Ce soir, ce sera télévision. Ce sera même une soirée “tout-Arcand”. En ouverture de programme, son dernier film, intitulé L'Âge des ténèbres : pour les culs-serrés du Nouvel Observateur, Denys Arcand est en train de virer vieux con réactionnaire et aigri (forcément aigri, hein !) : je m'attends donc à une manière de chef-d'œuvre, par simple contre-analyse.
Si j'ai compris droit, et bien que ne reprenant pas, cette fois, les mêmes personnages, Arcand achève là le triptyque commencé il y a presque 25 ans avec Le Déclin de l'empire américain (que nous comptons revoir en deuxième partie de soirée) et poursuivi avec Les Invasions barbares, dont je vous parlais ici même il y a quelques semaines. Si l'on se livre à une rapide extrapolation, on se dit qu'en effet L'Âge des Ténèbres doit être un film délicieusement pessimiste et désenchanté, dans la mesure où le climat général était déjà au net assombrissement, entre Le Déclin et Les Invasions. Je vous dirai ça demain, si j'ai le temps et si j'y pense.
En attendant, on peut toujours noter à quel point le cinéaste québécois a ce qu'il convient d'appeler “le sens du titre” : ceux de sa trilogie sont parfaits ; et, déjà, Jésus de Montréal n'était pas mal non plus. Et puis, si par malheur cet Âge des ténèbres est aussi raté que le Nouvel Observateur le voudrait, on se consolera, l'Irremplaçable et moi, en allant voir le spectacle des otaries vivantes.
Si j'ai compris droit, et bien que ne reprenant pas, cette fois, les mêmes personnages, Arcand achève là le triptyque commencé il y a presque 25 ans avec Le Déclin de l'empire américain (que nous comptons revoir en deuxième partie de soirée) et poursuivi avec Les Invasions barbares, dont je vous parlais ici même il y a quelques semaines. Si l'on se livre à une rapide extrapolation, on se dit qu'en effet L'Âge des Ténèbres doit être un film délicieusement pessimiste et désenchanté, dans la mesure où le climat général était déjà au net assombrissement, entre Le Déclin et Les Invasions. Je vous dirai ça demain, si j'ai le temps et si j'y pense.
En attendant, on peut toujours noter à quel point le cinéaste québécois a ce qu'il convient d'appeler “le sens du titre” : ceux de sa trilogie sont parfaits ; et, déjà, Jésus de Montréal n'était pas mal non plus. Et puis, si par malheur cet Âge des ténèbres est aussi raté que le Nouvel Observateur le voudrait, on se consolera, l'Irremplaçable et moi, en allant voir le spectacle des otaries vivantes.
sur un plan "technique" ou "scénaristique" ce film est en effet bien moins bon que les deux autres "précédents" : nombreuses scènes inutiles, lourdes, pataudes, sur un plan réac, c'est un chef d'oeuvre : clins d'oeils désenchantés, dénonciation de la novlangue, du bureaucratisme, de la transparence, de la chute du patriacat, de l'hygiénisme (à noter que tous les "faits sociaux" et anecdotes du film correspondent à la réalité (lois existantes, faits divers) du québec, rien n'est inventé, dixit Arcand himself, ce qui cloue le bec à ceux qui l'accusent d'exagérer).
RépondreSupprimerBref, les scènes jouissives du réalisme totalitaire rattrapent les lourdeurs...
Bon visionnage !
Merci !
RépondreSupprimer"Forcément aigri"... Vous avez dit nauséabond?
RépondreSupprimerMarine : je me gardais "nauséabond" pour son prochain film : par griller toutes ses cartouches d'un coup...
RépondreSupprimerDans un bar près de l'Hôtel de Ville de Paris, il y a une vieille affiche qui annonce un spectacle de "lamas vivants dressés".
RépondreSupprimerLe lama mort est cela dit plus utile - on peut au moins s'en faire un manteau.
Tiens, c'est bizarre. J'aurais juré que vous regarderiez France 2 en première partie de soirée...
RépondreSupprimerLe service public vous veut du bien !