mardi 31 mars 2009

Les guillemets dans les guillemets dans les guillemets (exercice d'assouplissement sémantique)

Le maniement de la langue française, surtout si on tient à n'avoir d'ennuis ni à se fâcher avec personne, risque de devenir d'un maniement de plus en plus délicat, à force de faire dire aux mots autre chose que ce qu'ils signifiaient encore hier matin.

Comme je me moque de me brouiller avec qui que ce soit, et pour rester fidèle à une réputation désormais si bien établie qu'elle en devient inchangeable, je vais illustrer mon propos avec une expression métaphorique si bien ancrée désormais qu'elle devrait bientôt accéder au statut de catachrèse : Les jeunes des quartiers.

La première surprise, il me semble, dans cette expression, est provoquée par ce “des”. Les jeunes DU quartier, tout le monde comprend depuis toujours : ce sont les moins de vingt ans, en gros, qui vivent dans l'un des trois pâtés de maisons dont fait partie votre propre gourbi. Pour réduire l'étrangeté de ce pluriel, signaler qu'il commence à se produire des glissements sémantiques non dénués d'intérêt, il vaudrait donc mieux écrire : Les jeunes "des" quartiers. Bien.

Mais alors, on se met à soupçonner que cette pluralité transforme notre bon vieux quartier en autre chose, dans laquelle la proximité n'a plus sa place première. On subodore – et l'on nous confirme – que le quartier, soudain, peut aussi bien se trouver à Villeurbanne qu'à Torcy, à Marseille qu'à Strasbourg, et n'en rester pas moins un quartier, ou pour mieux dire : l'un "des" quartiers. Par conséquent, afin de souligner cette spatialisation de l'ancien quartier, il nous semble plus prudent d'écrire dorénavant : Les jeunes "des" “quartiers”.

Restent les jeunes. À partir du moment – et nous sommes à ce moment - où l'on a compris que la juvénilité n'avait à peu près plus rien à voir avec la dénomination (la police a interpellé, il y a quelque temps de cela, un jeune de 32 ans...), mais que le terme faisait plutôt référence à des activités commerciales délictueuses, des "situations d'échec scolaire" (tiens, encore des guillemets !), des lancers de boulons sur des pompiers en mission, etc., on se dit qu'une modification typographique supplémentaire s'impose. On écrira donc : Les «jeunes» "des" “quartiers”.

Une autre école typographique post-moderne propose l'orthographe djeune pour le mot jeune, par référence toute approximative à l'accent qui se développe dans "les" “quartiers”. Ce qui nous donnerait alors : Les djeunes "des" «quartiers». Pour notre part, nous adopterons désormais la graphie suivante, plus englobante : Les «"“jeunes” des" quartiers». Mais, bien entendu, chacun fera comme il l'entend : l'important est de continuer à se comprendre.

La semaine prochaine, nous étudierons lees rôles respectifs du tiret, de la parenthèse et de l'italique dans le conflit israélo-palestinien.

57 commentaires:

  1. C'est tordant.

    On va pas s'en sortir de ce truc du politiquement correct. Mais quand même, ça permet de balancer des pavés dans la mare. Avouez que c'est plutôt délectable, non ?

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  2. excellent....je me suis bien marré en voyant le dernier enchevêtrement...

    ça me fait penser à un document intitulé "parler le bien-pensant"...
    dans lequel on peut lire :

    Jeunes
    Nommer jeunes les délinquants, voyous, criminels, voyous, clandestins, émeutiers, quand ils sont noirs, arabes, musulmans, quel que soit leur âge : ça vaut non-lieu.

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  3. Oui, cela simplifie beaucoup la saisie ...Moi je ne peux pas, je ne sais pas faire avec un clavier de mac. Je me contente des points de suspension...Avez-vous remarqué? c'est ma seule subtilité typographique possible, à part les " " qui sont toutes penchées du même côté d'ailleurs! Rahhhh, trop "nulle"...!...

