avant le texte et de dégainer trop tôt.
Georges a raison par ailleurs : Mr = mister, M. = monsieur...
RépondreSupprimerGeorges:
RépondreSupprimer"Pas ça quoi, Carine ?"
Je répondais à cela: "Carine, on remplace Nicolas surcecouplà ?"
bon bref, bonne soirée
RépondreSupprimerMon "impatience" portait plutôt, Didier, sur le fait d'appeler quelqu'un "Monsieur Machin", car pour le Mr / M., je ne suis toujours pas entièrement convaincu par les arguments de ceux qui proscrivent le Mr, même si je penche plutôt moi aussi pour le M..
RépondreSupprimerIl est bien plus facile de faire comprendre qu'on n'aime pas le Mr (en lieu et place du M.) que de faire admettre qu'on désire se faire appeler monsieur tout court, ou, pour être plus exact, qu'on a beaucoup de mal à supporter le "monsieur Machin".
Georges a raison par ailleurs : Mr = mister, M. = monsieur...
RépondreSupprimerOui merci ça je savais.
Bon. Je cesserai d'user de cette marque de respect un peu trop chargée d'ironie.
Ce n'était pas bien méchant, convenez-en. Je voulais seulement dire que vous aviez lu trop vite.
RépondreSupprimerCarine a dit...
RépondreSupprimerbon bref, bonne soirée
Avouszaussi.
Ah oui, je suis tombé à côté, en effet. N'est-ce pas Renaud Camus qui déplore l'abandon du nom de famille employé seul ? Appeler les gens directement Goux ou Tartempion, sans ces "monsieur" ou "cher", etc. ?
RépondreSupprimerDidier, moi aussi j'en ai marre de ces "soucis" à répétition.
RépondreSupprimerDonc je vous soutiens!
N'est-ce pas Renaud Camus qui déplore l'abandon du nom de famille employé seul ?
RépondreSupprimerComme le faisaient nos profs de l'ancien temps?
Me souviens de ça en effet. Mais ils s'adresaient à des mômes, des ados, pas vraiment des Monsieurs.
Je ne sais pas. J'ai toujours eu du mal avec les "Goux" ou "Tartempion" seuls, peut-être en souvenir de l'école. Je crois que je fais partie de la génération qui est venue juste après, mes frères aînés devraient, selon cette idée, être mieux armés pour affronter les rigueurs un peu viriles du Tartempion-Sans—Rien. Il m'est donc plus naturel d'employer les "prénoms et noms". Mais à tout prendre, vous avez raison, je préfère encore ça (le patronyme seul) à ces "monsieur Tartempion" que je trouve vraiment affreux.
RépondreSupprimerPas d'accord, Fredi. Les "Maque" de mon temps étaient adressés à mes aînés aussi bien. Et d'ailleurs les "adolescents" de ces temps très anciens n'existaient pas. On était déjà des "petits messieurs" à 16 ans.
RépondreSupprimerVous avez raison Didier. D'ailleurs en math, je n'ai jamais eu que des problèmes et jamais soucis !
RépondreSupprimer"S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème"
RépondreSupprimerProverbe Schadok
Duga
Donc si je comprends bien ici Boileau sera remis à l'honneur?
RépondreSupprimerNB : pouvez-vous effacer le commentaire sous l'intitulé "nocountryforwhitemen", une erreur de manip de ma part.
Tout à fait, absolument !
RépondreSupprimerDites donc, Georges, il vous a fait quoi mon profil ? Le monde fréquentable n'est pas fait que de gens vautrés dans les grands auteurs et les vieux grimoires avec du Bach en conserve dans les oreilles.
RépondreSupprimer« Le monde fréquentable n'est pas fait que de gens vautrés dans les grands auteurs et les vieux grimoires avec du Bach en conserve dans les oreilles. »
RépondreSupprimerJ'adore le "Bach en conserve dans les oreilles". Mais "vautrés dans les grands auteurs" n'est pas mal non plus. Vous voyez, votre profil ne ment pas.
