Voilà. Avant même de vous lire, ce soir, j’étais (par une voie parallèle) arrivé à cette conclusion : il faut dire, il faut répéter, il faut rabâcher, il faut montrer. Sans relâche. Et, peut-être, SANS DISCUTER : juste montrer.
Depuis un bout de temps, je me disais que j’avais de la chance d’être “vieux”, parce que j’aurai la chance de mourir avant l’irrémédiable. Avant ce qui va vous arriver. (En plus, la chance inouïe de n’avoir pas d’enfant, et surtout de fille.)
Depuis quelque temps, j’entends d’autres sons. Des jeunes gens qui pourraient presque être mes fils (si je m’étais mis à baiser un tantinet plus tôt…), un peu cyniques quand je suis un peu découragé, et qui, eux, attendent le quasi inévitable avec une sorte d’impatience nihiliste qui me fait tout de même un peu peur, mais que je crois comprendre : à force de se faire envoyer dans le mur, par tous les sourires mère-thérésiens dans lesquels ils sont englués, ils en viennent à espérer le moment où les “armées Céleste” vont se prendre la réalité en pleine gueule. Et qu'ils vont, eux, jouir de leur déconfiture.
Le problème est que la déconfiture de ces connes aveugles et sourdes sera aussi leur propre souffrance – incompréhensible, indéchiffrable, inadmissible même –, et la souffrance de leur descendance, déjà vivante aujourd’hui, et adulte. Et les enfants de cette descendance, les vraies victimes, qui ne comprendront rien et, dans le vide, maudiront leurs “papys” et leurs “mamies” jusqu’à la huitième génération. Sauf que, ces huit générations, ce sera leur descendance à eux : pendant ce temps, les papys et les mamies actuellement gesticulants pourriront bien tranquillement dans leurs certitudes braillardes d’aujourd’hui, à des pieds sous humus.
Il ne se trouvera personne, jamais, pour leur faire payer ce qu’ils préparent à leurs enfants. Ils crèveront oints des saintes huiles de la modernité, éternuant sous les aspersions de tous les goupillons mortifères qu’ils auront consciencieusement emplis.
Leurs enfants, du reste, n’iront probablement pas maudire leurs tombes, car il n’est pas entièrement certain qu’ils auront encore un carré réservé au cimetière communal.
C'est le paradoxe du réac qui ...
RépondreSupprimerben je vais en faire un billet demain matin .....
Que se passe-t-il ? Encore le coup de la station Mir ?
RépondreSupprimerMoi aussi je suis pessimiste ce soir.
RépondreSupprimerFaut que je change de métier.
je partage votre anxiété.
Beaucoup de vrai dans tout ça mais certaines nanas ne se laissent pas endormir, ça me rassure quelque part...
RépondreSupprimerDidier Goux, vous lire me donne toujours envie de boire. Vous êtes alcoologène.
RépondreSupprimerPRR : on attend toujours...
RépondreSupprimerChieuvrou : la station mini-Mir, tout au plus !
Marine : oui, hein ? Il y a des soirs, comme ça...
Pluton : ah, mais heureusement ! Je ne parlais que des "armées céleste"...
Amiral Potiron : le frigo est juste à votre droite : servez-vous...
Je crois comprendre le fond de votre pensée.
RépondreSupprimerSi je résumé ne serait-ce pas "rions un peu avant l'inévitable" ?
Je suis d'accord.
Sinon votre femme dit que vous êtes très choupi.
Je n'ose le croire...
D'ailleurs, j'en profite pour récriminer, ça fait un petit moment que vous n'êtes pas venu trolliser. Si vous n'êtes pas assez assidu, ou trop choupi, je vais être obligée de prendre quelqu'un d'autre.
Emmanuelle : inévitable, inévitable... Faut voir, je ne suis sûr de rien, moi !
RépondreSupprimerPour ma discrétion chez vous, c'est que vos derniers billets n'étaient guère "trollisables", à mon sens : je ne vais pas me gaspiller non plus...