lundi 17 mars 2008

Troll et buses

Pardon de revenir sur le sujet, je crois utile (mais non, mais non...) de noter deux ou trois petites choses. Si j'ai bien compris, lors du Pléistocène de la Blogosphère, un troll était un individu anonyme qui venait inonder un blog donné de messages injurieux. Ensuite, me semble-t-il, tout comme sapiens est devenu sapiens sapiens et festivus a muté en festivus festivus, homo trollensis a évolué. Il porte aujourd'hui le simple nom de contradicteur.

Est considéré comme un troll un individu signant de son nom réel, ou d'un pseudonyme invariant, qui se permet non seulement de n'être pas toujours béatement d'accord avec le seigneur et maître du temple sacré où il vient imprudemment de pénétrer, mais se permet en outre de le faire savoir, au moyen de deux ou trois arguments, hâtivement bricolés ou, au contraire, mûrement réfléchis : ça dépend de la qualité du troll, elle-même directement liée - je l'ai observé - au niveau intellectuel de votre blog. Plus le maître est con, plus le chien est fidèle.

L'argument le plus souvent invoqué pour foutre le troll (contradicteur : ne perdez pas cela de vue) à la porte est toujours, et en gros, le suivant : « Après tout, c'blog, c'est chez moi, et j'vois pas pourquoi j'me laiss'rais emmerder par des cons qui pensent pas comm'moi. I peuvent aller ailleurs s'i sont pas contents.» On me dira que l'argument se soutient, je répondrai tout net : non.

Transportons-nous un court instant dans la vraie vie (je sais, l'épreuve est pénible). J'ai invité quatre personne à dîner chez moi. Autour de la table, une discussion s'engage comme c'est la coutume (surtout après la troisième de Sancerre). Soudain, une divergence se fait jour entre l'un de mes hôtes et moi. Peut-être même que le ton monte, allez savoir. Vais-je lui asséner qu'ici c'est chez moi et qu'il est tenu de boire la moindre de mes banalités comme une coupe de nectar, de savourer longuement mes lieux communs comme autant de grains d'ambroisie, sous peine de se faire jeter sur le paillasson ? Évidemment, non. Et vous non plus, s'il se trouve. Alors pourquoi vous croyez-vous autorisés à vous comporter comme des crétins mal élevés, sitôt que vous vous trouvez devant votre clavier ? Tentons un début d'amorce d'explication.

J'ai cru remarquer que les obsédés des trolls (contradicteurs) se rencontrent plus souvent à gauche qu'ailleurs, et même que n ulle part (car des tas de gens ne sont finalement nulle part, il faudrait le savoir). Je ne parle pas des personnes ayant par ailleurs des idées de gauche, ce qu'il est possible d'admettre, mais des gens-de-gauche professionnels, si je puis dire. De ceux qui sont incapables de parler d'autre chose, qui sont entièrement régis, façonnés, constitués par cette illusoire appartenance. En un mot, des militants - encartés ou non, actifs ou en chambre : c'est exactement la même chose.

Pourquoi se fâchent-ils au moindre trollage (contradiction) ? Parce qu'ils sont eux-mêmes leur propre et principal trollage (contradiction). La moindre objection, même soulevée en passant et sur le mode léger, devient alors une grenade dégoupillée qui menace de tout faire sauter en leur laissant les tripes à l'air. Pis : dans l'explosion, on risque de s'apercevoir qu'en fait de tripes, c'est une botte de paille qui leur bourre la panse.

Si je fais remarquer - exemple entre mille -, à l'une de ces belles âmes, qu'il me paraît difficile d'affirmer péremptoirement que "les races ça existe pas, c'est une invention des fachisses" et en même temps, de s'extasier sur les charmes du métissage, que cela met au jour une contradiction difficilement soluble, que voulez-vous qu'il me réponde ?

Rien (moi-même, je serais bien en peine). Il a dit cela sans y penser, une sorte de psittacisme télévisuel, un truc lu cent fois dans Libération, que sais-je ? Ce qu'il prend pour le fin du fin de la subversion idéologique se révèle être une simple et pauvre aporie, il le sent, il s'énerve, bafouille, ne dit rien.

Et me voilà transformé en troll.

