jeudi 24 septembre 2009

Rien... pas une photo... que dalle...

J'étais pourtant bien certain d'en trouver une : une petite photo toute simple, du lycée Émile-Zola de Châteaudun. Rien, nada, pas une. Dans ma jeunesse, en 1971, 1972, il s'appelait le lycée Civry. Parce qu'il se trouvait rue de Civry (il s'y trouve toujours, du reste). Et puis, ces connards qui présidaient aux destinées de ce lycée ont lancé un concours pour lui trouver un nom. Un autre nom.

Sorti des urnes : lycée Émile Zola. Cela avait fait rire mon professeur de français de l'époque. Il s'appelait Jean-Christophe Tournier (il doit toujours s'appeler Jean-Christophe Tournier), il avait 24 ans. Moi, 16 : je l'admirais énormément. Il nous avais fait remarquer qu'appeler un lycée beauceron Émile-Zola lorsqu'on a lu La Terre, c'était plutôt curieux. Mais, évidemment, en dehors de lui, personne n'avait lu La Terre – même pas moi, à l'époque.

Par un entrelacs blogosphérique sans intérêt, il se trouve que, trente-sept ans ayant passé, je suis en correspondance depuis hier avec ce Jean-Christophe Tournier qui m'a servi de professeur de français, à Châteaudun, durant l'année scolaire 1971 - 1972, et aussi durant les deux premiers mois de l'année suivante, avant mon déménagement à Orléans.

Et alors ? allez-vous dire. Alors, rien.

11 commentaires:

  1. J'ai toujours déploré cette manie que nous avons, en France plus qu'ailleurs semble-t-il, d'affubler les rues, places, ponts, écoles, stades ou bâtiments publics divers (en attendant sans doute les déchetteries et les transformateurs électriques) de noms de grands hommes ou d'obscurs notables locaux, mais je ne vois pas trop non plus en quoi le nom de Civry se justifiait en l'occurrence pour désigner le lycée de Châteaudun, puisqu'il ne s'agit pas là d'un quartier ou d'un lieu-dit mais, comme vous l'avez écrit, d'un simple nom de rue, provenant lui-même du nom d'un village tout proche du Dunois, sans rapport aucun avec ce lycée.

    Je profite à part ça du fait que vous évoquiez de nouveau votre professeur, dont vous nous aviez, le regard embué, déjà causé ici, pour renvoyer du même coup au Gaulois malade, chanson que je citais en commentaire de votre billet correspondant du mois de janvier 2008, et que, homme des nobles causes et des justes combats, je n'ai eu de cesse, depuis quinze ans, de tirer de l'oubli quasi-total (à Châteaudun y compris) dans lequel elle est tombée.

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  2. Si, si : qu'il est membre de RESF, qu'il anime l'antenne Désirs d'avenir de Bruay-la-Buissière et qu'il a signé la pétition contre Renaud Camus en 2000. Il a du reste conclu sa lettre à Didier Goux par un sympathique : « Alors, Didier, toujours anar ? »

    (non, non, je plaisante... j'avais juste oublié de pointer)

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  3. Putain ! Jean-Christophe Tournier fut justement mon professeur d'éducation physique. J'ai d'ailleurs échoué à l'examen.

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  4. comment ça pas une photo, vous êtes sur d'avoir regardé partout ? moi par exemple il y a des photos de mes classes de 6eme et de 2nde sur copainsdavant

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  5. Une photo d'un lycée ? Il faut chercher sur les pages jaunes...

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  6. Chieuvrou : Vous savez, au fond, je me fous qu'il se nomme comme ci ou comme ça. Mais j'aurais préféré Marcel Proust, puisque Illiers-Combray est à deux pas...

    Christine : j'avais un très long mail de lui, ce matin. si long que j'en ai remis la lecture à ce soir.

    Les autres : c'est vrai que je n'ai pas beaucoup cherché...

    Appas : dans le souvenir, oui. Dans la réalité d'aujourd'hui, il faut voir...

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  7. Donnez-nous des nouvelles quand vous aurez lu son mail.

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  8. Dans un hommage à un professeur de français "Il nous avaiS fait remarquer" constitue une faute de goût !

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  9. Emile Zola en général s'en prend toujours plein la gueule, le pauvre. Il me fait penser à la brave fille qui dépucèle et se fait dénigrer après. Je lui suis reconnaissant pour mes premiers émois de lecture...

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.