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  4. Pierre Jourde, dans "Carnets d' un voyageur zoulou dans les banlieues en feu", disait à peu près la même chose...

    Le "jeune des quartiers" a le teint sombre, une capuche, des écouteurs sur les oreilles et cause en weshtamerlaput. Le jeune des territoires perdus de la République n'a plus droit aux guillemets, il jette des pierres aux pompiers alors on ne le prend plus avec des guillemets. D'ailleurs, les guillemets ont quelque chose de pincettes, à se positionner de part et d'autre d'un mot qu'on ne veut pas franchement écrire.

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  5. C'est pour ça que mes "" apparaissent verticaux(cales?) sur le message...! Alors que je les vois penchés(ées?) vers la gauche pendant ma saisie. Un complot?
    Au fait, on dit un ou une guillemet? On ne dit pas, car on le dit toujours au pluriel, vous avez remarqué?

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  6. "en weshtamerlaput"!
    mdr je vais dire ^^

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  7. Marine: je viens de vérifier, weshtamerlaput n'existe pas encore, donc je viens de l'inventer, donc je vous l'offre !

    Le weshtamerlaput est-il un sabir ?

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  8. Et oui quand on n'ose pas appeler un chat un chat on s'emmêle les pinceaux dans les guillemets... Ça me rappelle un de mes anciens billets : figures de style

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  9. Polluxe: je viens de le lire. Eh oui, pour "village" à la place que "quartier", ça ne m'avait pas frappé, mais maintenant que vous le dites....

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  10. Les jeunes des quartiers, y voudraient bien exister
    Se faire une place dans la société
    Vivre sans guillemets, sans avoir besoin de présenter les papiers
    Juste avoir une identité autre que jeune de quartier
    Wesh ! Wesh !

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  11. Dorham : oui, il faut bien rire, on ne peut pas pleurer tout le temps. Avec ce billet, j'avais un peur de me faire engueuler par mes lectrices de gauche, mais je me suis avisé qu'elles étaient ce moment toutes occupées à réclamer au bon Monsieur Sarkozy la tête d'un rapeur stupide qui les avait "traitées", alors je me suis dit que c'était le bon moment pour le placer...

    Lomig : avec de la patience, et en écrivant un paragraphe plus long avec d'autres mots en plus "diversité, discrimination, etc.), on doit pouvoir arriver à un résultat typographique fort réjouissant. Je m'y collerai peut-être un de ces jours. (Et je connaissais le site que vous proposez.)

    Marine : Sur Mac, pour les guillemets dits “anglais”, tapez alt + guillemet pour ouvrir et maj + alt + guillemets pour fermer.

    Pour les guilements dits «français» : alt + 7 (ou è, si vous préférez), et maj + alt + 7.

    Demain, si vous êtes remise, nous étudierons le ñ espagnol...

    Suzanne : j'ai lu les Zoulous de Jourde : fort réjouissants, en efet !

    Marine : UN guillemet...

    Polluxe : j'y cours...

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  12. TzaTza : mais les jeunes des quartiers ONT une place dans la société ! La preuve : on ne parle que d'eux...

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  13. Oui le mot quartier ayant de plus en plus une connotation négative, le mot village le remplace pour désigner les petits quartiers agréables à vivre car ils sentent bons le café parisien...

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  14. "Nommer jeunes les délinquants, voyous, criminels, voyous, clandestins, émeutiers, quand ils sont noirs, arabes, musulmans, quel que soit leur âge : ça vaut non-lieu".

    Tiens, un commentaire à la noix. On devrait dire, "voyou (2 fois pour être sûr) noir musulman" ?

    Etrange, maintenant que vous êtes LHC (une substance prohibée), on voit fleurir ici des interventions bien pensantes mais d'un autre bord, des petites choses bien systématiques comme je les aime (à des kilomètres du libre penseur humaniste).

    Lomig, il ne te serait pas venu à l'idée que l'individu défini par quelques uns de ces adjectifs, disons un noir, plus ou moins jeune (disons 30 ans en effet), toutefois en conformité avec les lois puisse être mécontent de rester éternellement un "jeune de banlieue".