Bien sûr que mon profil ne ment pas... Ce devrait toujours être le cas.
RépondreSupprimerLe vôtre non plus d'ailleurs et c'est bien ainsi.
Si le mien a pu vous faire glousser une fois de plus dans la poussière de votre bibliothèque j'en suis ravi pour vous.
On était déjà des "petits messieurs" à 16 ans.
RépondreSupprimerC'est vrai. N'empêche que ça me faisait drôle.
Mais pour en revenir au billet de M..., de Didier, où avez vous vu que le mot "problème" en avait?
Problème, dans nôtre siècle emasculé, c'est un peu dur, tandis que souci nous fait une fleur: ne pas voir le problème. Mais dans quelles circonstances l'avez vous vérifié?
Didier Goux s'engage ! Cela promet de belles choses !
RépondreSupprimerEn fait je voulais surtout vous dire que j'avais fort apprécié le billet précédent et j'ai pensé qu'il n'y aurait pas de blème à vous le signifier ici.
Non mais clairement, t'as trop raison,même si amha, osef, quoi. ou pas.
RépondreSupprimerlol
Nefisa a dit...
RépondreSupprimerNon mais clairement, t'as trop raison,même si amha, osef, quoi.
Ouf!
Ah ben oui du coup je me sens pousser des rides!
Méga lol hein!
"horrifiée"? le Mr aurait un problème ?
RépondreSupprimerNathalie : bingo ! Je corrige, le rouge de la honte au front...
RépondreSupprimerQuel tire au flanc ce Didier...
RépondreSupprimerJe repose ma question:
Où avez vous vu que le mot "problème" était disqualifié au profit du mot "souci"?
Fredi, quand vous arriverez sur Terre, faites nous signe, qu'on vienne vous accueillir.
RépondreSupprimerFredi : j'allais faire la même remarque que Georges : vous sortez dans la rue, parfois ? Allez chez les commerçants ? Au guichet de la Poste ? Etc. ?
RépondreSupprimerÀ propos de souci (le vrai), regardez cette terrible video.
RépondreSupprimerGeorges, vous tenez tant que ça à me pourrir mes soirées ? Déjà, personne n'a appris à ce connard qu'on ne parle pas aux gens avec des lunettes noires ? Que le regard est une chose importante ? Et que les tables d'orientations sont là pour signaler des choses dignes d'être vues ?
RépondreSupprimerJ'en ai assez, de ce pays de fiotes, vraiment...
RépondreSupprimerDidier Goux a dit...
RépondreSupprimerJ'en ai assez, de ce pays de fiotes, vraiment...
Ce pays de fiotes comme vous dites, je crois que nous y sommes nous-mêmes devenus totalement étrangés.
Je suis en train de relire "l'argent" de Peguy, ecrit il y a tout juste un siècle et c'est absolument fou comment en si peu de temps un pays et un peuple peuvent disparaîtrent. Je croyais que 14 avait signé notre effacement, mais celui-ci avait commencé bien avant et 14 ne fut que le coup de grâce.
Je vous ferai un petit résumé, mais comment des Joy Star comprendraient de quoi parle Péguy quand nous-mêmes avons du mal à l'envisager désormais?
Je n'ai pas pu le regarder jusqu'à la fin.
RépondreSupprimerUn tel parti-pris de mauvaise foi, ça hérisse.
Il s'étonne que le métro n'aille pas jusqu'aux "quartiers". Mais s'il y allait, il serait caillassé et les conducteurs et passagers agressés.
Carine a dit...
RépondreSupprimerJe n'ai pas pu le regarder jusqu'à la fin.
Carine....
Ne prenez jamais le métro!
Carine, si vous n'avez pas regardé jusqu'à la fin, vous avez tout raté.
RépondreSupprimerJe regarderai jusqu'à la fin ce soir.
RépondreSupprimerPas le temps ni le courage là.
Ca doit être vers la fin la vieille dame qui fait chaud au coeur, je présume.