mardi 24 mars 2009

Des fois, on est con...

Vendredi dernier, je n'ai pas regardé La Journée de la jupe, le téléfilm de Jean-Paul Lilienfeld, avec Isabelle Adjani dans le rôle principal et diffusé par Arte (avouez, tout de même : téléfilm + Adjani + Arte, il y avait de quoi se méfier...). Apparemment, j'ai eu tort...

13 commentaires:

  1. Tu sais bien que je ne veux jamais voir les téléfilms français !

    RépondreSupprimer
  2. Catherine et Didier: on peut le voir sur le site d'Arte. (enfin, jusqu'à hier, on pouvait)

    Je n'avais pas lu la critique de Cyrano, merci pour le lien.

    RépondreSupprimer
  3. Je l'ai vu.

    Comment dire ? Je crois que les gars de Riposte laïque ont vu ce qu'ils voulaient y voir.

    C'est sûr qu'en revanche, on apprécie de voir un film équilibré sur la question, pas gnangnan, pas aveugle. C'est certain qu'un peu de liberté de ton ne fait pas vraiment de mal. Mais ce n'est pas l'anti-"entre les murs" que l'on voudrait y voir.

    On parlait de systématisme. Ce film ne l'est pas. Chez Riposte laïque, ils le sont. Nécessairement, ça vous bousille une lecture...

    (et quoi Adjani, je l'aime beaucoup moi Adjani, même quand elle dit des conneries, et elle n'en dit pas tant que ça... ça vous a pas plu La Reine Margot ?"

    RépondreSupprimer
  4. Suzanne, je refuse de regarder les téléfilms français. C'est mon racisme à moi !

    RépondreSupprimer
  5. Catherine: il va sortir dans les salles en FILM.

    J'ai donné mon avis (mitigé) sur mon blog, avant de lire la critique de Cyrano... Je suis curieuse de voir de qu'en diront les gens qui demandent toujours qu'on s'intéresse plutôt aux "vrais problèmes".

    RépondreSupprimer
  6. Dorham : Bien sûr que les gens de Riposte laïque sont de parti pris, sans doute un peu obnubilés par leur combat antireligieux. Je trouvais d'ailleurs un peu étrange qu'un téléfilm puisse être aussi virulent que ce qu'ils semblent dire. Disons que, surgissant au milieu d'une bienpensance que jamais rien ne fatigue, ce téléfilm a dû leur sembler plus miraculeux qu'il ne l'est sans doute.

    Pour Adjani, elle m'emmerde un peu, à force de ne jouer que sur le registre de l'hystérie. Quant à La Reine Margot, j'ai essayé deux fois et n'ai jamais pu aller au bout : la vision que Chéreau donne des Valois est grotesque, on a l'impression qu'ils se sont tous échappés d'un asile d'aliéné un quart d'heure avant le début du tournage.

    Suzanne : oui, j'ai vu ça. Mais tout un film sur l'ordinateur, bof...

    Catherine : c'est pas beau, d'être raciste. Mais comme c'est envers une production française, ça devrait passer.

    RépondreSupprimer
  7. Didier,

    C'est vrai que Chéreau force le trait. Je dois dire qu'il est sans doute allé trop loin sur Henri (futur III). Mais (j'ai beaucoup lu sur cette période de l'Histoire française), pour D'Alençon et Charles IX, tout de même, on est pas loin de la réalité. Ils étaient timbrés et malades.

    Mais j'aime énormément ce film, cette fureur et cette crasse. Bien entendu, on est loin de Dumas et de la réalité historique.

    Alors, vous devez pas beaucoup aimer Visconti non plus ? Le Crépuscule de dieux ? Les damnés ?

    (pour le coté hystérique d'Adjani, allez, vous avez un peu raison, mais je l'aime beaucoup même malgré ça...on se refait pas tout à fait...)

    RépondreSupprimer
  8. y'à pourtant pas de quoi se forcer à aller en salle...
    le sujet, passe encore. adjani aussi: méconnaissable, hystéro-larguée comme d'hab'et dès le début, histoire d'en être débarassé mais ça ne fait pas un film.
    les gamins sont les insupportables caricatures hyperréalistes habituelles mais tout ce qu'il y a autour est tellement mauvais, tellement téléfilm français...
    podalydès en négociateur largué par sa femme est ridicule, tout comme la ministre (quoique toute ressemblance avec ....). berroyer sauve sa scène en cabotinant comme lui seul sait le faire. même yann collette,le méchant flic facho qui caresse son flingue,n'est pas à l'aise avec trois répliques coulées dans le plomb.la fin est tellement prévisible qu'on l'attend avec impatience.
    alors au moins le thème qui tombe en pleine actu de bandes/collèges etc, oblige à un peu de débat mais bon... ça ne va pas très loin.
    par contre,d'un point de vue de la fiction et de la tv dite de service public,s'il y avait plus souvent des créations pareilles, ça ferait sans doute progresser le genre.