    Faut s'aérer parfois.

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  15. Polluxe : en effet, bien vu, le "village" ! Je suis moins d'accord quand vous parlez de "quartiers-ghettos". Un ghetto est un quartier fermé, isolé, dont les habitants ont sinon une interdiction totale, du moins de fortes restrictions de sortie. Ce n'est pas du tout le cas dans les "quartiers", où l'on dépense au contraire des fortunes (à juste titre du reste), en prolongements de lignes de métro, ouvertures de lignes de bus, etc., afin de "désenclaver" comme il convient de dire.

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  16. C'est quartier-ghetto au sens actuel du terme, c'est-à-dire quartier pauvre à forte concentration ethnique, car des quartiers où les gens auraient "une interdiction totale, du moins de fortes restrictions de sortie" sont quand même rares. Ce n'est pas le ghetto de Varsovie...

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  17. Polluxe : oui, j'avais compris ce que vous définissiez. Mais accorder à la doxa ce terme de "ghetto" est en quelque sorte entrer dans son jeu, parler "avec les mots de l'adversaire". C'est la raison pour laquelle, bien que disant sans me contraindre toute la méfiance que m'inspire l'islam et ses visées expansionnistes, je récuse le terme d'islamophobe, car c'est, là aussi, adopter la langue de l'autre : je ne souffre d'aucune phobie, en l'occurrence.

    Disons que j'accepterai le terme du jour où nos vertueux républicains-z'et-laïcs accepteront de s'appeler eux-mêmes des christianophobes...

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  18. Dorham : en l'occurrence, le commentaire de Lomig n'était pas un commentaire de Lomig (si je puis dire), mais une citation du document qu'il a mis en lien.

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  19. D'accord avec vous sur le mot islamophobie qui est très récent (et que je n'emploie jamais, tiens voir aussi : http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2003/11/17/160-ne-pas-confondre-islamophobes-et-laiques), mais le mot ghetto a le sens que je lui ai donné depuis bien longtemps (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ghetto) ; revenir au sens 1er n'est plus possible aujourd'hui.

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  20. Le Pere Des Castors31 mars 2009 à 15:16

    Tiens , on fait dans les mats aujourd'hui ?.
    réduire les quartiers comme on le fait pour les fractions, quartiers que l'on peut réduire en quartiers , les guillemets sont facteurs de...
    Le matraquage politique et médiatique ont réussi à donner à cette expression une appelation d'origine controlée, controlée jusqu'à quand ?.

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  21. @ Didier Goux : merci beaucoup, mais fallait pas...!...

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  22. Didier:

    "parler la langue de l'adversaire"
    Ce n'est pas parce que certains mots ont changé de sens (racisme, phobie dans islamophobie, ghetto pour certains quartiers) qu'ils sont les mots de l'adversaire. Au départ, oui, si vous voulez, mais maintenant ? Refuser de leur accorder ce changement de sens commun, c'est choisir, souvent le malentendu avec des interlocuteurs qui ne sont peut-être pas des adversaires, ni même des contradicteurs.

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  23. Vu sur le cahier du jour d'un enfant, leçon d'education civique:

    "Il ne faut pas être raciste avec les gros"

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  24. Polluxe : bien sûr qu'on ne peut pas revenir en arrière ! Mais on peut au moins essayer, je crois, ne ne pas employer certains mots (comme ghetto) qui, en plus, ne sont nullement indispensables et continue, je persiste, à "connoter grave".

    Père Castor : quand on cultive les échecs, on finit par faire dans les mats, oui.

    Marine : vous savez, quand on peut rendre service...

    Suzanne : il faut distinguer, encore et toujours. Quand l'expression "sauf à..." se met à signifier le contraire de son sens d'origine, l va de soi que j'en prends acte et m'adapte.