Le lendemain, le même âne couronné affirmera doctement que les membres de telle fraction de la population nouvellement importée (vous avez remarqué l'art de la circonvolution ?) sont des Français comme n'importe quels autres, et, la seconde suivante, revendiquera hautement pour eux le droit de vivre "selon leurs coutumes" et d'être "fiers de leurs origines" (être fier de ses origines, dans lesquelles on n'est absolument pour rien : c'est assez dire le bas-fond de sottise dans lequel on barbote). Pareillement, il trouvera parfaitement cohérent, naturel, voire "merveilleux" que ces mêmes gens, parlant de vous ou de moi, disent : "vous autres, les Français".

Si je lui fais remarquer qu'il y a peut-être là une infime contradiction, me voilà intronisé troll-en-chef.

Je l'ai dit : il y aurait mille exemples de cette bouillie conceptuelle - prémâchée par d'autres, qui plus est. J'ai choisi ces deux, parce qu'ils font partie de ceux qui portent à ébullition les belles âmes, les pures consciences, les corps célestes de l'idéologie dominante, les rebelles éthérés, les révolutionnaires azuréens, et que j'ai moi aussi mon côté espiègle.

Finalement, bien sûr, le troll (contradicteur) se retire, conscient de l'inutilité de ses tentatives. Si jamais il s'obstine, le taulier dont il a malencontreusement souillé le comptoir flambant propre a toujours une ultime ressource. Il se tourne vers l'État et réclame une loi écrabouille-troll .

Généralement il l'obtient.

Ce qui prouve bien qu'il avait raison : vous êtes un troll.

34 commentaires:

  1. Psittacisme : fait de répéter comme un perroquet en raisonnant sans comprendre le sens des mots que l'on utilise.


    iPidiblue et son petit Robert

    RépondreSupprimer
  2. Jamais iPidiblue n'aurait signé un tel forfait, Didier, vous me connaissez, je n'ai pas besoin de dictionnaire pour être un gros béta !

    Un vrai troll remplit le trou normand et puis ça occupe le dimanche !

    Georges sort de ce Robert, on t'a vu ...

    iPidiblue le seul, le vrail l'unique.

    RépondreSupprimer
  3. j'en ai plus appris sur les trolls ici que dans le reste de ma vie. J'apprends aussi au passage que les gens-de-gauche sont des épouvantails au ventre plein de paille.
    Nous voilà bien.

    RépondreSupprimer
  4. Où avez-vous donc encore semé votre zone, mon cher Didier ? :)

    Vous savez, je ne suis pas croyant, du tout. Quand j'ai dû être parrain de la fille de mon meilleur ami, le pasteur m'a demandé ce que je pensais de tout ce bazar. Je lui ai répondu, fort embarrassé, mais sincère, que si je devenais croyant un jour, ça ne serait jamais sans le spectre du doute toujours sur moi, et sans répit. Il a été bien d'accord là dessus, et ceci a été un bon compromis. La conviction sort toujours plus vigoureuse, affermie, face à la contradiction !

    RépondreSupprimer
  5. Si j'ai bien tout compris, au final le troll n'est pas celui qu'on croit mais celui qui prétend répandre "la bonne parole"(prémachée et sous cellopane)" sur son blog et le "contradicteur" est un imbécile plein de bonne volonté, qui à oublié de suivre à la lettre le bon précepte de ma grand-mère "moi, j'parle pas aux cons, ça les instruit"

    J'ai bon ? (je m'y connais mal en trolls cybernétique)

    RépondreSupprimer
  6. Heureusement que la Mère Castor est passée avant moi, je n'avais rien compris.
    Et notamment l'impérieuse obligation d'être logique avec tout ce qu'on dit quand les concepts et les mots ont été inventés par des gens qui y mettaient tout autre chose.

    RépondreSupprimer
  7. Je vais troller...

    Didier,

    Vous vous trompez un peu sur les trolls. Voilà un un peu de lecture (mais l'article date un peu).

    Un troll n'est pas un contradicteur mais un type qui vient souvent et qui vous énerve par ces propos hors sujet.

    Je n'ai plus de troll. Mais imaginez un type qui vient commenter sur chacun de vos billets essayer de vous montrez que vous avez tort, vous lui répondez, il répond à nouveau et chaque discussion tourne en boucle...

