La tolérance n'est, en dernier ressort, qu'une coquetterie d'agonisants.
samedi 12 septembre 2009
Le Privilégié et la Seine-Saint-Déni
Notre camarade enseignant aurait-il forcé sur l'herbe-qui-fait-rire ? Toujours est-il qu'il se lance ce matin dans un ébouriffant exercice de sociologie immobilière...
Ce billet, comme le précédent, témoigne d'une insondable sottise que j'attribue, histoire de vous épargner, à votre nombrilisme. Fort heureusement, le monde n'est pas celui que vous hallucinez. Il faut sortir, cher Didier Goux, vous sentez le renfermé. Certes, tout cela n'est pas bien grave. D'autres roquets, en leur temps (pour ne citer que Brazillac), ont su trouver les mots pour dire leur goût de la soumission à l'ordre, au pouvoir, ou plus généralement, leur aspiration au néant. Non, tout cela n'est pas bien grave, y compris que vous vous trompiez sur toute la ligne car s'il y a décadence, comme vous semblez le craindre, c'est naturellement de votre fait, à trouver des excuses à des propos pour le moins étonnants venant d'un ministre de la république. Ce que vous semblez prêts à accepter, offre un singulier éclairage à ce que vous mettez, sans doute, sous le terme de décadence. Mais ce qui me paraît grave c'est que vous semblez de bonne foi. J'y vois la preuve que nous sommes mal partis. Et depuis longtemps sans doute. Vous parlez de Luther ou de Calvin... Permettez moi d'être plus radical encore, à la réflexion : quelques millénaires plus tôt, dans ce qui n'était pas encore l'Ethiopie, vos ancêtres comme les miens, ont commencé à articuler quelques sons. Ils ne savaient pas sur quel chemin ils s'engageaient.
Mathieu a l'air de le connaître et ça tombe bien, moi itou. Et je suis persuadé qu'il n'est pas loin de la vérité.
Cette évolution est également perceptible dans le 94. Une ville comme Chennevières qui était très populaire est devenue un îlot bourgeois en même pas 10 ans. Ceci provoqué par le "décentrage" des résidents de communes huppées de la région pratiquant des prix immobiliers complètement exorbitants (St Maur ou Joinville).
Là où je ne suis pas d'accord avec Mathieu, c'est que la mixité n'est pas pour demain. La "boboïsation" des quartiers pousse les habitants les plus pauvres vers la sortie. Inexorablement. Et même les classes moyennes in fine.
Le prix à payer pour rester vivre dans une ville comme Paris est lourd, et il vaut mieux s'armer de patience, j'en sais également quelque chose. Remarquez, c'est un choix de vie et je suis très loin de m'en plaindre.
A Paris, on a pu toutefois constater cette même évolution 10 ans plus tôt avec le "lissage" social d'arrondissements autrefois populaires (13ème, 19ème et même une partie du 18ème pour ne citer qu'eux).
Quand on regarde maintenant à la loupe ce qui se passe dans les cités HLM du 93, on s'aperçoit également qu'une évolution est en train de s'opérer. Si l'on va à Noisy-le-Grand par exemple, on s'aperçoit que les cités ont été rénovées, cadenassées type cités de Levallois et que la Sécurité a pris le pas sur tout le reste, en particulier sur le désenclavement des populations.
Il y a également une mentalité très bourgeoise qui consiste à pouvoir exprimer ceci : "moi, je vis dans un quartier populaire", histoire de frimer auprès de ceux qui sont persuadés que "quartier populaire" = coupe-gorge. Voilà pourquoi Ménilmontant est devenu en quelques années un repaire de stars et de vedettes pétées de thune. Au détriment des "historiques".
Ce billet, comme le précédent, témoigne d'une insondable sottise que j'attribue, histoire de vous épargner, à votre nombrilisme. Fort heureusement, le monde n'est pas celui que vous hallucinez. Il faut sortir, cher Didier Goux, vous sentez le renfermé. Certes, tout cela n'est pas bien grave. D'autres roquets, en leur temps (pour ne citer que Brazillac), ont su trouver les mots pour dire leur goût de la soumission à l'ordre, au pouvoir, ou plus généralement, leur aspiration au néant. Non, tout cela n'est pas bien grave, y compris que vous vous trompiez sur toute la ligne car s'il y a décadence, comme vous semblez le craindre, c'est naturellement de votre fait, à trouver des excuses à des propos pour le moins étonnants venant d'un ministre de la république. Ce que vous semblez prêts à accepter, offre un singulier éclairage à ce que vous mettez, sans doute, sous le terme de décadence. Mais ce qui me paraît grave c'est que vous semblez de bonne foi. J'y vois la preuve que nous sommes mal partis. Et depuis longtemps sans doute. Vous parlez de Luther ou de Calvin... Permettez moi d'être plus radical encore, à la réflexion : quelques millénaires plus tôt, dans ce qui n'était pas encore l'Ethiopie, vos ancêtres comme les miens, ont commencé à articuler quelques sons. Ils ne savaient pas sur quel chemin ils s'engageaient.
RépondreSupprimerVous connaissez ce département ?
RépondreSupprimerMathieu a l'air de le connaître et ça tombe bien, moi itou. Et je suis persuadé qu'il n'est pas loin de la vérité.
Cette évolution est également perceptible dans le 94. Une ville comme Chennevières qui était très populaire est devenue un îlot bourgeois en même pas 10 ans. Ceci provoqué par le "décentrage" des résidents de communes huppées de la région pratiquant des prix immobiliers complètement exorbitants (St Maur ou Joinville).
Là où je ne suis pas d'accord avec Mathieu, c'est que la mixité n'est pas pour demain. La "boboïsation" des quartiers pousse les habitants les plus pauvres vers la sortie. Inexorablement. Et même les classes moyennes in fine.
Le prix à payer pour rester vivre dans une ville comme Paris est lourd, et il vaut mieux s'armer de patience, j'en sais également quelque chose. Remarquez, c'est un choix de vie et je suis très loin de m'en plaindre.
A Paris, on a pu toutefois constater cette même évolution 10 ans plus tôt avec le "lissage" social d'arrondissements autrefois populaires (13ème, 19ème et même une partie du 18ème pour ne citer qu'eux).
Quand on regarde maintenant à la loupe ce qui se passe dans les cités HLM du 93, on s'aperçoit également qu'une évolution est en train de s'opérer. Si l'on va à Noisy-le-Grand par exemple, on s'aperçoit que les cités ont été rénovées, cadenassées type cités de Levallois et que la Sécurité a pris le pas sur tout le reste, en particulier sur le désenclavement des populations.
Il y a également une mentalité très bourgeoise qui consiste à pouvoir exprimer ceci : "moi, je vis dans un quartier populaire", histoire de frimer auprès de ceux qui sont persuadés que "quartier populaire" = coupe-gorge. Voilà pourquoi Ménilmontant est devenu en quelques années un repaire de stars et de vedettes pétées de thune. Au détriment des "historiques".
Dorham : c'est précisément d'en rester à ce clivage classes populaires/classes aisées qui me paraît totalement surréaliste en l'occurrence.
RépondreSupprimerDu reste, c'est bien vous qui parlez d'«îlots»...
Comme s'il n'existait plus ce clivage. Comme si les classes n'existaient plus...
RépondreSupprimerEt c'est qui le naïf...