    Mais l'utilisation de "ghetto" ou l'invention de "islamophobie" ne sont nullement des glissements naturels de sens : ce sont des créations idéologiques, matraquées quotidiennement. Il y a là, il me semble, un devoir de "micro-résistance", si je puis dire.

    Tiens, oui, les gros ! En fait le seul racisme autorisé, encouragé même parce que "fun", et pleinement agissant parce que ne s'identifiant pas soi-même, c'est le racisme anti-vieux. L'utilisation de termes aussi grotesques que "anciens" ou "séniors" le montre assez.

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  25. Didier Goux, ça va, pas de tendinite en vue?

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  26. Non, non, ça va ! Mais, vous avez raison : pause jusqu'à sept heures et demie, je retourne à Proust.

    (Mais quel snob, ce DG !)

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  27. rhaaaa, senior...

    J'ai décidé de vieillir d'un coup, juste pour qu'on ne m'appelle jamais comme ça. Je passerai directement du stade mûr au stade grand vieillard.

    Et, je me moque de vous, là: vous voyez que vous employez le mot "racisme" dans "racisme anti-vieux", alors que, franchement, qu'est ce qu'il y a de commun entre le racisme, la gériatrophobie, ou misovieillardise, et la misobésitomachinchose ?

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  28. Vous avez raison : piégé, le gros lard !

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  29. Et les espaces insécables, bordel !
    Signé : le Comité de Défense de l'Orthotypographie.

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  30. La tête de turc ou le géronte !
    Faites votre choix !
    La foire va commencer...
    (La femme à barbe est en ballade avec le nain)

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  31. Rires...

    "Avec ce billet, j'avais un peur de me faire engueuler par mes lectrices de gauche, mais je me suis avisé qu'elles étaient ce moment toutes occupées à réclamer au bon Monsieur Sarkozy la tête d'un rapeur stupide qui les avait "traitées", alors je me suis dit que c'était le bon moment pour le placer..."

    On m'appelle là, monsieur Goux ?

    "Des quartiers", chaque quartier a ses djeuns..

    DorelSan, le rappeur mis en cause est issu d'un quartier chic... même pas banlieusard parisien, papa et maman EN. Rien à voir avec les petits djeuns en dress-code veste de survêtement à capuche, casquette de travers, pantalon trop large, et chaussés de Nike.

    C'était une parenthèse dans les commentaires de ce post excellent.

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  32. En dehors de cette histoire de quartiers, je voudrais en revenir à cette affaire de signes. Je voudrais que vous vous interrogiez (bloguesquesment parlant, je veux dire) sur ce geste horrible que de plus en plus on fait en parlant (j'essaie quant à moi de l'éviter, pas toujours avec succès: signifier avec les mains pour souligner un mot, des guillemets, des guillemets qui ne sont finalement plus écrits, ni oraux,mais mimés (à la manière de singes)qui semblent vouloir dire qu'on ne dispose plus de mots pour exprimer certaines choses (ici, ce n'est pas un problème des jeunes des quartiers, c'est un problème qui touche tout le monde, intellectuels y compris, puisque j'ai vu faire ce geste par des défenseurs forcenés de la langue et même par ceux qui luttent contre une certaine forme de régression du langage).
    Ce langage des signes est en quelque sorte le prélude à une visualisation du langage parlé.

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  33. Alerte ! Des « jeunes » représentants de la réjouissante diversité française ont lancé des bananes sur un réfugié politique français (originaire de Ploërmel, dans le bassin d'Arcachon, pas loin de Venissieux) dans un quartier d'Orange !

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  34. Euh... le « commentaire » en chinois là au-dessus... Ne cliquez surtout pas sur les liens qui me paraissent être de beaux vers informatiques en puissance (phishing et compagnie).

    Saletés de Chinois !

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  35. Bob : ouh la la ! attention à vous : espace insécable = frontières = repliement sur soi = rejet de l'autre = DISCRIMINATION. Quelqu'un a le numéro de la HALDE-garderie la plus proche ?