    Quand on est blogueur débutant c'est très frustrant... Il faut prendre du recul, ce qui n'est pas facile.

    Rappelez vous il y a six mois, quand vous veniez commenter chez moi. C'était votre jeu favori, venir commenter avant d'aller vous coucher mais après avoir vu par les 42 Ricard nécessaires. Vous étiez chiant : vous étiez un troll, vous ne l'êtes plus (vous m'êtes même devenu sympathique... comme quoi).

    Aussi, chez moi, j'ai tendance à repérer les potentiels trolls dès leur premier commentaire et les envoyer ch... rapidement pour avoir la paix.

    Mais je m'en fous, maintenant, et je vous jure bien que ça n'a pas toujours été le cas.

    Un deuxième volet du troll, c'est qu'il ne respecte pas un "savoir vivre" élémentaire. Par exemple, pendant les municipales, sur mes billets sur Loudéac et le Kremlin-Bicêtre, j'ai des gugusses qui sont venus déverser leur bile sur les candidates par des propos insultants ou diffamants. En tant que taulier, j'en étais responsable, il fallait que je supprime ces commentaires. Je passais pour un chasseur de trolls alors qu'il n'en était rien... J'essaie de maintenir un peu de cordialité.

    Mon commentaire est un peu long, mais je souhaite répondre à un autre point. Vous insinuez que les trolls sont surtout dénoncés par les mecs de gauche. Vous avez parfaitement raison et c'est culturel... à droite.

    La première raison est simple : il y a beaucoup plus de blogs de gauche que de droite et les blogs de gauche sont dans l'opposition... Donc on fait plein de billets contre le gouvernement : c'est facile à troller.

    La deuxième raison est plus compliquée.

    Imaginez qu'un blog de droite face un billet sur le thème "il faut travailler plus pour relever la France". Je penserai "ah ah ! Quel con !" et passerai au blog suivant.

    Imaginez que je fasse maintenant un billet sur le thème "il faut travailler moins pour partager le travail". Un type de droite pensera "ah le con"... et il viendra tenter de me convaincre sans se rendre compte que sa démarche est totalement vaine.

    Un dernier point, sur l'anonymat. Je pensais en effet au début que les trolls étaient anonymes et j'ai changé d'avis ensuite. Mais beaucoup de trolls sont anonymes : ce sont des pauvres types qui viennent déverser leur bile sur des blogs qu'ils n'ont pas les moyens intellectuels de tenir leur propre blog.

    RépondreSupprimer
  8. Rien à dire...

    Marcel(s)

    RépondreSupprimer
  9. Tenir un blog ou non ? En avoir les moyens intellectuels ou pas ?

    J'en connais au moins un (qui déverse intelligemment sa bile chez lui) qui a dû mourir de rire en lisant cela. D'ailleurs il n'a pas encore commenté. Le temps de sortir de son Robert, de descendre de ses rideaux...

    (s)

    RépondreSupprimer
  10. Nef, j'adore le précepte de votre grand-mère !

    RépondreSupprimer
  11. iPidiblue (le vrai) : lorsque le commentaire de "iPidiblue et son petit Robert" est arrivé, j'ai dit à l'Irremplaçable que vous deviez être en bien petite forme pour vous contenter de cela. Je suis donc ravi d'apprendre qu'il ne s'agit pas de vous.

    Mère Castor : ne généralisons pas : je connais des tas de gens de gauche (en fait la plupart de m'est amis l'est), dont le ventre serait plutôt rembourré à la 1664...

    Balmeyer : je ne suis pas croyant non plus. Quant au doute, il est intimement mêlé à la Foi (Elie ! Elie ! Lama sabachtani ?). Donc, ce que vous avez dit au prêtre ne pouvait que le satisfaire.

    Nef la phrase de votre grand-mère a des relents de Michel Audiard irrésistibles !

    Mifa : l'inverse est vrai également. (Non, laissez, je plaisante !)

    Nicolas : j'espérais bien que le commentaire de fond viendrait de vous ! C'est d'ailleurs amusant, car en écrivant le billet, j'ai pensé qu'il serait assez facile, et par forcément faux, de me répondre que s'il a plus de trolls sur les blogs de gauche, c'est parce que le trollage est un vice de droite !

