dimanche 10 février 2008

Garçon fatigué

Comment faire ? Quelle solution choisir ? Éliminer telle ou telle personne des commentaires ? D'une part, je n'ai pas découvert comment la chose est possible (ce qui ne surprendra personne, je crois), d'autre part cela me répugne plutôt. Fermer les commentaires à tout le monde ? Je suis tenté, je l'avoue, dans la mesure où certains d'entre vous semblent incapables de se taire quand l'éducation leur commanderait de le faire. Mais, d'autre part, il s'en trouve quelques-uns dont les interventions (et les blogs) me sont chers. Donc, pourquoi m'en priver ? D'autant que ce sont précisément ceux-là qui ont compris que leurs interventions seraient d'autant mieux reçues qu'elles seraient remises à plus tard.

Fermer le blog ? Je l'ai fait une fois et me suis ensuite couvert de ridicule en rouvrant exactement le même, deux jours plus tard.

Laisser tout le monde s'ébattre, en ne répondant point ? C'est, on l'a compris, la solution temporaire que j'ai choisie. Au moins jusqu'à demain (date butoir). Bien entendu, on n'est pas obligé de me croire sur parole ; certains d'ailleurs n'ont pas manqué de noter la "défiance" que ma personne leur inspirait (et qu'elle peut m'inspirer à moi-même, parfois). C'est ce qu'on appelle des "prédateurs d'affût", embusqués derrière leur petit rocher, les crocs aiguisés et la bave digérante prête à l'emploi.

Pour avaler la masse de viande concernée, il faudra qu'ils viennent à plusieurs, je préfère les en prévenir : l'homme a peu de ressources, mais il a le volume pour lui.

Bref, ce blog est en survie jusqu'à demain (je salue mon ami inconnu, Gai Luron, au passage, il comprendra, je pense...). Et soyez aimables de ne pas considérer que je dis cela pour attirer de quelconques suppliques à poursuivre.

Je commence, ce jour, une autre partie de ma vie : je peux me passer de vous comme vous pouvez vous passer de moi, c'est aussi simple et évident que cela. Que les accros aux statistiques de Wikio m'oublient, de même les destructeurs auto-proclamés de la blogosphère : ils m'indiffèrent autant les uns que les autres, tant ils se ressemblent, d'un point de vue girardien.

Est-ce qu'un peu de silence, de moindres criailleries, serait trop demander ?

18 commentaires:

  1. Et moi ? Vous ne pensez pas à moi ? Je suis LA solution à tous vos problèmes.

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  2. Et si vous laissiez pisser les mérinos trollesques : En fait, s'ils vous harcèlent c'est qu'ils savent trop que vous valez mieux qu'eux, non ?
    ET puis en fait Didier, vous n'êtes pas un saint à cet égard (Saint-Lazare, bien sûr) non plus hein !
    Cordialement

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  3. Avant que vous ne risquiez de commettre l'irréparable (enfin... façon de parler, même si cela créerait indéniablement un grand vide tout à coup), laissez-moi vous remercier, puisque je ne l'ai toujours pas fait, pour votre définition du troll.

    Bon, je sens qu'il va falloir faire appel à la Schtroumpfette...

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  4. C'est rare de voir encore des habits d'écrivains qui font le moine, ce serait dommage, mais votre choix quel qu'il soit est respectable, je n'ai rien à dire là dessus.

    Je me disais dans les idées noires de l'endormissement qui ne vient pas que s'il ne me restait que peu de temps à vivre, j'irais tuer Moix, Angot et Beigbeder dans la foulée comme ces fous qui tuent des Kennedy, de la Buttho, des conseils municipaux, que je vomirais sur les subversifs par mode, sur les rejetons de Céline qui ne sont pas Céline.
    Mais je sais que je ne le ferais pas, que j'irais plutôt manger une glace chez Nardonne (Lyon), connaître une dernière jolie femme, me baigner dans la méditerrannée si c'est au printemps entre deux peurs paralysantes, que je relirais une dernière fois Muray, Giono, Balzac, Alphonse Daudet, Corneille.

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  5. "Et soyez aimables de ne pas considérer que je dis cela pour attirer de quelconques suppliques à poursuivre".

    Rassurez-vous, il est hors de question que je vous supplie.