    Juliette : il peut bien venir d'où il veut et s'habiller comme ça lui rappe, il ne cessera pas d'être un sale con pourtant. Mais je n'irai pas réclamer sa tête, comme le font les kapos féministes depuis plus d'une semaine.

    Cher 我的站點介紹 : Je n'aurai qu'un mot : va te faire 我找過最好的一家唷 bien profond et avec une poignée de sable.

    Henri : mais je crois que c'est un peu la même chose, au fond : notre langage devient si précautionneux, parce que piégé, que le besoin de ces guillemets manuels se fait de plus en plus sentir. Ils sont bien entendu ridicules, mais je crois qu'il va devenir de plus en plus difficile de les éviter...

    Yanka : merci de l'avertissement ! Comme Catherine en reçoit depuis plus d'une semaine, j'étais déjà en état d'alerte maximale...

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  36. Je tiens à préciser que ce n'est pas moi l'auteur de la diatribe en mandarin bourrée de fautes d'orthographe et traitant Didier Goux de citron avarié et de pousse-pousse voilé.

    Je note la formidable liberté de ton de ce billet ainsi que sa dimension critique qui fait la part belle à un humanisme de bon aloi.

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  37. Mtislav : j'ai eu pourtant un moment de doute, précisément en pointant les fautes.

    Mais, bon : si vous le dites...

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  38. Très bien tout ça mais pourquoi Torcy au fait?

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  39. Eh bien... je ne sais plus, en fait ! Ce doit être subliminal, le nom a dû passer dans l'actualité ces jours-ci, sur un sujet en rapport vague avec ce billet. Réellement, je ne sais pas.

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  40. Zut, moi qui me torture l'esprit avec des histoires de guillemets, je croyais que vous alliez parler du problème que je rencontre, hélas non ! Du coup je vous l'expose. Si j'écris Trucmuche dit : "Je préférerais une poire Belle-Hélène. Comme le dirait Paris Ce n'est qu'un doux rêve d'amour""
    ? Faut-il mettre deux fois les guillemets ? Deux types de guillemets ? J'ai choisi de mettre la citation de Paris en italique... Est-ce correct ?

    Pardon pour mon léger hors-sujet, le débat est assez largement entamé pour que je reste en dehors (et la flemme de lire tous les commentaires !).

    Je ne sais pas si je suis très claire...

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  41. Il faut alors deux types de guillemets. Des "français" pour la citation générale (avec espaces), et des "anglais" pour la seconde citation (en principe sans espace). Comme ceci, dans votre exemple :

    Trucmuche dit : « Je préférerais une poire Belle-Hélène. Comme le dirait Paris : “Ce n'est qu'un doux rêve d'amour“.»

    Dans ce cas, ce qui complique, c'est que la deuxième citation est également une phrase complète, il y faudrait donc, en toute logique, un point supplémentaire. Comme ceci :


    Trucmuche dit : « Je préférerais une poire Belle-Hélène. Comme le dirait Paris : “Ce n'est qu'un doux rêve d'amour.“.»

    Mais ça commence à faire lourd...

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  42. Merci Didier, vous êtes bien bon !
    En effet les deux points je trouve que ça fait un peu lourd. Et je ne sais pas faire une autre sorte de guillemets que ceux-ci : ""... Avec mon PC...

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  43. Marrant, et tonique! Avec "ces quartiers", on ne sait plus ce que devient la toponymie naturelle du pays. J'habite "le quartier Perrien". Quatre habitants, seulement des adultes —enfin, disons juste des vieux, ça fait plus "quartiers". Et j'ai de plus en plus souvent l'impression de vivre sans le savoir dans une cité…

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  44. Et pourtant, Zoridae a un pc (voir plus haut) (."".)
    Il m'a donné la marche à suivre, mais je n'y arrive pas, ça ne marche pas avec mon clavier.

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  45. Du reste on peut aller visiter l'encyclopédie : Je suis sûr que le jeune Descartes y est.
    Désolé...
    Sinon Didier, les Chinois se font aller voir chez les Grecs avec une poignée de SABRE où vous pensez. Croyez-moi, c'est plus efficace et plus chevaleresque en plus.