    Pour le reste sur ce que vous dites du côté pesant et pénible des trolls, je suis d'accord avec vous. Mais je m'intéressais plus, moi, au glissement sens qui a conduit certains blogueurs à brandir le mot à la plus petite contradiction. Et vous m'accorderez qu'il y en a.

    RépondreSupprimer
  12. Ce que vous dites sur le glissement est assez juste.

    Il faut, certes, distinguer les vrais trolls des contradicteurs. Si je devais hasarder une définition du troll, je dirais que c'est surtout un type qui arrive et plaque d'emblée, a priori, sur votre discours des opinions, des pensées, des théories que vous n'avez peut-être pas, et qui vous réponds longuement là dessus. D'où l'impression que le troll parle tout seul, qu'il délire, et qu'il est hors-sujet. Il se fait plaisir, ou il semble fou, comme un petit automate lâché chez vous.

    Dans ce cas, il est bon de faire le ménage.

    Mais au niveau des contradicteurs, j'éprouve parfois quelques micro-désillusions en tentant de discuter, persuadé naïvement que le blog est une grande entreprise démocratique de gens civilisés et diserts... les rédacteurs sont parfois des gens hyper susceptibles et avides de câlins numériques qui ne semblent pas bien armés pour le débat.

    Enfin bon, je dis ça, mais il faut aussi être blindé pour ce job, Nicolas l'a bien justement souligné : au début, les trolls, ça fait bizarre, et on fait souvent l'erreur de prendre à coeur, personnellement, les critiques d'inconnus.

    RépondreSupprimer
  13. Lire Taguieff ("La Force du Préjugé" ou "Les fins de l'antiracisme") qui montre la contradiction dans le discours de gauche : intégration/respect des cultures. Et comment cette dialectique retournée se retrouve dans le langage de l'extrême-droite. Mais ça prend plus de temps à lire que les Inrockuptibles.

    RépondreSupprimer
  14. L'autre Nicolas, après, on peut se poser légitimement la question suivante : où veut-on en venir en cherchant à démonter systématiquement l'anti-racisme et la "mièvrerie" de gauche ?

    Certes, comme l'a dit Didier, il y a plein d'amusants paradoxes que les gens de gauche devraient chercher à "blinder" dans leur discours, au lieu de se vexer ; plein de fatigants automatisme de langage, qui énerve à force de copier-coller.

    Mais au bout du compte, quel est le but de cette critique ? Je me pose vraiment la question.

    RépondreSupprimer
  15. Nicolas II et surtout Balmeyer : vous amorcer là un débat compliqué et délicat. Je n'ai absolument pas le temps de m'y consacrer maintenant. Sans doute pas avant vendredi, si la chose vous intéresse encore.

    Sinon, nous en parlerons de vive voix prochainement (et séparément, dans ce cas).

    RépondreSupprimer
  16. Quand même, ce que dit Didier, je l'ai ressenti pas mal de fois. Je crois surtout que ce qui caractérise le troll, c'est son coté obsessionnel, fouteur de merde, et surtout "incivil".

    On peut bien aller sur le blog de quelqu'un pour lui dire que l'on n'est pas d'accord avec sa façon de voir les choses; Mais il y a sans aucun doute une façon de le faire. Le faire avec mépris, goguenardise, violence et crachats, c'est déjà rendre impossible tout échange, tout dialogue.

    Pour dialoguer il faut être deux, deux pour déterminer un terrain et consentir à moduler sa position lorsque l'on se rend compte que l'on a tort. Sinon, on ne reste que dans le débat stérile, ou pire, dans l'insulte gratuite.

    Mais si le blog ne constitue pas un espace d'échanges, de contradictions éventuellement, de sincérité, quel est son sens ? Quel est son utilité ? Où est le partage quand on utilise le blog que comme vitrine de soi-même ?

    J'ai sans doute cette position car ma culture est plus "forumesque" que "blogesque". Je suis habitué aux discussions interminables, aux engueulades virtuelles, aux blagues potaches sans fin.

    Mais enfin, plus de dialogues en général sur la blogosphère et moins d'assentiments permanents ne me sembleraient pas une mauvaise chose.

    RépondreSupprimer
  17. C'est vrai que le blog, comparé au forum, incite à faire de "petites dictatures".