    Sur le fond du problème, rassurez-vous aussi : on ne choisit pas ses commentateurs. Côté "cons", j'en ai ma dose !

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  6. Modérer les commentaires m'ennuie, me gêne déontologiquement (ouah ! les grands mots dès le matin !).

    Bon, c'était sans doute juste un petit coup de mou, hier soir. Ce matin, le soleil resplendit et il y a une superbe brume rasante sur la campagne gelée.

    Ludo, laissez vivre Yann Moix : c'est sa pire punition.

    Nicolas, je sais que vous avez vos cons (contrairement à moi qui n'ai pas l'impression d'en avoir, en fait), et je pense même être capable de donner des noms (au moins un...) !

    Chieuvrou, la menace de faire intervenir la Schtroumpfette a été efficace : je reste.

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  7. Salut en passant... La vie est drôle non ?


    108

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  8. 108, ravi de vous revoir en ces lieux !

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  9. A Didier Goux.

    Je cesse, dès aprés ce message, de participer à votre blog, aprés avoir lu " Garçon fatigué". Il y a que vous voulez jouer mais vous êtes trop vulnérable pour recevoir des réponses à vos provocations; Vous semblez donner des leçons, d'éducation qui laisseraient entendre que vous pourriez tout dire et que les commentaires devraient être au cabarit du taulier, que cela lui fasse plaisir, que cela le fasse avancer. Forcément, il est déçu, car c'est d'un analyste dont il a besoin moins maladroit, plus docile.

    ...et oui les crialleries étaient devenues pénibles, le niveau bien bas, les textes trés menus et peu travaillés, en général.

    J'ai senti cette défiance, ce malentendu. Je n'ai pas essayer de nuire, mais de faire comprendre au mâître des lieux qu'il était en train de se planté, et...il s'est planté: Le Roi est nu, vive le roi!

    Cordialement

    Christian Besse Saige

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  10. Besse,

    Quand on n'aime pas un blog, on y a va pas. Sinon, c'est :
    1. Discourtois,
    2. Maso,
    3. Con.

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  11. Ah le bel amour contrarié que vous porte Georges. Des pages pleines de vos propos « moites et savonneux » cités sur son blog si pur de « commentaire à coté » – à l’exception notoire de Madame Catherine, poison distillé sans malice… Il a pris les stigmates pour le Graal. Il a peur pour lui ! Il ne sait pas se taire.


    Georges tais-toi !

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  12. A Didier Goux,

    Je me suis mal exprimé,je voulais dire : des commentaires menus et peu travaillés, pas vos textes qui sont bien sûr bien écrits et dignes d'interêt.

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  13. C'est la rupture bête et brutale ... David Martinon nous quitte !

    iPidiblue ne verra plus sa Madeleine de Neuilly

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  14. Alors que je n'ai que très rarement laissé un commentaire sur votre blog, au moment où vous annoncez son éventuelle fermeture pour cause de commentaires justement, j'ai envie de vous dire que je regretterai ce blog. Je viens régulièrement y faire un tour et c'est souvent avec beaucoup de plaisir, d'intérêt et d'amusement que je vous lis. J'ai un peu le même attachement pour cet endroit que celui que j'éprouve à la lecture du journal d'un écrivain que j'aime énormément. Mais je vous comprends parce que lorsque je m'aventure à lire les commentaires, je le regrette souvent et je m'en vais, un peu agacée, me promettant de ne pas les ouvrir la prochaine fois.

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  15. Des dizaines de commentaires tous les jours, bien plus qui s'abstiennent, qui fulminent, s'invectivent... On ne ferme pas une mine pareille, on ne la modère pas... on la développe.

    Merci M'sieur

    108, membre du comité de lutte contre la désindustrialisation de la France

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  16. Oui ça fûme ici ! c'est même le dernier endroit public où c'est autorisé ...


    iPidiblue intellectuel patenté (TM) en 3/8 turbine même la nuit

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  17. Ben vous voyez : même les muets de toujours sont venus vous parler ! C'est bien la peine de demander le silence et la retenue ...
    Et j'en rajoute, encore ...
    Allez, brisons-là voulez-vous, je m'en vais aller regarder ce que vous avez raconté aujourd'hui !

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.