    RépondreSupprimer
  9. Jean-Mamhoud : ben... au moins, vous ferez plaisir à l'Irremplaçable, qui refuse de voir des téléfilms français !

    RépondreSupprimer
  10. vous avez raison (vous, au sens pluriel, et non individuel): c'était assez extraordinaire, une grande Adjani, Reine Margot ou Camille Claudel, ou Adèle H. ou, surtout... (c'est aussi le thème du film, car on insiste sur le côté éducatif du théâtre, et de Molière) : "L'école des femmes" ! (j'ai quant à moi plus pensé à "L'esquive", et Marivaux, l'importance du théâtre, qu'à "Entre les murs", le premier étant antérieur au second, si l'on veut s'amuser à "qui était avant?").

    Je ne voudrais pas polémiquer... mais ce n'était pas un "téléfilm" français, mais un film français en avant première sur une chaîne télé... histoire de permettre au plus grand nombre de le voir (est-ce si gênant ? et qui cela gêne-t-il ?)

    On avait déjà vu ça avec "La belle personne" : très belle réussite, j'avais adoré aussi.

    Elle vous (vous pluriel) agace, elle... te semble 'hystérique', ah... quel argument ! pour apprécier le travail d'une actrice, d'une artiste, comme elle est femme, le terme hystérique va de soi... D'acteurs extrêmes, entiers, on dira : géniaux, extrêmes, forts, complexes; d'une femme ça se résumera à : hystérique... ça me semble limité comme forme de pensée.

    Mais bon, penser... personne n'y est obligé, puisque la pensée toute prête est si facile d'accès.

    RépondreSupprimer
  11. catherine, moi aussi je vous aime et encore plus d'après votre profil!

    lucia miel, pardonnez-moi. hystérique est sans doute un peu réducteur, mais toutefois juste quand il n'y a rien de mieux-sinon d'autre-à se mettre sous la dent en terme de jeu d'actrice.
    croyez-moi, j'adorerai qu'adjani soit juste borderline...

    et ne vous en déplaise, j'en ai autant à disposition d'un acteur quand il s'obstine à me servir le même plat,le même numéro,film après film. ce n'est hélas pas seulement une question de genre ou de prêt-à-penser.

    quand nathalie baye joue une flic alcoolo qui craque dans "le petit lieutenant", il y a une épaisseur et une intensité qui évite justement le registre de l'hystérie

    dès justement "l'école des femmes", adjani inaugura une forme de jeu "à fleur de peau" qui deviendra la référence absolue pour nombre d'actrices encore moins nuancées.
    (liste sur demande).
    là en plus, le rôle "veut" ça et si adjani y excelle, elle n'y surprend guère. caricature d'elle-même au milieu d'autres caricatures(thème, style, forme, etc),sa folie surjouée ne fait que creuser l'artificialité du film, qui reste toutefoi selon moi intéressant sur le fond mais insupportable dans sa forme.

    effectivement, vous avez raison: sur le papier ce n'était pas à proprement un téléfilm mais sans doute faute de temps et de moyens mais surtout faute de vision, de regard véritablement
    cinématographique, il s'installe dans le réalisme de mauvaise facture habituel du genre.

    la veille, j'ai vu un autre film français: "julia" d'erick zonca. vous me direz, rien à voir et pourtant, si...
    tilda swinton pète les plombs, grave,tout au long du film et pourtant on y croit et on est entraîné dans sa folie sans avoir l'impression d'assister à un pénible numéro d'acteur.

    "julia" est un film impressionnant, un film de cinéma, diffusé lui aussi à la télé mais tellement à des années lumières des codes français habituels que regarder ensuite "la journée de la jupe" est une véritable punition.

    RépondreSupprimer
  12. @jean-mamhoud : allons-nous discuter de ça ici ? de ces choses-là ? le cinéma, la télé, les actrices Adjani/Nathalie Baye... Monsieur Goux le permettra-t-il ? pourrons-nous dire l'innommable ? le tabou ? l'indéfendable ? le pas "projectable"... Je le crois, connaissant notre hôte, mais c'est son blog... donc...

    P.S. : j'ai aussi trouvé que d'un point de vue cinématographie (technique) 'La journée de la jupe' ne cassait pas des briques, mais du point de vue de l'audace et du jeu des acteurs : chapeau !

    Sinon, tu peux me tutoyer...

    RépondreSupprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.