    RépondreSupprimer
  18. Dorham : pas mieux ! je vous laisse le dernier mot...

    RépondreSupprimer
  19. Je serais plutôt favorable à la dictature mais comme je suis un démocrate convaincu cet avis n'engage que moi ...


    iPidiblue hooni soit qui mal y pense

    RépondreSupprimer
  20. @ Balmeyer : Il ne s'agit évidemment pas de discréditer la gauche (je ne suis pas sûr que Taguieff soit très à droite). Il démontre simplement qu'on ne peut tenir dans un même discours (ou dans une même pensée) deux arguments incompatibles puisque opposés. Il montre également comment la Nouvelle Droite a récupéré le langage du "respect des cultures" pour condamner l'intégration des étrangers. Je ne peux résumer plusieurs centaines de pages en 5 lignes.

    @ Nicolas 1er : J'ai trouvé intéressantes vos remarques (je prends note de vos expériences avec les trolls). Comment expliquez-vous qu'il y ait davantage de blogs de gauche (en admettant qu'il y en ait effectivement davantage) ? Est-ce parce que le sentiment politique est plus fort de ce côté (et c'est un fait qui s'explique historiquement) ?

    RépondreSupprimer
  21. l'autre Nicolas : Bien sûr, il est dur de résumer tout ça en quelques mots, aucun blâme de ma part, je suis cette discussion avec intérêt !

    RépondreSupprimer
  22. Didier,

    Sans lire tous les commentaires qui suivent votre réponse au mien, je réponds juste au vôtre !

    Je n'ai pas dit "directement" que le trollage est un vice de droite. Plutôt : je n'ai pas parlé de vice.

    Je vais faire un autre élément de réponse par rapport à mon premier commentaire. Vous êtes payé pour écrire. Vous savez que ce que vous écrivez atteint un minimum de qualité, sinon aucun individu ne vous paierait pour le faire. Donc la critique (par un troll !) ne vous touche pas.

    Moi-même, je suis dans le top 10 des blogs politiques. On peut débattre sur le fondement des classements, la question n'est pas là. Des gugusses me placent dans le top 10, c'est donc que je ne me trompe pas trop dans le positionnement de mon blog.

    Ainsi, tous les deux on trouve une "justification" à ce qu'on écrit. Le comble de mon bonheur blogosphérique a été atteint l'autre jour quand j'avais Zoridae, Balmeyer et Filaplomb qui m'ont affirmé que mon "style d'écriture" avait un sens dans la littérature (et le fait que vous soyez passé me voir un peu avant dans mon fief ne m'est pas étranger au phénomène).

    Bref, tous les deux, on a rien a prouver. Se rajoute à ça le fait que nous ayons tous les deux une certaine bouteille...

    Maintenant, pensez à un jeune type (moi, il y a un an ou deux) qui écrivait benoitement des trucs sur son blog et recevait comme seul récompense des commentaires acerbes de trolls divers. "t'es un con, tu ne connais rien, va chier". Ca énerve ! On se demande "ai-je vraiment dit une connerie ?" "Qu'ai-je mérité pour avoir ça ?" " Ne faut-il pas que j'arrête ?".

    Le sujet est compliqué ! Mais tous les petits blogueurs que je rencontre (de droite comme de gauche), pourvu qu'ils ne soient pas méchants, j'essaie de les aider !

    Contrairement aux trolls qui ont une attitude qui se contente de démoraliser les types qui essaient de produire un truc et de sortir du lot.

    N.B. : En début de commentaire, je suis assez prétentieux sur ma position de "blogueur classé", mais en fait, c'est purement personnel (et je n'ai pas besoin de ces trucs pour gagner confortablement ma vie).

    Le troll est bêtement un truc qui vous gâche la vie parce que vous avez un loisir, le blogage, et il vous critique pour ça... Alors que vous essayez juste de "créer".

    Imaginez maintenant Balmeyer et Zoridae qui écrivent, tous deux, des très beaux textes... et qui se font attaquer !

    RépondreSupprimer
  23. C'est la gloire ... même à Loudéac !


    iPidibulle

    RépondreSupprimer
  24. iPidibulle

    Vous êtes une forme de troll. Sur chaque billet de Didier Goux, vous laissez un commentaire idiot. Il faut le faire. Vous êtes payé pour ou c'est un vocation ?