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  46. Pour les chevrons (guillemets français, si élégants), il suffit de paramétrer son clavier. Sinon, la combinaison ALT + 4 chiffres du bloc numérique fonctionne toujours :

    « = ALT + 0171
    » = ALT + 0187

    Un seul point pour conclure deux phrases qui se termine en même temps. Et il est préférable d'éviter de doubler les guillemets. D'ailleurs, si ce n'est pas possible autrement, mieux vaut, pour la citation dans la citation, utiliser le guillemet simple (simple quote) ('). Sinon, j'écrirais comme suit la phrase de Dieter von Guchs :

    « Je préférerais une poire Belle-Hélène. Comme le dirait Paris : Ce n'est qu'un doux rêve d'amour. » (le point final avant le guillemet fermant, parce que la citation commence par une capitale). C'est une règle de typographie.

    On rappellera en outre que les signes de ponctuation haute sont TOUJOURS séparés du mot qu'ils ponctuent par une espace fine insécable et JAMAIS collés au mot (sinistre usage anglo-saxecon).

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  47. Pour les chevrons, ça marche aussi en faisant ainsi :

    Alt + 174, pour «
    Alt + 175, pour »

    Y a-t-il, d'ailleurs, une quelconque différence entre cette méthode et celle indiquée par Yanka ? Cette dernière (Alt + 0171 et Alt + 0187) permettrait-elle, à tout hasard (sans doute dis-je n'importe quoi, mais cela part d'une interrogation bien réelle), d'intégrer l'espace insécable qui, sur les blogues, me fait tant défaut quant à moi quand j'ouvre mes guillemets en fin de ligne avec Alt + 174, ou bien lorsque mon guillemet final obtenu par Alt + 175 se retrouve en début de ligne, tel un oisillon tombé du nid ?

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  48. Avec tout ça, je sais bien qu'on n'y met même plus de guillemets, mais nul n'a encore parlé de l'exquis et très officiel « membre de la communauté des gens du voyage » (pour « nomade », opposé à « sédentaire », termes qui, l'un comme l'autre, n'ont pourtant strictement rien de péjoratif). J'ai toujours été très surpris, je dois dire, que le ridicule de cette expression – qui est quand même, jusqu'à preuve du contraire, ce que l'on a trouvé de plus con en France en matière de politiquement correct – ne soit pas plus souvent mis en avant.

    Sinon, une petite précision concernant le terme djeunzes : des amis aux goûts de chiottes (mais, attention, aux vrais goûts de chiottes, pas des-qui-font-semblant, chez qui j'ai même dû subir une fois vingt-deux interminables minutes d'affilée de Cauet, au motif que ça devait me faire plaisir puisque-je-n'ai-pas-la-tévée), m'ont affirmé autrefois (ce que je crois bien volontiers car, bien qu'ils votent Sarkozy, ce sont des amis très chers et de toute confiance) que le susdit terme, apparu au milieu des années quatre-vingt-dix, résultait ni plus ni moins de la prononciation involontairement erronée du mot « jeunes » non par d'aimables jeunes gens basanés et encapuchetés s'exprimant ordinairement par monosyllabes, mais par un non moins jeune Anglais, bien propre sur lui, au cours de l'émission télévisée hebdomadaire d'une pénible bécasse blonde dont le « concept » reposait, semble-t-il, sur les pitreries de sympathiques et passablement branchouilleux jeunes ressortissants des différents pays de l'Union européenne.

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  49. Bon, pour les guillemets, débrouillez-vous avec MM. Yanka et Chieuvrou, les gens à PC !

    Sinon, comme d'habitude, voilà M. Chieuvrou qui fait vaciller nos certitudes les mieux ancrées...

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  50. Merci messieurs Yanka et Chieuvrou ! Vous m'avez appris des choses !