    Didier a la bonne stratégie, il vous ignore.

    RépondreSupprimer
  25. Une version étendue des "commentaires idiots" de Pierre Driout ! http://driout.club.fr/Le_Parti_de_Mon_Innocence_5.htm

    Marcel (s)

    RépondreSupprimer
  26. Pas du tout ! Didier est discret c'est différent ...

    Marcel tais-toi un pneu ...

    iPidiblue sortie de dispositif

    RépondreSupprimer
  27. Je me tais le plus possible, mais si c'est vous qui m'y invitez... J'aiguillais simplement Nicolas vers la profondeur de sa méprise.

    Marcel (s)

    RépondreSupprimer
  28. Nicolas : vous vous trompez, au sujet d'iPidiblue. Il s'appelle Pierre Driout, n'en fait nullement mystère et j'aime beaucoup son blog (je ne sais pas combien on est dans ce cas, mais je m'en contre-pignole).

    Il faut reconnaître qu'il ne fait rien pour qu'on l'aime (le cher ange !), ni même pour qu'on le lise, vu que son blog est l'un des plus malcommode à manier que je connaisse. Mais justement.

    Si c'est cela un troll, j'en veux bien d'autre. Mais du même niveau.

    RépondreSupprimer
  29. Oh comme vous avez raison mon bon Didier Gout - et comme il y a une bien pénible dérive sur l'utilisation du mot "Troll"...

    Il serait bon que soit rendu le respect qui est du à une institution : nous avons ici un Académicien, Pierre Driout, émérite tenant du 41ème fauteuil.
    Certains connaissent peut-être l’une de ses plus fortes créations, l’étonnant "iPidiblue et ses paraphes poivrés ".

    Restif et les boomerangs du destin...

    RépondreSupprimer
  30. Didier,

    J'ai été voir son blog. Rapidement.

    RépondreSupprimer
  31. C'est la Gout qui fait déborder le vase ... trop de compliments nuit à ma bonne santé !


    iPidiblue écrase un pneu

    RépondreSupprimer
  32. oui mais la goutarde me monte au nez (désolé).

    RépondreSupprimer
  33. Il y a longtemps, longtemps déjà, sur un forum où j'étais haï « ben raide » pour mes opinions naturellement fascistes, je m'étais fait un petit (mor)pion de gauche en jouant son jeu à propos du métissage. J'avais enchéri : le métissage, c'est merveilleux, et patati et patata. Et de conclure que moi aussi, j'avais un rêve, c'est que le métissage soit global. Je me suis donc très humanistement prononcé en faveur d'une légère éclaircie de races jusqu'à présent honteusement tenues à l'écart des joies du métissage : Afrique du Nord, Afrique Noire, Asie, etc. Avec une candeur de scorpion, j'affirmai qu'il n'y avait aucune raison que la race blanche seule soit métissée, et que ce serait tellement beau de partager avec l'Afrique (par exemple) notre idéal d'un monde totalement métissé. On prétendit signaler ma personne par une pancarte « super Nazi », ce qui me vit verser un torrent de larmes feintes. Je jouai si bien la comédie que trois jours plus tard mon brave gauchiste était expulsé du forum pour... incitation à la haine raciale et manquements répétés à la charte du forum ! Il admettait et promouvait le métissage ici, mais pas là-bas, car il trouvait raciste la seule idée qu'on puisse envisager de salir la race noire de là-bas en y mêlant du blanc d'ici. Et je l'avais si bien monté les nerfs en neige qu'il se lâcha et montra un visage plus blanc et une âme plus brune qu'on aurait imaginé. J'étais assez content, car le bonhomme, qui m'avait rempli de merde une nouvelle paire de (fortes) bottes, comptait quelque chose comme 3500 messages et était une icône du forum en question.

    RépondreSupprimer
  34. Pas mal, Monsieur Yanka, le coup du métissage "réversible", si je puis dire ! Vous avez, de plus entièrement raison : ce sont les mêmes apôtres du métissage qui viennent vous chanter la beauté et l'authenticité de telle culture africaine ou asiatiques (et probablement à raison, d'ailleurs) qui a su se préserver, etc.

    RépondreSupprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.