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  51. Chieuvrou: total désaccord en ce qui concerne les gens du voyage.

    "nomade" n'a rien de péjoratif en soi? Alors là, je me demande ce qu'est un mot "en soi".
    Si je lis ou entends "les peuples nomades" ou "les nomades" qui se sont établis sur les rives du fleuve Zinzin..., ok, il n'y a rien de péjoratif. Dans "gitan", "roms", "manouches" , "tziganes" non plus. "bohémiens" ou "romanichels" sont à peine teintés de sens péjoratif. Mais si on regarde du point de vue de nos nomades à nous, en France, "nomade" est trop lourd de sens parce qu'il était le plus souvent accolé au mot "interdit". "Stationnement interdit aux nomades", vous n'avez jamais vu ces panneaux ? Il y en avait naguère sur chaque parking, et c'était un bel exemple de discrimination négative et d'inégalité flagrante devant la loi. (Le stationnement n'était pas interdit aux roulottes et caravanes, mais à une catégorie de personnes.) Le panneau "stationnement autorisé aux nomades" était planté sur des terrains jouxtant les décharges publiques, quand ce n'était pas sur les décharges publiques elles-même. Et cent autres choses encore, le carnet nomade, les dispositions particulières pour les écoliers nomades, etc.

    Je voulais en venir là: les nomades français sont contents de s'appeler "gens du voyage", ou "voyageurs". C'est un terme qu'ils ont adopté tout de suite, ils se nomment eux-même comme ça. C'est un bon exemple (pour une fois!) de politiquement correct, qui s'est accompagné d'une autre façon de s'adresser à eux. Il n'y a plus de panneaux "interdit aux nomades" mais "Stationnement interdit plus de 24 ou 48h, les Gens du voyage disposent d'un terrain à tel ou tel endroit." Là, on a dépassé la seule substitution ridicule d'un mot par un autre sans affadir la langue.

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  52. Ah bin tiens ! Merci à Mtislav de m'avoir envoyé sur cet "article" ! Par manque de temps, je ne peux pas tout lire mais celui-ci m'avait malheureusement échappé [sommes-nous d'accord, en tant que blogueurs, que "nous-mêmes" n'imaginons pas que nos "billets" puissent être tout le temps au top ?].
    Je n'ai pas lu les commentaires mais pour le langage à la mode, je suis plutôt d'accord pour ce qui est de la représentation médiatique.
    Un pote à moi, Frédérique, en tant que "animateur de quartier", les appelait simplement par leurs prénoms !
    :-))

    [Beau billet !].

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  53. Ah, Monsieur Poireau, on a donc le droit, ici, d'écrire des commentaires sur de vieux billets ?

    Si tel est le cas, vous pensez que je peux encore répondre à Suzanne à propos de sa remarque sur l'exquis « membres de la communauté des gens du voyage », expression qui provoque habituellement chez moi un pénible ricanement propre à me faire passer illico – comme quoi tout arrive à qui se donne la peine de faire un petit effort – pour une sorte de nazi light (enfin, peut-être pas pour la susdite Suzanne, tout au moins pour certains de mes amis de gauche bon teint) ?

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  54. Chieuvrou : je n'ai pas lu les commentaires !
    Mais connaissant (un peu) Suzanne, je dirais qu'elle se considère comme "raisonnablement" raciste…
    :-))

    [Suzanne : je carricature ! :-)) ].

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  55. Ah, ben, là, si Chieuvrou et Poireau choisissent de venir tailler une bavette dans les soutes, ça va devenir acrobatique, la tenue de ce blog !

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  56. Mais, Chieuvrou, vous m'aviez déjà répondu. Je reste sur mon sentiment: quand le politiquement correct ne s'envole pas dans le ridicule ou le mensonger, qu'il fait plaisir à certains et ne dérange personne, eh bien je n'ai rien contre.
    Vous êtes un nazi light ? ligt comme le coca, c'est à dire sans sucre ? Tout le contraire d'un adule-Coran pur sucre? , alors ?

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.